1) Selon Snorri Sturluson, historien, poète et philologue icelandais du moyen age, Odin a réellement existé. Il déscend de Priame et d'Hecube (Edda prosaïque, l'un des œuvres de cet écrivain) a trompé par magie le dernier roi de la vieille dynastie en Upsale (même œuvre)1, et est avec son proche Yngvi Frey - surtout ce dernier - un progéniteur de la dynastie Ynglingar (Upsale, Wermlandie, Norvège, l'autre œuvre, Heimskringla, Ynglingatal).
2) Selon Tolkien (pas dans le roman seulement, mais également dans des lettres et conversations) La Terre de Milieu (Middle-Earth, aussi connu par Snorri) est bel et bien notre terre. C'est seulement que le temps n'est pas notre temps, ni même un temps ayant réellement existé (au moins pas selon la plupart des créationnistes, car trop vieille, Aragorn serait un peu avant Adam, quoique Tolkien prenait la liberté - liberté, pas obligation, mais même ça a pu me choquer certain temps, surtout que Tolkien et son âme peut-être étaient impliqués - de Humani Generis de croire dans les conclusions des géologues quant à l'age de la Terre - qu'il n'a pas systématiquement critiqués comme l'ont fait les créationnistes; ni selon les évolutionnistes, car trop avancés pour leur époque). Source (un parmi plusieurs possibles):
Cette époque imaginaire est mythique ... Il a déjà duré trente-sept mille ans avant les événements relatés dans Le Seigneur des Anneaux. Après la guerre de l'Anneau, des millénaires encore s'écoulent avant qu'on arrive, "pour finir et inévitablement, à l'histoire ordinaire". Dans une note ajoutée à une de ses lettres, Tolkien situe notre propre époque historique six mille ans après la Troisième Ère, ce qui place suggère-t-il, le XXe siècle dans la Cinquième ou Sixième Ère du système de calcul de la Terre Centrale.
David Day, L'Anneau de Tolkien, p. 13 (chez Christian Bourgeois Éditeur)
3) Tolkien aimait l'éthos des héros plus ou moins trompés indirectement par Odin, comme Beowulf ou ceux de Snorri ou dans les chants conservés par Sæmund (le rédacteur de l'Edda poëtique). Il n'appréciait pas ce qu'en faisait un certain ex-peintre en Outre-Rhin. Chesterton qualifait le Hitlerisme comme parodie du Fascisme - il n'aimait pas le Odinisme du tout - et Tolkien qui aimait le éthos des odinistes (celui pour les situations héroïques) qualifiait le Hitlerisme comme parodie de l'Odinisme.
4) Le Odinisme avait une autre côté que la noble des héros qui meurent d'avantage obstinés qu'ils trouvent d'avantage d'obstacles même en absence d'espoir (un peu comme les espagnols des deux côtés de la Guerre d'Espagne, les Visigoths avaient partagés les croyances nordiques avant d'arriver en Espagne, et l'influence arabe est commune sur les espagnols et les nordiques, quoique moins directe dans cet autre cas), celui des sacrifices humains et de la magie: Odin s'était pendu pendant neuf nuits pour aquerir la sagesse, il avait aussi laissé son œuil pour cet événement mythique. Ce qui y correspond chez Tolkien c'est le grand méchant, Sauron. Servi par neuf serviteurs ex-mortels qui croyaint trouver sagesses et pouvoirs, borgne. Le brûleur d'églises - il s'est repenti - l'avaient compris, quand il seravit Odin en brûleur d'églises, il l'identifiait avec ... Sauron.
C'est biensûr cet aspecte de magie, de destin, de auto-immolation de façon auto-destructrice et franchement dégueulasse qui avait repoussé Chesterton. L'autre côté, le héroïsme en absence d'espoir rationnel, il avait lui-même célébré comme - vertu chrétienne, trouvé chez Alfred de Wessex.
Hans-Georg Lundahl
Médiathèque Municipale
St Denis
20 janv. 2010
1 Trompé à quoi? À l'accepter comme une divinité, même comme le créateur avec ses deux frères de la terre habitable et de l'homme.