Saturday, September 26, 2020

Still Hobbit Week


I was disappointed with Donald Swann's The Road Goes Ever On and On - as in too operatic, not sth a hobbit would be likely to sing without accompaniment. The melody was mainly good. I prefer my own improvised melody, from the Camino de Santiago, which I started singing while approaching Galicia, still in León, probably already in O Berzo / El Bierzo (I put the Galician version first, because "O Berzo xa fala galego" - you already speak Galician in El Bierzo).

But this was no disappointment:

Tolkien's Unfinished Sequel to The Lord of the Rings
In Deep Geek | 27.VII.2020
https://www.youtube.com/watch?v=QNId0pPkX28


I had just one correcting comment on the presentation, since I had glanced at The New Shadow decades ago:

Doing orcs' work?

As I recall it, not for stealing the apple, but for stealing it unripe and just fooling around with it, Borlas (Gorlas?) would not have considered it orcs' work to steal an apple to eat it.


And, to return to The Road Goes Ever On and On - "The Road Goes On" from the Lord of the Rings Musical is better than Donald Swann in this respect./HGL

Tuesday, September 22, 2020

À Bruno Dumézil


C'est bien vous qui avez écrit "Les Barbares expliqués à mon fils"? Oui. La wikipédie l'omet.

Je vous en remercie!

Elle m'a appris des détails sur la société de l'époque de la Völkerwanderung (en suédois Folkvandringstiden) que je ne connaissais pas. Donneur des anneaux, en Continent? Et les anneaux ajoutés au pommeau de l'épée? Je ne le savais pas. En grand Nord, les anneaux en questions étaient plutôt des bracelets ou torques. La jouaillerie amenée dans le tombeau, même chrétien? Je ne le savais pas non plus. La discussion combien un peuple d'origine scandinave était scandinaves, combien barbares ajoutés en route et combien même romains (évaseurs d'impôts) ... je l'avais loupée.

Par contre, je vais y répondre par quelques correction, minuscules par rapport à votre œuvre en sa totalité, pas sans conséquence.

  • Vous vous osez à deux reprises dans une brévissime commentaire sur le Moyen Âge classique.

    • Les antrustions (votre époque) savaient lire et écrire et les seigneurs féodaux (Moyen Âge classique, sinon même tardif) après seraient illettrés. Je ne pense pas qu'il y aurait eu un temps dans lequel les seigneurs ignoraient l'usage des lettres. Il y a par contre eu un temps quand le latin, qui n'était plus leur langue maternelle même pour les romains les dépassait (entre 800 et 813, Tours change prononciation du latin, et la nouvelle, vieille comme langue étrangère parmi les Anglosaxons, juste introduite par Alcuin de York, n'étais plus compréhensible, le processus s'est répété à travers la Romanité occidentale, comparons le Concile de Burgos vers 200 ans après). Là, ils vont lire et écrire les nouveaux orthographes de leur langues maternelles, ce qui compte pour illettré pour ceux dont les "lettres" étaient classicisantes.
    • La France manquait d'état entre le X et le XII siècles, je dirais, vrai pour la France en entier, mais en revanche on avait un tas de petits pouvoirs étatiques en France, des états régionaux. Par contre, là vous pourriez me surprendre que j'aurais tort.


    Notons, que les Ordalies soient mauvaise superstition, comme argumenté par Voltaire, ou bonne psychologie dans la plupart des cas (qui ne vas pas jusques aux ordalies), elles sont refoulées par l'Église XII et XIII siècles. Présence de l'aveu dans le déroulement des ordalies (IXe-XIIIe siècle). Vous ne le niez pas, mais vous ne le dites pas non plus.

  • Vous parlez des peuples germaniques issus de la Scandinavie. Il me semble que les chroniqueurs passent souvent la question combien le peuple plus tard installé en Espagne (les Wisigoths) ou Italie (les Lombards) correspond à une race purement telle quelle issue de l'émigration scandinave. Évidemment, si celle-ci est, comme vous soupçonnez, ahistorique tout court, ils ne l'avouent pas.

    Par contre, vous parlez comme si ceci était le cas avec les peuple germaniques en général.

    Or, les Goths, Wisi- et Ostro-, on compte que c'est le cas, selon les chroniqueurs, les Lombards aussi, les deux de la péninsule, plus probablement de la Suède. Les Burgondiens viennent de Burgundarholm, aujourd'hui Bornholm, une île danoise, un peu au sud-est de la Scanie, dont elle partage l'accent, auparavant même la langue (qui s'est danisée sur l'île, suécisée en Scanie ces derniers siècles).

    Les Anglo-Saxons sont un cas limite. Les Jutes qui ont pris Kent et Isle of Wight viennent de Jutlandie, soit Danemark péninsulaire. Les Angles viennent de l'angle (justement) entre Jutlandie et Allemagne actuelle. Et les Saxons de ce Nord de l'Allemagne actuelle.

    Les Saxons restés en Allemagne, conquis par Charlemagne, ne viennent pas des pas du Nord. Les Allemans et Francs non plus et les Frisons non plus (à moins d'être migrés un peu au sud, s'ils ont perdu une bataille avec les Jutes, raconté dans une épopée anglosaxonne).

    Item pour les Bavarois.

    Les Hérules, ayant perdu dans les guerres de votre époque, sont pas annéantis, ils retournent, au moins en partie, à leur origine en Värend, en Smålandie en Suède actuelle. La plus connue hérule (ou presque) vivante il y a peu est donc Astrid Lindgren, mais Vimmerby est un peu plus à l'est que Värend proprement dite.

