Wednesday, February 29, 2012

Conversion des Ninivites

Un homme m'avait invité ce matin à la messe chez les Carmes de Pontoise.

C'était en Novus Ordo - ce qui n'était pas le pire parmi les choses que j'ai entendues là.

L'épître était la conversion de Ninive - le E n'est pas muet, il s'agit d'un vocable étranger, que je sache! - par la prêche de Jonas.

L'évangile était les mots de Notre Seigneur, Matthieu chapître 12, versets 38 à 42.

Bon, d'abord, les mots de Notre Seigneur indiquent très clairement que la conversion de Ninive par la prêche de Jonas est un événement historique: car autrement il faudrait dire que des gens fictionnels aussi pourraient se lever dans le jugement à venir. Comme d'ailleurs la Reine de Saba, ancêtre de Ménélik et de Haile Selassie avec Salomon. Elle aussi est historique.

Mais ensuite, il convient à noter que les gens qui avaient tout juste demandé un signe en avaient tout alors déjà vu un signe qu'ils avaient blasphémé: l'exorcisme qu'ils attribuaient avec beaucoup de mauvaise foi au diable, au démon.

La traduction anglaise catholique, Douay Reims* se trouve en ligne avec commentaires tirés de celui de Haydock, en voici un passage rélévant:

[31] The blasphemy of the Spirit: The sin here spoken of is that blasphemy, by which the Pharisees attributed the miracles of Christ, wrought by the Spirit of God, to Beelzebub the prince of devils. Now this kind of sin is usually accompanied with so much obstinacy, and such wilful opposing the Spirit of God, and the known truth, that men who are guilty of it, are seldom or never converted: and therefore are never forgiven, because they will not repent. Otherwise there is no sin, which God cannot or will not forgive to such as sincerely repent, and have recourse to the keys of the church.


Bon, c'est donc à eux que s'adressent les mots de Notre Seigneur.

Après avoir vu un exorcisme, ils demandent un signe. Il y a des gens, ils demandent toujours autre chose que ce qu'on leur offre. Ils ignorent ou déprécient toujours la chose offerte.

Jésus leur répond qu'il ne leur sera donné autre signe que celui de Jonas.

Pas que Notre Seigneur ne veuille pas obliger les consciences des honnêtes par des signes, comme l'a prétendu le prêtre.

Il a dit que Notre Seigneur laissait la conscience libre plutôt que de la lier avec des signes visibles. C'est faux. Il abondait un tas de signes visibles, il n'en voulaient pas. Ils étaient libre de rejeter les signes très nettement visibles précisemment dans la mesure qu'ils étaient libres à regarder avec mauvaise foi.

Les signes de Notre Seigneur obligeaient vraiement ceux qui étaient en bonne foi, ils obligeaient vraiment "en bonne conscience". Accepter Notre Seigneur ou le rejeter n'était pas une libre option offerte, comme par exemple entre vie mariée ou vie monastique.

Il dit donc qu'il leur sera donné le signe de Jonas, et en indiquant qu'il leur sera donné, il me semble qu'il veut dire que même eux ne seront pas capables à attribuer le signe au démon, pour le rejeter ils seront obligés à rejeter l'évidence.

Ils n'ont pas pu prétendre envers eux mêmes que la résurrection était du démon: ils ont du prétendre, pour s'obstiner, que les gardes devant le tombeau avaient dormi et que les disciples avaient volé le corps.

Curieux de temoins qui témoignent avec une telle précision ce que se passe pendant leur sommeil.

Curieux d'escroqueurs, dont l'escroc - si tel il avait été - se solde avec le martyre et aucun d'entre eux retracte, même sous les pires supplices.

Tel était la parallèle donnée par Notre Seigneur. On peut y ajouter:

Il y a un temoin contre son gré, qui avait vraiement voulu ne pas témoigner, et il y aura Shaül de Tarsis, converti en St Paul.

Déjà avant, il y avait une large foule convertie en un jour - devant Jonas à Ninive, devant St Pierre à Jérusalem.

Comme ils ont maligné La Résurrection comme escroc, ils ont maligné le converteur et ses convertis comme désobéissants, donc hors la loi de Moïse, avec le seul Gamaliel (dont Shaül et Barnabé étaient disciples) se levant en une défense basé sur le "nous ne savons pas encore". Défense qui n'a pas valu pour retirer les apôtres du martyre, finalement. St Pierre et St Paul seront martyrisés le même jour.

Mais, là il y a une autre parallèle: le roi de Ninive se convertit et ordonne les gens de jeûner. Et un autre Empire payen aussi se convertit, avec Constantin le grand, avec Théodose le grand.

Le signe de Jonas est parfaitement accompli dans le Christianisme. Comme les miracles du Christ étaient parfaitement obligeants devant la bonne et droite conscience.

Et encore une fois le judaïsme rejette le signe de Jonas, puisque des temps des Césars Chrétiens, au moins du temps d'Héraclius qu'ils trahissent pour Chosroës, jusqu'à la trahison du Czar de Toutes les Russies par Lénine et Bronstein, les Juifs de cette synagogue là n'ont pas cessé de comploter contre ce qu'ils n'étaient pas facilement capables de maligner avec une explication perfide.

Aujourd'hui on dit que le livre de Jonas serait un livre d'humour. Une fiction. Évidemment ceci contredit les dits de Notre Seigneur. Par contre, en écoutant l'épître j'ai vacillé un moment.

Le livre de Jonas nous montre des Ninivites étonnemment prêts à se convertir. Jonas prêche, s'ils ne connaissent pas le Nom du Seigneur pourquoi se convertissent-ils si vite?

Le livre ne nous montre pas à quel époque ça s'est passé. Par contre, il y a eu des époques que les Ninivites étaient prêts à entendre parler du Seigneur, de l'Éternel. Par exemple quand Naëman est guéri par les eaux du Jourdain (préfigurant le Baptême, tant de St Jean que celui Trinitaire conféré par les Apôtres et les Successeurs des Apôtres. Ou encore quand tout Ninive est effrayé parce que l'armée a été miraculausement tuée pendant la nuit. Les deux occasions se déroulent au vivant d'Élisée.

