Petit regard sur ma situation. On n'est pas (dernière fois que je pouvais vérifier on n'était pas) en train de m'imprimer mes articles ou de jouer mes compositions pour lecteurs ou publique payant. Donc, il m'arrive encore d'aller à un endroit bénévole pour un petit déjeuner les samedis matins. Le café - excellent. Le pain - excellent. La nut et la confiture - excellentes. Les œufs - excellents. La compagnie, parfois un peu moins excellente. Telle jolie fille est trop timide. Telle autre, moins timide physiquement est timide intellectuellement. Telle autre, avec qui je peux parler n'est presque jamais là. Je ne sais pas si elle est encore aux fouilles en Pouilles. Il s'agit des bénévoles et non pas d'accueillies, comme on peut comprendre. Tel homme avait l'habitude de me toucher l'épaule, je lui ai dit que non. C'était un accueillant. Tel autre, accueilli, a noté que je lui donne la main mais pas l'épaule. Tel autre, acueilli paroissien, un bienfaiteur qui mange avec les bénéficiés, a commencé. Mais ce n'est pas de la part des hommes que je trouve que je suis en panne d'affection! Au contraire!
Bon, allons alors à cette autre fille, accueillante, qui me côtoyait brièvement ce matin.
En conversation avec un accueilli, elle disait qu'il ne fallait jamais dire à un élève qu'il est nul.
Pourquoi? Parce que ça pourrait le suivre tout au long de la vie. Ça pourrait lui causer des complexes d'avoir entendu ça de sa prof. Quand il l'est effectivement, il faut toujours dire autre chose pour ne pas être blessant ou cassant. Jamais, grand jamais décourager l'élève le plus nul qu'il y a dans la ou même dans les classes de poursuivre assidument les études scolaires!
Mais ça ne fait pas un peu idolatrie de l'école ça? Cette même idolatrie institué par Jules Ferry et que l'exsecrable Azaña et l'exsecrable Hitler ont introduite ou essayée d'introduire en Allemagne et Espagne?
Un élève pourrait avoir sa vie cassée par le fait d'apprendre que la lecture qu'il fait sans vraiment s'y interesser il le fait mal aussi? Un élève pourrait avoir sa vie cassée par le fait d'apprendre ce qu'il sait déjà qu'il n'a pas la bosse des maths?
Non.
Au contraire, un élève peut avoir sa vie cassée par le fait de savoir au fond de son cœur qu'il est mauvais aux maths et à la lecture et qu'il devrait faire autre chose, mais que quelque part c'est interdit pour lui-même et même pour ses professeurs de dire ça honnêtement.
Et les élèves qui ont leur vie cassée comme ça, tout aussi bien que les élèves deuxièmes ou troisièmes de la classe peuvent en vouloir à l'as de la classe, parce qu'il est bon en lecture, parce qu'il est passable en maths. Ils peuvent lui vouloir casser la vie aussi. Je n'ai pas idolisé les sujets de l'école, ils venaient en deuxième rang de mes interêts, mais j'étais un bon élève parmi les mauvais et parmi les bons mais pas si bons que moi. J'ai eu ma vie cassée par la jalousie, et surtout peut-être des élèves de deuxième ou troisième rang plutôt que des vraiment nuls.
Si l'idolatrie scolaire n'avait pas été si prôné, peut-être les nuls qui à leurs moments soutenaient mes harceleurs auraient fait autre chose et auraient la faite très bien au lieu de végéter sous mon ombre, une prééminence vis-à-vis eux que je n'ai jamais cherchée. Et quand à la prééminence que j'ai cherchée, vis-à-vis les deuxièmes et troisièmes de la classe, ils auraient peut-être toléré cette prééminence un peu mieux avec un peu moins d'idolatrie ambiante pour cette activité.
Une activité que les Grecs appelaient loisir, σχολη, mais qui avec cette idolatrie devient un peu plus une prison. Y compris pour les as de la classe.
Non, pour les nuls de la classe ça serait mieux d'entendre: "t'es nul en lettres, mais t'es fort, essaie si le cuistot te prendra en apprenti" ou "essaie-toi sur l'agriculture chez ton père le fermier, on n'a pas besoin de l'école pour ça" (comme c'est normalement le cas et comme ça a été le cas socialement aussi pendant des siècles).
Mais il y a un obstacle à cette solution. Une autre idolatrie. Celle qui fait du si-dit Esprit de Lumières le Saveur de la Planète. Et des Fondamentalismes le menace pour la planète. J'invente pas. J'ai trouvé, en anglais, un vidéo, le premier dans une série "Discovering Religion", qui prétend que c'est la croyance inerrantiste dans les visions apocalyptiques des divers religions qui menace de déclencher une véritable fin du monde.
youtube : Discovering Religion: Ep 01 - Ready-Made World
http://www.youtube.com/watch?v=gfLGb1uOSHQ
Je l'ai aussi commenté (tourjours en anglais):
Assorted retorts from yahoo boards and elsewhere : ... on Apocalyptic fears of Atheists and some more
http://assortedretorts.blogspot.com/2013/07/on-apocalyptic-fears-of-atheists-and.html
La médicine a été - ce que prône encore le producteur de cette série de vidéos - la croyance athée en big bang, héliocentrisme quand au système solaire, acentrisme ou téléiocentrisme dans la perspective entre les galaxes. La médicine a été la croyance athée dans l'évolution des êtres vivants à partir d'une cellule ancêtre ou de quelques cellules ancêtres. La médicine à été la croyance athée dans une évolution culturelle où les Égyptiens et Babyloniens et parfois aussi les Phéniciens prennent une place honorable avant les Grecs et les Romains. La médicine a été la croyance protestante, juive et athée dans la malfaisance du système de Constantin et de Théodose, des croisades et des inquisitions, de Cortez comme Pizarro et des inquisieteurs de Galilée comme de de Giordano Bruno, donc de St Robert Bellarmin comme de Pape Urbain VIII.
La médicine sera peut-être plus tard - comme le prône Marianne maintenant - "Spinoza contre toutes les fondamentalismes", ou encore Averroës, ou pourquoi pas aussi les extraterrestres "venus d'une civilisation plus avancée".
Mais on préscrit une médicine contre une maladie dont on n'a aucune sûreté réelle qu'elle le soit vraiment.
Ce n'est pas en fin de compte les gens comme abbé Constant Pel ou Tom Zimmer ou comme Jonathan Sarfati ou Rob Skiba, inerrantistes bibliques, qui prônent l'idolatrie scolaire. Ce sont des gens qui ont fréquenté Skull and Bones ou Grand Orient. Ou des Catholiques qui ne les osent pas affronter correctement.
Hans-Georg Lundahl
Bibliothèque Delbo, Paris
St Pantaléon, Médecin et Martyr
27-VII-2013
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