  • Vous omettez que la politique de tolérance à deux religions officielles de Théodéric a coûté la vie de Boèce, puisque celui-ci était soupçonné d'être un Catholique fanatique, intriguant pour abolir la tolérance vis-à-vis l'Arianisme.


Hans Georg Lundahl
Paris
Jour des Hobbits
et plus sérieusement
St. Emmeram de Ratisbonne
22.IX.2020

Friday, September 18, 2020

Analysons encore une page de BnF


Une licorne, montrez-moi une licorne vivante ... · BnF notre licorne? · Archéologie, selon BnF · Analysons encore une page de BnF

http://classes.bnf.fr/ema/grands/847.htm

L'image est, effectivement, comme dit, d'Ulisse. Sous l'image, il y a le texte de provenance:

Ovide oralisé, France, XIVe siècle
Lyon, bibliothèque municipale, manuscrit 742, fol. 205


Par contre, il me semble que je me suis bien souvenu d'une autre image. Car, le titrage, et un texte endessous de la source citée disent:

Accident de charrue

...

Les enfants des deux sexes accompagnaient souvent leurs parents dans les travaux des champs, y compris les plus durs, tel le labour à la charrue. Des accidents ne pouvaient manquer de survenir, dont gardent le souvenir les recueils de miracles.


Ovide oralisé, c'est à dire au moins ses Métamorphoses (avec peut-être d'autres ajouts de mythoogie grecque) est strictement hors propos des éventuels accidents de charrue.

Par contre, des recueils de miracles ne le sont pas.

Or, ici il y a une difficulté pour BnF. On voudra prouver que ces accidents avaient lieu? Bien, on peut citer un recueil de miracles, et on prouve en même temps qu'un miracle a eu lieu.

Ou, on doute du miracle, la source ne serait que très peu fiable, alors, on n'a pas non plus prouvé les accidents, encore moins qu'ils étaient fréquents.

Car, si on part de l'idée que le miracle était une fraude, alors, le plus simple pour perpétrer cette fraude aurait été d'affirmer gratuitement d'un homme qui n'avait pas eu ce genre d'accident, et dont la jambe était parfaitement en bon ordre, qu'il avait eu cet accident, que la jambe n'avait pas été en bon ordre. Ça aurait été plus difficile de prendre quelqu'un avec un handicap et prétendre pour le reste de ses jours qu'il avait été guéri.

Un recueil de miracles prouve moins l'accident que la guérison miraculeuse, et non pas davantage, comme des gens à la BnF semblement penser.

S'ils ont un biais antichrétien, et donc aussi contre le Moyen Âge, une époque très chrétienne, alors ils doivent se poser la question s'ils préfèrent ne pas valider un miracle ou s'ils préfèrent ne pas valider l'accident. Comme l'aurait dit Chesterton, on ne peut pas se fier à une biographie de St. François pour prouver qu'"il entra la Porziuncola" et quand même la considérer comme trop infiable pour prouver qu'il guérit un lépreux. C'est la même source qui dit les deux, il n'y a pas de sources plus anciennes qui affirment qu'il entra la Porziuncola et omettent la guérison du lépreux. Une génération avant lui ou deux, certains avaient prétendu que St. Patrick était un mythe solaire christianisé. Un Chrétien va prendre Sts Patrick et François avec les miracles. Mais certains veulent préférer leur incohérence à de dire des bêtises comme "St. François n'a pas existé, au moins ce n'est pas prouvé" ou "St. François a guéri un lépreux" - dont une n'est pas une bêtise, car tertium non datur, au moins pas dans le bon sens.

On aurait prétendu à ce propos que Thomas de Celano n'a pas fait d'affidavit qu'il ait vu St. François guérir le lépreux, mais, comme le note Chesterton, il n'a pas dit non plus qu'il avait vu St. François entrer la Porziuncola. Pour la très bonne raison que sa biographie n'est pas une déposition de témoignage, n'est pas un affidavit.

Or, pour BnF le cas est un peu plus pénible. Car le recueil de miracle avec l'accident de charrue et la guérison miraculeuse est précisément basé ou transcrit d'une déposition de témoignage. C'est sans doute pour ça que la BnF a remplacé cette image avec une autre, tiré de la légende héroïque (certains préfèrent de dire mythologie) greco-romaine, un évenément d'avant le départ pour la guerre de Troie. Tout en se gardant de dire que c'est ça le contenu du passage de l'Ovide oralisé.

Ont-ils un biais antichrétien à BnF? Je pense quand même que oui, et Une critique féroce du religieux souligne que certains auteurs de fantasy ont critiqué le Christianisme, mais l'exposition sur la fantasy (Justine Breton à la plume), quoi qu'elle dit que Tolkien et C. S. Lewis s'inspiraient du biblique, omet totalement qu'il faisaient une critique autant féroce de l'antireligieux. Oui, l'antireligieux moderne est présent dans le monde de Narnia et en Terre de Milieu, comme stupidité ou maléfice. Totalement omis, tandis que Pullman comme critique du Christianisme ne l'est pas. Il y a un paragraphe sur Pullman "contre l'endoctrinement religieux", il aurait pu y avoir sur C. S. Lewis, contre l'endoctrinement matérialiste, ou sur Tolkien, contre l'endoctrinement du progrès affranchi des tabous d'antan. Et il n'y a pas.

Donc, je pense qu'à la BnF, on a affaire des gens assez anticléricaux. Quand au Moyen Âge, je préfère le miracle à affirmer que les enfants étaient toujours en sécurité de ce genre d'accidents, mais j'aimerais qu'un chercheur Chrétien se prennent à ce type d'accident dans les recueils de miracle.