Les Slavons, notemment des alentours de Kiev, ont aussi été préparé pour leur conversion par une défaite. À différence des Ninivites il leur suffit la nuit d'un premier octobre, de voire une dame en blanc protéger Constantinople pour se détourner du projet impie. Les Slavons célèbrent encore cette fête le premier octobre - dont la date julienne coincide (20e et 21e SS.) avec le 14 octobre en calendrier grégorien. La veille de cette fête en 1917 il y a le miracle à Fatima.

Et la foule converti par St Pierre le premier Pentécôte avait été préparé par les trois heures que le Soleil refusait de briller, les Prophètes et Patriarches et tant d'autres de l'Ancien Testament résurgis et prophétisant après la Mort de Notre Seigneur, la Mort sur le Croix de Dieu en tant qu'Homme.

Encore une circonstance qui rendait l'obstination des antichrétiens inexcusable. Et les dires à la prêche aujourd'hui font parti d'une théologie ou plutôt théophobie visant à excuser l'inexcusable incrédulité des Juifs d'alors, pour flatter les Juifs d'aujourd'hui.

Il y aurait encore à dire sur les présupposés hérétiques de ces mots de la prêche, mais je m'excuse par mon rhume.**

Que le Novus Ordo soit licite ou illicite, c'est claire pour moi que j'ai du quitter cette messe après avoir entendu ces mots, que Notre Seigneur ne voulait pas "ligoter les consciences" par des signes visibles. Ce que j'ai aussi fait.

Mais ma vie, qu'on ne l'exige point en "signe visible", je ne suis pas moine, mon érudition suffit aux honnêtes.

Hans-Georg Lundahl
BpI, rue du Rénard/Paris
29-II-2012

*Une édition imprimée en France pour servir en secret les Catholiques des Îles Brittaniques, persécutés par les rois héritiers de la Réforme, Anglicaine ou Calviniste selon le pays. **Il s'agit d'un forme de "foi mature" et d'un évolutionnisme visant dévéloppement et mûrissement moral à tout prix, genre Teilhard de Chardin ou peut-être aussi Gustave Thibon.

Thursday, February 9, 2012

Une Certaine Adulation de Laplace - Chez Nous.

Ce message fait partie de la série création vs évolutionnisme, clicquer ici pour voir les autres

 La série:Une Certaine Honnêteté chez Laplace
Un certain manque de logique chez Laplace
Une Certaine Adulation de Laplace - Chez Nous.
Newton et Lemaître devant St Thomas d'Aquin
Pour Expliciter, à propos de Newton/Lemaître
Quelle physique voulons-nous?
Quand l'Élite Change les Idées
Avec la Sonde sur Mars, on Croit l'Héliocentrisme, Non? (Et les Pieds-Noirs de l'Applaudir)
L'essai qui nous concerne: 
 
C'est biensûr très idiot de croire que la réalité extérieure n'existe pas.

Même nier la matière, comme le faisait Berkeley, et comme CSL refute dans The Problem of Pain par la nécessité d'un monde extérieur par rapport aux esprits créés, est idiot, et c'est idiot même de penser devoir la défendre.

Par contre, vu les modèles différents de concevoir la matière - shintoïste ou spontanément animé, atomiste-dur (démocritien), aristotélique-continuel, modèle moderne où à la limite les électrons seraient une vue d'esprit, et ainsi de suite si autre modèle il y aurait eu ou il y aura, ça n'est pas idiot de nier une de ces modèles en une qualité supposée de prouvée à l'exclusion totale des autres.

Tel modèle sur la nature de la matière peut être la seule vraie, mais ça a donc besoin d'être argumenté - à différence très notable d'avec le fait obvie qu'un monde extérieure existe.

Et précisemment comme un modèle de la matière a davantage de besoin d'être prouvé que le monde extérieure, un modèle astronomique a aussi davantage de besoin d'être argumenté que le fait obvie que jour et nuit, été et hiver changent, et la position du soleil avec, et que lune a ses phases qui changent et sa position rélative au soleil avec.

Or, quand on est prêt a comparer quelcun qui met en cause le héliocentrisme parce que ça serait toute aussi idiot que de nier la matière, alors on adule les astronomes, notemment Laplace mais encore tous ses collègues.

Ce que je refuse de faire. Notemment parce que je détecte chez Laplace deux fautes du raisonnement:
  • - Il est méthodologiquement athée (ce qui n'est pas une faute par rapport à lui-même s'il était athée, ni par rapport aux autres athées, ils ont raison de l'être tant qu'ils demeurent athées en ontologie, mais qu'ils s'en rendent compte alors que ça c'est une de leurs conclusions, et non la façon la plus naturelle d'expliquer les choses.
  • - Il prend une explication, prouve que les donnés en découlent comme d'une cause nécessaire entraine nécessairement ses effets, mais il oublie que ça n'entraine pas que cette cause serait nécessairement la seule capable d'expliquer les donné.


Il n'est pas question d'admettre que même si ça serait par hazard louche dans la logique, au moins c'est le bon sens:
  • - d'un côté presque nul entre nous a grandi sans une connaissance de l'héliocentrisme, très peu peuvent prétendre à avoir considéré les preuves fournis de Laplace à l'âge adulte.
  • - de l'autre côté on vit dans un monde sociale où presque tout nous dit que l'héliocentrisme est la vérité obvie. Un exemple:
    • - Il n'y a nul homme qui ait visité un exoplanète à même distance de son étoile que nous du soleil,
    • - mais il n'y a non plus personne qui n'a pas vu Han Solo ou Captain Spock dans cette position sur la télévision.
    - En plus ce monde sociale est encore renforcé par l'école obligatoire où obligatoirement, que les parents le veulent ou non, les enfants sont enseignés l'héliocentrisme et le darwinisme par des professeurs qui y croient et loin d'en douter ne sont même pas suffisemment honnêtes de suivre l'exemple de Laplace, ils prétendent que:
    • - Si l'atomisme moderne, l'héliocentrisme et le darwinisme sont la base réelle de la réalité extérieure dans laquelle nous vivons,
    • - Alors nier l'atomisme ou l'héliocentrisme ou le darwinisme est tout aussi idiot que de nier la réalité dans laquelle nous vivons.


