Friday, May 15, 2015

Psycholinguistique des races? Pas vraiment, Julie Couronne

D'abord*:

Les langues aryennes sont dites fusionnelles ou synthétiques, c’est-à-dire que les flexions s’y font aussi désinences (terminaisons) et que les différents constituants de la flexion ne sont généralement pas distincts. Ainsi du latin et du grec ancien, puis des langues slaves et romanes, dont les mots s’articulent autour d’un radical accompagné ou pas d’affixes (préfixes et suffixes). Exemple : anti – constitution – nellement


Vous oubliez que selon votre schème, les est-baltes sont des aryens, pourtant, les langues fenno-ougriens ne sont pas fusionnels. En Indo-Européen (sauf à peu près Scandinave et Anglais, d'un côté et les langues néolatines sauf Roumain de l'autre, sans oublier la branche britannique du Celtique) le génitif pluriel est une désinence distincte à la fois du génitif singulier et du nominatif pluriel. Exemple Latin : Roma urbs est, Senatus Populusque urbis Romam regnant. Roma et Athenae urbes sunt, Senatus Populusque vel Boulé kai Demos urbium eas regnant. Urbium a une désinence -(i)um qui n'est ni celle du génitif singulier (-is), ni celle du nominatif pluriel (-es), mais distincte. Comme en Grec: αι Αθηναι αςυ εςι, · η Βουλη και ο Δημος οι της αςυος αρχουσιν. Η Ρωμη και Αθηναι αςυες εισιν · αι βουλαι και οι δημοι οι των αςυων ταυτας αρχουσιν. Encore une fois, ων n'est ni ος ni ες. Et semblablement pour le polonais ou le russe. Ça, c'est synthétique ou flectif.

Par contre, en suédois et en finnois, l'une langue réputé germanique et donc indo-européenne, l'autre fenno-ugrienne, on est plus analytique et agglutinatif pour le génitif pluriel, comme chez les Turcs.

Rom är en stadsstat. Stadsstatens senat och folk herska der. Rom och Atén äro stadsstater. Stadsstaternas senat och folk herska öfver dem.

Je ne connais pas le finnois et la traduction de google ne fait pas du tout confiance. Pour le génitif on a aussi une désinence pour l'article défini, qui manque dans le prédicat. Comme dans le Grec l'article défini n'est pas une désinence, mais est présent en génitif et absent pour le prédicat de catégorie.

Singulier en soi dans cette déclinaison sans désinence. Défini pour un singulier de cette déclinaison -en. Génitif -s. Donc, le prédicat est "stadsstat", le génitif "stadsstatens".

Pluriel pour cette déclinaison -er. Défini pour un pluriel de cette déclinaison -na (toujours après -er, tandis qu'après -ar, -ne est plus correct, mais -na s'utilise aussi). Génitif -s. Le prédicat est "stadsstater", le pluriel est "stadsstaternas".

Donc, génitif pluriel défini est une forme à trois désinences, le pluriel, le défini, le génitif. Je crois que les formes en finnois pourraient être comparables, quelque chose comme "valtio" en singulier nominatif (mais a-t-on nominatif ou essif après "on"/"ovat"?), "valtiot" en pluriel nominatif, et les génitifs sont "valtion" et "valtioin". Dans les deux nombres un -n ajouté, dans le pluriel après un -i- qui dans les cas non-nominatifs remplace le -t comme désinence du pluriel. Le finnois est même un peu plus flexif et un peu moins agglutinatif dans ce contexte ci, quoique l'inverse est vrai pour la morphologie en général.