Hans Georg Lundahl
Paris
St. Ferréol
18.IX.2020

Saturday, September 12, 2020

Archéologie, selon BnF


Une licorne, montrez-moi une licorne vivante ... · BnF notre licorne? · Archéologie, selon BnF · Analysons encore une page de BnF

Mieux encore que par les textes et l'image, les enfants sont connus par les sources archéologiques. Ils occupent entre 30 à 40 % des places dans les cimetières du Moyen Âge, où ils étaient enterrés avec soin. Les archéologues tirent de nombreuses informations de leurs ossements : d'abord, l'âge du sevrage, tardif (entre 18 mois et 3 ans et demi pour le haut Moyen Âge, par exemple), ce qui les protège du rachitisme ; ensuite, les âges au décès, qui révèlent les étapes dangereuses de leur vie d'enfant : 4 ans, l'âge d'une autonomie précoce, 1 an, l'âge de la mise au travail pour les garçons ; enfin, leur état général et leur santé, bonne le plus souvent, grâce à une alimentation basée, dans les premières années, sur le lait et les céréales.


http://classes.bnf.fr/ema/campagne/enfants/index.htm

J'analyse:

Mieux encore que par les textes et l'image, les enfants sont connus par les sources archéologiques.


Je me permets de différer de ce "mieux". Voir plus bas.

Ils occupent entre 30 à 40 % des places dans les cimetières du Moyen Âge, où ils étaient enterrés avec soin.


Des places restants du Moyen Âge.

Des cimitières déterrent des os pour les mettre ensemble en des ossuaires, colombaires ou ossuaires crus. Parfois ça disaparaît tout court. Or, on gagne davantage de place en déterrant le squelette d'un adulte que celui d'un enfants.

Donc, c'est logique si des ossements d'enfants restent davantage souvent. On ne peut donc pas en conclure sur la mortalité infantile, sauf qu'elle existait.

Les archéologues tirent de nombreuses informations de leurs ossements : d'abord, l'âge du sevrage, tardif (entre 18 mois et 3 ans et demi pour le haut Moyen Âge, par exemple), ce qui les protège du rachitisme ;


Valable, pour les cimitières concernés.

ensuite, les âges au décès, qui révèlent les étapes dangereuses de leur vie d'enfant : 4 ans, l'âge d'une autonomie précoce, 1 an, l'âge de la mise au travail pour les garçons ; enfin, leur état général et leur santé, bonne le plus souvent, grâce à une alimentation basée, dans les premières années, sur le lait et les céréales.


Je pense, soit que "1 an" et "4 ans" ont été invertis, soit que "1 an" est simplement une erreur. Un garçon d'un an n'est pas très capable à travailler, même un peu.

Céréales et lait, et bonne santé, ça semble fort possible, à la fois possible comme fait et possible comme découverte archéologique, autrement dit, valable pour les cimitières concernés.

Après, il reste à savoir combien des cimitières sont derrière ce résumé. Peut-être pas tous qui ont été examinés sont pris en compte dedans.

Donc, on connaît l'enfance au Moyen Âge mieux grâce aux textes et aux images, parce qu'ils donnent davantage d'informations.

Hans Georg Lundahl
Paris
Très St. Nom de Marie
12.IX.2020

Festum sanctissimi Nominis beatae Mariae, quod Innocentius Undecimus, Pontifex Maximus, ob insignem victoriam de Turcis, ipsius Virginis praesidio, Vindobonae in Austria reportatam, celebrari jussit.

Friday, September 11, 2020

BnF notre licorne?


Une licorne, montrez-moi une licorne vivante ... · BnF notre licorne? · Archéologie, selon BnF · Analysons encore une page de BnF

Alors, prenons ce petit passage:

Dès l'âge de 8 à 10 ans, les garçons accompagnent leur père aux champs au moment des labours ; ils l'aident à guider le bœuf pour l'obliger à aller droit. Ce travail ne va pas sans fatigue ni sans dangers : la glaise est lourde et collante sous les pieds, les enfants glissent, le père ne peut arrêter le bœuf et le soc de la charrue laboure leurs jambes, les handicapant à jamais. La garde des troupeaux, qui débute au même âge, est tout aussi génératrice d'accidents. En plaine, il se trouve toujours un passant secourable, mais, isolés dans la montagne, les petits bergers blessés ne survivent pas à une chute dans un ravin.


http://classes.bnf.fr/ema/campagne/enfants/index4.htm

Déjà, l'image qui accompagne ceci à gauche du texte:

http://classes.bnf.fr/ema/grands/847.htm

Je sais suffisamment lire le texte médiéval pour savoir que, c'est un texte imprimé d'avant 1500, d'où le style non antiqua, je le considértais d'abord comme imprimé, mais s'il est du XIV° siècle, comme dit, il devait être écrit à main, et, surtout, le texte en dessous de l'image dit:

"Comment Vlixes fust le hors du sens"

L'image n'est donc pas celui d'un accident survenu dans le contemporain, il est d'un accident évité (par un père dépisté comme non malade mental par sa capacité de l'éviter, il avait simulé pour ne pas avoir à se rendre vers Troie), et ceci en l'an 1189 avant Jésus-Christ, rendu célèbre par maintes poëtes, ici il semble s'agir des Métamorphoses d'Ovide en version vernaculaire (Ovide oralisé).

On voit Ulixes faire des choses fous sur le champs avec la charrue et le bœuf, et on l'arrête en posant son fils Télémaque devant les deux.