HGL ut supra

Wednesday, February 8, 2012

Un Certain manque de logique chez Laplace

Ce message fait partie de la série création vs évolutionnisme, clicquer ici pour voir les autres

 La série:Une Certaine Honnêteté chez Laplace
Un certain manque de logique chez Laplace
Une Certaine Adulation de Laplace - Chez Nous.
Newton et Lemaître devant St Thomas d'Aquin
Pour Expliciter, à propos de Newton/Lemaître
Quelle physique voulons-nous?
Quand l'Élite Change les Idées
Avec la Sonde sur Mars, on Croit l'Héliocentrisme, Non? (Et les Pieds-Noirs de l'Applaudir)
L'essai qui nous concerne: 
 
Premier essai, j'avais le livre sous mes yeux, il est en reliure. Voici que je cite Laplace d'après:

http://fr.wikisource.org/wiki/Exposition_du_syst%C3%A8me_du_monde


Les masses du soleil et de plusieurs planètes, étant considérablement plus grandes que celle de la terre ; il est beaucoup plus simple de faire mouvoir celle-ci, autour du soleil, que de mettre en mouvement autour d’elle, tout le systême solaire. Quelle complication dans les mouvemens célestes, entraîne l’immobilité de la terre ? Quel mouvement rapide il faut supposer alors à jupiter, à saturne près de dix fois plus éloigné que le soleil, à la planète uranus plus distante encore, pour les faire mouvoir, chaque année , autour de nous, tandis qu’ils se meuvent autour du soleil ? Cette complication et cette rapidité de mouvement disparoissent par le mouvement de translation de la terre, mouvement conforme à la loi générale suivant laquelle les petits corps célestes circulent autour des grands corps dont ils sont voisins.


Il avait - comme on vient de voir - déjà déclaré plus probable que la terre se meuve autour d'elle-même que de supposer vrai ce que nous voyons, que c'est le ciel qui se meut quottidiemment.

Donc il parle des vitesses de jupiter et saturne chaque année, comme déplacés à peu près avec le soleil. Les vitesses sont encore plus grandes si on suppose vraie la vue et les mouvements quotidiens avec le ciel, grosso modo avec un petit retard en arrière, quand même plus variable que celui du soleil, et même renversable par des mouvements rétrogrades, ou la planète devance au contraire le mouvement du ciel chaque jour.

Pourtant, cette difficultée prétendue se dissipe si on considère même comme possible et pensable cette toute-puissance de Dieu que nous enseigne le crédo de Nicée-Constantinople et le catéchisme de St Pie X. Ou Saint Thomas d'Aquin et Étienne Tempier, entre ces deux extrèmes.

Car dès qu'elle est pensible, il devient pensible que c'est elle qui explique cette vitesse, et alors cette vitesse n'aura rien d'inexplicable, et alors elle ne doit pas mordicus non plus être reduite à un problème de la vérité pour lequel on la rejette.

Mais en plus d'être méthodologiquement athée, Laplace souffre ici d'un lapsus dans la logique.

Car, il se sert des masses supposées des planètes et du soleil comme argument pour que ce soit la terre qui tourne autour du soleil, et pourtant ces masses mêmes - il donne uniquement des mesures rélatives, c'est à dire tel planète aurait la nième part de la masse du soleil, tel autre la oième ou la pième part - sont une conclusion complexe.

D'un côté les masses supposent l'explication héliocentrique des phénomènes (ou des observations).

De l'autre côté les masses supposent que les lois Newtoniennes appliquées mécaniquement expliquent le héliocentrisme.

Uniquement en disant d'abord avec beaucoup d'arbitraire que ces deux explications sont vrais et l'explication directe ou géocentrique des phénomènes, l'explication théokinétique et angélokinétique sont faux, uniquement par là arrive-t-il à la masse des planètes. Donc, ça devient un illogisme, celui connu comme cercle vicieux ou circulus vitiosus in probando.

L’analogie de la terre avec les planètes, confirme ce mouvement. Ainsi que jupiter, elle tourne sur elle-même, et elle est accompagnée d’un satellite. Un observateur à la surface de jupiter, jugeroit le systême solaire en mouvement autour de lui, et la grosseur de la planète rendroit cette illusion moins invraisemblable que pour la terre. N’est-il pas naturel de penser que le mouvement de ce systême, autour de nous, n’est semblablement qu’une apparence ?


Encore ce même parallèlisme arbitraire, cette-fois ci non entre illusion quottidienne et illusion annuelle (je rappelle, il avait lui-même utilisé le mot illusion pour nos observations), mais entre observateurs réels placés sur terre et observateurs anthropomorphes supposés placés sur jupiter. Or, l'argument par parallélisme est un faible argument, ce n'est pas un syllogisme correcte, c'est un argument vraisemblable apte à être pesé contre autres arguments vraisemblables - en occurrence que l'observation peut être supposée correspondre au réel, jusqu'à preuve - pas juste argument mais preuve - du contraire.

Transportons-nous par la pensée, à la surface du soleil, et de-là contemplons la terre et les planètes. Tous ces corps nous paroîtront se mouvoir d’occident en orient, et déjà, cette identité de direction est un indice du mouvement de la terre ; mais ce qui le démontre avec évidence, c’est la loi qui existe entre les temps des révolutions des planètes, et leurs distances au soleil. Elles circulent autour de lui, avec d’autant plus de lenteur, qu’elles en sont plus éloignées, de manière que les quarrés des temps de leurs révolutions sont comme les cubes de leurs distances moyennes à cet astre. Suivant cette loi remarquable, la durée de la révolution de la terre supposée en mouvement autour du soleil, doit être exactement celle de l’année sydérale. N’est-ce pas une preuve incontestable que la terre se meut comme toutes les planètes, et qu’elle est assujétie aux mêmes loix ?


Je viens dans le message passé sur le même sujet de dire, que c'est possible que pas seulement les observations et les conclusions obtenables en les supposant réelles, c'est à dire le premier livre, mais aussi d'autre choses, se trouvant dans les livres après pourraient être basées sur l'observation. Or, les "loix des mouvemens" planetaires se trouvent, avec un a-peu-près, dans cette catégorie: basées sur observation, quoique réinterprétées par l'hypothèse héliocentrique.

Ignorons pour un petit instant encore l'observateur placé sur le soleil.

Oui, les lois sont assez exactes pour chaque distance entre soleil et terre, entre soleil et telle planète (sauf, biensûr la lune). Mais ça n'empêche pas qu'entre terre et soleil, ce soit le soleil qui bouge autour de la terre, tandis qu'entre soleil et jupiter ou soleil et vénus ce soit jupiter et vénus qui bougent autour d'un soleil qui bouge déjà lui-même.