Le Gallois est comparable au Hébreu ou à l'Arabe vulgaire, en ce que le génitif est simplement un cas unique normal juxtaposé après un cas unique. Dieu en Gallois est Duw, et pour regarder le génitif, google translate donne pour "la création de Dieu" la phrase "creadigaeth Duw", donc, Dieu en génitif est postposé à ce qu'il possède, sans altération casuelle. Par contre, je me pose la question si creadigaeth est "la création" ou "les créatures" ... cette fois ci, j'avais été trop soupçonneux envers google translate. University of Wales donne la traduction: "creadigaeth 1. creation n.f. (creadigaethau) " - et la désinence du pluriel (il y en a en gallois, ce n'est pas comme Finnois ou Turc de ce côté là) est -au, et non -aeth, qui doit être une désinence de l'abstraction d'un verbe. Par contre, Google translate avait donc tort de traduire "création" avec "creu", qui est le verbe "créer" et non un substantif abstrait.

Les langues sémitiques (arabe, hébreu) sont quant à elles à brisure interne, à savoir que les consonnes y indiquent le sens alors que les voyelles marquent la flexion du mot. Ainsi du mot slm qui en arabe signifie « salut », et dans lequel vont s’intercaler des voyelles pour donner des vocables tels que sâlâm (salutation affectueuse), silm (paix), islam (abandon aux desseins de Dieu) ou encore le prénom Salima (« celle qui est sauvée »)


Ceci manque (?) en finnois mais pas totalement en latin ou grec, c'est encore plus présent peut-être en germanique ou en celtique.

Du verbe "tegere" (couvrir), le latin tire le nom féminin "toga" (toge) et "tectum" (toit). Du verbe "τεκεῖν" (enfanter) le grec a le mot "τέκνον" (enfant) et deux mots "τοκος", accent sur la première syllabe égale "réproduction" (en biologie normale) ou "interêt"/"usure" (en économie abnorme), accent sur la seconde égale "celle-qui-enfante" ou "mère". Dans les deux langues, il y a une variation entre -e- et -o- qui change le sens précis sur un sens général donné par les consonnes (teg-/tog- en latin est biensûr un tout autre mot que tek-/tok- en grec). Ceci s'appelle apophonie, comme c'est le phénomène exacte dans les langues sémitiques aussi.

De l'adjectif "slug" (rusé) le suédois a "slögd" (ou de nos jours aussi "slöjd", le mot veut dire "industrie" et plutôt donc artisanale que mécanisée). Ici, on peut reconstruire *slug-di, une ancienne désinence, ici à moitié préservée, a causé une "pseudo-apophonie" nommé métaphonie. Par contre on a une vraie apophonie, comme dans les langues sémitiques, en le présent "ligger" ("est étendu") et le passé "låg" ("était étendu"), dont un substantif (avec métaphonie en plus) "läger" ("lit" ou "camp", selon les contextes sémantiques, le corps humain s'étend dans un lit et les tentes dans un camp).

Le celtique a au moins la métaphonie. Parfois en singulier draig du latin draco (prononcé dracu en Grande Bretagne), mais alors des mots latins, comme aussi le possiblement obsolète ceirff (du carbo), dont je ne connais pas le pluriel (la recherche sur google translate ne donnait pas ce vocable). Plus souvent en pluriel : dreigiau est le pluriel parfaitement gallois de draig. Et bechgyn est pluriel de bachgen (garçon).

Autre trait des langues sémitiques: si le prédicat est un verbe, il vient avant le sujet. Mais ceci est aussi le cas pour les langues celtiques insulaires (quoique pas pour le gaulois antique). Maltais ne semble pas être un exemple: l-kaċċatur ssegwi ċriev = le chasseur poursuit le cerf est puisque l-kaċċatur est pris de l'italien on peut l'identifier est voir qu'il vient en tête de la phrase. Par contre, premier verset de la Bible, "bara" = "créa" vient avant "Elohim" = "Dieu". Hébreu étant plus purement sémitique. Or, cette suite des mots est également celle des langues celtiques. L'example le chasseur poursuivit le cerf = Aeth yr heliwr ceirw. Et c'est "yr heliwr" qui est "le chasseur". Aussi le premier verset de la Bible: "Yn y dechreuad creodd Duw y nefoedd a'r ddaear." "creodd" = "créa" et "Duw" = "Dieu".

