Saturday, January 12, 2013

Wright, cosmologue héliocentrique de l'infini

Série contre l'héliocentrisme de Chaberlot dans son premier livre: 1) Φιλολoγικά/Philologica : En lisant La Voie lactée par Chaberlot : en guise de Proesme, 2) Les définitions de Chaberlot, 3) Inégalité des mythes payens - ou prétendument tels, 4) Chemin des oiseaux migrateurs, 5) Roemer n'était pas Jésuite, 6) Wright, cosmologue héliocentrique de l'infini, 7) La cosmologie moderne, repose-t-elle sur spéculation non vérifiée ou non?, 8) La Statistique Stellaire de Herschel - a-t-elle refuté le géocentrisme?, 9) Dom Calmet et George Leo Haydock sur la louange des étoiles

Je continue de suivre Chaberlot, et je fais un saute à travers le Moyen Âge que je réserve pour plus tard vers Wright:

Ces nombres ne sont qu'indicatifs. Wright les mentionne pour signaler les gigantesques dimensions de l'Univers, dans lequel l'homme du XVIIIe siècle commence à se sentir petit.


Et l'homme se sentait grand, sentait le Terre comme une grandeur, dans le Moyen Âge du système Ptoléméen?

Que nenni!

C. S. Lewis cite plus qu'une fois le lieu exacte dans l'Almagest où Ptolémée dit que par rapport à la distance aux étoiles fixes, la Terre n'a que la grandeur d'un point. L'une occasion était dans The Discarded Image - un livre sur précisément le cosmos de Ptolémée (pour l'astronomie), d'Albert le Grand (pour par exemple le Soleil comme source de la vie biologique en outre que par chaleur et lumière, comme Mars pour bellicosité) et ainsi de suite jusqu'aux nymphes et gnomes et sylphides et undines et salamandres.

L'autre occasion est quand il cite une discussion avec un athée, en Miracles. Il avait demandé à celui-ci de citer le lieu exacte et il aviat lu et commenté: "so they knew that already then?" - "ils le savaient à cette époque là, donc?" Et ensuite de demander pourquoi il ne l'avait pas entendu. CSL de répondre qu'il ne savait pas, mais que quelqu'un semble ne pas vouloir que ça soit généralement su. Quelqu'un à l'air de l'avoir chuchoté.

La différence essentielle entre l'homme sous le système Ptoléméen et l'homme sous le système de Wright n'est donc pas s'il se sentait grand ou petit. Il se sentait très petit dans les deux cas. La différence essentielle est que sous le système de Ptolémée, il se sentait sous un ordre infiniment réglementé et défini, sous le système de Wright sous un aspecte d'infinité spatiale, donc sous un manque de limites clairs. Tel une citation que je viens de lire du livre The Discarded Image dans une anthologie.

"comme l'Espace doit être étendu à tout l'Infini, le Temps doit continuer de toute Éternité" [note:] p. 164 [An Original Theory of the Universe, par Wright] Cette citation paraît être en contradiction avec ce que nous avons dit plus haut à propos de l'usage que fait Wright du terme "infini". Mais puisque Wright n'explique jamais ce qu'il entend par "Infini" et "Éternité", on ne peut que supposer ce qu'il a voulu exactement dire.


Comme lecteur des auteurs du passé, Frédéric Chaberlot est beaucoup plus un Cicéron curieux qu'un exégète exacte. Wright explique très bien ce qu'il entend par Infini et Éternité dans ce passage là, et aussi dans l'autre passage déjà cité, où il motive cette position sur la Créature par le fait que c'est Théologiquement connu du Créateur. Wright entend pour l'Univers ce que St Thomas entend pour Dieu: numquam et nusquam non esse vel fuisse - que jamais et nul part (l'un selon St Thomas, l'un ou l'autre selon Wright) il y ait un dehors des limites de l'existence, que jamais et nul part ne soit ou ne soit été ... le/les concerné(s).

Donc, Wright est en plein essor d'attribuer les attributs de Dieu à sa Créature - une pseudothéologie que les athées continuent jusqu'à ce jour. Et certains Chrétiens aussi, comme Wright.

Wright a raison qu'il doit y avoir un effet de la très première cause en adéquation parfaite avec elle. Seulement, pour nous les Chrétiens, c'est le Fils qui est l'égal du Père et l'Esprit Saint des deux autres, et non pas la Créature qui le soit avec son Créateur.

Oublier la Trinité revient à tomber dans le piège de Wright. Même s'il n'était pas totalement oublieux de la Trinité lui-même.

Wright de Durham était un peu le maître à penser de Kant, chez qui on trouve la thèse antithomiste et fausse "il n'est pas possible de penser l'Univers comme fini" ce qu'il combine avec l'opposé "il n'est pas possible de concevoir l'Univers comme infini" ce qui est par contre vrai, et puisqu'il ne décide pas entre ces deux "impossibilités" de la pensé il a une de ses antinomies qui prouveraient (autre pensée antithomiste) l'incapacité de la raison humaine de trancher sur la réalité.

Hans-Georg Lundahl
Bpi, Georges Pompidou
Ste Tatiana de Rome
12-I-2013

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