Friday, March 23, 2012

Avais-je blasphémé à propos Life of Brian?

Avant-propos:

Hier j'avais eu l'intention d'écrire une réponse à Yves Chiron, ce qu'il avait écrit à propos les origines de la franc-maçonnerie: plutôt des racines sociniennes que templières à lui en croire.

J'avais sauvegardé dans les blocnotes de mon compte yahoo.

Ce matin je ne retrouve plus ce texte.

En revanche, je retrouve plusieurs documentations sur le temple. Oui, j'en recherche. Non, je me serais probablement contenté de l'article sans faire des recherches si le bloc note avec l'article n'avait pas été effacé.

Mais on aurait pu me demander sous l'article - car il y a l'espace commentaires - de faire des recherches.

En plus je cherche le numéro thématique d'Historia qui m'aurait donné raison sur un point saillant et je ne le retrouve pas.

Qui est-ce qui prie au bon Dieu ou au diable pour que des choses comme ça m'arrivent?

Plus banalement: qui dans la bibliothèque publique d'information Georges Pompidou m'a hacké la session pour effacer le blocnote, hier?

Bien, il y a des réponses plus générales dans l'intentionalité. En attendant une éventuelle honnêteté qui m'étonnerait.

Les Templiers avaient un très fort sens de l'obéissance. Trop fort à mon avis. Comme St Bernard de Clairvaux, quand j'étais parmi les Orthodoxes, il était le saint Latin dont je doutais le plus sur la sainteté puisque il avait obéi à un docteur qui avait donné une ordination très contreindiqué, juste pour obéir à son supérieur qui lui ordonnait de faire la volonté du docteur. Médicalement ce n'est pas correcte de se plier à un docteur dont on se rend compte qu'il a tort et qu'il empire la situation. Et je ne crois pas que monastiquement on s'oblige à empirer son état médicale pour obéir à un abbé qui a trop de confiance en un docteur.

Il y a une ressemblance entre cette très forte emphase sur l'obéissance et ce qu'un article sur l'Institut Civitas fait en faisant l'amalgame entre "les civilisés" et ceux qui sont pour l'ordre naturel et entre "les révoltés" et ceux qui sont contre l'ordre naturel. Très peu dans le sens de St Thomas, que je sache, II-II Q 42 A 2 ad 3, et aussi très peu dans le sens d'Aristote qui identifiait la différence entre savoir-vivre politique et barbarie avec la différence entre Grecs révoltés et les "hautes civilisations" comme on les dirait aujourd'hui de Perse ou d'Égypte.

Il y a donc un courant - même parmi les tradis cathos - qui surévalue l'obéissance et sousévalue le droit ou parfois le devoir de désobéissance civique.

Notons que ceci est un paradoxe chez les quelque Léfèbvristes concernés: l'Apologia pro Marcel Lefèbvre cite des choses par St Thomas d'Aquin que celui-ci écrivait contre les abus du pouvoir civil et les applique dans le domaine du pouvoir ecclésiastique.

Alors, en attendant mes réponses à l'article d'Yves Chiron et à l'article par Rodolphe Chrétien Lepage* regardons un article que j'avais voulu écrire avant, qui s'était égaré dans les blocnotes, et qui est l'apologie pour mes trois jours de rigolade face à un blasphème sournois caché, décélé comme blasphème malhabile par moi ou pour la grâce que j'ai eu, et face à un film communément considéré comme blasphème dont une autre lecture, à mon avis non blasphème, me donnait des sourires pieux.

Mais quand aux gens qui prient ou intrigent pour que mes écrits s'arrêtent jusqu'à ce que je sois mieux documenté, c'est franchement dégueu. On peut très bien trouver tel ou tel de mes articles bidon, mais alors c'est à la communauté de mes lecteurs et à chacun d'en tirer les conséquences, alors c'est peut-être même à la justice de tirer des conséquences, et celle-là civile ou ecclésiastique, mais ce n'est pas la vocation des gens qui prétendent faire un service public équitablement de priver quelqu'un sournoisement des avantages impliqués.

Ce n'est même pas juste si l'homme en question avait attaqué tous les services publics en bloc, tandis qu'en réalité j'ai attaqué, d'abord quelques-uns plutôt que quelques autres (avortement, contraception et psychiatrie plutôt que service médicale normale gratuit, école obligatoire plutôt qu'école gratuite mais volontaire et plutôt que les bibliothèques), ensuite je plains la partie du public qui croient payer impôt pour le bien commun tandis que c'est en réalité pour le mal du public.

