Friday, January 8, 2021

Bavardist, soutenu par LeParisien, dénigrait la vie du Moyen Âge


C'est sur le site duParisien que j'ai trouvé ce lien:

La réalité de la vie dans un château médiéval
https://www.bavardist.com/life/la-vie-dans-les-chateaux-medievaux/


Je viens de regrouper les accusations contre la vie médiévale en groupes quelque peu thématiques, afin de ne pas devoir trop me répéter.

La fréquentation de l'église était indispensable - pour les Chrétiens. Notons, à l'époque, on pouvait certes devenir Chrétien par choix si on était Juif ou Musulman (l'inverse étant puni avec la mort, au moins en théorie), normalement on le devenait par le devoir des parents chrétiens d'éduquer leur fils et filles en des Chrétiens, et catholiques, s'il vous plaît ("Christianisme" frêlaté par hérésies, hormis ceux de certains Orientaux, était à certains époques aussi puni de mort - sauf que la plupart s'avisaient et se reconvertissaient en Catholiques).

Donc, si vous étiez Juif ou Musulman, ce n'était pas obligatoire pour vous.

Heureusement, les services religieux catholiques, Messe et Bréviaire, sont musicaux et méditatifs, et non pas concentrés sur des longs discours truffés de citation bibliques censées étayer les points et nettement moins truffés de preuves quant à chaque citation, qu'elle étaye vraiment le point du discours. L'ancêtre catholique de ce genre de prêche était simplement une explication en langue verniculaire, introduite à Tours avec ses diocèses suffragans en 813, quand on avait changé prononciation du latin et rendu le latin liturgique incompréhensible au peuple par ce fait.

Vous connaissez Richard Cœur-de-Lion? Le roi anglais et vassal français qui était dans la IIIe croisade? On a voulu en un roman lui attribuer un journal intime, ce qui est aussi peu probable que "Les sonnettes de l'incroyable Hulk". Il était tellement peu bavard qu'on le surnommait en provençal classique (sa langue maternelle, si ce n'était pas l'anglo-normand*) "oc e no" (oui et non). Ce coustaud peu articulé avait quand même une sensibilité musicale. Pendant la liturgie, il marchait en avant et en arrière en frappant les mains, pour suivre le rythme du chant grégorien. Devant un prêcheur congrégationnaliste, surtout quelqu'un sans humour, il aurait explosé.

Pour les Messes des défunts, on chantait le Dies irae - mélodie reprise en Le roi Lion pour la mort de Mufasa, pour Star Wars pour la mort de l'oncle et de la tante de Luke Skywalker, pour La vie est belle, quand George Bailey veut se suicider ... c'est dire, le grégorien, c'est de l'expressif. On ne s'ennuyait pas. Merci Vox pour Why this creepy melody is in so many movies! Bonus pour les Juifs ou nostalgiques de : selon Alfred Einstein, le grégorien et la musique synagogale sont à la base la même, avec la différence que celle de la synagogue a un rythme plus mouvementé. Le grégorien s'est assagi, comme il pensait? Ou musique synagogale ensauvagée? J'ai essayé d'apprendre la guitare (en vain), j'avais emprunté une guitare, je connaissait les positions des notes, et j'ai joué un motif grégorien, pour le Petit bréviaire de la Vierge. Mon chant était mi-chemin entre grégorien correct et musique synagogale plus rythmée. Ma foi - catholique.

En dehors du Seigneur et de la Dame, les gens étaient là pour servir

La plupart des gens de nos jours servent aussi, leurs patrons. 90 % des Français qui gagnent quoi que ce soit le gagne à titre de salaires. Certains qui ont des petits patrons servent (ou le faisaient avant les confinéments) une clientèle assez semblable aux seigneurs et invités des chateaux, au moins dans le genre de services qu'ils reçoivent. Vous avez entendu parler d'hôtellerie?

Le Seigneur et la Dame vivaient dans un « solaire »

C'est assez probable qu'ils avaient donc davantage de vie privée que leurs serviteurs qui, eux, avaient une vie en équipe.

Ils étaient séparés par classes

J'ai vu quelques opéras quand j'étais à Vienne, à commencer avec Lohengrin. La seule fois que j'ai eu avec ma mère des places assises, c'était quand la grand-mère était là, elle n'aurait pas supporté une place débout. Je n'ai pas exactement souffert du fait que d'autres avaient des places assises et encore d'autres des places en loges.

Les seigneurs des châteaux mangeaient comme des rois - ce qui n'est pas le problème. Je vais entrer dans le détail:

Bien que les rois aient leurs propres châteaux, les seigneurs qui en avaient ont aussi vécu dans l'extravagance, surtout en ce qui concerne la nourriture. Le plus souvent, les repas étaient servis en une série de plats, chacun contenant ce que nous considérerions aujourd'hui comme des viandes rares telles que le paon, le marsouin et le cygne.


Les dîners étaient effectivement servis en une série de plats. Ceci permettait des choix stratégiques de réception, comme quoi on allait encore manger le plat d'avant pendant une chose que perso on n'aimait pas trop, et en revanche, on allait prendre un peu davantage du prochain met qu'on aimait davantage. C'est donc pas du tout sûr que tous les gens à table mangeaient de tous les mets, et ceux qui le faisaient prenaient un peu de tout.

Que par contre chacun contenait des viandes rares, c'est faux, manger du paon, du marsouin, du cygne n'était certainement pas un fait de chaque jours. Par contre des sources littéraires ont parfois aimé de mettre ces quelques excès en exotisme en avant.

Beaucoup mangeaient aussi leur nourriture dans ce qu'on appelait un "trencher", c'est-à-dire un morceau de pain évidé qui était rempli des viandes servies.


Comme on mange le kébab en sandwich ou le falafel en roulée de pain oriental? Ou wraps?

Les nobles mangeaient très peu de légumes, ce qui a pu entraîner d'innombrables problèmes de santé dans les familles royales.


J'aimerais avoir la source pour ce genre de propos. C'est certain que la famille royale médiévale semblait atteindre des âges de la médiane 56 ou quelques, mais, c'est dû à d'autres facteurs:

  • ceux qui meurent en guerres
  • davantage exposés à épidémies en vivant avec davantage de contacts
  • l'athlétisme guerroyer continué après 30 (un athlète moderne professionnel va un jour se rétirer, soit en des compétitions de moindre envergure, soit en entraineurs, soit en carrières non-sportives, et une exception, Uwe Beyer, ayant joué Siegfried en 1967, est justement mort en âge comparable à des roytautés médiévaux, probablement parce qu'il a continué trop longtemps son athlétisme)
  • on s'entraînait pour une prise de risques : un oncle maternel de St. Louis IX est mort à treize après de sauter entre les crénélations de son château en Espagne et en ayant manqué une; une descendante du-même, une duchesse de Burgonde, est morte après une chute de cheval ayant brisé la colonne vertébrale, elle avait 25, mais avait déjà donné la vie à d'héritiers.


Accueillir des invités n'était pas une tâche facile

Ce n'était pas une tâche légère, mais comme d'autres tâches lourdes, c'était une tâche souvent remunérant en expérience humaine - et pour ceux qui servaient au château, en termes de privilèges par rapport aux paysans autour, dont ils étaient issus.

Les châteaux étaient remplis de gens - [d]ites adieu à la vie privée - et il y a des gens qui aiment assez bien de vivre entourés par plusieurs. Quant à ceux d'un tempérament refractaire à la caserne, certains ont conclu à une vocation de Carthusien (confinément avant la lettre, mais pas juste pour 10 jours). Pour les seigneurs et dames, ça aidait sans doute d'être un peu vains, d'avoir un certain besoin d'être confirmés par l'admiration des autres. Et ceux qui ne partageaient pas ce trait, bon, il y a pas mal de vocations aux monastères.

Sans fourchettes, la nourriture était souvent contaminée - il y a eu des fourchettes pour servir la viande de la casserole depuis l'antiquité. Ce qui manquait étaient des fourchettes en miniature pour entre plat et bouche. Or, on se servait dans les chateaux, jusqu'à la fourchette, de trois doigts de la main gauche, qu'on lavait entre les mets. On ne touchait que le bout qu'on allait manger, avec, en coupant ça du reste avec un couteau dans la main droite. Je ne vois pas très bien comment la viande pourrait dans ces cas (ou autre mets non plus) avoir le temps de devenir contaminée. Une viande déjà servie sur votre plat ou votre trenche n'était pas remise dans la casserole pour le lendemain, si vous n'aviez pas faim, ça servait soit aux animaux, soit aux pauvres qui mendiaient. C'était donc consommé le jour même.

L'alcool n'a pas manqué - génuine!

Parmi les Chrétiens observants, il n'a pas coulé à flots non plus. Plutôt "Aramis attitude" que "Athos attitude", donc.

Cependant, il est à noter que la classe inférieure buvait de la bière principalement parce que c'était plus sûr que de boire la plupart de l'eau disponible. Alors que la royauté pouvait avoir accès à tout ce qu'elle voulait à l'époque, les classes inférieures prenaient tout ce qui leur tombait sous la main.


Pas génuine. Dans une société à 90 % paysanne, la vaste plupart pouvaient éviter des eaux infectes.

Alors, l'alcool était-il (en boissons fermentés, mais pas distillés) plus nécessaire alors que de nos jours? Oui, mais pour une autre raison.

On est octave d'épiphanie. Vous avez un tout petit creux, mais vous aimeriez quand même boire plutôt que de manger, pour avoir l'estomac leger. Vous prenez quoi? L'eau n'arrange pas le creux. Viande ou pain en quantité suffisante vous semble trop lourd. Lait? Peut-être trop lourd aussi. Alors quoi? Un jus de pommes?

On est octave d'épiphanie, et les pommes encore bons sans frigo sont plutôt sèches. Il a donc fallu presser les pommes d'il y a quelques mois. On n'a pas eu pasteurisation et sous vaccum, ni frigo. Comment appelle-t-on un jus de pommes en ces circonstances? Cidre, au mieux. Ceci, et non pas la mauvaise qualité des eaux, était la raison de davantage alcool que de nos jours.

Autrement, c'était vinaigre de cidre et servait davantage à saisonner ou nettoyer qu'à boire.

Pour jus de raisins, pensez vin ou vinaigre.

Impossible de faire la grasse matinée - Après une fête, je ne vois pas pourquoi, pour la plupart dans le château. Après un soir normal, très tôt au lit, je ne vois pas l'intérêt.

Mieux vaut se couvrir ! - génuine. La température à l'intérieur était plus basse. L'été, c'était un atout, mais l'hiver, oui, on avait besoin de plus de vêtement que de nos jours. Se balader en T-shirt? Non.

Les sols n'étaient pas exactement agréables - On couvrait le sol de paille ou de brindilles de sapin pour que ça soit agréable. Là où ça devenait désagréable, c'était facile à nettoyer, un peu comme dans un bar qui a le sol couvert de sciure de bois. Voir aussi Les joncs ont été utilisés comme tapis

Bien que cela ne semble pas être la pire idée, la réalité est que les joncs n'étaient pas changés aussi souvent qu'on pourrait le penser. Cela signifiait que les sols étaient recouverts de déchets animaux, de boue et de tout ce qui se trouvait à l'extérieur, ce qui devenait un terrain propice aux maladies et aux créatures indésirables qui s'installaient dans les joncs d'une maison.


Je pense que l'idée sur cette présumée réalité est basée sur une mauvaise lecture des sources. On a certainement changé les joncs pour les grandes fêtes, quasiment tout le château, ceci se retrouve dans source après source et quelqu'un d'intelligence médiocre en conclut que pour les autres jours les joncs étaient partout inchangés. Certes, on n'allait pas les changer chaque fois qu'un chien avait chié dedans, ou qu'on y marchait avec de la boue (comme quoi il aurait été impossible de marcher par boue en des sabots qu'on laissait à l'entrée!), mais on les roulait un peu pour couvrir et on changeait là et quand ça devenait intraitable, selon le bon sens.

Les incendies de cuisine n'étaient pas rares - J'aimerais la source pour cette statistique.

Vous ne vouliez pas finir dans le donjon - Pas dans les géôles administratives des Zionistes non plus, voir Addameer.org!

Ça dit, certains abusaient. Au moins en Autriche, on dit que les Aggstein de Kuenring faisaient un régiment de terreur.

Les escaliers ont été construits dans le sens des aiguilles d'une montre - ouiiiii... et alors? Plus difficile d'attaquer d'en bas, mais en jours paisibles, quelle différence?

Ils maintenaient suffisamment de gardes en cas de besoin - Le seigneur d'un château était l'équivalent d'un préfet de police doublé de juge d'appel, doublé de colonel de régiment. Ceci dans un temps avec peu de polices. Et avec ça, vous imaginez qu'il était à l'abri de toute inimitié? Paisible comme un paysan, sauf quand un chevalier étranger ou un brigand voulait en profiter? Je ne le crois pas.

Les lits n'étaient pas un espace de propreté - Pour la paille dans les lits, voir les joncs sur le sol.

La vérité sur les lits à baldaquin - génuine. En Corrèze on n'a pas voulu avoir les déchets des chauvesouris dans les lits, etc. Les fenêtres n'avaient pas de vitrines, d'où aussi l'intérêt de se couvrir.

Les rats étaient une chose normale / Il n'y avait pas d'échappatoire aux poux

J'aimerais connaître les sources pour ceci. Pour les poux, ça semble davantage Baroque / Rococo que Moyen Âge : d'où les perruques. Pour le Moyen Âge, poux et rats me semblent davantage citadins que châtelains ou paysans. Un château avait ce que mainte maison en ville n'avait pas, les ressources de fumiger une chambre avec du soufre pour finir avec les insectes qui infestaient. Et aussi pour aider des serfs ou autres dépendants paysans en cas d'infestation dans les villages de la seigneurie.

Par contre, XVII et XVIIIe siècles, les seigneurs étaient trop souvent en ville pour les échapper totalement. d'Artagnan le mousquetaire devrait avoir eu davantage que chez son père. Ou alors, ceci est juste mon préjugé contre les temps post-médiévaux, mais Voltaire devrait les avoir connu davantage que d'Artagnan, alors.

Le bain était une corvée et un spectacle public - Je pense avoir évoqué le talent des équipes d'hôtellerie de vivre avec ce genre de corvées.

Le bain ne permettaient même pas de se laver - Ici, bavardist vient de simplement déconner:

Au Moyen Âge, prendre un bain était quelque chose de typiquement réservé aux riches,


Non.

et même à cette époque, ils ne le faisaient pas aussi souvent que nous le faisons aujourd'hui.


Génuine. On se baignait en baignoirs, pas en douches. Ou alors, ce qui servait de douches était trop peu considéré pour compter de bain.

Cependant, si vous n'aviez pas le luxe de vivre dans un château, vous aviez peu de chances de vous baigner,


Pour le Moyen Âge, sauf environ son dernier siècle, à la limite, c'est faux. Un paysan et ses proches devaient faire des efforts pour en avoir, mais ils avaient le temps, notamment en hiver quand il y avait peu ou rien à faire dans les champs. Un seigneur au château avait les ressources de les ordonner, pour soi-même et pour l'entourage. Et dans les villes, avant les pestes, on fréquentait les bains publics.

et les rares fois où vous le faisiez, ce n'était pas l'expérience la plus agréable.


On va nous servir le prochain paragraphe mal informé:

Lorsque les pauvres se baignaient, c'était une aventure commune, d'innombrables personnes utilisant toutes les mêmes baignoires et la même eau. Si l'on considère à quel point tout le monde était sale, il se peut que vous soyez plus propre en évitant les bains publics.


On changeait de l'eau tous les jours, et plus qu'une fois par jour dans un bain public. Que tous le monde soit sale est simplement davantage le siècle des Lumières que le Moyen Âge.

Aller aux toilettes était une expérience peu agréable

Bien que tout le monde n'ait pas le privilège d'avoir des toilettes dans ou autour de sa maison, il existe des équipements publics que l'on peut trouver dans des zones plus densément peuplées comme les villes. Bien sûr, ces toilettes publiques étaient rarement entretenues et feraient aujourd'hui courir la plupart des gens dans l'autre sens.


Pudeur oblige, mais quand à peu entretenus, je pense que les agents de nettoyage avaient moins de libertés que de nos jours de faire des grêves. Par contre, sous les toilettes, on avait peut-être des piles qu'on enlévait une fois séchés vers les champs. Dans ce cas, les toilettes dessus étaient ouverts en fonction des piles pas encore à prendre pour engrais.

Les installations publiques étaient TRÉS publiques - comme dans Rome antique. Voir Jérôme Carcopino, La vie quotidienne à Rome à l'apogée de l'Empire**

Ne vous baignez pas dans les douves ! Et ne vous frottez pas aux fils barbés de rasoirs ... les trucs de défense sont censés effrayer et difficiliter l'intrusion dans les enceintes de la défense nationale ou à l'époque plutôt régionale.

Les châteaux ont une odeur incroyablement désagréable

En raison de l'absence de plomberie et du manque général d'hygiène, les châteaux n'étaient pas les endroits les plus sains ou les plus odorants.


Une plomberie mal entretenue donne des mauvais odeurs, mais l'eau sale dans un endroit sans plomberie est jetée dehors par des gens qui la portent en des vases, ce qui ne donne pas occasions à des mauvaises odeurs. Ou des foyers d'infections non plus.

On a écrit [p]as les endroits ... les plus odorants? Je soupçonne un original en anglais. "Weren't the sanest places or the greatest smelling ones". Si quelque chose "smells great" ça veut dire que l'odeur est bon, pas qu'il soit grand ou beaucoup. En anglais un peu argotique "great" signifie "festoche". La référance (voir plus bas) pour Londre et la Tamise donne à soupçonner qu'il s'agit d'une adaptation de l'anglais.

Même s'il y avait des serviteurs à la disposition des seigneurs et des dames, cela ne signifiait pas qu'ils étaient capables de garder le château intact.


Si on oubliait à changer les joncs, voir plus haut ...

Avec le peu d'eau douce dont ils disposaient, les châteaux n'étaient pas nettoyés selon les normes d'hygiène auxquelles beaucoup d'entre nous pensent aujourd'hui.


Avec les joncs et ceux-ci suffisamment changés, on pouvait éviter ce résultat, non?

De ce fait, la maladie sévissait dans l'enceinte d'un château et la puanteur était épouvantable.


Parle-t-on d'un château assiégé où les attaques des ennemis et la défense contre ceux-ci primaient sur l'hygiène? Je veux bien. Et ceci a dû être le cas certaines fois dans les Kraks des Croisés en Moyen Orient. Mais un château en climat tempéré et en temps de paix? Pas trop vraisemblable.

L'urine a été utilisée à des fins improbables - et dans les Hadiths, l'urine de chameau à des fins encore moins probables. Je vous réfère à David Wood. Les occidentaux et les Vikings, qui ne se limitaient pas de celle des chameaux, se bornaient à des usages à l'extérieur du corps, comme champoin chez les Vikings, ou de nettoyage d'objets.

Un vêtement lavé en urine et pas rincé après devait sans doute puer. La chose est, on rince normalement après l'application du détergent, qu'il soit de l'urine ou un autre. Pourquoi ne l'aurait-on pas compris au Moyen Âge?

Les pots de chambre étaient la norme - probable. Même certain. Avec peu de toilettes pour beaucoup de gens dans un château, ça n'aurait pas été sain de quitter sa chambre chaque fois qu'on "devait en urgence" - sinon on aurait inventé le Charleston précocement.

Le travail le moins hygiénique - existait, mais je pense qu'il s'agit du Grand Siècle, et non pas du Moyen Âge. Louis XIV avait entre autre un noble qui était chaque matin chargé de lui tendre la chemise, parce qu'il voulait une noblesse de cour, une noblesse dont la tâche était de se faire la compétition de servir le roi le plus possible.

La pluie n'a pas été bonne pour les systèmes d'égouts - On n'avait pas de système d'égouts, on avait la pluie et si on regarde Quartier Latin, ça devrait marcher.

La Tamise était une fosse d'aisance en soi Moyen Âge? Ou début de la Révolution industrielle? J'ai vu des confusions entre les époques ... comme quand on affirmait il y a quelques années que les âges canoniques étaient peu opératifs en Moyen Âge, les paysans devant d'abord trouver une situation ... si après les Guerres contre Napoléon, c'était le Moyen Âge en Angleterre.

Je ne vais pas vous priver de l'histoire. En 2012 - 2013, je suis les Manifs de Virginie Tellenne et d'Alain Escada, contre le projet de "loi Taubira sur le mariage pour tous". J'argumente que si Chirac n'avait pas haussé l'âge nubile pour les filles de 15 à 18 plus tôt, les Français auraient pu rejeter cette monstruosité de "loi". Dans ce contexte, j'évoque - au deplaisir sinon exprimé au moins palpable de certains autre réacs - les âges canoniques de 14 pour les garçons et 12 pour les filles. Un peu après, on sort, de droite, s'il vous plaît, une tentative de défendre le Moyen Âge, non contre les féministes qui abhorrent ça, mais plutôt devant elles. On prétend alors que la plupart du temps on devait, des deux sexes, attendre jusqu'à 25 ou encore pour avoir la situation matérielle de se marier. Prétendue "perversion pédomane" donc évitée à l'époque, pas par sa conscience, mais par sa pauvreté.

Et dans les années qui suivent, je dois constater, une telle statistique existe, mais c'est pour Angleterre vers 1820! Donc, les confusions entre les époques, ça existe parmis des gens censés être instruits. Et des confusions entre les plus rocambolesques.

Mais supposons l'information vraiment du Moyen Âge, la plupart des gens d'Angleterre ne vivaient pas la Tamise entre Londre et la Manche, et la plupart des Français non plus entre Paris et Honfleur au long de la Seine, en supposant une situation pareille en France.

La peste et la maladie étaient omniprésentes - entre 1347 et 1351. Et encore quelques fois jusqu'en 1720. Pas tout le temps.

La chirurgie n'était pas ou peu stérilisée - et donc peu considéré, les médecins bien vus se prouvaient plutôt en diètes et phytohérapies. Et les chirurgiens devaient arrondir leurs "fins de mois" (anachronisme, on n'avait pas les salaires mensuellement payés à l'époque) en coupant les barbes et les ongles aux gens. Tâche un peu moins dangéreuse. C'est pour ça que les chirurgiens s'appelaient "barbiers" à l'époque. Et les médecins? Ils leurs donnaient quelques cours d'anatomie et de pathologie, mais ils gardaient leur honneur intacte de la tâche ignoble de couper dans quelqu'un.

Remerciez votre dentiste - Les dents parfaites naturellement au Moyen Âge, à partir des crânes excavés, étaient à 90 % - pas à 4 % comme aujourd'hui. L'alimentation était plus saine. Ce qui vaut également pour l'Antiquité.