L'autre image, des adultes coupent un arbre, et en arrière-plan, on voit des enfants ramasser le petit bois, sans risque car à bonne distance des scies et du chêne:

http://classes.bnf.fr/ema/grands/529.htm

La tonte d'une brebis, je pense que l'enfant qui tient les jambes d'arrière est assez en sécurité, les brebis ne réagissent pas comme des ânes:

http://classes.bnf.fr/ema/grands/846.htm

La cuve de foulage du vin, je pense qu'un enfant à côté pouvait prendre des raisins sans y tomber:

http://classes.bnf.fr/ema/grands/848.htm

Il y a un diarama d'images avec des descriptions comme: La cueillette des blettes, des violettes, La préparation du beurre, Le façonnage du fromage (les enfants restent à côté!), La collecte des oeufs (l'enfant écarté dans la porte de la poulaillère), La récolte des fèves (par contre, confié à d'enfants), La cueillette des maroubes (mère et garçon), La collecte des jujubes (celui qui les cueille quand elles tombent est peut-être enfant, peut-être adolescent), La récolte des oignons (confié aux enfants), La récolte des panniches (mère et fille), La récolte des noisettes (une fillette en reçoit une, de sa mère, qui fait une pause quand deux autres femmes continuent), La récolte des amandes (mère secoue avec baton, garçon cueille par terre), La récolte des châtaignes (ados?), Les champs de canne à sucre (là il y a une tache confié à d'enfants, mais je ne peux pas déchiffrer laquelle - d'ailleurs, était-ce en Europe, ou en des endroits plus sucriers? Les costumes auraient été dépictées en européennes des deux manières), La cueillette des cerises (trois garçons), La récolte des fruits de sycomore (garçon grimpe l'arbre et remplit un panier repris par les parents), Le mauvais temps (le garçon a moins sur la tête que sa mère), Une famille de paysans attablée (le travail d'enfants dépicté : manger à table ... pénible, non?), La cueillette de l'aneth ("un petit garçon aide une jeune fille" - j'aurais dit sa mère - "de cueillir l'aneth"), La cueillette des poires (mère et fille), et ce diarama se trouve ici:

http://classes.bnf.fr/ema/feuils/feuille1/index.htm

Le seul image qui étaye le texte est donc hors le propos du sujet en général, et les images qui sont dans ce sujet ne montrent pas des risques.

D'où il me semble approprié de poser la question d'où ils ont l'idée que des enfants conduisaient les bœfs et risquaient ce genre d'accident. Peut-être y a-t-il une image qu'on a retiré, qui montrait un accident, je vais donc malgré ce manque leur faire confiance qu'on a eu une telle image, juste pour la discussion.

Il se trouve, ça serait un peu comme si je décrirais l'école de nos jours comme : "les enfants et ados devaient se rendre à l'école, en campagne ça arrivait qu'on se tuait en accidents de bus entre village et l'école, en ville que des ados en malaise aigue flinguaient les autres et les profs avent de se suicider, sans de parler des encore plus nombreux jeunes qui se suicident après harcèlement, ou qui avortent après d'avoir cherché un plaisir trop passager dans le sexe, étant interdits de se marier".

Chaque fait est strictement vrai. Mais - pour une description générale plutôt qu'un pamphlet anti-obligation-scolaire - ce serait malhonnête de dire ça, sans d'ajouter que, ceux qui réussissaient l'école pouvaient faire des études et souvent vivre une vie sans de dépenser trop d'effort musculaire au travail, les uns en bureaux artiqtiques entre bons copains, les autres en bureaux commerciaux entre co-spéculateurs, et ils se targuaient de vivre une vie plus réussie que ceux qui n'avaient pas réussi l'école. Ce serait aussi - même qualification - malhonnête de dire ça sans d'ajouter que le libéralisme voulait les rendre aptes à participer dans le gouvernement du pays, et que le protestantisme voulait les rendre aptes à lire leur propre Bible. Ça aussi c'est strictement vrai. Et c'est pertinent pour une vue globale.

Ce que le texte omet, en même genre, mélangeant donc pamphlet anti-travail-d'enfants avec description censée générale, c'est que pas mal de temps, un garçon de 10 qui semait (ou à la limite même conduisait le bœf, si une image de ça existe en dehors du malentendu ulixien) pouvait espérer d'être, à 14, marié et d'avoir un lopin et une hutte à soi. Il y a quelques années, je notais des choses sur l'âge canonique avant, et certains de droite ont répliqué (sans me nommer, peut-être après que d'autres avaient repris mes propos, d'autres qu'ils respectaient davantage qu'un sdf de droite), que non, c'était rare, il fallait attendre jusqu'à d'avoir une ferme ... ce que j'ai trouvé de ce genre n'était pas du Moyen âge français, mais de l'Angleterre de 1820! Non projetable en arrière, mais pas du tout!

Déjà, pour avoir un lopin comme serf, il fallait moins de prévoyance et persévérance, car le seigneur de la seigneurie voulait vous rendre utiles tôt, il ne pouvait pas se débrasser de vous, que de les avoir en tenure, où le propriétaire voulait des gens solides plutôt que des jeunots absolus. Ainsi, les mariage d'ados étaient davantage fréquents en Californie qu'en Nouvelle-Angleterre (ou vieille Angleterre) dans le 19e siècle, parce qu'il y avait de la nouvelle terre à défricher.

Comme c'était aussi le cas en France entre c. 1000 et 1300 ou 1050 et 1250 (je ne me souviens pas exactement des chiffres).

Donc, non, l'âge canonique était en effet réaliste, pas juste pour une minorité de nobles (qui allaient souvent tôt pour la femme, moyenne 16). Et ceci coûtait aux jeunes agriculteurs d'être compétents en agriculture. Mais je ne suis loin de sûr que ça coûtait de conduire des bœfs!

Hans Georg Lundahl
ut in priore bloggato

Une licorne, montrez-moi une licorne vivante ...


