Tuesday, January 28, 2014

Le Principe derrière Ynglingatal et les Griotes

Assumons que nous voulons rendre inoubliable la suite des Bourbons entre l'accès d'Henri IV et la décapitation de Louis XVI. On pourrait faire pire que de les énumérer en forme versifiée très sommaire, comme ceci (sans de prononcer les chiffres):

(1) Paris la Messe
(2) Le Juste (3) La Buste
(4) Le bienaimé
(5) Le décapité.


Une fois qu'on apprend ceci par cœur, on explique que:

1) Paris la Messe = Henri IV, puisqu'il est devenu Catholique pour pouvoir devenir Roi, en disant "Paris vaut bien une Messe".

2) Le Juste = Louis XIII parce qu'il est surnommé comme "Le Juste".

3) La Buste = Louis XIV parce qu'il laissa derrière lui pas mal de monuments. Bon les arcs de triomphe (ou inscriptions sur les portes d'un vieux mur de Paris, gardé intacte à ces portes) étaient plus communs que les bustes, mais quand même, buste rime avec juste, c'est pour mieux mémoriser et les bustes il y en a aussi.

4) Le bienaimé n'a peut-être pas mérité d'être bienaimé, car Louis XV était assez peu pieux, mais il a mérité le surnom de "bienaimé" par le fait d'être quand même de son temps bienaimé, même si ça correspondait moins à ses mérites.

5) Le décapité s'appelle Louis XVI. Il prend son surnom dans cette liste à cause du jour de St Agnès de 1793. Il fut en ce jour décapité, justement. Après avoir été déjà déposé et condamné par les révolutionnaires, qui eux n'étaient guère plus pieux que son père Louis XV.


Je crois que si on faisait ceci on pouvait transmettre par pas mal de générations assez correctement les cinq Bourbons même dans une culture purement orale. Sans écriture donc. Non seulement les personnages mais aussi les circonstances évoqués dans cette liste.

Il me semble probable que la culture prépondérante en Suède aux temps de César Auguste (après quelques premiers Ynglingar) était encore orale. L'écriture runique était mieux adapté à juste écrire la liste apprise aussi par cœur que de mettre en écriture aussi les explications. Mais on aurait bien pu même sans listes en runes commencer à apprendre par cœur quelque chose comme:

Wodans, Nerθus, Fravias, Felnias ...


À moins qu'au début il s'agissait de:

Nodans*, Nerθus, Fravias, Felnias


Et après on change juste quand la prononciation courante d'un nom change:

Odén, Niordz, Freuilz, Fieulniz


Avec le -z final bientôt changé en -r de prononciation à peu près anglais, à différence du r commun au début des mots, prononcé comme en italien. On prenait déjà au début un nom pour le futur roi ou pour les possibles futur roi, qui ressemblait à celui de son ou leur père, pour faciliter l'ajout à une liste comme celle-ci.

Et les Griotes des Mandinkas ou des Wollof ou des autres peuples africains ont suivie une méthode assez pareille aussi. L'essentiel est que, d'un côté on apprend une liste en termes bien mémorisables et donc courts et pregnants, et de l'autre côté on apprend séparément des leçons qui disent sur chaque personnage dans la liste quoi est-ce qui arrivait. De quoi rendre chaque item de la liste compréhensible.

Je crois que des listes mémorisés comme ça sont assez fiables.

Hans-Georg Lundahl
BU de Nanterre
St Léonidas et Compagnons
Martyrs de la Thébaïde
28-I-2014

*Voir ma théorie sur le Woden historique ayant été Druide et prêtre de Nodens, refugié de Jules César. Il était la même génération que Niord (dont le nom est à notre connaissance identique à celui de la déesse Nerthus, donc il aurait pu en Grèce passer pour Demetrios, parce que Nerthus passe à peux près pour Déméter ou Cérès), donc Fieulnir est en termes chronologiques un peu comme son deuxième successeur - et le permier à ne pas être divinisé. Pour les Césars, ça prenait temps jusqu'à Constantin pour finir avec cet abus.

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