Et les langues africaines (berbère, bantou, swahili, zoulou, somali etc…) et asiatiques (turco-mongol, tamoul, coréen, japonais, quéchua etc…) sont dites agglutinantes* car les flexions s’y font par affixation, chaque affixe (suffixe ou préfixe) marquant une notion : par exemple en turc, pour dire « dans nos maisons », on prend le mot ev qui veut dire maison, on y agglutine ler pour mettre « maisons » au pluriel, puis im pour dire « mes », puis iz pour mettre le pluriel à « mes » et aboutir à « nos », et enfin de pour dire « dans ». On aboutit ainsi au mot evlerimizde (ev+ler+im+iz+de) alors que chez nous il faut une petite phrase : « dans nos maisons ».


Je viens de noter que le suédois est agglutinant pour le génitif pluriel. Quoique une langue très aryenne, non?

En plus, "langues africaines" et "langues asiatiques" veut dire rien de tout. Le berbère est comme le copte apparenté aux langues sémitiques, et non pas au bantou, ni, malgré les insistances de certains, au wolof. Turco-Mongol, Coréen, Japonais sont, avec le Fenno-Ugrien, tentativement une mégagroupe comme l'indoeuropéen - sauf que cette mégagroupe inclut aussi l'indo-européen et les langues esquimeaux-aleutiques (Gröenland, Canada du Nord, Alaska), entretemps.

Car si l'indo-européen a l'apophonie en commun avec le sémitique, il a aussi certaines désinences verbales en commun avec le fenno-ugrien.

Pour "venir", prenons le Grec, le Latin et le Finnois. Car si έρχομαι, venio et minä tulen ont des racines très différentes, la conjugaison est sensiblement apparentée.

 Grec Ancien Latin Finnois
1 p. ερχομ-αι venio minä tulen
2 p. ερχηι venis sinä tulet
3 p. ερχετ-αι venit hän tulee
4 p. ερχομε-θα venimu-s me tulemme
5 p. ερχεσ-θε venitis se tulet(t)e
6 p. ερχοντ-αι veniunt he tulevat


ερχηι est présumé venir d'un plus ancien ερχεσαι dont le σ amui avait mis en contact les εα (il me semble qu'en ionien, donc homérique, c'est encore ερχεαι, déjà sans le σ, encore sans contraction).

Par contre, pour les substantifs, le Finnois est presque comme le Turc : meidän kodeissa/taloissa (koti, talo=maison, pour ajouter le i du pluriel on se retrouve avec kodei- et taloi-, et ensuite -ssa = dans, par contre pour notre/nos, on peut dire meidän, quoique je crois qu'un "nos"/"notre" peut aussi être exprimé avec la désince -mme, comme pour le verbe). Pour 5. p. εσ-θε sans -θε du moyen serait ετε de la forme active - sensiblement plus proche du latin et du finnois.

De l'autre côté, le chinois, le tibétain (non, pas vraiment, mais il est qm apparenté au chinois), le vietnamien et le laotien sont bien des langues asiatiques, mais isolantes. Comme d'ailleurs certaines langues en Afrique de l'Ouest, et, à partir d'elles, les Créoles Atlantiques des populations histiriquement esclaves dans les Amériques et l'archipel Caraïbe. Que le lexique soit de l'anglais comme pour Gullah, du français comme pour Ayitien, du Portugais même ... la grammaire qui ressemble le chinois est d'une langue de l'Afrique de l'Ouest. Et les langues indo-européens tendent parfois un peu vers cette extrême aussi, notemment les langues neo-latines sauf le Roumain, le Bulgare, l'Anglais, les langues Scandinaves, le Hollandais et le Farsi sont analytiques, donc assez proches.

