Sunday, December 23, 2012

Fr. Chaberlot sur le paradigme héliocentrique - avec mes critiques

Série contre l'héliocentrisme du deuxième livre de Chaberlot: 1) Φιλολoγικά/Philologica : Les fameux (et pas toujours fumeux) paradigmes en science et philosophie, 2) Et le paradigme héliocentrique, est-il fumeux?, 3) Frédéric Chaberlot dans l'éthique, 4) Fr. Chaberlot sur le paradigme héliocentrique - avec mes critiques


D'abord Frédéric Chaberlot distingue argument de preuve. Sa distinction me paraît moins nette. Comme d'ailleurs sa distinction entre théorie et observation. Dans l'un cas il traite comme relevant de l'observation: virus, protons, trous noirs. Dans l'autre cas il traite l'argument comme une art persuasif et la démonstration comme relevant du conventionnel.

Un argument est soit une démonstration, soit un sophisme, soit une erreur. La demonstration est celle où, d'un côté on a bien vérifié les donnés et de l'autre si les donnés sont vrais qu'alors il soit impossible que la conclusion ne le soit pas. Le sophisme est quand la conclusion paraît suivre des donnés mais ne le fait pas vraiment. L'erreur est quand les faits ne le sont pas. Comme quatrième argument d'Aristote pour la rondeur de la Terre, Chaberlot résume que "les Indes et Gibraltar s'approchent". Si ceci est à comprendre comme un témoignage interprêté à l'époque qu'il y ait assez peu de distance entre la bouchure de la Gangue et les Piliers d'Hercule, alors cet argument est erronné. Pourtant s'il était vrai, il serait une très bonne démonstration. Ce qui est par contre vrai l'est aussi: Scandinavie en Europe est proche des Îles Britanniques, Orcades et Féroé, qui sont proches d'Islande, qui est proche de Groenland, qui est proche d'Amérique du Nord, qui est proche de Kamtjatka en Asie. Et on savait déjà qu'Europe et Asie sont contigues. C'est donc en essence la même argumentation que nous a, cette fois sans erreur, donné Magellan et ceux qui ont complêté son voyage. Le fait d'Aristote était une erreur, mais l'argumentation était bonne en abstrait, car avec les vrais faits elle donne une démonstration.

Qu'un virus relève de l'observation - on peut le concéder comme assez probable, autant probable que la théorie selon laquelle le microscope électronique est une forme de la quasi-optique, comme le microscope ordinaire de l'optique. Pour le proton il s'agit plutôt d'une conclusion, quoique celle-là me paraît probable (c'est à dire je n'ai pas étudié en détail pourquoi il ne le serait pas).

Pour les trous noirs, il s'agit aussi d'une conclusion qui, celle-ci, me paraît très peu probable. Extinction interstellaire et trous noirs sont deux hypothèses ad hoc pourquoi on ne voit pas tout le ciel de la nuit en lumière par l'infini des étoiles qu'il devrait y avoir dans un univers infini. Et si l'univers n'est pas infini on a la fâcheuse conclusion que les gravitations agissent pour faire collider tous les corps dans l'univers, les étoiles et les astéroïdes et planètes - à moins de prétendre à une autre explication assez ad hoc, le Big Bang, théorie qui explique que cette gravitation est encore plus faible que la vitesse d'expansion d'un univers ayant - biensûr - eu un début. Car un univers en expansion est fini et un univers fini en expansion est en train de s'expandre à partir d'un point d'origine dans l'espace et donc aussi dans le temps.

Restons donc avec ceci: la démonstration est la production par vérités déjà certaines de certitude d'une autre vérité, de manière que les premières ne puissent pas être vrai si la seconde ne l'est pas aussi. Les certitudes primaires, dont découlent les autres certitudes, sont les intuitions et les observations. Et une observation diffère d'une conclusion non observée même conclue d'une autre observation expérimentelle.

Là, je ne peux pas m'empêcher de dire que les sciences dans leur état actuel prennent pour observations des conclusions et pour démonstrations logiques des sophismes. Si je devais abandonner cette vue des choses, je ne pourrais pas poursuivre ma vocation de critique des sciences, je devrais chercher un autre métier. Mais heureusement pour moi, les scientifiques, dont Chaberlot, ont la gentillesse de me fournir avec de la mauvaise logique entre faits observés (et donc incontestables) et les théories qu'ils prennent pour des vérités démontrées. Commençons avec sa sixième preuve pour les mouvements de la Terre:

Sixième preuve: les voyages spatiaux. Depuis un peu plus qu'un demi-siècle, nous avons un moyen direct de voir les mouvements de la Terre : il nous suffit d'envoyer des sondes dans le Système solaire, voire, pour quelques privilégiés très entraînés et/ou très riches, de tourner autour de la Terre ou d'aller sur la Lune. Pour les scientifiques qui participent aux lancements des sondes spatiales puis recoltent et analysent les données qu'elles leur envoient, il n'est plus nécessaire de présenter des arguments ou des preuves en faveur des mouvements de la Terre. La Terre bouge, c'est un fait.


