Monday, May 16, 2011

Abus du terme "fascisme" - ou je m'abusais d'un fait?

Mise à jour, 16-VII-2015 (Notre Dame de Carmel): Je m'étais, selon ce que je trouve à présent, assez complètement trompé sur le contenu du film Triomphe de la volonté.

Je me souvenais avec quasi certitude d'une leçon où la prof des sujets de société en faisant l'histoire, a évoqué les films de propagande pour l'euthanasie, notamment Triomphe de la volonté par Riefenstahl.

Peut-être que le titre d'un film (celui-ci par Riefenstahl) a été évoqué en même contexte que le contenu d'un autre (celui que je décrits dans la suite).

Donc, oui, j'avais tort de critiquer Que sais-je? mais uniquement parce que je ne savais pas comment j'avais raison de critiquer mon école de collège (chez vous on parlerait déjà du lycée), soit pour confusion de la prof, soit, si la confusion entre deux films évoqués était la mienne, au moins pour m'avoir forcé à étudier cette époque à un âge quand l’intérêt me manquait, à un âge quand ce manque d'intérêt (je préferais de loin les épisodes jusqu'aux guerres napoléoniennes, tellement plus romantiques) me faisait peut-être vaciller l'attention.

Et surtout pour avoir essayé de nous forcer de rejeter le Nazisme et tout ce que la prof trouvait mal dans le Nazisme, par sa capacité de faire la prêche un peu puritaine. Avec moi, ça a même eu l'effet presque opposé pendant quelques ans (entre 13, quand on nous a enseigné ceci, et 15, quand la découverte de Franco me donne un meilleur anticommuniste à admirer). Je dis presque opposé, parce qu'à l'époque j'étais très pro-juif et trouvait la persécution des Juifs totalement erronée en tous ses aspects - entretemps, je ne suis pas devenu un défendeur des camps non plus.

Mais effectivement, il se peut que le Triomphe de la volonté était à cette époque là dans cette école là présenté comme un film pro-euthanasie, soit parce que la prof ou l'auteur du matériel d'enseignement avait fait une inadvertance, soit parce que l'école suédoise était à cette époque là infiltré par la Stasi (comme on vient de découvrir par les études faites sur les intérêts qu'avait la Stasi d'étudier et d'espionner la Suède).

En lisant très brièvement le screen-play donné par reocities d'après David Calvert Smith ...

Triumph of the Will
http://www.reocities.com/emruf4/triumph.html


... je trouve que les thèmes trop moralement pénibles du Nazisme ont largement été évités dans ce film. Je devais m'être trompé (pour quelle que soit la raison, voir plus haut) sur le titre du film pour euthanasie qu'on nous a montré à l'école.

Exception notable, donc pénible déjà dans le film, tel quel, on glorifie le service de travail. D'où le titre. Sous Franco, ça c'était réservé pour des rouges considérés comme criminels de la guerre, et qui l'étaient assez souvent. Et même là, je ne suis pas totalement un fan des travaux forcés à Valle de los Caidos.

Hans Georg Lundahl
BU de Nanterre
Notre Dame de Carmel
16-VII-2015

En dessous, l'article comme je l'avais écrit avant cette correction:

Abus du terme "fascisme"

Je viens de feuilleter le Que-Sais-je? pour L'Histoire culturelle.

Le film Triomphe de la volonté par Leni Riefenstahl et présenté avec le commentaire que la maîtrise esthétique et le contenu idéologique sont deux choses différents. Notemment que la maîtrise esthétique à la limite fait du film un moyen de propagande encore plus efficace ...

"et donc plus dangéreux du point de vue antifasciste".


Pardon? Le message du Triomphe de la volonté serait "fascisme"? Que nenni! Son message est l'euthanasie, la même atrocité en cas où l'on donne en France actuelle, si c'est vrai, un peu d'avantage de barbiturates pour pousser un peu et le cas en Hollande actuelle où l'euthanasie est toute légalisée "sur demande" que c'était en Allemagne de l'époque de la jeune Leni.

Par contre, des thèmes reconnus par tous les fascismes comme valables - indifférence ou hostilité envers le parlementarisme, hostilité à la fois envers capitalisme et communisme, volonté de surmonter la lutte des classes, appréciation jamais absente et parfois un peu exaggérée ou même beaucoup du militaire et de la patrie - absense totale dans ce film, que je sache.

Cet amalgame entre euthanasie hitlérienne - atrocité génuine, mais finie après la plainte portée par l'évêque Auguste Clémens Comte de von Galen - et fascisme est doublement déplorable. D'un côté ça salit injustement les fascismes innocents d'atrocités, comme le fascisme autrichien, ou dont les atrocités étaient atrocités de guerre ou d'épuration comme en Espagne (et celles de la résistence victorieuse en France, quoiqu'elle n'était pas fasciste), de l'autre il innocente injustement l'euthanasisme dans les régimes parlementaires.

Hans-Georg Lundahl
Georges Pompidou, BpI
Paris
16-V-2011


PS, le jour de la mise à jour: mon rejet de l'euthanasie et des films de propagande pour telle chose reste bien-sûr le même (et l'euthanasie reste un autre thème que le fascisme, Franco n'aurait jamais fait ça, de l'euthanasie), sans que l'erreur de fait sur quel film en fait propagande ou ma correction de cette erreur de fait change quoi que ce soit dans mes principes./HGL PPS: par contre, dans ce détail, la collection Que sais-je? est revendiqué./HGL

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