Le tamoul est en dehors des familles énumérées, normalement, comme le quechua. Greenberg considérerait peut-être le Quechua comme une langue Amérindienne - pas dans le sens raciale, car les parleurs de Tlingit aussi et les parleurs des divers langues athapascanes, dont l'apache, ne parlent pas amérindien selon sa classification des langues, mais bien na-déné. Tout en étant ce qu'on appelle racialement des amérindiens. Sapir considère que les langues na-déné ont des racines communes avec le sino-tibétain et les langues caucasiennes DU NORD:

L’hypothèse très controversée des langues dené-caucasiennes** englobe les langues caucasiennes du Nord-Ouest et du Nord-Est, unies en un groupe nord-caucasien (qui n'est pas lui-même universellement accepté), dans un vaste superfamille dispersée en Eurasie et en Amérique du Nord, qui comporterait également le basque, le bourouchaski, les langues sino-tibétaines, les langues ienisseïennes et les langues na-dené. Diverses variantes de cette théorie ont été soutenues par Sergueï Starostine, Sergueï Nikolaïev et John Bengtson, entre autres. Selon la même école linguistique, les langues kartvéliennes feraient partie de leur côté du groupe hypothétique des langues nostratiques, autre superfamille dont l'existence ne fait pas l'unanimité.


Les langues kartvéliennes, dont le Georgien, sont donc, comme le Gröenlandais et le Finnois jusqu'au Japonais apparentées avec les langues indo-européennes ... regardons les pronoms ... მე, შენ, ის/იგი, ჩვენ, თქვენ, ისინი/იგინი ou en transcription me, shen, is/igi, ch’ven, t’k’ven, isini/igini - le "me" se reconnait des formes obliques de "ego", ainsi que de "minä". Le "shen" - possible? La troisième personne: "is/igi". Le "is" pourrait être la même racine que le latin "is" et l'allemand "er". La forme "igi" pourrait avoir une désinence féminine qui est "-ko" en japonais et "-a" en indo-européen. Surtout si cette désinence "-a" remonte à "-eH2" avec une laryngale qui serait peut-être prononcé comme un ach-laut et donc apparenté à un k en japonais et à un g en kartvélien ... spéculatif? Oui. Hautement.*** Mais encore possible. Et le Gröenlandais? Voyons, d'abord "illu" = "iglou" = "maison" (et pas forcément celle de neige que nous appelons iglou) : "illora" « ma maison » "illukka" « mes maisons » Le R en Grönlandais est un R Parisien (pas un Ghayin vélaire, ça serait G). Donc, R/K ou GH/K pourrait avoir qqc à faire avec le G en eGo. Et ensuite, "illut" « ta maison » "illutit" « tes maisons » ... le T rappelle T en Tu et le T désinentiel du Finnois, au moins ... ce qui n'est pas le cas pour les langues amérindiennes!

Patiemment et savamment élaborée au cours de siècles et de millénaires, la langue d’un peuple est donc la manifestation phonétique de son âme raciale.


Possible pour la phonétique - le Islandais, le Finnois et le Gallois sonnent un peu pareil - mais ont-ils les mêmes âmes, leurs parleurs? Possible. Tolkien vous donnerait raison dessus. Mais vous visez le charactère structurel. En plus,

Dans ces langues indo-européennes synthétiques, on retrouve les caractéristiques spirituelles de l’aryen : rigueur, méthode, goût de la classification.


À part rigeur, chaque grammaire dans le monde manifeste ça, et les langues indoeuropéennes ne sont pas très rigoureux.

Ce n’est pas par hasard si, des trois monothéismes abrahamiques, la version aryenne qu’en est le catholicisme ait instituée la séparation du temporel et du spirituel!


Séparation? Mauvaise blague. St Pie X n'est pas Clémenceau et Clémenceau n'est pas un modèle pour les Catholiques.

Vous voulez peut-être dire distinction? Elle était là quand un prêtre pouvait braver Athaliah pour sauver un prince davidique et elle était encore là quand un autre prêtre pouvait blâmer ce prince devenu roi pour avoir tué un prêtre et prophète.