Et revenons alors aux observateurs. On observe généralement quelque chose qui semble bouger de manière différente selon ce qu'on se sente bouger un-même ou non. On observe l'approche d'une figure humaine différemment si on marche et si on ne marche pas: dans le second cas, l'approche est vu comme l'autre homme s'approchant, dans le premier les mouvements peuvent être les propres ou encore mutuels entre les deux personnes avec deux figures qui s'approchent.

Selon l'explication "le ciel est mu par Dieu chaque jour et les planètes dans leurs périodes, y compris le soleil pendant l'an, par les anges", le seul observateur sur jupiter devait être l'ange qui conduit cette planète, et le seul observateur sur le soleil l'ange qui conduit la grande lumière. S'ils savent très bien qu'ils volent avec leurs corps célestes, il ne considéront pas la terre comme quelque chose de mouvante.

D’ailleurs, ne seroit-il pas bizarre de supposer le globe terrestre à peine sensible vu du soleil, immobile au milieu des planètes en mouvement autour de cet astre qui lui-même seroit emporté avec elles, autour de la terre ?


Totalement captif dans la logique des rapports des forces, et encore oublieux du fait qu'il lui restait à ce point du discours encore à prouver que le soleil soit non seulement plus gradn mais aussi plus lourd, il décide la question par le rapport des forces. Viens-je l'autre jour de voir sur FB un image de David et Goliath? Bien, ça c'est l'histoire Biblique, ouvertement Théiste, et Laplace, lui il est athée.

La force qui, pour retenir les planètes dans leurs orbes respectifs autour du soleil, balance leur force centrifuge, ne doit-elle pas agir également sur la terre, et ne faut-il pas que la terre oppose à cette action, la même force centrifuge ?


Supposons une force centrifuge - ce qui ne semble pas exclu - la toutepuissance de Dieu ne suffit-elle pas à la retenir?

D'ailleurs, on est hiver, il est le bon moment de faire une expérience, à propos la balance entre force centrifuge et force centripète.

Sur la glace on élimine beaucoup de friction. La force centripète de la gravitation peut très bien être remplacée par la force centripète d'un aimant si besoin il y a électromagnétique.

Le corps qui glisse, et qui est libre à se déplacer, on peut en varier la taille et la masse, ainsi que la vitesse initiale. Aussi peut-on varier la force centripète de l'aimant, par électromagnétisme.

Va-t-on arriver à reconstituer une seule orbitation selon le modèle causale proposé ici par Laplace? J'en doute. Si c'était le cas, pourquoi n'at-ton pas davantage fait cette expérience, plutôt que celle archiconnue de la pierre sur la chorde?

Car il se peut que la pierre sur la chorde se tient dans un orbitus circulaire par le fait que la chorde ne constitue pas une force centripète égale mais bien une force centrifixe à distance bien supérieure à la force centrifuge de la pierre.

Je m'était trompé en l'autre essai, à propos de la négligence de Bradley et de l'aberration. S'il ne les met pas dans le cinquième livre, il les met au cœur même du second. Voici l'argument:

Mais l’observateur placé sur elle, a de plus, une preuve sensible de ce mouvement, dans le phénomène de l’aberration qui en est une suite nécessaire ; c’est ce que nous allons développer.


Effectivement, donnés les mouvements posés par le héliocentrisme, l'aberration en serait une conséquence nécessaire et les observations qui y correspondent en serait des conséquences nécessaires. Mais si posé telle cause théorique telle conséquence est nécessaire, et qu'elle est l'observation ou correspond à l'observation, il ne s'ensuit pas que posée l'observation les explications fournis en sont nécessairement les vraies.

Sur la fin du dernier siècle, Roëmer observa que les éclipses des satellites de jupiter avancent vers les oppositions de cette planète, et retardent vers ses conjonctions ; ce qui lui fit soupçonner que la lumière ne se transmet pas dans un instant, de ces astres à la terre, et qu’elle emploie un intervalle de temps, sensible, à parcourir le diamètre de l’orbe du soleil.


Si Jupiter et chacun de ses satellites sont mus par des anges, l'explication peut être une volonté.

En effet, Jupiter dans ses oppositions, étant plus près de nous que dans ses conjonctions, d’une quantité égale à ce diamètre ; les éclipses doivent arriver pour nous, plutôt dans le premier cas, que dans le second, de tout le temps que la lumière met à traverser l’orbe solaire. La loi des retards observés de ces éclipses, répond si exactement à cette hypothèse ; qu’il n’est pas possible de s’y refuser.


Et, si la lumière se transmet in uno instanti comme le posait Saint Thomas d'Aquin, cette explication n'est pas valable que donne Rømer (un danois, comme Tychon Brahé) et Laplace. Y a-t-il une autre qui l'est? Oui, choréographie céleste.

Est-ce que la choréographie céleste reste valable, si la lumière a la vitesse limitée supposée?

Oui, car les distances seront plus longs dans les conjonctions de Jupiter et Soleil que dans leurs oppositions (autrement dit dans les oppositions de Jupiter et Terre par rapport au Soleil que dans leurs conjonctions par rapport au Soleil).

Mais laissons le mot a Laplace, en considérant que si la correspondence exacte - pourvue qu'elle y soit - ne prouve pas la Terre mouvante, elle prouve un sens d'humour derrière la choréographie céleste par rapport aux astronomes. Dieu ayant prévu l'engouement pour l'astronomie et pour le héliocentrisme peut s'être permis une blague à l'endroit des curieux. Les autres ayant la vérité devant les yeux tous les jours:

Il en résulte que la lumière emploie 571 secondes, à venir du soleil à la terre. Présentement, un observateur immobile verroit les astres suivant la direction de leurs rayons ; mais il n’en est pas ainsi dans la supposition où il se meut avec la terre. Pour ramener ce cas, à celui de l’observateur en repos ; il suffit de transporter en sens contraire, aux astres, à la lumière et à l’observateur lui-même, le mouvement dont il est animé, ce qui ne change point la position apparente des astres ; car c’est une loi générale d’optique, que si l’on imprime un mouvement commun à tous les corps d’un systême, il n’en résulte aucun changement dans leur situation respective. Concevons donc que l’on donne à la lumière, et généralement à tous les corps, un mouvement égal et contraire à celui de l’observateur, et voyons quels phénomènes il doit produire dans la position apparente des astres. On peut faire abstraction du mouvement de rotation de la terre, environ soixante fois moindre à l’équateur même, que celui de la terre autour du soleil. On peut encore supposer ici, sans erreur sensible, tous les rayons lumineux que chaque point du disque d’un astre nous envoie, parallèles entr’eux et au rayon qui parviendroit du centre de l’astre, à celui de la terre, si elle étoit transparente. Ainsi, les phénomènes que les astres présenteroient à un observateur placé à ce dernier centre, et qui dépendent du mouvement de la lumière, combiné avec celui de la terre, sont à très-peu près les mêmes pour tous les observateurs répandus sur sa surface. Enfin, nous ferons abstraction de la petite excentricité de l’orbe terrestre. Cela posé. Dans l’intervalle de 571 secondes, que la lumière emploie à parcourir le rayon de l’orbe terrestre, la terre décrit un petit arc de cet orbe, égal à 62, 5 secondes ; or il suit des loix de la composition des mouvemens, que si par le centre d’une étoile, on imagine une petite circonférence parallèle à l’écliptique, et dont le diamètre sous-tende dans le ciel, un angle de 125 secondes ; la direction du mouvement de la lumière, lorsqu’on le compose avec le mouvement de la terre, appliqué en sens contraire, rencontre cette circonférence, au point où elle est coupée par un plan mené par le centre de l’étoile, tangentiellement à l’orbe terrestre ; l’étoile doit donc paroître se mouvoir sur cette circonférence, et la décrire, chaque année, de manière qu’elle y soit constamment moins avancée de cent degrés, que le soleil dans son orbite apparente. Ce phénomène est exactement celui que nous avons exposé dans le chapitre xi du premier livre, d’après les observations de Bradley à qui l’on doit sa découverte et celle de sa cause. Pour rapporter les étoiles à leur vraie position, il suffit de les placer au centre de la petite circonférence qu’elles nous semblent décrire ; leur mouvement annuel n’est donc qu’une illusion produite par la combinaison du mouvement de la lumière, avec celui de la terre. Ses rapports avec la position du soleil, pouvoient faire soupçonner qu’il n'est qu’apparent ; mais l’explication précédente le prouve avec évidence


Selon ce lien ci, la grandeur de l'aberration entre juin et décembre est de 40" (quarante secondes):

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Aberration3.png.

Peut-être que j'ai mal compris le texte de Laplace, il me semble y avoir une discrépance. Notons encore une fois, ici revient le mot "illusion", une observation de mouvement se voit taxée d'illusion plutôt que comme reflet exacte du mouvement réel. Et, ayant vérifié le chapitre 11 du premier livre, je vois cette citation:

Le grand axe de cette ellipse, toujours tangent au cercle de latitude, et dans le plan de ce grand cercle, sous-tend un angle d’environ 62, 2 secondes, et le petit axe sous-tend un angle de 46, 3 secondes. La situation du vrai pôle de l’équateur, sur cette ellipse, se détermine ainsi.


46, 3" ~ 40"


Donc, pour la discrépance c'est bon.

De la suite, on a observé - c'était bien après Laplace - la si-dite parallaxe.

D'abord, pourquoi n'a-t-on pas attribué au phénomène de parallaxe ces 40" par étoile entre juin et décembre?

Évidemment, en le faisant on aurait eu une parallaxe à peu près pareille. Les étoiles auraient été en même distance. Ce qui n'était pas la cosmologie qu'on essayait à confirmer.

Ensuite, comme le dit la wikipédie sur Bradley:

Le grand axe de cette ellipse, toujours tangent au cercle de latitude, et dans le plan de ce grand cercle, sous-tend un angle d’environ 62, 2 secondes, et le petit axe sous-tend un angle de 46, 3 secondes. La situation du vrai pôle de l’équateur, sur cette ellipse, se détermine ainsi.


Donc, si on avait accepté comme parallaxe le phénomène connu comme aberration, on aurait eu une "parallaxe inverse" - ou "négative".

Les ordinateurs sont une vraie ressource parfois:

There are 1,058,332 objects in the Tycho Main Catalogue, and these have a median astrometric precision of 7 mas for visual magnitude 9 and below, increasing through 25 mas for visual magnitude 10-11.

Using the ESA's parameter entry table [5], we selected field three (parallax) and specified a range of -919 (min) to -20 (max) mas, over the entire dataset. This produced 262,100 records of negative parallax objects, or 25% of the total.

Next we selected the positive parallax objects via a minimum value of 20 mas and a maximum of 701.5 mas. This resulted in 310,758 records, or 29% of the total.

The remaining 46% of the Tycho Main Catalogue entries can be assumed to possess zero parallax, within the precision of (0 ± 20) mas.


Ceci vient d'être recupéré par un forum, je donne le lien vers la première page du débat et le lien là-dessus que je viens de citer:

http://forums.catholic.com/showthread.php?t=462165&page=1

http://www.realityreviewed.com/Negative%20parallax.htm


Si les autres débats sur Catholic Forums vous interessent, je vous donne aussi le lien vers ma collection de tels:

http://assortedretorts.blogspot.com/p/thread-from-catholiccom-more-may-be.html


Bonne lecture (le débat dont je ne cite que la première page est 4c sur ma collection, est le géocentrique qui l'ouvre n'est pas moi, il était vérouillé avant que je ne le voie).

Juste encore un petit bémol. Quand un malfaiteur d'une quelconque religion est cité, ça arrive que l'on fasse porter la responsabilité à "l'obscurantisme religieux", ainsi alors Rivarol N°3032, sur l'affaire des rabbins pédophiles.

Et qu'on ne parle pas, une fois encore, d'antisémitisme. Au premier rang de ceux qui se battent contre ces crimes, conséquences d'un obscurantisme religieux partout ailleurs rejeté, il y a d'abord des groupes confessionnels juifs.


Mon emphase. Tant mieux pour eux qui se battent contre ces crimes, mais au nom de quoi est-ce que par exemple créationnisme, géocentrisme ou - chez eux, je ne suis pas juif et il y a des Père de l'Église qui acceptaient la terre comme un globe - encore terre plate aurait à porter la même désignation que les solidarités communautaires qui ont facilité certains crimes, ceux-ci et ceux commis contre Saint Guillaume de Norwich, Saint André Ochser ou Ochsner, et ainsi de suite? Des réfractaires contre les idéologies scientifiques, parfaitement paisibles et innocents, se trouvent ainsi mis dans le sac avec des criminels on ne peut plus abjectes?