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Si vous me montrerez un Triceratops horridus vivant, gagné, les créationnistes de nos jours ont tendence à considérer ce saurien comme la licorne biblique. Certains d'autres préfèrent Rhinoceros unicornis, donc, si vous promenez untel dans la rue Bobillot, je vais considérer.

Pourquoi cette comparaison?

Quelqu'un m'a demandé de demander à "un historien neutre". Les historiens ne sont généralement pas plus neutres que les journalistes. Ils sont normalement engagés. Par contre, ils sont - aussi comme des journalistes - plus ou moins fiables, parfois à cause et parfois malgré leurs engagements.

Je demanderais à Jean Sevillia? De droite. De Marc Bloch? De gauche. Régine Pernoud? Féministe. Ginzburg? Idolise les contestataires contre le Catholicisme. Michelet? Commence pro-Jeanne d'Arc, mais tout en explicitant que - essentiellement - son éducation en milieu maysanne superstitieuse la rendait prône à halluciner. Finit farouchement anti-scholastique - et je base ce constat sur deux morceaux cités en - il me semble A. Lagarde et L. Michard, de toute manière en - une histoire littéraire. Le passus sur la scholastique l'accuse d'aplatir le cerveau. Fustel de Coulange? En Action française.

Tous les autres? Je ne connais pas le biais d'un historien en avance, ça ne signifie pas qu'il n'en a pas.

On m'a demandé de faire la demande à un historien "neutre" à propos l'expectation de vie, mortalité infantile, conditions de vie d'un enfant paysan au Moyen âge. Ou de ses aînés. Cet historien neutre n'existe pas. Quelqu'un voudra que je pose la question soit à un prof d'histoire (la plupart très à gauche, dans les lycées publiques, comme l'a signalé un Hors Série de Présent), soit à un historien à une des facultés à Paris. Mais avoir telle ou telle position ne signifie ni qu'on soit neutre, ni qu'on soit accessible à répondre à mes questions.

Prenons Helena Schrader, américaine mariée à un allemand, historienne à la faculté de Hamburg (il me semble). Je la fréquente de temps en temps sur quora. Elle n'aimait pas ma méthode de prendre des personnes connues à travers articles de la wikipédie, mais elle ne proposait pas une autre moyenne, plutôt elle soulignait la difficulté d'avoir un matériaux suffisamment large pour faire une extrapolation à peu près fiable.

Il n'y a pas de consens entre historiens sur quelle méthode on devrait appliquer. Il y a des médecins qui sont très médiocres en histoire ou méthodologie historique : une page avait affirmé que l'expectation de vie était très basse, à cause de 60 squelettes de l'époque anglo-saxonne en Angleterre, examinés et "constatés" (par voie de légiste, pas par documentation écrite) que n'aucun avait vécu plus longtemps qu'à 45.

D'abord, 60 squelettes sont un nombre moins importante que les 660 personnes dans juste une des mes collations, pour ne dire rien des autres.

Ensuite, la période anglo-saxonne est essentiellement avant l'an mille, surtout avant 1066. Le Moyen Âge classique que j'aime est surtout à partir de la Première Croisade. On ne peut pas affirmer que les conditions étaient automatiquement les mêmes après.

Ensuite, Angleterre et la France ne sont pas le même pays, c'est possible que c'était plus dur pour les paysans dans un que dans l'autre. Après la peste, Angleterre perd vite le servage, qui se maintiendra en France jusqu'à la révolution, quoique devenu alors plus rare. De l'autre côté Angleterre a ses enclosures, surtout à l'époque Tudor, mais commencés au moins un peu avant la fin du Moyen âge (qui en Angleterre compte comme l'an 1502, mort d'Arthur Tudor, suite à laquelle son frère cadet Henri devient l'héritier d'Henri VII, et sera Henri VIII). Et encore, avant la conquête normande, Angleterre avait un esclavage un peu plus dur que le servage (thraldom).

Mais, surtout, plus tard cette investigation de médecins légistes a été contestée par une dentiste, qui semblait avoir répéré que les squelettes étaient en pas mal de cas plus vieux que le premier groupe de légistes avait conclu.

Il semble qu'il y a parmi les médecins un préjugé anti-médiévale. Souvent, paraît-il, lié à un ensegnement de l'histoire de la médecine dans lequel le "Moyen âge" d'un quelconque aspect de la vie commune ou pratique médicale dure jusqu'à la mise en place d'un dispositif moderne - rien à voir avec le Moyen âge comme terme historique. Le Christ s'est arrêté à Eboli présente un type d'habitations très insalubres comme ayant perduré le Moyen âge sans que l'Église catholique ait fait quoi que ce soit pour les abolir. En réalité, comme constaté dans une revue que j'ai consulté à la BU de Nanterre, donc Nouvel Obs ou Le Point, ces habitations rupestres à Eboli commencent au Siècle des Lumières. Quand l'Église a déjà perdu pas mal de son pouvoir, et ne peut rien changer là-dessus. Et, autre raison, parce qu'on s'est dit qu'une doctrine erronée en théorie de médecine, comme on veut au moins la théorie des quatre humeurs, donnerait forcément des résultats nuls. Comme si l'expérience pouvait pas trouver une bonne cure malgré une mauvaise théorie générale.

Il y a aussi des Protestants qui aimeraient imaginer que - par exemple - la lecture était interdite à tous sauf le clergé.

