J'ai déjà corrigé une fois l'article sur le Géocentrisme, et aujourd'hui j'ai du le faire encore une fois:
Face aux passages de l'Ancien Testament, comme le jour de Josué Galilée avait cherché à discuter leur interprétation, sans tenir compte du fait que ses interprétations étaient autres que celles des Pères de l'Église, mais il avait contesté que la lecture littérale de la Bible comme interprété par les Pères de l'Église puisse être de rigueur comme référence en science autant qu'ès choses morales ou doctrinales. Au moins devant le tribunal, mais dans une lettre privée - à Christine de Lorraine - il a pu mettre en doute la rélévance de la lecture litérale de la Bible quand aux sciences.
C'est possible, pourtant, que cette lettre ne portait que sur les expressions courantes de connotation géocentrique dans le livre des Psaumes et qu'il laissait à côté la question du jour prolongé de Josué
Ce procès est particulièrement important, car il marque ce que certains considèrent comme un conflit entre la science et la religion. Pour d'autres, il oppose plutôt ceux qui cherchent l'opposition entre religion et science (ceux qui ont condamné Galilée) à ceux qui cherchent à les concilier (comme Galilée lui-même). Dans tous les cas, le procès de Galilée devint le symbole de l'opposition entre les nouveaux scientifiques et les autorités religieuses. De plus, le refus de lire la Bible littéralement en matière de science - refus que Galilée n'avait pas essayé quand au miracle de Josué - devint plus tard essentiel dans l'opposition entre créationnisme et théorie de l'évolution.
Ceci ne cache pas totalement la vieille lecture erronnée de ces passages, qui demeure accessible en clicquant sur le lien en haut "historique":
Face aux passages de l'Ancien Testament, Galilée n'avait pas cherché à discuter leur interprétation, mais avait contesté que la lecture littérale de la Bible puisse servir de référence en science.
Ce procès est particulièrement important, car il marque ce que certains considèrent comme un conflit entre la science et la religion. Pour d'autres, il oppose plutôt ceux qui cherchent l'opposition entre religion et science (ceux qui ont condamné Galilée) à ceux qui cherchent à les concilier (comme Galilée lui-même). Dans tous les cas, le procès de Galilée devint le symbole de l'opposition entre les nouveaux scientifiques et les autorités religieuses. De plus, le refus de lire la Bible littéralement en matière de science devint plus tard essentiel dans l'opposition entre créationnisme et théorie de l'évolution.
Ceci pourrait encore passer s'il s'agit uniquement des passages du livre des psaumes. Mais quand au miracle de Josué, Galilée avait dit que c'était la Terre qui cessait de tourner autour d'elle-même pendant le miracle, et St Robert Bellarmin de répondre qu'alors on ne comprend pas pourquoi la Lune ait cessé de tourner autour de la Terre aussi.
Leçon à retenir? Oui, on ne polémise pas contre un article de la wikipédie, on le corrige. Mais certains sur Rivarol n'ont pas encore appris ça. Au lieu de polémiser contre la wikipédie, ils auraient fait mieux de polimiser contre "un wikipédiste". Ce qui aurait été exacte. Et si c'était pas le dernier qui avait écrit les mots qui n'étaient pas exactes, ce qui est vérifiable, en clicquant "afficher historique" on voit pour chaque changement où ça a changé, ils auraient pu conclure que l'activité d'un avait été passivement soutenu par plusieurs autres.
Ce soir, je ne me suis pas connecté à mon compte sur la wikipédie, jacobita, car je n'avais pas le temps. Donc, les rédactions que je viens de faire - deux à la suite, la deuxième ajoutant un paragraphe - sont attribuées au nombre IP d'un ordinateur de la BpI Georges Pompidou. Mais si j'avais eu un peu moins de stress, j'aurais pu me connecter, et donc laisser une trace encore plus personnelle et traçable.
Hans-Georg Lundahl
BpI, Georges Pompidou
Dimanche, Fête de la
Sainte Trinité
26-V-2013
Puisqu'on est déjà sur cet article là:
Pour comprendre les effets provoqués par le passage d'un référentiel à l'autre, il faut préciser quelques points de cinématique.
Un point A en rotation autour d'un point B à la vitesse angulaire ω sur une trajectoire de rayon R a une vitesse instantanée de valeur V=ωR. À tout instant, le point A possède une vitesse de valeur V de direction tangente au cercle, et une accélération de valeur a=ω²R dirigée vers le point B. On peut également exprimer cette accélération par a=V²/R.
Or, Galilée a mis en évidence que les vitesses ne sont pas ressenties pour elles-mêmes, seules les accélérations le sont, proportionnellement à leur valeur. Avec la relativité restreinte, Albert Einstein confirma que cette indifférence de la vitesse est vraie pour toutes les lois de la physique, électromagnétisme (donc lumière) compris.