Hans-Georg Lundahl
BpI G. Pompidou
8 - II - 2012

Monday, February 6, 2012

Origin of Copenhagen

It has been said that the city of Copenhagen owes its origin to a monastery established by its founder, Bishop Absalon, which catered to the needs of the shipwrecked.


I totally believe that!/HGL

PS, Source: free chapter in pdf from the site http://www.tomwoods.com/books/, the title How the Catholic Church Built Western Civilization. As used in previous message.

Moulins et ébouage du Moyen Age

D'abord, le dos de PRÉSENT, on voit souvent un écrivain, sous la rubrique "nouvelles de la France qui vient". Il est bon rhéteur, mais parfois inexacte. Par exemple, il vient - à propos les éoliennes - de dire que les Moulins à Vent existent depuis la plus haute antiquité. Faux. Retraçons un peu l'histoire:

Another historian records that “every Benedictine monastery was an agricultural college for the whole region in which it was located.”8 Even the nineteenth-century French statesman and historian François Guizot, who was not especially sympathetic to the Catholic Church, observed: “The Benedictine monks were the agriculturists of Europe; they cleared it on a large scale, associating agriculture with preaching.”9


Source: chapitre gratuit en pdf depuis le site http://www.tomwoods.com/books/, le tître How the Catholic Church Built Western Civilization.

Bon, les moulins à l'eau ou à vent ne datent que de l'époque de la réforme de Cîteau. Cluny nous à donné le soc de fer, qui tourne la terre plus commodement que le vieil araire, Cîteau nous à donné les méchanismes dans les moulins. D'abord de l'eau - sous la roue, ce que date effectivement déjà de l'antiquité quoique le moulin standard avant le christianisme était "The Wheel of Pain" dans le film Conan the Barbarian avec Schwarzenegger, encore, à côté de la roue ou surtout enfin audessus de la roue, réforme technique cistercienne. Ensuite encore de Cîteau, le moulin à vent. Un cadeau un peu biscornu, vu que dans les villages vers la fin du Moyen Age le meunier avait un monopole appelé bannum - d'où bannal, aussi épélé banal - qui le mettait en position d'exploiter les villageois et de faire des fourberies en comptabilité envers son seigneur. Évidemment là où le moulin n'était pas en possession des moines.

Ensuite l'ébouage. Boulogne-Billancourt veint de mettre un article sur l'histoire de son ébouage. Début du siècle passé, André Morizet fait un ébouage plus mécanisé avec des voitures à peu près comme les modernes voitures d'ébouage. Mais l'ébouage était déjà payé par la ville. Et ça depuis la période napoléonienne.

Avant, les agriculteurs, y compris viticulteurs, viennent à la ville un peu comme et quand ils veulent par ramasser les ordures. Évidemment ils ne viennent pas mi-hiver, mais alors les ordures ne sont pas non plus très odoreuses, c'est quand il fait beau que les ordures commencent à puer - et les agriculteurs autour à venir les ramasser. Mais, après la chute de la royauté, un viticulteur fait un offre à la ville, il sera payé pour ramasser les ordures.

Mais quelle chutzpah! Il prend les ordures, c'est à dire l'engrais, aux autres agriculteurs et viticulteurs, il est payé pour ça, et après il peut leur vendre ce qu'avant ils pouvaient ramasser gratuitement dans la ville. On dirait qu'il était businessman juif ou quelque chose! Pas vraiment la ligue morale des Rotschild, mais quand même! Heureusement que le bon André Morizet vient de rectifier un peu le manque de zèle de cet arrangement quand même pas si efficace, quoique radin.

Donc, avant ces temps là, l'agriculture se chargeait du ramassage des ordures, et on ne dépensait pas de l'électricité ni pétrol là-dessus. Et Michelet (ou quelqu'un de son école) nous a vendu un image de la ville du Moyen Age où les ordures ne sont jamais ramassées. Heureux de vous pouvoir ajouter cette petite rectification, forme de note en bas de page ou chapitre supplémentaire de Pour en finir avec le Moyen Age (Régine Pernoud, R.I.P.).

Hans-Georg Lundahl
La Clairière, Paris II
6 février 2012

Saturday, February 4, 2012

Nomen Christi non recte pronuntiatur nisi cum littera canina

Ou: Y a-t-il un danger avec la récherche d'une base commune?

Le Catholicisme a une base commune avec l'humanisme seculaire. Oui. C'est vrai.

Le Catholicisme a une base commune avec l'Islame. Oui. C'est vrai.

Le Catholicisme a aussi une base commune avec le Satanisme. Oui. C'est vrai ça aussi: car nul mensonge peut tromper qui que ce soit sans avoir une base commune avec la vérité.

Si nous croyons que la Foi Catholique est totalement vraie, qu'elle comprend toute vérité essentielle, alors, nous pouvons aussi comprendre pourquoi chaque mensonge doit avoir quelque base commune avec elle. Car, d'une part, si elle n'incorporait aucune vérité essentielle, elle ne serait pas en état de tromper mais d'autre part quelle que soit la vérité essentielle qu'elle incorpore, celle-ci doit se trouver, normalement dans une forme plus exacte, mais pas contraire dans le catholicisme.

La sainte Apocalypse faite à Saint Jean à Patmos a une exposition chez St Césaire d'Arles, un moine de Lérins devenu évêque d'Arles.

Le nombre qu'il donne pour La Bête est 616 - épelé en lettres grecques:
  • Chi, la première lettre de Christ (Lettre grecque Chi=les deux lettres C et H en Latin)=600
  • I, la troisième letre de Christ=10
  • Stigma (écrit comme un Sigma finale), abrège les lettres S et T=6.


Seules lacunes: désinences et la deuxième lettre, le Rho, le R. Une lettre que les anciens ont appelé Littera Canina.

Quelqu'un qui ne p'ononce pas le e'', comme ce'tains noi's, qui se met à ainsi p'ononcer en f'ançais le nom de not'e Sauveu', p'ononce'a les lett'es g'ecques qui donnent le nomb'e 616.