Que la Terre bouge autour d'elle-même est pourtant impossible à établir à partir d'une observation de Mir ou de la Lune. Si c'est possible que l'impression qu'on a normalement que la Terre ne bouge pas est une illusion optique, alors c'est également possible que l'impression inverse à partir de Mir ou de la Lune le soit. On peut avoir une démonstration seulement probable, que si Dieu nous a créés, il nous a placés ainsi que la plupart des gens aient toujours et même cette minorité infime la plupart du temps une vue correcte des choses. On ne peut pas, même en athée, prétendre que la vue la plus récherchée doive par ce fait être la plus correcte. Et la théologie des gens qui prétendent que la vue la plus récherchée et réservée aux privilégiés par les sous et par NASA soit aussi la vue correcte tandis que l'autre et la plus commune soit fausse donnerait une très mauvaise appréciation de la providence. Donc, soit il y a par providence divine un lieu privilégié qui est aussi celui ou se trouvent les observateurs se reconnaissant en repos sur une surface, et alors la Terre est immobile, soit il n'y a pas de lieu privilégié, et alors les observations faites de la Lune nous disent rien de moins sûr mais rien non plus de plus sûr que les observations de la Terre. Observer la Terre de Mars ne peut pas non plus exclure la théorie de Tychon Brahé et encore moins démontrer que nous ayons un mouvement diurne.

Quand aux sondes spatiales la question est un peu différente. Au moins en théorie. En partant de l'inertie comme définie par les trois premières lois de la mécanique de Newton, il serait à prévoir qu'une fois lancé le trajectoire d'une sonde soit une ligne droite. Alors, il serait possible de constater si la Terre soit restée à l'origo de cette ligne droite ou si la Terre se déplace chaque an vers et encore dehors de cet origo de la ligne droite. Cette preuve là (comptée comme la même preuve sixième que la vue à partir de la Lune par Chaberlot, mais différente) est pourtant en pratique compliquée par quelques facteurs imprévues:

1/ Voyager 1 est la sonde spatiale qui le plus semble avoir suivi un trajectoire linéaire, selon les plans donnés pour les divers trajectoires. Pourtant déjà là il y a eu un tournant et un bypass de la Terre au début du trajectoire. Donc l'origo de la ligne droite de Voyager 1 n'est pas le début du voyage mais le premier moment après les tours et le bypass.

2/ Les données analysées qui ont été présentées aux grand public ne semblent pas comprendre le zig zag convergent mais toujours pas convergé apparent qu'une ligne droite donnerait optiquement par parallaxe. L'objet est trop petit pour être observé de la Terre optiquement. Les renvois de signales électromagnétiques ne précisent pas en quelle direction se trouve la source de l'émission. À moins de les capter de deux capteurs suffisemment éloignés, ce que la Terre et proximité ne fournissent pas pour les distances concernées. La Terre elle-même ne semble pas avoir été un objet observé par la sonde, mais les objets observés sont plutôt les planètes (et les lunes de Jupiter et les lunes de Saturne) que les sondes passent. Donc il semble être un peu difficile de savoir si ce zig zag convergent apparent ait été observé ou non. Je viens même de poser la question à NASA par courriel et de ne pas recevoir une réponse.

3/ Pour la présence de spirale apparente quottidienne on aurait pu donner comme cause le mouvement de la Terre autour d'elle-même mais de côté géocentrique j'ai répondu que les spirales sont vraies et dues à la même cause que le phénomène Coriolis: l'éther tourne chaque jour autour de la Terre. Pour un éventuel zig zag convergent apparent une rélation entre éther et Soleil pourrait encore être envisagée par moi, quoique dernièrement je n'ai pas eu le repos pour bien et calmément élaborer les conséquences de cette théorie pour voir si elle serait absurde ou donnerait comme suite une absurdité ou contrevérite.

4/ Finalement, il y a le fait que ce sont assez peu de gens qui ont regardé ces choses. Ils ne risquent rien dans l'ambiance des derniers cinquante ans et s'ils voudraient mentir là-dessus - pour soutenir l'héliocentrisme avec un "pseudo-Magellan" pour ainsi dire - ils auraient les moyens. Il y a eu des vidéos montrant soit comment a été soit comment pourraient avoir été truqué l'atterrissement sur la Lune et les gens qui marchent en grands pas sur la Lune. Pour les cinéastes ça ne serait pas un problème technique. Cette observation peut être considérée comme décourtoise et "fi donc", mais elle ne peut pas être considérée comme absurde en bonne logique.

Et après la sixième preuve Chaberlot nous donne un statut de la preuve:

  • 1. Aux XVIe et XVIIe siècles, quelques scientifiques ne purent apporter que des arguments en faveur du système héliocentrique. Certains arguments étaient considérés comme excellents déjà à l'époque, ce qui a été confirmé par la suite (n° 1, 3 et 5) [Simplicité, analogie et phases de Vénus avec dimensions apparentes des planaètes, HGL] D'autres étaient problématiques mais, exposés ultérieurement d'une façon plus sophistiquée, se sont révélés eux aussi comme excellents (les tirs ballistiques). D'autres encore étaient erronés (la théorie galiléenne des marées). Enfin certains arguments passèrent inapperçus avant d'être reconnus plus d'un demi-siècle après à leur exceptionnelle valeur (les lois de Kepler).
  • 2. La théorie héliocentrique fut quasi unanimement adoptée pendant le deuxième moitié du XVIIe siècle [faux, HGL], avant qu'aucune preuve ne puisse être fournie en sa faveur. Par conséquent, il nous faut souligner que les preuves de la théorie héliocentrique furent apportés après que la théorie fut acceptée.
  • 3. Les preuves de la théorie héliocentrique ne furent élaborées qu'a partir du moment où elles purent s'intégrer et/ou émaner d'une théorie physique suffisemment constituée, en l'occurrence la physique newtonienne.


