Saturday, June 25, 2011

Le duc de Lévis vs. Émile Menier

Noisiel (77), devant l'église je trouve un panneau avec, entre autres mots d'historiques (y compris destructions de l'église "dans les guerres de religion" c à d par les huguénots et pendant la Révolution Française), ceci:


En 1856, le duc de Lévis fait construire l'église actuelle. Émile Menier exclut la religion de son projet social et édifie la cité ouvrière à distance de l'église, fréquentée occasionnellement par les ouvriers.


Bon, il y a plusieurs trames à poursuivre dès par là. Qui est le duc de Lévis - chose que je laisse pour l'instant - qui est Émile Menier, pourquoi a-t-il un projet social, pourquoi en exclut-il la religion, pourquoi édifie-t-il une cité ouvrière? La seule chose claire de suite c'est que son choix de l'édifier loin de l'église a quelque rapport avec son projet social excluant la religion.

Menier se prononce comme meunier. Son père avait aussi acheté un moulin à Noisiel. Avant il avait été pharmaceute au Marais, Paris. Il utilisait le chocolat comme base de certains médicaments, une fois à Noisiel (après 1825) il faisait également chocolaterie comme friandise, et notre Émile-Justin se concentre uniquement sur la chocolaterie. Il va commencer à édifier la ville ouvrière pour élargir sa chocolaterie (50 à 350 ouvriers), comme beaucoup d'industriels il est philanthrope, comme beaucoup des philanthropes il a un projet social, et comme beacoup des philanthropes pas dévôts il en exclut la religion comme une chose du passé comme une anomalie pour le futur.

Comme son père était du Marais ... non. Il ne s'agit pas de la connexion ashkénaze, il ne sont pas encore arrivé au Pletzl quand Menier quitte Paris pour Noisiel. Ce n'est pas non plus une connexion avec Père Bourdalou, qui y préchait sous Louis XIV. Connexion aristocrate? Non plus, au début du XVIII S. l'aristocratie a quitté la Marais pour Versailles. Entre le départ des aristocrates et l'arrivée des ashkénazes il y avait?


Le départ de la cour pour Versailles marque un déclin. Hôtels particuliers et cours d'immeubles sont investis par une population de condition modeste constituée d'ouvriers, de marchands et surtout d'artisans.


Wikipédia à la rescousse. Comme les paragraphes avant la citation. Gens modestes, peut être sans exclure des juifs déjà avant les ashkénazes (une actrise juive avait habité Place des Vosges), et c'était sur 37 Rue Sainte-Croix de la Brétonnerie que se trouvait la chocolatérie avant Noisiel. D'ailleurs, c'est un nombre primaire à tenir en surveillance, 37 - si vous m'excusez la divagation mathématique - faites-en la table de multiplication et vous verrez. Bon, le milieu pourrait y être pour quelque chose. La loge aussi, mais j'ignore l'appartenance des Meniers. Le temps, le 19 S. y est certainement pour quelque chose. Le fait que les Menier, notemment Émile, sont industriels qui veulent aggrandir, bien au-delà du nécessaire pour soutenir leur famille aussi.

Quels sont en les fruits?

Sur le réfectoire des ouvriers, sur la plaque mémorative, j'avais remarqué que pendant les années du début, il y avait trois salles: couples mariés, célibataires hommes, célibataires femmes. "Selon la morale de l'époque" - vraiment? Est-il sûr que le duc de Lévis aurait fait autant? Que c'était la même chose dans les villages parmi les fermiers? Un fruit me semble être une sensiblerie morale qui tend à effriter précisement les principes qu'elle veut soutenir. Comme aujourd'hui vis-à-vis ce qu'on appelle avait un mot fortement portemanteau et amalgamé "pédophilie". À l'époque les maris et leurs femmes se côtoyaient chaque jour à table, avec autres maris et femmes, les jeunes hommes côtoyaient des jeunes hommes, des jeunes femmes côtoyaient des jeunes femmes. Pour éviter de façon à peu près islamiques, comme ça aparait aujourd'hui, la fornication et l'infidélité. Aujourd'hui tout le monde côtoie tout le monde. Et personne ne pense à éviter pour tout le monde la fornication ou l'infidélité, tout juste pour soi-même, si même tellement. On est allé d'un extrème à l'autre.

