Thursday, December 4, 2008

En tout art ...

... on n'invente pas seulement, on dispose aussi. En rhétorique on enseigne souvent comme s'il fallait finir l'invention des matériau avant de les disposer. Or, il n'est pas ainsi. J'ai lu chez Marx (le musicologue, évidemment), j'ai lu en How to Write and Sell a Novel (je ne retrouve pas le titre exacte sur Amazon.com), j'ai entendu un reportage sur Cézanne, qui donnent la même chose:

On peut très bien disposer les choses dès qu'on les invente. Surtout, ça aide les inventions ensuivantes, de savoir entre quelles choses déjà inventées et disposés on doit disposer ce qu'on invente après. Entre un cliffhanger déjà écrit et une soirée déjà écrite, c'est pas trop d'intercaler le sauvetage, chronologiquement. Entre tel arbre et telle toit, on trouve l'angle exacte du mont Sainte Victoire. Et entre tel tonique et tel dominante (si entre il y a) on retrouve p ex une sousdominante.

Parfois l'essentiel est la disposition, puisque les éléments en sont identiques. On sait qu'on va-t-avoir dix noeuds sur un fil, on commence avec ceux en extrème (2), puis on intercale encore deux (2+2=4) et encore deux noeds en chacune des trois espaces (4+6=10). Même principe pour poser les lettres d'un layout.

Les techniques sont évidemment combinables entre eux.