Monday, February 6, 2012

Moulins et ébouage du Moyen Age

D'abord, le dos de PRÉSENT, on voit souvent un écrivain, sous la rubrique "nouvelles de la France qui vient". Il est bon rhéteur, mais parfois inexacte. Par exemple, il vient - à propos les éoliennes - de dire que les Moulins à Vent existent depuis la plus haute antiquité. Faux. Retraçons un peu l'histoire:

Another historian records that “every Benedictine monastery was an agricultural college for the whole region in which it was located.”8 Even the nineteenth-century French statesman and historian François Guizot, who was not especially sympathetic to the Catholic Church, observed: “The Benedictine monks were the agriculturists of Europe; they cleared it on a large scale, associating agriculture with preaching.”9


Source: chapitre gratuit en pdf depuis le site http://www.tomwoods.com/books/, le tître How the Catholic Church Built Western Civilization.

Bon, les moulins à l'eau ou à vent ne datent que de l'époque de la réforme de Cîteau. Cluny nous à donné le soc de fer, qui tourne la terre plus commodement que le vieil araire, Cîteau nous à donné les méchanismes dans les moulins. D'abord de l'eau - sous la roue, ce que date effectivement déjà de l'antiquité quoique le moulin standard avant le christianisme était "The Wheel of Pain" dans le film Conan the Barbarian avec Schwarzenegger, encore, à côté de la roue ou surtout enfin audessus de la roue, réforme technique cistercienne. Ensuite encore de Cîteau, le moulin à vent. Un cadeau un peu biscornu, vu que dans les villages vers la fin du Moyen Age le meunier avait un monopole appelé bannum - d'où bannal, aussi épélé banal - qui le mettait en position d'exploiter les villageois et de faire des fourberies en comptabilité envers son seigneur. Évidemment là où le moulin n'était pas en possession des moines.

Ensuite l'ébouage. Boulogne-Billancourt veint de mettre un article sur l'histoire de son ébouage. Début du siècle passé, André Morizet fait un ébouage plus mécanisé avec des voitures à peu près comme les modernes voitures d'ébouage. Mais l'ébouage était déjà payé par la ville. Et ça depuis la période napoléonienne.

Avant, les agriculteurs, y compris viticulteurs, viennent à la ville un peu comme et quand ils veulent par ramasser les ordures. Évidemment ils ne viennent pas mi-hiver, mais alors les ordures ne sont pas non plus très odoreuses, c'est quand il fait beau que les ordures commencent à puer - et les agriculteurs autour à venir les ramasser. Mais, après la chute de la royauté, un viticulteur fait un offre à la ville, il sera payé pour ramasser les ordures.

Mais quelle chutzpah! Il prend les ordures, c'est à dire l'engrais, aux autres agriculteurs et viticulteurs, il est payé pour ça, et après il peut leur vendre ce qu'avant ils pouvaient ramasser gratuitement dans la ville. On dirait qu'il était businessman juif ou quelque chose! Pas vraiment la ligue morale des Rotschild, mais quand même! Heureusement que le bon André Morizet vient de rectifier un peu le manque de zèle de cet arrangement quand même pas si efficace, quoique radin.

Donc, avant ces temps là, l'agriculture se chargeait du ramassage des ordures, et on ne dépensait pas de l'électricité ni pétrol là-dessus. Et Michelet (ou quelqu'un de son école) nous a vendu un image de la ville du Moyen Age où les ordures ne sont jamais ramassées. Heureux de vous pouvoir ajouter cette petite rectification, forme de note en bas de page ou chapitre supplémentaire de Pour en finir avec le Moyen Age (Régine Pernoud, R.I.P.).

Hans-Georg Lundahl
La Clairière, Paris II
6 février 2012

No comments: