Thursday, November 29, 2012

Corbie, Cîteaux et Grande Chartreuse


Ayant aujourd'hui expliqué la coûtume de Suède mais par loin pas de toute la Suède de manger de "poisson pourri", je me vois tourné encore vers mon pays en lisant sur trois monastères de la France. Car, avec la Sorbonne, ils ont eu une influence énorme sur la Suède Catholique, la Suède avant la Réforme.

La reine Bathilde, décédée en 688, fonda Corbie: et de Corbie et Nouvelle Corbie vint St Anschaire, Apôtre des Suédois, des Danois et des Hambourgeois. Un Évêque Orthodoxe Goth (des Goths de la Crimée et de Scandinavie) pourrait dire qu'il y avait eu des mission venant de l'Est chez nous avant St Anschaire, néanmoins c'est de St Anschaire que débute une continuité ininterrompue jusqu'à la Réforme Protestante. Une continuité du Christianisme, bien entendu.

Les Danois ayant Hambourg à côté et ayant aussi des incitations à leur conversion venant d'Angleterre, notemment du roi Alfred de Wessex, vainqueur de Guthrum, se sont convertis un siècle avant les Goths du Sud de la Suède de l'époque (le Sud actuel est historiquement l'Est de Danemark), qui se sont convertis un siècle avant les Suéons, les Suédois proprement dits, il est assez naturel que Danemark avait ses moînes de l'ordre de Cluny, mais la Suède (composé des Goths et des Suéons) de ... Cîteaux. Comme aussi la Norvège. Bien entendu, les Franciscains et Dominicains on y a eu droit aussi. Sans compter nos propres moniales et moines Brigittins.

Et en venant à l'endroit du livre de Jacques Dubois où il parle des Carthusiens, il y a une paragraphe qui donne de chagrin à un cœur suédois et catholique, sur le progrès en maisons de cet ordre, dont je cite la seconde moitié:

Le maximum fut atteint en 1514 avec 190 chartreuses, plus 6 des moniales. La Réforme protestante, puis les révolutions les supprimèrent presque toutes : en 1810, il en restait 8, dont une de moniales.


Le première presse à imprimer fut - naturellement pour un ordre dont le travail manuel était de copier les livres - introduite en Suède par eux. Un des premiers livres fut une explication, en langue suédoise de l'époque, aussi compréhensible pour nous et aussi peu compréhensible pour nous que le Shakspearien pour un Anglais (le vrai début d'une langue aisément compréhensible pour nous étant le 18e. S. pour à peu près chaque langue européenne qui existiat à cette époque), du Rosaire.

Cette presse leur fut confisquée par le tyran Gustave I Wasa, qui la donna de suite aux Réformateurs. Les villes - que ça soit Stockholm ou les villes épiscopales - manquèrent donc de lecture catholique et avaient de la lecture protestante. De la suite la résistence à la Réforme venait essentiellement de la campagne - y compris de certains des nobles, qui, sachant lire n'étaient pourtant pas sous la pression urbaine d'abandonner la Sainte Messe.

D'autres avaient voté pour le Protestantisme en vue de récupérer les donations de leurs ancêtres aux monastères et en général à l'Église sous le prétexte en substance hérétique que les donations eussent été motivées par une propagande frauduleuse à propos les prières pour les défunts. Une propagande qui aurait inspiré trop de générosité.

Cette même générosité qui chez la reine Bathilde avait donné l'impulse à fonder Corbie, d'où nous est venu l'Évangile du Bon Dieu fait Homme, prenant Chair de la Vierge.

Hans-Georg Lundahl
Bpi Georges Pompidou - Paris
St Saturnin de Toulouse
29-XI-2012

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