Peut-être parce qu'on avait exclu la religion de son projet social? Parce que l'école est bâtie - sur les frais des Menier, biensûr, pour être laïque, gratuite et obligatoire? Parce qu'il y a une école maternelle pour accueillir les enfants entre 2 et 6 ans pour que leurs mères soient ouvrières? Il me semble que je vise juste.

1959 Chocolat Menier et leur chocolatérie est tout vendu, la famille perd. On avait vendu également une possession canadienne. Actuellement elle est le siège de Nestlé France. D'abord fusion avec Rozan, ensuite rachat par Rowntree Mackintosh, et 1988 rachat par Nestlé.

Parce qu'on avait oublié la modestie? Parce qu'on élargissait de façon de nécessiter la venue des ouvriers des communes limitrophes? La fusion est une conséquence logique de la logique de base des Meniers.

Les moines Aiguebelle à Donzère avaient aussi une chocolaterie, fondé en 1868. Elle est un musée. Chaque chocolat s'emballait avec un image pieux. Sur les murs il y avait des peintures des scènes de l'évangile. Il y a aussi une filiale en Maroc, créée parce qu'en France pendant la Deuxième Guerre Mondiale le sucre et le cacao manquaient. La compagnie fait toujours référence à ses origines monastiques, mais les moines ne sont plus propriétaires de la filiale. Par contre, Aiguebelle, compagnie chérifienne n'est pas en train de fusionner avec Nestlé, je ne le pense.

Hans-Georg Lundahl
Torcy, 77
lendemain de la
St Jean d'été 2011

PS: Le duc de Lévis, il s'appelait Gaston François, en mémoire de son célèbre aïeul François Gaston. Le tître était la deuxième création, commençait avec le militaire François Gaston qui servit sous Louis XVI en Pologne et au Canada et disparait avec le nôtre, éteint sept ans après de bâtir l'église./HGL
PPS: Oui, il y a eu deux premiers duc de Lévis, puisqu'il y a eu deux créations du tître./HGL

Mise-à-jour:

Re: Aiguebelle - chocolaterie et moines?

Le 29/06/2011 16:46, Hans Georg Lundahl a écrit :
http://filolohika.blogspot.com/2011/06/le-duc-de-levis-vs-emile-menier.html

La compagnie chérifienne Chocolaterie Aiguebelle ne dit rien sur le propos comment une chocolaterie de monastique est devenu chérifienne (=tenu par le chérif?=par Mahomet VI?=par sa famille?). Vous connaissez des raison particuliers de cette pudeur? Maroc est un peu votre domaine./HGL

onsdag 29 juni 2011 18:33
Från(de): "Alain Sanders" Till(à): "Hans Georg Lundahl"

Il se trouve que les moines, ont vendu à l'Etat marocain leur filiale dans ce pays. Du coup, ladite filiale est devenue propriété de la monarchie chérifienne qui, compte tenu de la réputation de la Chocolaterie Aiguebelle, a souhaité en garder le nom, d'autant que les Marocains connaissent, depuis des lustres, cette chocolaterie présente au Maroc dès l'époque du Protectorat.

Amicalement
Alain Sanders

Sunday, June 19, 2011

Nitpicking at Bruce Mitchell

I just started reading his Old English Syntax, vol. I.

I really did like his say about computer syntacticists and people who would make up syntactic word categories such as "squares, circles, triangles" (genuine example of what I have seen in a Chinese beginners' manual in pinyin) and apply them to anglosaxon. I might yet quote it, as it is not only a very good reply to them, but also to other Academic reality view skewers. Be thankful you are a linguist and have as yet the right to use Latin Grammar Categories and, for that matter, the right to refute principles like "examples are rare, therefore this cannot be an example" with a mere but well-deserved shrug of the shoulder.

Now for the nitpicking:

There are two tenses ... and one voice - the active - apart from the forms hatte 'is/was called', plural hatton.


In English, to be called is passive of call. In Swedish heta is not the passive of kalla. There is a difference between heta and kallas (obviously the passive of kalla), insofar as heta refers to baptismal name with family name and kallas to nickname. I think this differenciation between heta and kallas is secondary to the fact of Swedish acquiring the passive of kalla by introduction of s-passives, a novelty of Nordic languages, as they presume. Even when heta and kalla were semantically passive and active aspects of same thing (not quite), it would be better to say that kalla was one factitive to heta. The real factitive is of course nämna - give a name. And heta is less fluently but more closely translated as "have a name" or "be in respect of name", which may be true for Old English too.

Or do you think falls should be considered a passive as it is semantically close to is dropped?

Other nitpick:

It is difficult (indeed, impopssible) for us to know how real a problem it was for an Anglo-Saxon speaker, writer, hearer or reader, that wine was nominative, accusative, and dative, in form, or that giefe could be accusative, genitive, or dative.


Not at all. Ask a German or a Pole. Adjectives and adjectival pronouns (including article in German and Old English) tend to have supplementary information on case. As in Latin where bono nautae is dative and boni nautae is genitive. Word order is the way to see which word is nominative and which is accusative with verbs having those arguments, and as such the fixed one is necessary in the precise extent in which this is not relieved by other word having a clear marker. "Erich mochte Emilie" means "Ericus Æmiliam diligebat" rather than anything else, but "den Erich mochte Emilie schon" means "Ericum autem diligebat Æmilia" (as in after speaking of someone she did not like). Adding a clarifying article on one automatically eliminates ambiguity on other as well. Usually I would if topicalizing the object say "den Erich mochte die Emilia" but adding "schon" takes away weight from "die Emilie" and justifies reducing it to "Emilie" for rhytmical reasons - all the better to illustrate that only one of the two needs a distinctive case marker. Which also works when one is a pronoun: "Emilia sagte: Erich mag ich." Sometimes, also, the semantic content allows a departure from normal word order without ambiguity. Which means that for a fluent native speaker there is no problem involved. Mutatis mutandis this applies to Old English too.

Helms too they chose


is modelled after Old English syntax, uses both context (helmets do not chose men but men chose helmets) and the unambiguous nominative "they" to be clear.

By the way, testing what combinations are used in the corpus might be a valid use for computerised search in computerised text corpora. This of course only answers "does this occur" with a yes or a no, it does not supply information on whether I am asking all the right questions and doing all the right searches.

Hans-Georg Lundahl
Georges Pompidou library
of Paris
Trinity Sunday YooL 2011

Sunday, June 5, 2011

Ratzinger, as such, does not immediately mean rat.

It may, though, mean something like "rat town inhabitant"
- a bit like "neighbour of the beast"


Brother Dimond made a point about Ratzinger beginning with the letters RAT which "in all Germanic languages" (not quite true as we shall see) mean "rat".

Well, all Germanic languages that I know have either one or two syllables in the singular of the word rat:

Englishrat
Standard High GermanRatte
German DialectRatze! not just r-a-t but r-a-t-z
Swedishråtta
Danishrodde


However, all Germanic languages also have an ending which among meanings like "doer of" or "worker in product" (shoemaker meaning cobbler) also has a meaning "inhabitant in":

English-er, New Yorker
Standard High German-er, Berliner
Swedish-are, Stockholmare
Danish-ere, Københavnere


This is seen in Ratzinger. And indeed there are four places called Ratzing. Obviously the ancestors of Benedict XVI came from one of them.

I have not yet found etymology of Ratzing. It may be Ratz=Ratze=rat with the ending -ing. Ratzing may have been named in each case because it was infested with rats at some time. I cannot give any other etymology, "Rat" in German which means "advice" (Old English "rede") would rather have given "Raathing". I know no ending in Germanic like "-sing". That does not mean I can obsolutely exclude other etymologies.

"Rat town inhabitant" may thus be roughly equivalent to Ratzinger.

As for Benedict in Greek, I think Brother Dimond might be careful. Transliterating BENEΔIKTOC and adding up to the number of the beast has been done. About Popes he doubts as little as I do. Probably by Byzantines, certainly by Protestants. And it has been answered that the real transliteration is BENEΔEIKTOC. That is not strictly necessary from the point of view of pronunciation, but there is some etymological point. It is a past participle, the present of which is at least benedico with a long I corresponding to older EI - dico "say" and deiknymi (δεικvυµι) "point" have been the same verb. This however does not guarantee that the past participle always had EI until that merged to form an I.

However, there may be also a point in the beast - whosoever he be - bearing a name that has previously been born by good Christians or even saints. Check the Latin numeric values for Ludovicus, yet Louis IX of France was a saint.

As for what you say about Benedict XVI and John Paul II, I hope still you might be wrong. But I am not sure.

Hans-Georg Lundahl
BpI, Paris
5-VI-2011