Avant-hier, j'ai dû donner la réponse sur quora:

Hans-Georg Lundahl
September 9, 2020
féru d'histoire
Q
Pourquoi la lecture était-elle historiquement interdite aux gens du commun au Moyen-Âge ? Est-ce parce que l'élite de l'époque craignaient les individus éduqués et ne voulaient pas qu'ils soient trop nombreux ?
R
Il convient de vérifier "si" avant de demander "pourquoi"!


Si d'autres que les Protestants imaginent ce genre de choses (Gérard Briais n'est pas forcément Protestant), ça vient d'eux (ou de la Renaissance, comme propagande pour le nouveau style du latin).


Hans Georg Lundahl
Paris
Sts Prot et Hyacinthe, martyrs
11.IX.2020

PS, une page de BnF l'enfance au moyen âge, la campagne, et persée Indispensable et caché. Le travail quotidien des enfants au bas Moyen Âge et à la Renaissance.


Ce qui dit qu'un certain type d'accidents arrivait, mais pas combien il était fréquent, ni combien de fois elle était mortelle./HGL

Sunday, September 6, 2020

Genèse et Gilgamesh


Malentendus, dont "par carbone 14 on date les rochers à des millions d'années" · Une différence du dernier malentendu avec les autres · Genèse et Gilgamesh

Je disais justement, "à moins de dater la Genèse plus tard, vers l'époque d'Esdras - sans preuve, contrairement à la tradition." J'aurais un peu davantage à dire sur chaque point. D'abord, "sans preuve" ne veut pas dire sans prétence de preuve, et je commance à analyser les arguments de leur raisonnement.

Alors, on dit que:

  • Moïse n'aurait pas pu écrire quoi que ce soit, parce que l'alphabet est inventé après la date de l'Exode, le plus vieil alphabet découvert étant celui d'Ugarit, utilisé en "c. 1300–1190" av. J.-Chr. (mes tables donneraient c. 1275 à 1190, dans le mesure que les datent soient liés, directement ou indirectement, à carbone 14). De toute manière, son peuple n'aurait pas pu lire, donc il n'y aurait pas eu de publique de lecture, chose nécessaire pour l'écriture. Donc, l'Exode aussi serait écrit plus tard, et non pas un document contemporain des faits.
  • Il n'aurait pas pu écrire en hébreu, langue qui n'existait pas avant le premier millénaire, donc, vu que la Genèse est écrite en hébreu, elle ne pourrait pas être de lui.
  • Le monothéisme du Pentateuque serait d'origine dans l'exile.
  • Donc, la Genèse serait beaucoup plus jeune que l'épopée de Gilgamesh, rédigé en 2100 av. J. Chr. et donc 16 siècles plus vieille que la Genèse.


Que dire de tout ça?

D'abord, la tradition hébraïque (commun à Chrétiens, Juifs, Karaïtes et Samaritains, donc antérieur à leurs divisions, dont celle des Samaritains vers 900 ou 1000, après la mort de Salomon) nous dit que Moïse est l'auteur. Plus précisément, elle nous dit aussi que le récit des six jours en chapitre 1 (ou finissant les premiers versets de chapitre 2) est d'après une vision qu'il eut, sur Sinaï. Notons, elle ne nous dit pas que le reste du livre serait basé sur cette vision. Autrement, je n'aurais pas dit que le livre était, au début du projet, si Moïse commençait avant Sinaï, ou à sa continuation, est basé sur les traditions des Hébreux ou de la lignée sacerdotale de Jethro. Le récit des six jours est basé sur sa vision, pour moi aussi. L'histoire de Joseph en Égypte ne l'était pas, explicitement, pour cette tradition non plus.

Ensuite, chaque argument se démonte:

  • Moïse a pu écrire pour un public restreint, essentiellement les Lévites, un peu calqués sur les scribes d'Égypte, qui, eux non plus, n'écrivaient pas les hiéroglyphes pour un lectorat populaire. Si nous ignorons quel alphabet il a utilisé (on a récemment découvert un alphabet hiéroglyphoforme, mais hébraïque en Égypte), la transscription d'un alphabet à un autre ne pose pas de problème.
  • L'hébreu était déjà langue morte pour les Juifs en exile. C'est la cause pourquoi parties des livres de Daniel et d'Esdras sont rédigés en araméen. Il n'y a pas de limite combien longtemps une langue écrite peut durer, vu que les règles de prononciation ont pu se modifier en fonction de la prononciation, et une langue peut influencer une autre, il est possible que des retouches linguistiques ont été faites depuis la rédaction, l'existence de langues proches de l'hébreu vers le temps d'Esdras ne prouve donc pas que la langue de Moïse était différente, c'est possible qu'un hébreu plus ancien les aurait influencées, mais aussi que l'hébreu de Moïse était différent et fut de la suite modifié.
  • Nous n'avons pas de corpus littéraire du peuple hébraïque à la fois antérieur et contredisant le récit des origines donné en Genèse pour le monde, en Exode pour la nation. L'argument d'un monothéisme tardif est une pure reconstruction moderne, sans argument dans la tradition, ni les textes découvert par les archéologues.
  • Donc, la Genèse peut être de décennies plutôt que plusieurs siècles plus jeune des premières tablettes de Gilgamesh, et on ne peut pas déduire une influence de l'une œuvre à l'autre. Quand à l'argument que la rédaction serait de 2100 av. J.-Chr., je ne sais pas sur quoi ça se base, on n'a pas tellement d'autres œuvres dans lesquelles l'épopée aurait pu être cité. Les autres textes de Babylone figurant le Déluge, Genèse d'Eridu et Atra-Hasis, sont de la même époque, eux pas non plus antérieurs aux temps de Moïse.