Ce qui m'amène à la question pertinente:

1/ si les preuves dépendent de cette physique et ne sont par conséquent plus prouvées que cette physique elle-même;
2/ si le newtonisme est intégralement prouvé par d'autres moyens que les analogies et les exemples héliocentriques - ou non;
3/ si cette physique est appliquée de manière correcte ou erronée à la question héliocentrique.

Nous savons que l'héliocentrisme n'était pas premier en place. C. S. Lewis nous avertit, que pour une vieille théorie il ne nous suffit pas de savoir si elle est démodée ou non, mais plutôt:

1/ si elle a été refutée de tout;
2/ quand (alors) elle a été refutée;
3/ avec quelle rigueur logique elle a été refutée.

Ayant déjà vu l'absence de réfutation stricte du géocentrisme dans "la sixième preuve" (qui n'en est pas une mais deux différentes, dont une garantie sans valeur autre que persuasive et sophistique) - telle qu'elle (ou "sa meilleure variante") nous a été fournie par les scientifiques, avec les réserves pour ce qu'ils pourraient encore répondre et observer là-dessus - ceci demande un examen des raisons donnés contre le géocentrisme, un par un. Qu'elles se trouvent considérées par Chaberlot comme uniquement des "arguments" ou qu'elles se trouvent considérées par lui comme preuves.

Premier argument : la simplicité. Pour Galilée (et pour nous aussi d'ailleurs...) il est plus simple que ce soit la Terre qui tourne autour de son axe géographique en environ 24 heures plutôt que ce soit l'ensemble de la sphère céleste passant par l'étoile polaire en 24 heures. Autrement dit, ce qu'on appelle "sphère céleste", "mouvement diurne de la sphère céleste" et "étoile polaire" sont des illusions dues au fait que l'on a l'impression que la Terre est immobile.

De même pour le mouvement de la Terre autour du Soleil : certains phénomènes liés aux mouvements des planètes dans le ciel sont plutôt déconcertants, notemment les "rétrogradations". Dans la cosmologie géocentrique d'Aristote à Ptolémée ces rétrogradations s'expliquent difficilement mais, avec beaucoup d'effort et d'imagination, il est possible de "sauver les phénomènes". En révanche, ainsi que Copernic l'expose clairement, l'explication apportée par l'héliocentrisme est nettement plus économique.


La simplicité de fait, pourtant, se trouve contrebalancé par la complication de l'appréhension. Au lieu de voir ce qui est, nous sommes censés voir des illusions optiques dues à une impression erronée que la Terre est immobile.

Quand à simplicité de causalité, il ne semble pas que ça soit un bon argument si on limite les causes aux masses, gravitations, inerties, et ainsi de suite. La causalité apporté par Galilée aux marées était incorrecte. Et aujourd'hui il y a deux écoles quand à la causalité des marées. Elles ne diffèrent pas dans le calcul des forces génératrices des marées, du point de vue mathématique, mais elles diffèrent dans l'identification de la force ayant la même quantité que la gravitation exercée par l'astre au milieu de la Terre : pour les uns c'est la gravitation, pour les autres au contraire la force centrifugue contraire à cette gravitation. Si on admet par contre les causes métaphysiques, il n'y a aucun problème d'expliquer soit les mouvements selon le système géocentrique soit les mouvements selon le système héliocentrique. Sauf, dans le dernier cas, pourquoi Dieu nous aurait laissé une création si opaque et dont la vérité pourtant quottidienne serait resté cachée jusqu'aux efforts des gens qui n'étaient pas tous des saints (Laplace n'était par exemple pas un saint). Et pourquoi la Parole même du Dieu (si on admet le Dieu des Chrétiens comme la bonne identité du Dieu du Cosme) semblerait contredire cette vérité. Mais les causalités en elles-mêmes seraient tout aussi simples.

Là où la si-dite explication était difficile et avec beaucoup d'effort et d'imagination, c'est la description géométrique sans le diagramme et en faisant un même le diagramme en lisant ou encore en se passant de diagramme. Avant l'imprimérie et avant le youtube ce n'était pas si facile de transmettre une idée correcte des géométries en motions sans beaucoup de paroles. Et s'il nous est peu utile de savoir où se trouve exactement Mars et Vénus dans le ciel, alors pour le passé et le futur qui ne peuvent pas être vus, alors, ceci ne pose pas de problème vis-à-vis la bonté de Dieu nous ayant donné un Cosme pour leu d'habitation et des yeux pour le découvrir. Ce sont les astrologues qui veulent avoir un calcul facile pour la position de Vénus ou de Mars quand untel fut né au lieu où il fut né.

Est-ce que Frédéric Chaberlot a même pris le souci de lire les descriptions des motions rétrogrades, et peut-être de les traduire en diagrammes, ou est-ce qu'il se fie à la rumeur là-dessus?

A-t-il peut-être pris telle mot grec comme "roue" et donc pour explication causale quand il signifie aussi "cycle" et donne une pure description moto-géométrique?

Car l'explication causale, si on veut la nommer ainsi l'astrophysique des anciens n'est pas dans ces descriptions purement cosmographiques. L'explication causale admise pour le mouvement diurne était Dieu tournant l'univers en dessous de l'Empyrée autour de la Terre. L'explication causale admise pour les mouvements périodiques planétaires, Soleil et Lune sans rétrogrades et les autres avec, pouvait au moins à Sorbonne du XIIIe siècle être que les astres - étoiles ou planètes - sont mues par des anges. Comme explication causale elle n'est pas du tout compliqué, mais plutôt beaucoup plus simple que celle fournie par héliocentriques newtoniens. Seul "hic" si on veut: les causes étant volontaires il était impossible de "prédire" les mouvements observés par causalité, on ne pouvait donc prédire que par régularité de ce que Dieu et les anges - ou ceux des anges qui s'occupent des astres - font d'habitude.

Peut-être que ceci pourrait apparaître déconcertant pour quelqu'un qui veut étudier la réalité à travers mesures et calculs. Mais quand même, on ne peut pas peser l'action intelligente de peser une chose. On peut peser la chose. On peut même peser les balances pour vérifier que celles qui conviennent pour peser un kilo de farine ne conviennent pas pour peser une voiture. Mais ni l'action de peser la farine ou la voiture, ni l'action de peser les balances en ceci, ne sont pas des actions qu'on puisse peser.

Certes, un homme qui pèse quelque chose utilise un cerveau qu'on peut peser. Mais l'action de peser ne pèse pas forcément comme le fait le cerveau. Comme à l'inverse un mathématicien peut très bien utiliser un boulier (avec des boules parfaitement comptées et pesées) mais les boules sur le boulier ne deviennent pas des mathématiciens.

L'homme qui bouge son bras pour prendre un stylo pour écrire sait très bien que sa décision de prendre le stylo est à l'origine des mouvements bien mesurables d'un bras bien matériel et pesable. Mais la décision de prendre le stylo n'est pas pesable.

Donc, il n'y a aucune garantie que toute causalité dans le cosmos (après tout, la décision de prendre un stylo ou de peser un kilo de farines est qqc qui a lieu dans le cosmos) soit attribuable à des causes pesables et mesurables.

Notre Chaberlot reconnait lui-même, au moins, que la simplicité n'est pas un argument sans équivoque en faveur de l'héliocentrisme. Citons les mots avec lesquels il commence cet aveu:

À notre époque, cet argument de simplicité nous semble de bon sens : comment imaginer que la Terre puisse être absolumen immobile au centre de l'Univers; lequel devrait tourner autour d'un seul tenant avec tous les astres qu'il contient? Mais si l'on se replace dans le contexte du bon sens justement ...


1/ "À notre époque, cet argument de simplicité nous semble de bon sens" - y a-t-il une spécificité de notre époque? Oui, l'école publique.

2/ "comment imaginer que la Terre puisse être absolument immobile au centre de l'Univers; lequel devrait tourner autour d'un seul tenant avec tous les astres qu'il contient?"

La question est peut-être rhétorique mais mérite une réponse, s'il y a. Or, il y a une réponse ou deux:

a/ Les étoiles sont attachées, plus ou moins étroitement, à une sphère d'étoiles fixes, mue chaque jour par Dieu.
b/ Les étoiles ne sont pas attachées du tout, chaque étoile est mue par un ange, tous les anges qui conduisent des étoiles (comme les autres aussi d'ailleurs) obéissent étroitement à la volonté et aux ordres de leur chef, c'est à dire de Dieu.

Notons que la réponse a/ n'exclut pas que les parallaxes soient dues aux mouvments imposés aux étoiles dans ce cas là aussi par des anges qui les conduisent.

3/ "Mais si l'on se replace dans le contexte du bon sens justement ..." - C'est à dire, Frédéric Chaberlot prend la position que le bon sens est une entrave à la connaissance scientifique. Qu'il aurait par exemple empêché la reconnaissance de la rondeur globale de la Terre.

Il y a un autre des arguments qui porte à la fois sur le mouvement diurne et sur le mouvment annuel, que les héliocentriques supposent être ceux de la Terre.

Troisième argument : l'analogie. En 1611, Galilée et d'autres savants observent des taches sur le Soleil. Galilée constate que ces taches ne sont pas dues à d'éventuels passages de planètes devant le Soleil, mais sont situés sur sa surface. Et surtout, elles se déplacent; elles disparaissent sur un bord solaire et réapparaissent de l'autre côté quelques jours après : le Soleil est animé d'un mouvement de rotation sur lui-même d'environ 27 jours à son équateur. Mais alors, si le Soleil tourne sur lui-même, pourquoi pas la Terre?

Galilée fait une autre découverte extraordinaire : la planète Jupiter est accompagnée de quatre satellites qui tournent autour à des distances différentes mais dans le même sens et dans le même plan. Par conséquent, il n'existe pas dans l'Univers un seul centre de rotation (la Terre), mais au moins deux (la Terre et Jupiter)! Dans ce cas la Terre et les autres planètes peuvent bien tourner autour du Soleil.


Si l'Univers tourne sur lui-même chaque jour ou à n'importe quelle période, il a forcément UN centre (et si la période est le jour, ce centre est la Terre). Ce que l'argument démontre est la possibilité qu'il y ait au delà du centre des centres sécondaires, non de l'Univers mais de systèmes subsidiaires. Galilée conclut que le centre de l'Univers est le Soleil et que la Terre n'est qu'un centre subsidiaire, à savoir pour la Lune.

Tychon Brahé conclut que le centre de l'Univers est toujours la Terre et que le Soleil est un centre subsidiaire, pour Mercure et Vénus plus proches de lui que ne l'est la Terre, pour Mars, Jupiter, Saturne plus lointains de lui que ne l'est la Terre.

Si le Soleil n'est pas le centre de l'Univers, mais lui-même bouge avec le ciel de l'Est à l'Ouest chaque jour, par rapport au ciel de l'Ouest à l'Est chaque an, il tourne peut-être sur lui-même parce qu'il tourne de toute façon, et l'analogie n'est peut-être pas applicable à la Terre qui ne tournerait pas comme elle ne bouge pas de sa place non plus. Comme le reconnait Chaberlot, Galilée a donné une possibilité que la Terre bouge, mais cette possibilité est en même temps une possibilité qu'elle ne bouge pas du tout.

Allons alors sur les arguments et preuves - ou prétendues telles - pour que la Terre tourne sur elle-même. Et les premiers mots du premier ne sont pas cet argumentmais résument un argument géocentrique:

Deuxième argument : la rélativité. Les détracteurs de la cosmologie copernicienne pouvaient donc facilement faire intervenir les sensations corporelles usuelles pour justifier l'immobilité de la Terre. Non seulement nous ne ressentons pas la supposée vitesse de rotation de la Terre (elle devrait être de 1670 km/h à l'équateur!) mais en plus si nous lançons un objet verticalement nous voyons qu'il retombe à la verticale, alors que si la Terre tournait il devrait retomber vers l'ouest.


D'abord, les sensations corporelles et la vue usuelle forment ensemble un argument probable pour l'immobilité de la Terre - même aujourd'hui. Il ne suffit pas de démontrer qu'elles pourraient être les mêmes, même si la Terre bouge, pour établir l'héliocentrisme il convient d'apporter des preuves plus directes en faveur de l'opposé de ces sens usuels. Pour beaucoup l'explication pourquoi les sens donnent les mêmes apparences que pour une Terre immobile a été confondue avec une preuve qu'elle ne soit pas immobile. Et ceux qui ont demandé une preuve qu'elle ne le soit pas, qu'elle bouge, ont été désapprouvés en classe comme "ne comprenant pas" l'explication du comment les sens pourraient donner ce résultat même pour une Terre en mouvement. La science - ou ce qu'on prétend la science - a été enseignée à des enfants et des jeunes qui n'avaient pas appris la logique.

C'est ici qu'intervient le célèbre exposé de Galilée sur la rélativité du mouvement. Lorsqu'un navire vogue en ligne droite à la vitesse constante, un objet lourd comme un boulet de canon lâché verticalement depuis le sommet du mât tombe au pied du mât, pas à côté. Pourquoi? Parce qu'avant d'être lâché le boulet possède la vitesse horizontale du navire, vitesse horizontale qu'il conserve pendant sa chute. Que le navire soit immobile ou en mouvement rectiligne uniforme (pour s'exprimer en termes modernes) ne change rien.


Bon, cet exposé est-il si célèbre que ça? Je crois avoir trouvé sur des forums de débat comme preuve du mouvement diurne de la Terre qu'un objet lâché verticalement d'un haut tour tombe déplacé vers l'ouest. Ce qui - dans ce cas - n'est même pas le cas. J'avais trouvé une explication là-dessus, à savoir que la chute suive la rotation de l'éther vers l'ouest. Et l'éther bouge vers l'ouest parce que le Ciel le fait, parce que l'Univers le fait. Ceci s'avèrerait donc inutile?

J'avais eu une discussion en suédois avec un ami qui est physicien (il est aussi Catholique). Ma mémoire me disait qu'il avait donné sur les commentaires d'un message blog l'argument que les objets tombent avec un décalage vers l'ouest. Or, je cherche ce message et je trouve qu'un url de message (avec le tître "Katolska Kyrkan i Rymden" - "L'Église Catholique dans l'Espace") n'est plus un message valable sur ce blog. Mais peut-être avais-je plutôt été surpris et ainsi cru qu'il avait voulu dire ça, quand il avait réellement dit ce que dit aussi Chaberlot: qu'il tombent décalés vers l'est en suivant le mouvement de la Terre a une vitesse plus haute depuis la cime d'un tour que depuis ses pieds.

Et si le décalage est vers l'est - comme dit Chaberlot dans le paragraphe "Mais il s'avérera que la séconde partie de l'argumentation de Galilée est erronée", p. 104 - alors ma réponse d'antan que le décalage soit du à l'éther en rotation avec l'Univers vers l'ouest ne marche pas immédiatement. Et si on a vraiment vérifié ce décalage vers l'est je ne sais pas exactement quoi il faudrait en faire. Ce décalage pourrait être une preuve du mouvement de la Terre, tandis que je présume que le non-factuel n'est pas prouvé, donc qu'il y a ou qu'il y aura une explication. Peut-être même déjà que ce décalage n'ait pas été bien observé. Peut-être que des démons aient aidé à "prouver" une théorie en décalage avec la Bible et la Tradition. Pour l'instant, je n'ai pas de réponse à ceci, et c'est aussi possible que Robert Sungenis en a une. Il approche cette question comme physicien, surtout, et moi surtout comme historien des idées.

De même, selon Galilée, un objet lancé à la verticale à la surface de la Terre conserve sa vitesse "circulaire" et retombe à la verticale.


C'est intéressant que Galilée croyait à la conservation de la vitesse circulaire. On dit qu'il y a une vitesse orbitale qui maintient un corps en orbite autour d'un autre de plus grande masse, intermédiaire entre la vitesse d'échappement et la vitesse qui laisse tomber le corps qui bouge sur l'autre. Combien dans cette croyance est simplement une réflexe de la croyance de Galilée à une vitesse circulaire? C'est comme si on demande combien de la croyance des néo-darwinistes dans le pouvoir de la sélection (comme on le voit dans un chapître ou deux de Dawkins "The Greatest Show on Earth") est en effet du à un lamarckisme résiduel. Mendel a très certainement réfuté le lamarckisme. Newton, s'il a raison, a refuté la vitesse circulaire. Selon Newton, une vitesse constante est une vitesse rectilinéaire - et une courbe repose sur une accélération vers le côté surajoutée à une telle vitesse rectilinéaire. Ce qu'admet d'ailleurs Chaberlot:

Ensuite, on pourrait dire que Galilée garde un pied dans la physique d'Aristote car il ne parvient pas à se défaire de l'idée d'une sorte d'"inertie circulaire", qui disparaîtra complètement dans le cadre de la physique newtonienne.


Même Aristote n'avait pas une idée d'une inertie circulaire, que je sache. Selon Aristote l'inertie est ce qui fait qu'un corps reste sur place. Ce qui reprend après un tir ou après un chute sur le sol. D'ou la nécessité que, pour que quelque corps du tout bouge quelque part du tout qu'en fin de compte il soit mu par Dieu ou par un esprit inférieur à Dieu ou par un corps ainsi mu. Ceci a été remarqué par St Thomas d'Aquin dans la "prima via" dans le corps du S. Th. P. I Q. II A. III comme dans l'endroit parallèle de S. c. G., Book 1 ch 13* - je ne sais pas si Frédéric Chaberlot prend son idée sur l'Aristotélisme de Galilée, mais là-dessus il n'est pas très fiable.

Lisons ceci en attendant le quatrième argument:

sci.tech-archive.net > Archive > sci.math > 2004-07 > Re: The real effect of centrifugal force
http://sci.tech-archive.net/Archive/sci.math/2004-07/5985.html


Il semble alors claire que la pierre projectée par une fronde ne prend pas sa vitesse de la force centrifugale, directement opposée à la force centripétale (ou supposée telle) représentée (selon les Newtoniens) par les tensions dans la fronde. La vitesse de la pierre continue plutôt la vitesse tangentielle.

Ceci porte donc sur le problème si la troisième loi de Newton, celle d'une force égale et opposée, peut être considérée comme vérifiée pour la paire "force centrifugale - force centripétale". Et ceci porte sur la question des marées, au moins selon la théorie dite dynamique des marées (qui semble avoir le dessus parmi océanographes et français, mais le dessous parmi astronomes et anglophones - selon mes probes de la cybersphère scientifique et tenant compte du fait que Chaberlot est lui-même francophone, pas océanographe, et tenant de la théorie dite dynamique).

Quatrième argument : les marées. Dans le Dialogue, Galilée élabore une théorie des marées terrestres qui, selon lui, apporte un argument décisif en faveur non seulement de la rotation de la Terre mais aussi de sa révolution autour du Soleil. Il serait trop long d'expliquer pourquoi, mais la théorie des marées de Galilée est erronée, ce que d'autres savant de son époque avaient déjà compris.


Pas de bol pour lui: un de ses juges (procès de 1616 ou de 1633, il me semble celui de 1616) était un Portugais, qui avait très bien observé les marées. Il se faisait très ridicule en affirmant que les marées se comportent comme ceci quand le Cardinal Portugais avait vu qu'elles se comportent comme cela.

Pour comprendre pourquoi on observe deux marées par 24 h. ...


On observe deux marées (marée diurne) ou quatre équidistantes (semidiurne) ou encore d'autres combinaisons parfois assez exotiques (mixtes), selon les ports et parfois selon les phases de la Lune. Voir le livre:

Auteur: J. Rouch (Directeur Honoraire du Musée Océanographique, membre de L'Académie de la Marine)
Titre: Les Marées
Éditeur: Payot, Paris (1960?)
Collection: Bibliothèque Scientifique

Donc, Frédéric Chaberlot parle assez bien pour quelques ports mais loin de correctement pour tous les ports du monde quand il affirme qu'il y a deux marées en 24 h (d'ailleurs, plutôt alors en 24 h et 50 minutes, le jour lunaire, d'où le décalage entre les jours et la nécessité de marquer les temps de la marée pour chaque port comme on marque la prognose du temps).

... il est nécessaire de pousser l'analyse plus loin. [...] Ainsi, il faut non seulement tenir compte des forces d'attraction que la Lune exerce sur les points B et C, mais aussi des forces centrifuges dues à la rotation du centre de la Terre autour du CM du système Terre-Lune.


Relisez le lien anglophone sur les frondes qui est assez à propos quand il s'agit des "forces centrifuges". La fronde ne va pas lâcher la pierre de manière radielle vers l'extérieur par une force centrifuge, mais de manière tangentielle selon la vitesse tangentielle.

Si on réinterprète "force centrifuge" comme une pseudoforce (un peu comme Coriolis voir en bas) donnant des résultats comme centrifuges par les vitesses tangentielles parallèles? Je ne sais pas.

Mais en plus, la marée comme observée est un phénomène portuaire. On ne pose pas les instruments qui les mesurent dans le fond de l'Océan ou sur la surface de l'Océan à la profondeur du Triangle de Bermude ou de la Fosse des Mariannes. On les pose dans les ports. Et la marée n'est pas exactement la même dans tous les ports.

On peut tout aussi bien expliquer les marées par des causes volontaires, par exemple par des esprit des eaux, qui ont une bonne sensibilité pour la Lune et un peu moin pour le Soleil et qui dansent dans les ports et autre part.

Puisque Frédéric Chaberlot vient de dire que les preuves de l'héliocentrisme ne furent possible que dans le cadre de la physique newtonienne, allons-y à sa citation (dans un encadré) des lois newtoniens:

Les trois lois de Newton pour la mécanique

1re loi (principe d'inertie) : si les forces qui s'exercent sur un objet se compensent, alors l'objet est soit immobile, soit en mouvement rectiligne uniforme.

2 loi : la somme vectorielle de toutes les forces qui s'exercent sur un objet est égale à la variation temporelle du produit de la masse de l'objet et de sa vitesse. [formule difficile à rendre en html omise de ma citation, mais dans celle de Chaberlot, p.113]

3e loi : à toute action correspond une réaction de même intensité, même direction, mais de sens opposé.


Pour la première, l'ajout "soit en mouvement rectiligne uniforme" n'est pas vérifié en expériences sur la Terre. À la limite que les sondes spatiales l'aient vérifié, mais il n'y a pas tout le monde qui a été présent à leurs lancements. La physique aristotélicienne comme par St Thomas exige par contre que le mouvement rectiligne uniforme soit causé pendant le mouvement aussi (avec un peu de décalage pour les tirs de fronde par exemple) et non seulement au début. Le commun entre les deux positions, contre Galilée, est que vitesse circulaire ne peut pas exister par une pure inertie matérielle, fût-ce dans le vide et sans friction. La première partie de la loi est la base de la preuve aristotélicienne de l'existence de Dieu.

Pour la deuxième, un aristotélicien-thomiste dirait, à part le décalage en faveur d'action un peu prolongée après par exemple un tir, que la somme vectorielle ne serait pas égale à la variation de vitesse par masse, mais plutôt à la vitesse par la masse. Je n'ai pas une explication satisfaisante à ce décalage dans ce cas.

Action - ou force? Pour force, voir les frondes. Pour action, ça donne quoi pour une force centrifuge, comme présupposée dans la théorie des marées?

Loi newtonienne de la gravitation.

Deux masses exercent l'un sur l'autre des forces attractives de même intensité, dirigées vers les centres de masse, mais de sens opposé.

L'intensité se calcule grâce à la rélation ...

G * m1 * m2
_____________________ = F

d2 **

... où G est la constante de gravitation universelle et d la distance.


À première vue ceci est absurde en ce qu'il y a de l'intensité égale. Pourtant, si selon cette théorie la Terre et le stylo s'attractent avec une intensité égale, c'est quand même le stylo qui commence le plus à bouger plus vite, donc en finale qui bouge le plus vite et qui bouge le plus, puisque sa masse est inférieure. C'est donc indirectement une partielle révindication - si c'est vrai, si ce n'est pas une erreur théorique - que les choses legères tombent selon leur poids, mais à l'inverse de la version spontanée, que les plus legères tombent le moins vite.

Notons que ceci n'a pas été prouvé - à part peut-être de la "première preuve" suivante - que par les voyages spatiaux. Si l'homme a marché sur la Lune, alors la Lune en ayant une masse assez grande et assez éloignée de la Terre, fonctionne quand même localement comme centre de masse, semble-t-il. Donc, Armstrong aurait - si c'est vrai plutôt qu'une falsification cinématographique télévisée - prouvé non l'héliocentrisme, mais la loi de la gravitation universelle comme formulée par Newton. Au moins, je n'ai pas pour l'instant une théorie ou hypothèse ad hoc pour éviter cette conclusion.

Mais regardons cette "première preuve":

Première preuve : la forme et la pesanteur de la Terre. Dans le cadre de la physique de Newton, accepter que la Terre tourne sur elle-même autour d'une axe passant par les pôles géographiques implique qu'elle est aplatie aux pôles et que la pesanteur est plus faible à l'équateur.