Si jamais un cardinal noir sera élu pape, j'espère qu'on vérifie sa prononciation du R! D'ailleurs, ce n'est pas tout faux pour un simple prêtre.

Et la lettre canine, ça nous rappelle - car ceci est plus essentiel que la possibilité que telle ou telle origine ethnique ou linguistique devienne associé à une telle honte - les Domini canes. Les Chiens du Bon Dieu.

Les chiens de garde et de garde de l'orthodoxie.

On peut chercher une base commune avec quelqu'un pour un effort missionaire vis-à-vis lui. Ça serait une erreur de chercher les bases communes avec les erreurs diverses pour trouver un modus vivendi quasi permanent.

L'Islame et le Sécularisme n'en sont pas exempte de cette règle.

Le sécularisme fut l'idéologie de celui qui s'appelait "le fléaux de Dieu" - Attila, le Hun.

Il n'y a pas de doute que le côté de Franco (Caudillo après cette guerre) était le bon dans la guerre d'Espagne, mais pas non plus qu'il a été souillé par des malfaits.

Badajoz et Guernica.

À Badajoz, le commandeur s'appelait Yagüe. Il était admirateur d'Attila. À Guernica la commande dans l'air était chez Goering. Il était un militaire Prussien, dont les traditions éthiques, à différence de l'armée d'Autriche, étaient sécularisme et "raison d'état".Et en termes individuels, il y a la mort de Lorca - dont le persécuteur était le franc-maçon et séculariste Queipo de Llano. Il avait probablement plus en commun avec La Pasionaria (quelles scènes de ménage entre les deux - par radio!) qu'avec les catho vraiment catho, les Carlistes.

On ne peut pas dire que la cause d'Attila soit une cause perdue: elle se porte bien un peu partout.

On a chanté aujourd'hui "Les Cosaques" - via youtube je viens de constater qu'il existe une quatrième strophe, avec "vie en liberté", avec "vodka et piroushki". Elle n'a pas été chanté ce matin. En revanche on a chanté le "café".

Recherche d'une base commune avec un Musulman modéré? Possible.

Ce qui est certain est que le café est d'avantage un menace pour ma santé que la vodka. Et qu'avec la vodka disparut aussi les mots faisant allusion a la "vie en liberté".

Hans-Georg Lundahl
Georges Pompidou, BpI
Jour de Sainte Véronique
L'An du Seigneur 2012

Friday, February 3, 2012

Une Certaine Honnêteté chez Laplace

Ce message fait partie de la série création vs évolutionnisme, clicquer ici pour voir les autres

 La série:Une Certaine Honnêteté chez Laplace
Un certain manque de logique chez Laplace
Une Certaine Adulation de Laplace - Chez Nous.
Newton et Lemaître devant St Thomas d'Aquin
Pour Expliciter, à propos de Newton/Lemaître
Quelle physique voulons-nous?
Quand l'Élite Change les Idées
Avec la Sonde sur Mars, on Croit l'Héliocentrisme, Non? (Et les Pieds-Noirs de l'Applaudir)
L'essai qui nous concerne: 
 
Pape Urbain VIII "héliocentrique lui-même"? Non, mais à part ça admirateur de Galilée
http://hglundahlsblog.blogspot.com/2010/08/pape-urbain-viii-heliocentrique-lui.html

"Les moteurs des corps célestes"
http://hglundahlsblog.blogspot.com/2010/09/les-moteurs-des-corps-celestes.html


En deux écrits de la pleine maturité, il ajoute que la différence entre l'opinion affirmative et la négative est peu importante, du moment qu'on admet comme certain que les corps célestes sont mus par des êtres spirituels: d'autre part, s'ils sont vivants, ils n'ont certainement pas la vie végétative ni sensitive, mais uniquement la vie intellective. Trop tard pour l'insérer dans notre texte, nous découvrons un passage des Sentences (œuvre de jeunesse) où S. Thomas rejette l'opinion affirmative comme étant "une erreur des philosophes" et où il ne manifeste personnellement aucun doute:


et les trois passages sont donc De spir. cr., 6, c. ; Ia, 70, 3, c. ; II Sent., 8, 1, c.

Des condemantions de l'évêque parisien Étienne Tempier:
http://petitlien.fr/tempier

Errores de celo et stellis
http://enfrancaissurantimodernism.blogspot.com/2012/01/capitulum-xii.html


[prop condamn.](92). Quod corpora celestia mouentur a principio intrinseco*, quod est anima ; et quod mouentur per animam et per uirtutem appetitiuam, sicut animal. Sicut enim animal appetens mouetur, ita et celum.**


De mes deux notes, la première avait inversé les étapes intellectuels de la vie de St Thomas, mais la deuxième ne se trompe pas sur la nature exacte de la proposition condamnée:

**Appetens enim deum qui tunc esset primus mouens solum inquantum summum bonum desideratum et non actiue, quod falsum est.


Et déjà ma première note n'a pas trahi ce qui était licite à croire:

*Hec fuit prima positio aquinatis, set emendauit credendo, sicut restat licitum intelligentia mouens esse principium extrinsecum habens orbes ut instrumenta, non ut organa.


Errores de intellectu siue anima
http://enfrancaissurantimodernism.blogspot.com/2012/01/capitulum-viii.html


[Prop. Condamn.](13). Quod ex sensitiuo et intellectiuo in homine non fit unum per essentiam, nisi sicut ex intelligentia et orbe, hoc est unum per operationem.***


et:

*** Vide distinctionem: intelligentia uel angelus et orbis forsitan fiunt unum per operationem, sicut nauta et nauis, set certe non ut forma et materia, ut actus uiuus uiui corporis, set aliter est de unitate hominis, quia anima et corpus humanum sunt unum precise ut actus uiui corporis et hoc corpus uiuum, et certe non solum per operationem sicut nauta et nauis. Anima sensitiua per uoluntatem uel nutum appetiti regit membra motu mobiles quoad motum set non ita regit neque distat a membris uitales, set uegetatiue est eorum actus. Et hec anima est sensitiua sicut et uegetatiua et quidem etiam intellectiua in homine, set anime animalium irrationalium, id est sine intellectu, sunt et sensitiue neque autem intellectiue. Intellectus ergo non est aliud quiddam quam anima, quamuis sit inter eos distinctio rationum nominandi.