Je devrais préciser ce que j'ai en tête avec "directement ou indirectement basés sur carbone 14". Mes tables ne valent directement que pour les dates directement basés sur carbone 14. Par contre, une bibliothèque de tablettes en argile peut être datée par les couvertures en textile autour, ou par les étagères. Encore, un style archéologique peut être daté là où il y a de quoi faire une datation de carbone 14, et réappliqué par d'autres endroits où l'on retrouve le même style. Des deux manières, ce qu'on a de tablettes de sumérien ou d'akkadien, selon mes tables, c'est autour du temps de Moïse.

Si on a des dépiction du héro Gilgamesh de 2100, ça ne prouve pas qu'à l'époque son épopée comportait déjà un récit du déluge, ni comment il était, et s'il différait du récit de Moïse. Et vu que les Hébreux et les Babyloniens ont deux traditions parallèles du Déluge, l'antériorité d'un récit n'argumente pas la dépendence du second. C'est pour ça que les doctes reconstructionnaires ont voulu placer la Genèse à l'époque d'Esdras, parce qu'alors, les Hébreux avaient eu le temps de s'influencer par la tradition de Babylone. Oui, ils font ce genre de bourdes, ils contredisent ce que les textes anciens disent sur les rédactions, pour introduire une genèse textuelle qui ressemble à leurs thèses souhaitées.

Hans Georg Lundahl
Paris
XIV Dim. après Pentecôte
6.IX.2020

Saturday, September 5, 2020

Une différence du dernier malentendu avec les autres


Malentendus, dont "par carbone 14 on date les rochers à des millions d'années" · Une différence du dernier malentendu avec les autres · Genèse et Gilgamesh

D'abord, hier, j'ai voulu vérifier le taux actuel de carbon 14 par carbone 12. Je ne l'ai pas trouvé sur la wikipédie. Je viens de le répérer sur un vieil article de moi, Atapuerca - 80.000 (ou encore 800.000) ans de vieux?, qui est une "page" (sens technique de blogger : n'apparaît pas parmi les messages, mais peut être annoncé par un lien dans un onglet quelque part en haut ou dans le menu de droite ou de gauche), et ceci sur mon blog deretour.

Là, j'ai cité une vieille version de la wiki:

There are three naturally occurring isotopes of carbon on Earth: 99% of the carbon is carbon-12, 1% is carbon-13, and carbon-14 occurs in trace amounts, e.g. making up as much as 1 part per trillion (0.0000000001%) of the carbon in the atmosphere.


Ah, je retrouve en wikipédie aujourd'hui aussi:

There are three naturally occurring isotopes of carbon on Earth: carbon-12, which makes up 99% of all carbon on Earth; carbon-13, which makes up 1%; and carbon-14, which occurs in trace amounts, making up about 1 or 1.5 atoms per 1012 atoms of carbon in the atmosphere.


https://en.wikipedia.org/wiki/Carbon-14

J'avais bien le mot "trillion" dans la tête, mais c'est que j'avais lu le fait en anglais. Et ça donne en français un billion.

Donc, avec tellement peu de carbone 14 au normal, aller plus petit que 0,0009765625 de ça, ce n'est pas très facile, simplement pour exclure des vaccillations fortuites.

Mais aux malentendus, il y a un point commun entre les deux premiers, un point opposé pour le dernier.

1) "Au Concile de Nicée, l'Église catholique a décidé que la femme a une âme."

Un Catholique à peu près bien instruit ne va pas tomber dans le piège d'imaginer que les premiers siècles, l'Église aurait douté de l'humanité de la femme.

Il sait très bien que l'homme comme la femme sont hommes car issus d'Adam et d'Ève, que les deux peuvent se sauver ou damner, que les deux ont besoin des sacrements, qu'un des sacrements présuppose un de chaque sexe, et ainsi de suite.

2) "Au Concile de Nicée, on a décidé le canon de la Bible."

Un Catholique à peu près bien instruit ne va pas tomber dans le piège d'imaginer que les premiers siècles, l'Église n'aurait pas eu les livres sacrés qu'elle a, ou qu'elle aurait eu plein d'autres, genre "évangile de Thomas" et des trucs comme ça.

Il sait très bien que, avant le codex, mettre ou ne pas mettre un rouleau de plus ou de moins dans une collection n'était pas une chose trop dramatique, une erreur pouvant facilement être corrigé - et que les conciles de Rome et de Carthage sont venus presque juste après le codex, donc, aussitôt qu'un canon était utile.

3) "Par carbone 14 on date les rochers à des millions d'années."

Ici, par contre, des Catholiques, y compris des bien instruits, tombent dans deux pièges, quasi opposés:

  • avaler les millions d'années parce que prouvés par "le très fiable carbone 14"
  • et, nier toute valeur à carbone 14 parce que cette méthode donnerait les millions d'années ou au moins parce que l'on ignore la possibilité de corriger des dates également erronées, genre "40 000 ans avant le présent" ou "9600 av. J.-Chr.".


D'où une certaine méfiance envers mon œuvre des deux côtés. Depuis la page sur Atapuerca, il y a eu occasion pour moi-même de me corriger sur quels datations on fait avec carbone 14 - par exemple pas 800 000 mille ans. Et, avec cette correction, j'ai dû accumuler des savoirs que me rendent un peu suspect pour les deux.

