Sunday, January 20, 2013

Papes dont la papauté me fait quelque doute


Les cas de Libère et Honore semblent être décidés: bien qu'ils ont pu sembler antipapes par apostasie, ils ne l'étaient pas, ni apostats (quoique St Félix II fut élu quand Libère semblait être apostat), ni antipapes. Et quand à Honore, St (?) Léon II l'exonère d'avoir péché directement contre la fois.

Bon, quels sont les autres cas, à part le Schisme d'Occident?

Boniface VIII (celui de Unam Sanctam et qui canonisa St Louis IX) peut l'avoir été. Comment? Si l'abdication de Célestin V n'était pas valide (et les sédisvacantistes soutiennent parfois que les évêques ayant abdiqué aux années 80' restent évêques ordinaires puisque l'homme qui paraissait recevoir leurs abdications n'était pas pape), alors Boniface VIII fut illégalement élu et si l'excommunication totale - la perte involontaire de la qualité catholique - est le fait non seulement des gens qui mettent leurs proopres mains violents sur le pape mais aussi de ceux qui l'ordonnent, alors Boniface VIII peut avoir été destitué de sa qualité de catholique et non pas simplement excommunié, par le fait d'avoir ordonné la prison très ferme et contraignante de Célestin V.

Il serait donc antipape - dans ce cas là - par usurpation d'un siège non vacant.

Si Cardinal Siri fut élu et accepta dans un premier moment, alors ceux qui ont posé comme papes à côté de lui étaient dans la même position.

Il y a aussi la question de Cum ex Apostolatus.

D'abord cette bulle s'applique selon sa lettre aussi à la politique. Longtemps ceci n'a pas été observé. Ravaillac semble avoir voulu l'appliquer en France. Car Henri IV avait été Calviniste, donc hérétique. La première république d'Irlande sous Owen Roe O'Neill, soutenue par Pape Innocent XI, l'a appliqué vis-à-vis des rois anglicains.

Ensuite, St Pie X a aboli la non-papalité d'un élu simoniaque, mais non pas celle d'un élu ayant été hérétique.

Ensuite Pie XII semble avoir aboli la non-papalité d'un cardinal excommunié pour hérésie s'il est élu ainsi que sa non-cardinalité comme électeur - si pourtant Apostolicae Vacantis Sede vient d'un pape et si cette interprétation est la bonne (ce que contestent les sédisvacantistes).

Mais entre Paul IV (que je pense avoir été l'auteur de Cum ex Apostolatus) et Pie XII (qui l'a possiblement aboli quand à la papauté), y a-t-il des papes auquels s'applique Cum ex Apostolatus de manière de les exclure de la papauté?

Il y a Pie VII qui ne condamnait pas Napoléon qui avait été hérétique (et très probablement franc-maçon) ... mais est-ce que ça suffit pour le condamner lui-même selon Cum ex Apostolatus? Probablement non. Quoique La Petite Église n'est pas d'accord là-dessus.

Il y a Grégoire XVI, celui de Mirari Vos mais aussi d'une condamnation renouvelée de la prise d'interêt, si je me souviens bien: il avait soutenu l'héliocentrisme avant que Pie VIII ou Léon XII lève l'excommunication de cette thèse. C'est son ami qui conseilla au Pape de la faire, en absence des archives de Pape Urbain VIII qui se trouvaient encore en France. C'est à Robert Sungenis que je dois cette information.

Il y a Eugenio Pacelli, qui avait conseillé le code de 1917, qui n'interdit pas comme avant la prise d'interêt, et qui a par là pu incourir l'excommunication du Concile de Vienne. C'est lui qui, comme Pie XII, juste peut avoir aboli Cum ex Apostolatus, quoique là-dessus il n'y a pas d'unité d'opinion.

Il y a après Pie XII aussi Joseph Ratzinger, maintenant connu comme Benoît XVI qui semble avoir conseillé la levée des excommunications des Templiers aussi par le Concile de Vienne.

Et il y a qui interprêtent le Concile de Florence de manière que son excommunication retombe sur Jean XXIII, sur peut-être aussi Paul VI et assez flagremment sur Jean-Paul II et son successeur Benoît XVI à cause d'Assisi.

Les deux derniers étaient aussi très clairement évolutionnistes, quoique pas exactement Darwinistes, mais Gouldiens, avant leurs élections.

À différence de l'héliocentrisme et même à cause du retrait de l'excommnication sur l'héliocentrisme, il n'y a pas eu de condamnation papale ou conciliaire de l'évolutionnisme, à moins de compter avec soit Palmar de Troya (concile sous Grégoire XVII de Palmar, qui fut suivi par Pierre II et Grégoire XVIII), soit Michel I (du Vatican-en-Exile au Kansas).

Et puisque je viens d'évoquer Grégoire XVIII de Palmar et Michel I du Vatican en Exile, leurs papautés ne me donnent pas certitude non plus.

Ceci n'est en rien une mise en doute de l'infaillibilité de l'Église, juste une question (à part la possibilité que le sujet soit l'épiscopat) où se trouve le sujet visible de cette infaillibilité.

Je suis en train de lire Essai sur le développement de la doctrine chrétienne par John Henry Newman, plus tard promu à cardinal. Je suis en train d'écrire des récommendations et mises en garde pour la bonne lecture de cet essai. Juste une en avance, maintenant: il fut écrit par un hérétique anglicain en train d'utiliser son érudition en partie erronnée pour se convertir à la vérité. Son premier geste se soumettant à la hiérarche anglaise catholique romaine était de leur offrir la possibilité de corriger le livre. Et leur geste fut en réponse de dire que non, il leur importait moins s'il y avait des erreurs de détail dedans et davantage que cet essai soit un témoignage crédible de la conversion de JHN. Leur prévision sur la méfiance malveillante en Angleterre sur la conversion de Newman (qui rappelle celle de certains Juifs vis-à-vis celle de Zolli) n'était pas mauvaise, il dut encore une fois défendre sa conversion dans Apologia, plus tard.

Notons que la possible non-validité de Unam Sanctam ne suffit pas pour éliminer chaque autorité à la thèse de Feeney, puisque après le Concile de Florence fut convoqué exactement selon les modalités prévues dans le VII Concile Écuménique, le II de Nicée: par le Pape et l'Empéreur et tous les Patriarches qui partageaient la Christologie de Chalcédoine. Mais il y a des phrases comme la précision que la conversion des gens du dehors doit avoir lieu avant la mort et que l'absence de conversion totale est ce qui exclut de l'Église Catholique et de l'Éternité.

En revanche,* qu'un certain évêque Tempier était vrai évêque de cette Ville, et que ses condemnations ne furent levées que sous conditions d'avoir une thèse thomasienne en faveur de la thèse auparavant condamnée ne me fait pas doute du tous. Là, je suis certains de me tenir à l'église en me tenant à un syllabus d'erreurs issu par Étienne II de Paris en 1277:

Index in stephani tempier condempnationes (sur mon blog latin et roman)
http://enfrancaissurantimodernism.blogspot.com/2012/01/index-in-stephani-tempier.html


Hans-Georg Lundahl
Bpi, Georges Pompidou
II Dimanche après Épiphanie
20-I-2013

*"If God closes a window, he always opens a door," ou quelque chose comme ça ... Je ne me prive pas d'obéir à l'église là où je peux.

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