Les autres langues sont plus confusionnelles – par exemple dans les dialectes bantous les verbes à un temps de conjugaison donné gardent la même forme à toutes les personnes ...


Fait pour le suédois en tout temps, comme pour le chinois. En français c'est le cas pour toutes personne sauf 4 et 5, phonétiquement. "Parle" = "parles" = "parle" = "parlent" = PARL.

Pour le bantou, je ne crois pas que ce soit le cas. Le verbe bantou a des préfixes différentes selon ce que le sujet soit une personne humain ou un animal ou un fruit ou ballon, ou quelque chose qui monte de la terre ou branche comme un arbre ou une montagne. Et je crois que les personnes grammaticales se trouvent parmi les classes aussi, sinon celles des substantifs au moins celles des verbes.

Pour le wolof, ça serait autre chose, là il semble que les personnes sont conjuguées, avec même le temps, par les pronoms ou, avec autre analyse, on pourrait les considérer comme des verbes auxiliaires.

dem = aller
maa ngi = moi + présent
dinaa = futur + moi
Maa ngi dem = je suis en train d'aller.
Dinaa dem = j'irais.
Merci la wikipédie germanophone!


L'analyse comme pronoms est préférable, car il y en a aussi de pronoms objet. Qui pourtant ont aussi une distinction aspectuelle.

Une langue qui ne peut pas distinguer les personnes est impossible. Certaines le font avec plus de soin que nous (il y a des langues en Polynésie, comme "en Terre de Milieu", qui distinguent un "nous" qui comprend d'un "nous" qui exclut la ou les personnes adressées, et le gröenlandais a une 3 personne non anaphorique distingué d'une troisième personne anaphorique, appelée 4:ème personne - donc, dans cette grammaire là, comme la plupart des grammaires non françaises, on compte "nous" non pas comme "4 p." mais comme "1 p. pl."). Il y en a qui le font avec moins de rigueur aussi, comme le japonais, qui utilise des mots pour "moi" et "toi" qui sont substantifs et peuvent être omis quand la distinction est superflue ou déjà connue du contexte. Mais ne pas pouvoir les exprimer, ça serait un flou, et ce flou ne se trouve pas dans une langue du simple fait qu'on ne trouve pas de désinence après la racine du verbe différente selon les personnes. Puisque suédois et wolof font autrement (d'ailleurs, le suédois garde des restes du vieux système, comme dans l'écrit une forme de pluriel, "abolie" en 1950, ou comme des formes vraiment archaïques pour "5 p." / "2 p. pl."), ça ne veut pas dire que ces langues sont floues.

ATTEND ... "par exemple dans les dialectes bantous les verbes à un temps de conjugaison donné gardent la même forme à toutes les personnes" ... soit il y a question d'un temps qui est autre que les autres temps, soit le grammarien n'a pas analysé les préfixes comme des formes. Alors, dans l'oral, le français aussi manque de formes:

JE-PARL NOU-PARL-ON
TU-PARL VOU-PARL-É
IL-PARL IL-PARL
EL-PARL EL-PARL


Juste deux "formes" (ou trois pour les verbes avec -ISS)? Français flou? Pourtant, une "langue aryenne" ... non? Néolatine°, donc issue du latin° donc du groupe indo-européen°° que certains surnomment "aryen" (et d'autres réservent ce terme pour les langues aussi dites indo-aryennes ou indo-iraniennes). Ou est-ce que la forme peut résider en autre chose que d'une désinence, par exemple un préfixe, comme dans les langues bantou ou (préfixe séparable par préfixes-objet, comme en bantou, et par "y", "en" et "ne", comme pas en bantou) ... français?

Mais, il y a des possibilités d'avoir pour tel ou tel temps une absence des formes personnelles. Pour le celtique, je crois qu'à la fois l'irlandais et le gallois ont une forme passive qui est impersonnelle, qui s'utilise comme un "on" (en écrit selon la grammaire, troisième personne du singulier, en sémantique, n'importe quelle personne qui va dans le contexte ... un peu flou). Pour le japonais il me semble qu'il y a des négatifs ... passons, le japonais n'a de toute manière pas de formes personnelles, mais des substantifs pour les pronoms, quan on en a besoin. C'était peut-être des négatifs dont une autre distinction était exclue? Bon, cherchons la wikipédie un peu ... Ren'yōkei comprend une différence entre présent et parfait ou entre non-accompli et accompli (par contre un accompli basé sur Ren'yōkei pourrait correspondre à un non-accompli basé sur ou plutôt étant Shūshikei/Rentaikei). Mais, la forme Mizenkei, qui sert pour les désinences du négatif et de causatif n'a pas la distinction entre non-accompli et accompli! Par contre, ni l'une ni l'autre n'a des désinences personnelles, pourtant il ne s'agit pas du flou, ni du bantou, simplement des substantifs se chargeant des sémantiques personnelles et d'une utilisation du non-dit quand il est clair du contexte - une langue qui demande donc un peu d'attention pour les utilisateurs.

Y a-t-il, sur le plan structurel, des vraies correspondences entre un modèle et une race?

Bon, deux exemples me tombent dans l'esprit.

Les langues des Amériques, esquimaux-aleutiques, amérindiennes selon Greenberg ou encore na-déné, semblent tous avoir poussé le talent d'incorporer l'objet dans le verbe au delà du niveau français et bantou, dans lequel un infixe objet peut s'insérer entre le préfixe sujet et la racine du verbe dans le temps considéré. "Un hameçon? Je le cherche!" ou "maison ... ils-la-bâtissent" Là, hameçon n'est pas encore directement incorporé dans le verbe, juste par son infixe d'objet correspondant, ainsi comme pour le bantou. Dans les langues des Amériques, au moins dans le Gröenlandais, je crois d'autres aussi, il peut y avoir incorporation sémantique. "Je cherche mon hameçon" ou qqc peut être exprimé par:

Racine pêcher
Suffixes outil
 (petit)
 (concrètement untel et pas un autre)
 chercher
 être en train de
Désinences 1. p. sg.


Pour l'instant je ne trouve pas l'exemple, il pourrait être erroné en quelque détail, car je ne parle pas gröenlandais, mais en révanche je trouve: "kaffi-sor-poq" = "elle/lui boit le café", avec le suffixe ! (oui, et pas un verbe séparé) -sor- qui veut dire soit boire soit manger, en fonction de la racine. Et "kaffisor-tar-poq" = "elle/lui boit d'habitude le café". On ajoute un -tar- pour désigner l'habitude. Dans le même genre : "neri-ler-pugut" = "nous commençons juste de manger" avec un "ler" pour l'inchoatif. "Nous mangeons" serait donc "neri-pugut". Pour "il bâtit une maison" on a "illu-lior-poq", "illu" déjà abordé comme maison, et pour "bâtir" on ajoute "-lior-" ... par contre, il y a une exception à cette structure typique, dont je crois que le Gröenlandais détient le récord, aux amériques, et en plus cette structure semble se retrouver en Kaukasie du Nord aussi, démandez au prochain Abkhasien, si j'ai raison ou tort de me fier à la wiki allemande dessus.

Autre exemple est la préférence du non-dit pour les langues est-asiatiques. Oui, chinois et japonais peuvent exprimer le pluriel, peuvent exprimer le passé, peuvent exprimer la personne ... mais peuvent aussi ne pas les dire et préfère le faire quand c'est clair ou irrélévant.

À part ça, il me semble que toute structure grammaticale se retrouve en toute race.

Pour revenir au son, à la sonorité, là je serais plutôt d'accord de croire à une traduction sonore de la "Volkssehle" ... mais elle varie en beaucoup plus petite échelle que celle des races principales, plutôt entre nation et nation ou même au sein d'une même nation.