Et encore des possibilités de corriger de malentendus nombreux par les Tables de carbone 14 sur les bases révisées (I - VI) et Tables continués (VI - IX). Par example, la Genèse serait écrite vers 1400 av. J.-Chr. et Gilgamesh serait composé en 2100 av. J.-Chr., donc 7 siècles avant, à moins de dater la Genèse plus tard, vers l'époque d'Esdras - sans preuve, contrairement à la tradition. Par contre, si on regarde les tablettes qu'on a:

Plusieurs récits en sumérien ont pour protagoniste Gilgamesh, mais il n'y a apparemment pas d'équivalent à l’Épopée en sumérien. Ces textes sont connus par des tablettes de l'époque paléo-babylonienne (v. 1800-1700 av. J.-C.) mises au jour notamment à Nippur et Ur, dans des lieux d'enseignement pour les scribes en devenir, qui ne copient que des parties des œuvres, servant de modèles pour l'apprentissage du cunéiforme.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Épopée_de_Gilgamesh

Datés au plus vieux, 1800 ... ma table VI - VII donne 1588 av. J.-Chr. (naissance de Moïse) pour 1838 av. J.-Chr. et 1521 av. J.-Chr. (il est chez Jethro, agé de 60 et quelque) pour 1671 av. J.-Chr. Moïse a donc pu prendre connaissance (à la cour d'Égypte il a probablement pu s'initier au cunéiforme par la diplomatie) de Gilgamesh, juste après les premières tablettes, et il a pu se décider de rassembler les récits traditionnels des Hébreux en fonction de ça (ou chez Jethro, un prêtre du Très-Haut en Madian).

Et certains Catholiques, de préférer le malentendu ...

Hans Georg Lundahl
Paris
San Lorenzo Giustiniani
5.IX.2020

Friday, September 4, 2020

Malentendus, dont "par carbone 14 on date les rochers à des millions d'années"


Malentendus, dont "par carbone 14 on date les rochers à des millions d'années" · Une différence du dernier malentendu avec les autres · Genèse et Gilgamesh

Malentendus sont à gogo là où la culture à moitié, l'état des demi-doctes, est promu. Je vais en parler de trois. Ils ont un point en commun.

1) "Au Concile de Nicée, l'Église catholique a décidé que la femme a une âme."

Grégoire de Tours a dit, que pendant un concile (il me semble à Tours), un jeune évêque s'est levée pour dire que la femme ne peut pas être appelée "homo". Il a promptement été contredit par le fait que Jésus est "filius hominis" en tant que "filius Mariae". Donc, l'église appelle la Sainte Vierge "homo".

Mon professeur du latin, nullement un Catholique, au contraire un athée, nous a raconté l'histoire. Pour lui, ça illustrait que le mot "homo" était en train de glisser dans la langue populaire à impliquer ce que les espagnols appellent un varón - un être humain, adulte et mâle. Pour le latin classique, c'est simplement un être humain. Et le jeune évêque était simplement, selon mon professeur, un mauvais latiniste. Puisque latin et langue populaire romane n'étaient pas encore séparés, je dirais plutôt, un latiniste un peu trop purement populaire.

Les Lumières ont déformé cette histoire, selon mon professeur par incompétence, je dirais moi-même par malveillance contre l'église.

Point final, pourquoi raconte-t-on ceci comme "au Concile de Nicée"? Parce que, le Concile de Nicée est le seul que la plupart des gens connaissent de nom.

2) "Au Concile de Nicée, on a décidé le canon de la Bible."

Dans le quatrième siècle, il y a eu des conciles locaux qui ont, pour tel ou tel groupe de diocèses, décidé quel sera le canon de la Bible. Par exemple à Rome et à Carthage, il y en a eu qui donnaient le même canon de livres que le concile de Trente. À Laodicée, l'Ancien Testament est énuméré avec les mêmes livres qu'ont les Protestants, tandis que le Nouveau Testament manquait l'Apocalypse.

Pourquoi est-on en train de décider du canon au quatrième siècle? Parce que la forme de livre du codex se répand, et on peut rassembler des livres plus courts qui auparavant avaient leurs places dans des rouleaux. Notez, chaque livre, du Nouveau Testament au moins, avait été énuméré comme canonique plusieurs fois dans les siècles avant, mais sans codex, pas la peine de faire un canon.

Point final, pourquoi raconte-t-on ceci comme "au Concile de Nicée"? Parce que, le Concile de Nicée est le seul que la plupart des gens connaissent de nom.

3) "Par carbone 14 on date les rochers à des millions d'années."

Comptons les taux restants d'un taux initial après des demi-vies:

I  0,5
II  0,25
III  0,125
IV  0,0625
V  0,03125
VI  0,015625
VII  0,0078125
VIII  0,00390625
IX  0,001953125
X  0,0009765625


Après dix demi-vies, pas facile à mesurer le taux restant, non? Surtout quand on sait que le taux par rapport à carbone 12 est très petit en soi, pour "1" ou "100 pourcent carbone moderne".

Dix demi-vies, c'est combien de temps? 57 300 ans.

Donc, non, ce n'est pas par carbone 14 qu'on date des rochers à des millions d'années?

Les méthodes en question ont, contrairement à carbone 14, aucune utilité d'actualité.

Par carbone 14, on date par exemple des choses de 100 ans ou de 200 ans, de 1000 ans, de 2000 ans, avec une précision vérifiable. Et tous les objets ont respiré directement ou par plantes, le dioxyde de carbone de son atmsphère. J'ai un modèle pour des grandes changements du taux atmosphérique, qui est utile pour remettre des dates comme "40 000 ans" dans la chronologie biblique. Les millions d'années, on les laisse tranquilles, ça sont potassium argone, uranium plomb, thorium plomb, et d'autres. Qui n'ont aucune utilité pour les objets datables par l'histoire.

Point final, pourquoi raconte-t-on ceci comme "par carbone 14"? Parce que, le carbone 14 est la seule méthode de datation que la plupart des gens connaissent de nom. Voilà le point commun avec les autres.

Hans Georg Lundahl
Paris
St. Moïse
4.IX.2020