C'est dommage et c'est inexcusable de ma faire ce genre de jeux. Inexcusable, car ce n'est pas probable que d'un jour au lendemain on commence une chasse aux Templiers sur le modèle d'une chasse aux sorcières selon les études qui prétendent que les sorcières étaient innocents. Même pas avec un article anti-templier par moi. Et c'est dommage, car ce sont des essais que j'écris. Des essais comme des essai, et non comme des "essais" académiques. Encore moins des fatwas ou définitions de foi, je ne suis pas un évêque ni même un prêtre. Le genre est reputé pour sa spontanéité, et on me prive du plaisir que normalement j'éprouve en écrivant. Item pour les sorciers ou mauvais prêtres qui prient le diable ou le bon Dieu pour que je me corrige plus souvent: car le fruit de leurs efforts spirituels est que je fasse davantage de fautes de frappe qu'après j'aurais à corriger.

Alors, à mon article que je viens d'étoffer ajourd'hui!

Les trois jours de rigolade, mon regard sur Life of Brian comme mémorisé alors, face au contenu réel du film**:

"Brian Cohen is born in a stable a few doors from the one in which Jesus is born, which initially confuses the three wise men who come to praise the future King of the Jews."

Initially. C'est à dire, après ils cherchent le vrai Messie, Jésus. Et rien de ridicule sur Jésus, ni sur sa très sainte Mère.

On peut dépasser le fait pour chercher l'intention en deux sens. L'un a été calculé comme une réaction probable: l'intention serait de viser quand même Notre Seigneur et Notre Dame. Mais quoique cette réaction a été calculé, sans aucun doute, il n'a pas été confirmé directement dans le film, plutôt nié.

L'autre sens est: si le filme montre Brian Cohen comme une autre personne que Notre Seigneur, c'est qu'un autre est vraiment visé. Telle est la piste que j'ai suivi en 2007 et trouvé très vite. Brian=Bryan. Cohen=Sacerdos. Le visé pourrait être M. l'Abbé Bryan Houghton. Et la chose visée dans cette scène est sa prêche contre la missa versus populum: les rois mages se sont tourné pas envers nous, pas envers un prêtre catholique non plus, mais envers Notre Seigneur, alors il nous convient de nous tourner envers Notre Seigneur, fidèles et prêtre ensemble, pour ne pas adorer quelqu'un d'autre.

"Brian grows up an idealistic young man who resents the continuing Roman occupation of Judea. While attending Jesus' Sermon on the Mount, Brian becomes infatuated with an attractive young rebel, Judith."

Il y a la thèse de l'Église occupée. Le fait que le mobile de Brian dans le film s'appelle Judith rappelle en plus Le Mariage de Judith par ... M. l'Abbé Brian Houghton (pas exactement dans la même forme que par un sédisvacantiste, mais il a dit des choses sur des évêques et des séminaires ...). Le fait qu'il ne prêche pas mais écoute seulement le Sermon sur la Montagne souligne encore une fois que - tant que l'on se tient au fait sans le dépasser pour chercher l'intention - le visé n'est pas Jésus Christ. Le fait que sa démarche ensuite est contraire au Sermon sur la Montagne pourrait indiquer un désaccord avec Bryan Houghton sur la charité chrétienne en fondant ou cofondant la Latin Mass Society.

"His desire for her and hatred for the Romans lead him to join the People's Front of Judea (PFJ), one of many fractious and bickering independence movements, who spend more time fighting each other than the Romans."

Comme les diverses Traditionnalistes qui s'engueulent plus mutuellement - sédisvacantistes, FSSPX avec Le Barroux et Bryan Houghton (encore unis jusqu'en 1988, rappelons-le), Palmariens, Abbé de Nantes, Jean-Grégoire XVII, Little Pebble .... Quoique dans la scène "What have the Romans ever done for us?" c'est Brian qui défend Rome.

"After several misadventures, and escaping from Pontius Pilate, the fugitive winds up in a lineup of would-be mystics and prophets who harangue the passing crowd in a plaza. Forced to come up with something plausible in order to blend in and keep the guards off his back, Brian babbles pseudo-religious truisms, and quickly attracts a small but intrigued audience.

"Once the guards have left, Brian tries to put the episode behind him, but he has unintentionally inspired a movement. He grows frantic when he finds that some people have started to follow him around, with even the slightest unusual occurrence being hailed as a "miracle"."


C'était pas une scène dont je me souvenais à l'époque.

Par contre, il y a une scène semblable en Forrest Gump. Là j'ai trouvé ça frôlant le blasphème, et je n'ai pas rigolé du tout.

Ça aurait donc pu être un regard blasphème sur le Christianisme, comme aussi un passage dans ce film où le héro passe trois ans parcourant les États-Unis et fonde par une réplique le smiley répandu chez les adulateurs, mais ce n'était une scène dont je me souvenais dans Life of Brian.