Rapprocher modèle du cranium avec modèle grammatical de la langue est nonsensique dans l'extrème.

Hans Georg Lundahl
BU de Nanterre
St Jean-Baptiste de la Salle
15-V-2015

PS, il y a pas mal d'autres rapprochements nonsensiques dans la modernité, dont la plupart ont été ou sont vulgarisés par la gauche./HGL

PPS, deux choses à rectifier. Ou complêter. D'abord, ερχεαι ne peut pas être un forme homérique, car impossible dans un hexamètre dactylien. Par contre il pourrait encore se trouver dans la prose ionienne, un peu plus tardive. Ensuite ... voyons ... oui, effectivement, la structure isolante (comme en chinois ou en peul) semble manquer au continent ou sous-continent européen.

PPPS, les références à la wikipédie sont souvent données sans lien en haut, même sans note en bas de page, mais voici en un:

Wikipädie : Grönländische Sprache
http://de.wikipedia.org/wiki/Gr%C3%B6nl%C3%A4ndische_Sprache


Tant que les articles des wikipédies différentes sont rédigés par des personnes différentes, il y a différences, et pour la grammaire, je recommende les sources "auf Deutsch".

* Sororité Aryenne : Psycholinguistique des races
par Julie Couronne
http://sororite-aryenne.com/psycholinguistique-des-races/


Avertissements: certains images sont légèrement érotiques, certains contenus seraient considérés comme discutables, voir parfois erronés. Comme cet article ci.

** Wikipédie : Langues Caucasiennes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Langues_caucasiennes


*** Si les langues apparentées sont ensuite d'origine commune (après Babel) ou devenues plus proches par emprunts mutuels est une autre question, tout aussi spéculative. Par contre, si j'ai raison que Puduhepa ait été pris en mythologie romaine pour Vénus mater, car prêtresse de la déesse de l'amour, et en mythologie japonaise pour déesse du soleil, car elle était prêtresse d'une déesse de soleil aussi, et il semble qu'elle identifiait les deux (oui, elle est une des personnes dont il y a très peu mais qui existent, qui sont assez documentés dans le monde hittite - elle était la reine d'un empéreur /roi hittite, Hattušilis III., alors, le japonais a pu avoir d'influences de l'air du hittite ou du protoindoeuropéen (si on doit prétendre que cette langue existait et était autre que Nesili/hittite), et le Sud du Caucase a pu être dans le sillage de cette migration impériale vers le Japon. Donc, le parentage pour certains morphèmes est possible même sans une langue proto-nostratique. Je ne sais pas si la suite des mots, Sujet+Objet+Verbe ou même Sujet+Adverbes+Objet+Verbe, assez typique pour le latin et la courante en japonais, peut remonter à Nesili ou non. Car je ne connais pas cette langue, mais je pourrais vérifier.

° Ce qui ne veut pas dire qu'elle descende directement en total du latin d'un Cicéron, toute nuance stylistique gardée, plutôt d'un latin plus vieux assez pareil à celui de Plaute. Par contre, ce n'est pas une langue italique non-latine non plus. C'est "quatre" et "cinq" et non pas *"patre" ou *"pompe". Car les langues italiques ont, comme les langues celtes, une division de Q/P. Latin et Irlandais/Gaélique sont des langues à Q, les dialectes défuntes comme Samnite ou Ombrien, ainsi que le Brittonique des langues à P. Donc, les langues néolatines descendent du Latin et non de l'Ombrien ou de l'Osque. Comme aussi le latin et non pas ces langues italiques défuntes était la langue impériale.

°° Qui pourrait en théorie remonter, comme les langues néolatines, d'une langue mère, ou, encore, de différentes langues ayant subi d'influences les uns des autres ou toutes d'une langue communément acceptée comme internationale à certaine époque.