Wednesday, August 21, 2013

Dom Calmet et George Leo Haydock sur la louange des étoiles

Série contre l'héliocentrisme de Chaberlot dans son premier livre: 1) Φιλολoγικά/Philologica : En lisant La Voie lactée par Chaberlot : en guise de Proesme, 2) Les définitions de Chaberlot, 3) Inégalité des mythes payens - ou prétendument tels, 4) Chemin des oiseaux migrateurs, 5) Roemer n'était pas Jésuite, 6) Wright, cosmologue héliocentrique de l'infini, 7) La cosmologie moderne, repose-t-elle sur spéculation non vérifiée ou non?, 8) La Statistique Stellaire de Herschel - a-t-elle refuté le géocentrisme?, 9) Dom Calmet et George Leo Haydock sur la louange des étoiles

Augustin Calmet (né Antoine Calmet) est un exégète et érudit lorrain du XVIIIe siècle, connu sous le nom de Dom Calmet, bénédictin de la Congrégation de Saint-Vanne et Saint-Hydulphe.

Il naquit le 26 février 1672 à Ménil-la-Horgne, près de Commercy en Lorraine, au sein d'une famille modeste. Son père était maréchal-ferrant. Comme il est porté vers les études, ses parents le font entrer au prieuré bénédictin de Breuil. ... En 1728, Dom Calmet fut appelé comme abbé de Senones, la capitale de la principauté de Salm. C'est dans la grande abbaye vosgienne qu'il travailla et vécut la dernière partie de son existence, entretenant une correspondance avec de nombreux savants. Il y mourut le 25 octobre 1757.

En 1746, il écrit le Traité sur les apparitions des esprits et sur les vampires, qui fait dire à Voltaire dans son Dictionnaire philosophique:

« Quoi ! C'est dans notre XVIIIe siècle qu'il y a eu des vampires ! C'est après le règne des Locke, des Shaftesbury, des Trenchard, des Collins ; c'est sous le règne des d'Alembert, des Diderot, des Saint-Lambert, des Duclos qu'on a cru aux vampires, et que le RPD Augustin Calmet, prêtre, bénédictin de la congrégation de Saint-Vannes et de Saint-Hydulphe, abbé de Senones, abbaye de cent mille livres de rente, voisine de deux autres abbayes du même revenu, a imprimé et réimprimé l'Histoire des Vampires, avec l'approbation de la Sorbonne, signée Marcilli ! »


Wiki: Dom Augustin Calmet
http://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_Calmet


C'est pourtant de lui en partie qu'on a le commentaire rationnalisant dans sur Job 38:7

Ver. 7. Sons. Septuagint, "all my angels." Hence it appears that the angels were among the first of God's works, formed probably at the same time with the heavens, (Calmet) or light, Genesis i. 3. (Haydock) --- The praise of the stars is figurative, (Calmet) as they tend to raise our hearts to God by their beauty, (Haydock) whereas that of the angels is real. (Calmet)


Haydock Bible, 1859, Job 38
http://haydock1859.tripod.com/id1089.html


Est-ce que ce commentaire est vraiment rationnalisant?

Il diffère certes très nettement de St Jérôme, de la position que les étoiles sont vivantes et leurs âmes de nature angélique.

Quand à la position de St Thomas d'Aquin et de l'évêque Tempier, que les étoiles sont menées par des anges, quand on le connaît et sait comment la position de St Jérôme fut rejetée à Paris, aussi par les orthodoxes (et en partie entretenue par certains averroïstes ou qqc comme ça), ça diffère moins, Calmet veut peut-être alors dire que ce verset veut dire que les anges tout court et aussi les anges qui tenaient une étoile louaient Dieu ensemble:

7 When the morning stars praised me together, and all the sons of God made a joyful melody?


En soi, ce verset s'accorde très bien avec St Jérôme aussi, que les étoiles sont vivantes et que leurs âmes sont de nature angélique.

Quelle que soit la pensée de Dom Calmet sur le sujet, ce qu'il y a dans le commanetaire mélangé de Calmet et de Haydock laisse entendre que les étoiles ne sont pas seulement inanimées en soi (position orthodoxe de Paris) mais aussi non menées par des anges même (ce qui ne fut pas position de la Sorbonne ni de l'évêchée en 1277).

Pourtant, ce n'est pas la tradition immémoriale que la louange des étoiles soit tout aussi figurative que ça. Laissons à côté les ajouts de Haydock, pour l'instant:

The praise of the stars is figurative, (Calmet) ... whereas that of the angels is real. (Calmet)


Ceci reste vrai, même si les anges mènent les étoiles.

The praise of the stars is figurative, (Calmet) as they tend to raise our hearts to God by their beauty, (Haydock) whereas that of the angels is real. (Calmet)


Ceci par contre laisse entendre que les étoiles ne louent ni en elles-mêmes, ni par l'action d'anges immédiatement annexes, mais juste par ce qu'elles inspirent en nous la louange de Dieu.

En plus ceci s'accorde mal quand on contemple que le verset parle d'un moment avant la création de l'homme.

Je viens de citer Dom Calmet en combinaison avec Haydock. Ceci n'est pas le prêtre martyr Haydock, mais un George Leo Haydock dont la Bible Douay-Rheims commentée sortait en 1811.

Wiki : George Leo Haydock
http://en.wikipedia.org/wiki/George_Leo_Haydock


À cette date, même si en commentant le miracle solaire de Josué il n'opte pas pour une explication exclusivement héliocentrique, il vit dans un temps quand la théorie que les anges meuvent les étoiles n'a pas été refutée (elle ne l'est toujours pas) mais simplement devenue abandonnée et oubliée. Et quand par conséquent le seul mécanisme encore envisagé pour les mouvements célestes est devenu un mécanisme purement inanimé, sans moteurs vivants ou rationnels ou volontaires. Donc, pour Haydock, la seule louange que les étoiles peuvent donner au Seigneur est celle qu'elles inspirent dans les observateurs humains. Ce n'était pas peut-être encore le cas pour Calmet un peu moins d'un siècle avant.

On note que Voltaire raille sur Dom Calmet à cause de son livre sur les phantômes et les vampyres.

Mais on note aussi, que la position de St Thomas d'Aquin lui-même (les anges meuvent les étoiles) et celle qu'il attribue à St Jérôme (les âmes des étoiles sont de nature angélique) est totalement abandonnée. Ce n'est pas pour ça qu'elle est fausse, car ce n'est pas la fausseté la seule cause qui puisse faire oublier ou abandonner une position.

Voir Prima Pars de la Somme Théologique, Q 70, A 3
http://docteurangelique.free.fr/livresformatweb/sommes/1sommetheologique1apars.htm#_Toc272787777


Mais c'est un fait qui importe beaucoup pour comprendre, historiquement, c'est à dire dans le philologie "histoire des idées", et donc aussi débat par débat, philosophiquement, rationnellement, pourquoi on est devenu héliocentriques.

Un athée dirait que le héliocentrisme newtonien avait finalement ouvert une possibilité de rationnellement expliquer les étoiles et leurs mouvements, diurnes ou périodiques, et que ce faisant par conséquence de la possibilité de l'athéisme on avait abandonné des explications qui ne doivent jamais revenir.

Un Chrétien est en train de croire une expertise, qui quand à elle est en train d'ignorer l'explication chrétienne classique.

Et je suis en train d'écouter un débat entre Danny Faulkner, astronome, créationniste jeune terre et Hugh Ross, astronome à Toronto, créationniste vieille terre, qui résument un problème pour un univers récent dans les distances stellaires de millions d'années lumière qui donne avec la vitesse de la lumière des millions d'années de temps que la lumière ait pris pour arriver des onjets distant de par exemple 12 milliards d'années, vers nous. Danny Faulkner resout en posant que Dieu fait un miracle avec la lumière des étoiles, comme il fait pousser les arbres et les herbes en vitesse miraculeuse, Hugh Ross pose que le problème nous force d'accepter un vieil univers, après d'avoir énuméré trois possibilités souvent acceptées par créationnistes jeune terre et de les refuter une par une.

Parmi leurs solutions ne figure même pas - je suis à 1:18:37 sur 5:15:47 - le géocentrisme. Jusqu'à maintenant dans leur débat ne figure même pas la possibilité que les distances stellaires soient fortement erronnées, et ceci n'est possible que sur deux conditions:

a) que les parallaxes donnent une mesure erronnée

b) que les théories de l'astrophysique actuellement acceptées qui donnent des tailles minima des masses des étoiles sont erronnées


Mais les parallaxes peuvent justement être erronnées comme mesure de distance si les étoiles bougent en temps avec mais non en largeur avec le soleil quand il va par les signes du zodiak chaque année, et le fait de bouger en temps avec un autre sans contact physique est précisément possible surtout avec des acteurs volontaires, comme notemment des danseurs en groupe observent et se mettent en temps avec un danseur extrèmement splendide et populaire. Ce qui n'a pas lieu pour les étoiles si elles ne sont que des masses de gaz brulante obéissant uniquement aux lois de gravitation et de l'inertie, mais ce qui a lieu pour les étoiles si elles sont vivantes ou mues par des anges vivants.

Quand aux tailles minima pour les étoiles, une des idées maîtres est qu'elles doivent du fait de brûler avoir une masse supérieure à Jupiter qui ne s'est pas mis à brûler, malgré un haut taux d'hydrogène. Donc aussi une idée sur une étoile dépourvue en elle-même comme en ses facteurs externes d'existence de toute intelligence.

D'où biensûr l'interêt de ce débat des histoires des idées, des sciences, de la philosophie, de la religion et de l'apostasie moderne, pour comprendre si le créationnisme jeune terre est possible ou non.

C'est un soir dans le lit, après avoir débatté sur le créationnisme jeune terre, après avoir été confronté au problème de la lumière des étoiles distantes, que j'ai été convaincu du géocentrisme et immédiatement du géocentrisme avec les anges comme mouvant les corps célestes.

Si on prend la louange des étoiles comme une activité que les anges exercent par les étoiles dont ils sont chargés, alors on a une cosmologie chrétienne biblique cohérente et une cosmologie qui nous oblige à louer le Créateur et Seigneur que louent tous les anges, aussi visiblement par les étoiles.

Hans-Georg Lundahl
BpI, Georges Pompidou
Sts Euprèpe et Quarré,
évêques de Vérone
21-VIII-2013

Si vous avez apprécié toute la série, pourquoi pas lire aussi celle contre l'héliocentrisme de son deuxième livre? Voici le premier volet:

Φιλολoγικά/Philologica : Les fameux (et pas toujours fumeux) paradigmes en science et philosophie
http://filolohika.blogspot.fr/2012/12/les-fameuses-et-pas-toujours-fumeuses.html

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