L'allégation par insinuation à la fois blasphème et erronée est facile à rebuter: les disciples ont passé trois ans avec Le Seigneur et n'ont pas eu la possibilité de passer d'écouters en enseignants sans avoir un cours supplémentaire de 40 jours.

"After slipping away from the mob, Brian runs into Judith, and they spend the night together. In the morning, Brian opens the curtains to discover an enormous mass of people outside his mother's house, all proclaiming him the Messiah (Brian's mother, loudly protests: 'He's not the Messiah he's a very naughty boy'). Appalled, Brian is helpless to change their minds, for his every word and action are immediately seized as points of doctrine."

Une situation qui me rappelle la mienne - telle que je soupçonne qu'elle soit derrière mon dos.

Sauf qu'il s'agit de mauvaises citations, et serait facile - si j'ai des vrais adulateurs avec telle stupidité - à corriger avec des réelles citations de mes blogs. Autrement l'envers: si je doute sur telle chose (par exemple la papauté ou l'exclusion des orthodoxes de la vrai église) on me prend à tort et à travers comme c'était un point de vue que j'exigeais de mes lecteurs ou essayerais à imposer aux Tradis. La scène avec Judith, je m'en rappelais pas les jours que je rigolais.

La situation me rappelle aussi Mussolini le jour de Ste Géneviève 1925: il proclame sa volonté d'assumer les éventuels crimes des fasci di combattimento devant un tribunal de justice, et ensuite ses mots sont salués avec beaucoup d'applaudissements, mais les parlemantaires qui s'en auraient prévalu avaient déjà fait la secession de l'Aventin.

Aurait-il eu une impasse semblable, l'Abbé Houghton? Quand il se fait pionnier du dumpster diving, il me semble qu'il ait pu profiter d'un suivi sournois de quelque réseau. Ce n'est pas parfaitement dans les faits quottidiens de trouver de quoi faire un diner après de fouillir une poubelle (précisons qu'il l'a sans doute fait avec beaucoup d'hygiène, il n'a certes pas dégradé l'endroit de la poubelle derrière lui).

"Neither can the hapless Brian find solace back at the PFJ's headquarters, where people fling their afflicted bodies at him demanding miracle cures."

Je me demande si l'Abbé Bryan Houghton ait eu des gens comme ça? D'ailleurs, c'était pas l'aspect que je visais.

La scène fameuse - "Romani ite domus" ensuite corrigé en "domum" - n'est plus cette fois sur la wikipedia. C'était par contre un des clefs de mon interprétation.

  • a) Le fait de fonder Latin Mass Society a été apperçu comme un acte de défiance envers Rome (Paul VI) comme Romani ite domum aurait été envers la Rome impériale.
  • b) Ce défi de la réforme venant de Rome se formule quand même en Latin (Brian Cohen n'a pas écrit en aramaïque)
  • c) Abbé Houghton accepte des ordres là-dessus de Rome, en démissionant de sa paroisse, comme Brian Cohen accepte une correction grammaticale.


"After sneaking out the back, Brian finally is captured and scheduled to be crucified."

Abbé Houghton n'a pas été cloué à une croix pour mourir, c'est vrai, mais il a fait une chose que lui-même il appelait "porter sa croix" comme Notre Seigneur l'a demandé, dont je reparlerai à tout alors. Dans ce propos:

"One of the most controversial scenes was the film's ending: Brian's crucifixion. Many Christian protesters said that it was mocking Jesus's suffering by turning it into a 'Jolly Boys Outing' (such as when Mr Cheeky turns to Brian and says: 'See, not so bad once you're up!'), capped by Brian's fellow sufferers suddenly bursting into song. This is also reinforced by the fact that several characters throughout the film claim crucifixion is not as bad as it seems, such as when Brian asks his cellmate in prison what will happen to him, he replies; 'Oh, you'll probably get away with crucifixion.' and when Matthias, the old man who works with the PFJ dismisses crucifixion as 'a doddle' and says being stabbed would be worse. The director, Terry Jones, issued the following riposte to this criticism: 'Any religion that makes a form of torture into an icon that they worship seems to me a pretty sick sort of religion quite honestly'.[6]"

Le satire contre les chrétiens est là, mais contre le fait que des hommes très confortables peuvent dire "on a tous une croix à porter" surtout. J'avais pourtant une autre lecture ces trois jours de rigolade.