En pratique, cela signifie que la rotation de la Terre décrite par Galilée produit très peu de mouvement sensible. Mais la rotation de la Terre autour du Soleil est bien moins sensible encore. Et c'est encore pour cela que le mouvement de la Terre par rapport au centre galactique, de 200km/s, est bien plus difficile à mettre en évidence que celui par rapport au Soleil (ce qui revient à dire qu'on peut généralement le négliger), d'une vitesse de 30km/s.
Fort bien, si on argumente que la différence entre une théorie rejetée et une théorie retenue doive tenir à quelque résultat mésurable.
Moin bien, si on argumente que le constat obvie en lui même vaut bien comme argument, au moins jusqu'à la preuve du contraire.
Supposons que tel érudit prenait ceci comme argument que la Terre pourrait bouger autour du Soleil lui-même bougeant autour de Pluton - l'inverse donc des rélations Terre-Soleil-Pluton selon Tycho Brahe, s'il avait connu Pluton. L'argument ne permettrait pas de trancher contre le Plutocentrisme. Or, le plutocentrisme est tout aussi inacceptable en astronomie qu'en économie - ou que la plutocratie en politique et en rélations sociales. Pour qu'un Serf respecte son Seigneur au lieu de juste avoir peur de lui, il faut bien que le Seigneur soit autre chose que juste un homme plus riche que lui-même.
La cinématique consiste à établir des équations donnant les positions d'objets au cours du temps, sans faire intervenir de notions de forces. Du point de vue de la cinématique, il est parfaitement possible de choisir le centre de la Terre comme point origine du repère, sans que cela engendre d'erreur.
On peut faire ce choix quand on se pose un problème ne concernant que les satellites de la Terre, et donc en ne s'intéressant qu'aux mouvements de ces satellites par rapport à elle. Typiquement, pour une constellation de satellites de télévision, on utilise les trajectoires des satellites dans un repère géocentrique pour démontrer qu'il y a toujours un satellite en vue d'une zone précise.
En effet, les observations de Galilée étaient compatibles avec le modèle de Copernic, et avec celui de Tycho Brahe, non avec celui de Ptolémée. On peut en revanche construire un système compatible avec toutes les observations astronomiques, en mettant le Soleil en rotation autour de la Terre, et les autres objets en rotation autour du Soleil comme dans le modèle de Copernic. Mais une fois toutes les planètes considérées, le modèle obtenu apparaît comme inutilement compliqué en comparaison de celui de Copernic.
Compliqué, biensûr, du point de vue de la chose décrite, et non du point de vue de la connaissance.
En dynamique, le choix du référentiel n'est plus aussi libre. La dynamique exige d'expliquer les mouvement par des forces, et donc le choix d'un mauvais référentiel impose d'ajouter des forces physiquement non expliquées pour faire correspondre les trajectoires aux forces en présence. D'un point de vue physique, le référentiel terrestre est acceptable pour la plupart des expériences de la vie quotidienne. En revanche, dès qu'on fait des mesures précises, le référentiel terrestre nécessite qu'on lui adjoigne des forces physiquement non expliquées traduisant son caractère non-galiléen. Pourtant, une explication angélique de ces forces reste acceptable.
Les changements que j'ai faits sont en gras. La phrase "des forces physiquement non expliquées" était "des forces fictives."
Newton avait calculé que dans un univers limité, quelle que soit la répartition initiale des étoiles, toute la matière finissait par se regrouper sous l'effet de la gravité. Il postula donc que l'univers était infini, rempli d'un nombre infini d'étoiles.
Un nombre infini - c'est à dire non pas la catégorie de nombre sans une fin principiellement imposé, donc non pas une série potentiellement infinie de nombres toujours plus grands mais un nombre actuellement infini est une contradiction avec la définition du nombre. Donc cet univers de Newton est impossible.
La révolution copernicienne ayant retiré à la terre son statut de centre de l'univers, cette supposition a été appelée principe de Copernic.
La relativité galiléenne rend caduque l'idée qu'un référentiel serait le référentiel absolu, par rapport auquel on peut définir les mouvements de tous les objets de l'univers. Newton lui-même supposait l'existence d'un tel référentiel, mais montrait que les lois de la physique s'appliquaient de même dans tout référentiel en translation par rapport à celui-ci, qui devint de fait inutile. (Augustin Fresnel introduisit un milieu inamovible, l'éther, pour la propagation de la lumière, mais la théorie de la relativité supprima cet artefact). Un référentiel ne peut donc pas être absolu.
Cette révolution bien nommée est donc un pur changement de statut devant le jugement d'un groupuscule de savants - comparé au grand nombre de gens qui par l'histoire n'ont pas entendu de ça, comparé aussi aux anges qui n'en ont pas besoin.
Une idée n'est pas fausse juste parce qu'elle est caduque par rapport à quelque mode des érudits. Y compris celle d'un référentiel absolu./HGL
No comments:
Post a Comment