Une façon horrible de soulager la pression - La trépanation existe depuis le mésolithique jusqu'à nos jours. Il y a des condition où elle peut à la limite être utile:

De nos jours, la trépanation est utilisée pour procéder à l'ablation de tumeurs ou dans le cas des hématomes, car si le sang n'est pas évacué, il peut y avoir une compression du cerveau qui provoque des lésions pouvant entraîner la mort. La trépanation est également utilisée en chirurgie oculaire.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Trépanation

Hématomes, si le sang n'est pas évacué. Il peut y avoir eu des époques (pas forcément le plus souvent au Moyen Âge) quand cette diagnostique et prognostique avait son apogée de surenchère. Comme certaines diagnoses mentales de nos jours. L'image est peint dans le Moyen Âge Tardif, aussi appelé Bas Moyen Âge. Juste avant, même dedans la Renaissance.

La saignée était censée guérir n'importe quoi - comme c'est sûr que George Washington, en 1799, était saigné avant de mourir, certains ayant depuis accusé le médecin de l'avoir trop affaibli par les saignées (il est mort à 67, on ne peut pas invoquer faiblesse de vieillesse, soit la maladie, soit la saignée doit l'avoir assomé).

Un remède particulier contre la calvitie

Voyons en détail:

Au Moyen-Âge, il existait un remède supposé contre la calvitie pour ceux qui osaient l'essayer.


La documentation du Moyen Âge? L'image? Certes du Moyen Âge, avant celle pour la trépanation, mais la "calvitie" peut avoir été une tonsure, et l'image peut avoir été satirique à propos une partie du clergé non séculier (l'original est peut-être d'une miniature de Canterbury Tales et aura illustré "the pardoner" - le "vendeur" d'indulgences et de reliques ... non, attendons, regardons un peu mieux ce qu'il tient dans la main gauche : trois dés, c'est un vieux joueur). Clerc ou joueur, tonsure ou calvitie, de toute manière il n'illustrait pas le remède qu'on verra de la suite (par contre, l'illustration numérique s'appelle "baldness" ce qui confirme que l'original est anglais).

Ensuite ...

Dans un manuel médical écrit au XVIIe siècle, on disait qu'un mélange de fientes de poulet ou de pigeon mélangées à des cendres, de la lessive et appliquées sur la tête aidait l'homme chauve.


Lequellième siècle? "écrit au XVIIe siècle" - encore? "écrit au dixseptième siècle" ...

Merci! Or, le XVIIe siècle est nettement les temps modernes, ce n'est plus le Moyen Âge.

Beaucoup de paysans ne se rasaient pas


Ouiiiii ...? Mademoiselle Vanellope von Schweetz ne sera plus capable de rêver de l'écuyer imberbe mais pubère et de dents parfaites dans Princess Bride, ou quoi?

D'abord, les paysans n'étaient pas au château, et ensuite, leurs femmes devaient être accoutumées, comme celle des Amish!

Hans Georg Lundahl
Paris
Jeudi octave d'épiphanie
7.I.2021

PS, revisé contre quelques erreurs de grammaire le lendemain./HGL

PPS, les Vikings et l'urine (humaine, de non diabétiques, s v p), je pense que c'était plutôt pour se laver les mains, et que leur champoin c'était le lait caillé. Fait quelques décennies depuis la lecture de cet excellent livre!/HGL

* L'anglo-normand partage certains traits des dialects actuels du Nord. On appelle les Belges outre-Quiévrains parce qu'il y a sur le train entre Paris et Bruxelles une gare Quiévrain ... noton, Quiévrain, pas Chevrain! Donc, au lieu de "ceci est une chèvre" on dit (et disait en anglo-normand) "chechi est une kièvre". D'où rock (roque) et non roche, d'où cherrys et non cerrys pour cérise ... **Traduction suédoise : Dagligt liv i antikens Rom. Obligatoire pour les études de Latin à ma fac.

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