"Meanwhile, a huge crowd has assembled outside the palace. Pilate (together with the visiting Biggus Dickus) tries to quell the feeling of revolution by granting them the decision of who should be pardoned. The crowd, however, simply shouts out names containing the letter 'R', in order to mock Pilate's mispronunciation. Eventually, Judith appears in the crowd and calls for the release of Brian, which the crowd echoes, since the name contains the letter 'R'. Pilate then agrees to 'welease Bwian'.

The order from Pilate is eventually relayed to the guards, but in a moment parodying the climax of the film Spartacus, various crucified people all claim to be 'Brian of Nazareth' (one man shouting 'I'm Brian and so's my wife') and the wrong man is released."


Là, j'avais oublié, ça ne rentrait donc pas en mon analyse d'intention. Rappelons, il ne s'agit selon ma vue pas de dépasser un fait blasphème en cherchant l'intention que de chercher une autre intention que celle de blasphémie dans un fait qu'à l'époque je ne croyais pas blasphème.

"Various other opportunities for a reprieve for Brian ..."

Y compris celle où il y a la question "Crucifixion or the Lions? Just joking, it is crucifixion for everybody!" - autre scène clef dans mon interprétation.

Mgr Léfèbvre a été "jeté devant les lions" tandis que M. l'Abbé Houghton a "porté sa croix" silencieusement. Ce qui ne veut pas dire que Mgr Lefèbvre n'ait pas eu de croix à porter ("crucifixion for everybody").

"...are denied as, one by one, his 'allies' (including Judith and his mother) step forward to explain why they are leaving the "noble freedom fighter" hanging in the hot sun. Hope is renewed when the Judean People's Front come charging towards the Romans, but fail to rescue Brian, as they are a suicide squadron, and kill themselves rather than dying in battle. Condemned to a long and painful death, Brian finds his spirits lifted by his fellow sufferers, who break into song with "Always Look on the Bright Side of Life ".[4]

Selon la théologie tant Tridentine que Patristique et Pauline, dans l'Eucharistie Notre Seigneur est présent comme sacrifié, comme à Golgotha. Mais il n'y meure pas. Il nous y assume et nous non plus nous ne mourons pas, sauf à nous-mêmes. Donc, la crucifixion de Brian (le curé célébrant) et ses amis (les autres fidèles présents à la sainte messe) est non-sanglante et personne n'y meurt.

Ajoutons qu'il y a des lignes dans la chanson dont je ne me souvenais pas, ceux-là qui m'ont fait réconsidérer cette allégorie comme pas tellement l'intention de Monty Python que celle du bon Dieu de préserver les compatriotes de l'Abbé Houghton de faire un vrai blasphème en faisant une intention plus probable que le blasphème à chercher, pour ceux qui dépassent les faits. Car Malcolm Muggeridge - maître à penser pour Mgr Williamson - a du dépasser les simples faits et chercher une intention comme "Brian Cohen est dans le film Jésus, malgré les indications contraires" pour y trouver un grossier blasphème.

Ajoutons aussi qu'il y a cruauté spirituelle, que j'ai aussi déploré, de chercher a faire rigoler des gens d'une chose qui n'est pas blasphème en les faisant chercher une intention et dépasser les faits de la façon faite par ceux qui "rigolent de Jésus" en regardant le film.

L'autre côté des trois jours, Qumrân par É. Abécassis:***

Il y a deux façons de rigoler du fait que qqc est un blasphème. Si le blasphème est ouvert, on rigole avec le blasphémeur, on rigole de Dieu. Si le blasphème est sournois, on rigole plutôt avec Dieu du blasphémateur ou de la blasphématrice: puisque incapable de cacher le fait de blasphemer.

En guise de conclusion:

On me compte comme "revolté". On a cherché des fautes avec moi. Entre autre on les à trouvés ou reçus dans cet aveu des trois jours de rigolade. Je prétend qu'en me tamponnant comme ayant sympathisé avec le blasphème ou excusé le blasphème ou participé dans le blasphème, on m'a fait du tort. Et on l'a fait pour avoir une excuse à ne pas me trouver suffisemment "civilisé" pour que je vaille la peine de lire, comme essayiste.

Hans-Georg Lundahl
BpI, G. Pompidou - Paris
23-III-2012

*Considérations aristotéliciennes sur la Révolution
Écrit par Rodolphe Chrétien Lepage
Article tiré du numéro 16 de la revue Civitas (juin 2005) : La Révolution.
http://www.civitas-institut.com/content/view/406/27


**http://filolohika.blogspot.com/2010/05/let-us-let-cat-out-of-bag.html
http://en.wikipedia.org/wiki/Monty_Python's_Life_of_Brian

***http://filolohika.blogspot.com/2010/05/mais-quel-chutzpa-ca-ma-fait-rigoler.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Qumran_(roman)

No comments: