Notamment, The Great Controversy. Je ne sais pas s'il y en ait eu une édition française.
Certains connaissent des Adventistes du Septième Jour comme des grands adeptes de la vie saine, végétarisme, agriculture bio, saines habitudes ... et des gens, somme tout, très gentils. Ceci n'est pas faux, pour la plupart. Je ne sais pas combien en feraient aussi partie (ou pas du tout?) des personnels médicaux qui s'occupent de détruire les libertés de gens, mais à part ça, à peu près, l'image donnée n'est pas fausse.
Mais si Satan est l'ange du mensonge et de l'accusation contre les Chrétiens, il y a un côté fort différent aussi, chez la fondatrice, Ellen Gould White. Démoniaque? Non, elle base ses accusations sur ce qui était à son époque la teneur d'un Protestantisme assez conservateur. On trouve Wylie chez elle, et même Foxe.
On y trouve pas mal de pseudo-empathie - les vocations monastiques caricaturées comme autant de repliques de la mauvaise carrière monastique de Luther, sauf pour la "délivrance" par "la Bible" de ce dernier. N'est pas le saint curé d'Ars ou Padre Pio (avec la capacité de lire les consciences) qui veut.
Mais on y trouve des choses moins sans fondement que directement contredits par tous les fondements qu'il y a.
P. 40 (une édition d'Advent Books d'après Vatican II, l'année manque, un Greg Solie a dessiné la couverture) on trouve :
In the different countries of Europe, men were moved by the Spirit of God to search for the truth as for hid treasures. ... Though they did not see all things clearly, they were enabled to see long-buried truths.
"Dans les pays différents d'Europe, des hommes furent mus par l'Esprit de Dieu de chercher la vérité comme des trésors cachés. ... Tout en ne voyant pas toutes les choses clairement, ils étaient habilités de voir des vérités longtemps enfouillies."
Elle vient juste de contredire Mathieu 28:20 selon lequel verset Jésus promit d'être avec Son Église tous les jours jusqu'à la fin des temps et Mathieu 5:15 selon ce qu'Il n'ait pas allumé la lampe pour la mettre sous un buisson.
Ou p. 50 :
The Christians of that early time had only a partial knowledge of the truth, but they learned to love and obey God's word, and they patiently suffered for its sake.
"Les Chrétiens de ce premier temps n'avaient que connaissance partielle de la vérité, mais ils apprirent d'aimer et d'obéir à la parole de Dieu."
Elle vient de contredire Jean 14:26 où Jésus promit à Ses disciples que l'Esprit Saint allait leur rappeler tout ce qu'Il avait dit.
Et si elle aurait pu parler d'un continuité plus parfaite à travers les Vaudois, contrairement à James Aitken Wylie elle ne le fit pas. Elle prétendait que les Vaudois étaient sabbataires, la référence que les Appendices donne qui est clair est du XVe Siècle, donc assez tard pour eux.
Et pour ceux-ci, elle admet, candidement, aussi contre la lumière non mise sous buisson, si les Vaudois étaient l'Église, que leurs efforts ont peu de place dans les annales terrestres (pour beaucoup de siècles). (Voir page 29.)
Ajoutons, elle met le début de "1260 années" (p. 24) dans le sixième siècle, peut-être en 560 pour aboutir à une fin en 1820, l'année que l'Espagne abolit l'Inquisition, et l'Appendice prétend expliquer le principe selon lequel 1260 jours dans la prophétie devaient correspondre à 1260 années dans la chronologie mondaine, mais elle ne donne aucune référence, ni ça se donne dans les Appendices, qu'une persecution contre hérétiques aurait commencé en 560, encore moins une persécution sanglante. Par contre, elle admet plus tard que l'Inquisition proprement dite commence en treizième siècle. Un peu tard pour une persécution qui doit durer 1260 jusqu'en 1820, non?
Hans Georg Lundahl
Paris
II. Dim. après Épiphanie
16.I.2022