De Laplace, je n'ai pas retrouvé la Mécanique Céleste, dont je voulais remettre un peu la logique causale de l'explication en question.

Par contre, je viens de trouver Exposition du Système du Monde. Comme exposé, il est mil fois plus honnête que les manuels modernes. Pourquoi?

Parce qu'il consacre tout un livre entier à l'astronomie de l'observation, autrement dit: à l'astronomie géocentrique.

Notons, il appelle ce livre Des Mouvemens Apparens des Corps Célestes comme jugeant lui-même que cette astronomie là n'est qu'une apparence. Mais il donne cette astronomie là. Le mouvement diurne du ciel, les mouvemens du soleil, du temps et sa mesure, la lune, voilà déjà quatre chapitres sur 16. Il y aura des choses à ajouter ou à rajuster sans doute, d'après les découvertes plus récentes ou parce qu'il y a des choses parmi les livres suivants (II-Iv, car V est son histoire de l'astronomie, un peu brève, je n'y trouve pas Tychon Brahé et trop peu sur Bradley) qui sont en partie basées sur les observations géocentriques, bien qu'il les réinterprète dans un contexte héliocentrique/acentrique.

Autre grande honnêteté de cet auteur, il a la vertu d'argumenter pour son erreur, pour qu'on puisse voire où il se soit trompé exactement.

Livre II commence avec les deux chapitres Du mouvement de rotation de la Terre et Du mouvement de la Terre, autour du Soleil. En chacun il donne ses raisons pour y croire.

En réfléchissant sur le mouvement diurne auquel tous les corps célestes sont asujettis ; on reconnait évidemment l'existence d'une cause générale qui les entraîne ou les paraît entraîner autour de l'axe du monde.


On serait tentés de lui couper ici la parole, avec St Thomas: et hunc moventem primum omnes vocant deum. Car c'est de ceci qu'il s'agit. La différence entre St Thomas et Laplace. Mais laissons la parole encore à ce dernier:

Si l'on considère que ces corps sont isolés entre eux, et placés loin de la terre, à des distances très différentes ...


Il ne parle pas des distances différentes des étoiles comme quelque chose de prouvé! Uniquement des corps dedans ce qu'on appelle communément le système solaire!

... que le soleil et les étoiles en sont beaucoup plus éloignés que la lune, et que les variations des diamètres apparens des planètes, indiquent des grands changemens dans leurs distances ...


De la terre.

... enfin que les comètes traversent librement le ciel dans tous les sens ; il sera très difficile de concevoir qu'une même cause imprime à tous ces corps, un mouvement commun de rotation.


Pas difficile du tout. Faut juste que le primus motor qui le fait soit aussi un très bon et sage gouverneur de l'univers.

Par contre, Laplace semble s'être imposé une méthodologie athée, peut-être parce qu'il était effectivement un athée. Est-ce que ça lui a coûté quelque chose? Oui.

Mais les astres se présentant à nous de la même manière, soit que le ciel les entraine autour de le terre supposée immobile, soit que la terre tourne en sens contraire, sur elle-même ...


Cette équivalence fut déjà notée par un évêque de Lisieux, à l'époque où il était encore à Paris: Nicole d'Oresme.

...il paraît beaucoup plus naturel d'admettre ce dernier mouvement, et de regarder celui du ciel comme une apparence.


Telle n'était pas la préférence de Nicole d'Oresme. Précisement pas comme de quoi quelque chose paraît plus ou moins naturel d'admettre. Encore, Nicole d'Oresme, en bon catholique, ne s'était pas imposé la méthologie athée.

En avant vers le chapitre 2 du livre II.

Maintenant, puisque la révolution diurne du ciel n'est qu'une illusion produite par la rotation de la terre ; il est naturel de penser que la révolution annuelle du soleil emportant avec lui toutes les planètes ...


... un point que déjà le géocentrisme (son premier livre - ou Tychon Brahé) admet, sans admettre pourtant que la terre soit une planète ...

... n'est pareillement qu'une illusion due au mouvement de translation de la terre autour du soleil.


Ici il utilise le mot illusion. Par "pareillement" il fait allusion à sa conclusion à propos la rotation diurne, ou celui du ciel n'est pas dit "illusion" mais "une apparence", ce qui revient au même, s'il sousentend (comme il vient de le confirmer) "une pure apparence". Il admet donc, le géocentrisme peut être inexplicable sans Dieu, mais ne demande pas l'illusion, tandis que son héliocentrisme ne demande pas Dieu, mais devient inexplicable sans l'illusion. Raison pourquoi des chrétiens sans a priori en faveur de l'héliocentrisme tel Nicole d'Oresme, ont préféré le géocentrisme et le théisme.

Ici se vérifie un clivage des esprits: pour un chrétien parfaitement traditionnel, tout le vu demeure crédible, à moins d'être, à des occasions très exceptionnels, une illusion diabolique. Qu'il s'agisse de la Mer Rouge partie en deux ou du Ciel ouvert sur le Jourdain, qu'il s'agisse d'Hélie et d'Hénoch élévés, comme leur Seigneur devant les Onze vers le haut, ou qu'il s'agisse de la terre immobile et du ciel qui bouge, c'est crédible. L'athée est beaucoup plus généreux avec l'attribution à l'illusion, qu'il s'agisse de sa théorie (car Laplace était athée) héliocentrique, ou qu'il s'agisse d'un miracle. On ne peut don pas, en restant raisonnable, croire tout ce qu'on voit et en même temps uniquement ce qu'on voit: celui qui croit tout à très peu près, doit croire d'avantage. Celui qui ne croit que ce qu'il voit, doit croire encore moins de ce qu'il voit. Comme aussi la Bible: celui qui croit tout doit, par le biais de la tradition apostolique et de l'indéfectibilité en croire encore plus, des dogmes traditionnels pas si directement attestés dans la Bible, tandis que celui qui ne croit que la Bible en arrive à ne même pas croire toute la Bible: ce n'est pas un hazard, si un calviniste du 17ème S. devient le père des sans-miracle et le grandpère des sans-Dieu. Ce n'est pas un hazard si un pentécôtiste contemporain est plus prône à convertir au catholicisme ou à l'orthodoxie.

Hans-Georg Lundahl
Georges Pompidou/BpI
en Beaubourg de Paris
le jour de St Blaise
l'An du Seigneur 2012