Par contre, vérifier cette forme aplatie aux pôles (ou gonflée à l'équateur, par force centrifuge selon les Newtoniens) et cette pesanteur plus legère à l'équateur (car plus loin du centre de la gravitation, un facteur pris dans le carré, selon les Newtoniens) n'implique pas que la théorie newtonienne soit exacte en soi - elle pourrait l'être par accident dans cette application, dans cette prédiction - ou que la Terre tourne sur elle-même.

À l'époque que je considérais le décalage des choses qui tombent comme se déroulant vers l'ouest et comme du à l'éther qui tourne, je considérais que l'aplatissement pouvait bien être du à la providence de Dieu pour faire que l'éther tourne plus aisément sur les pôles. Un vrai effet peut être prédit par une fausse théorie qui a quelque chose en commun avec la vrai, fût-elle encore inconnu et non découverte ou fût-elle négligée.

Pour mettre ce deux effets en évidence, il faut mesurer les longuers d'arcs de méridiens et mesurer la pesanteur apparente vers les pôles et vers l'équateur. Ce fut fait au début di XVIIIe siècle pour les longueurs (célèbres expéditions menées au Pérou et en Lapponie) et dès 1672 pour la pesanteur (on utilisa pour ce faire la mesure de la période d'oscillation d'un pendule, période qui dépend principalement de la longueur du pendule et de l'accélération de la pesanteur apparente).

Ces deux ensembles de mesures, compte tenu bien sûr de leurs imprécisions, furent et sont encore considérées comme des preuves à la fois du fait que la Terre tourne, mais aussi de la validité de la mécanique newtonienne.


Pour l'aplatissement des pôles, j'ai dit. La pesanteur différente peut impliquer l'exactitude de la mécanique newtonienne, ou être expliqué de manière différente, je ne sais pas comment pour instant - mais pour qu'elle soit là, même selon la mécanique newtonienne, il suffit que la Terre soit aplatie aux pôles, nul besoin directement qu'elle tourne sur elle-même.

Deuxième preuve : les trajectoires déviées à la surface de la Terre. [... Galilée] avait bien anticipé le problème de la déviation des trajectoires des boulets de canon, du fait que la Terre tourne. [... Il] faudra attendre l'avènement de la physique newtonienne pour étudier ces problèmes en détail. Ce fut fait dans le courant du XIXe siècle, notemment par Gaspard Gustave Coriolis en 1835. On parle désormais de la "force de Coriolis" qui, en termes modernes, est une pseudo-force intertielle, c'est à dire une force qui n'apparaît que dans les référentiels non intertiels, comme par exemple une Terre qui tourne. Cette pseudo-force a pour effet de devier la trajectoire des objets vers leur droite dans l'hémisphère nord, vers leur gauche dans l'hémisphère sud.


Et si c'était l'éther tournant de l'est à l'ouest qui cause la déviation?

Troisième preuve : le pendule de Foucault. Si vous n'êtes pas frileux, vous pouvez avoir l'idée d'installer un pendule précisément au pôle nord (ou au pôle sud) géographique. Ce n'est pas une entreprise aisée mais si vous parvenez à la réaliser en prenant toutes les précautions (et en attendant qu'il n'y ait pas de vent), vous constaterez que le pendule oscille en changeant progressivement d'orientation par rapport à un quadrant disposé horizontalement en dessous, et qu'il retourne à son plan d'oscillation de départ en ... 24 heures. Si maintenant vous cherchez à repérer les orientations du pendule par rapport aux étoiles (non par rapport à la Terre comme précédemment), vous vous appercevrez que le pendule oscille dans un plan fixe. Vous avez compris : lorsqu'on observe que le plan d'oscillation change d'orientation par rapport à un quadrant horizontal terrestre on peut tout aussi bien dire que ce n'est pas le plan d'oscillation du pendule qui tourne, mais la Terre par rapport au[x] étoiles!


Et si c'était l'éther tournant de l'est à l'ouest qui cause le changement d'orientation du plan d'oscillation? Et s'il tourne avec les étoiles, tandis que la Terre rest sur place?

Je viens en effet de voir sur wikipédia qu'aux pôles le plan d'oscillation tourne une fois par 24 h et à l'équateur une fois par 48 h. Et un temps entre les deux temps à un lieu entre les deux lieux. Soit il y a une imprécision, soit il ne s'agit pas vraiment des étoiles. Car les étoiles tournent autour de la Terre (ou selon les héliocentriques la Terre en dessous des étoiles) une fois par 23 h 56 min 4,06 sec et donc le pendule de Foucault tournerait en théorie une fois les 23 h 56 min 4,06 sec aux pôles et une fois les 47 h 52 min 8,12 sec à l'équateur. Et un temps entre les deux temps à un lieu entre les deux lieux. Circonstance que notre auteur va admettre aussi, sans entrer pourtant dans la différence entre jour solaire et jour sidérale:

Monter une expérience aux pôles n'est vraiment pas pratique. [...] Ajoutons qu'ailleurs qu'aux pôles le plan d'oscillation du pendule ne tournera pas en 24 heures. À Paris par exemple il tourne en 32 heures. Lorsque le pendule est installé à une latitude différente de +/-90°, le problème d'orientation de l'oscillation est plus complexe à analyser.


En effet, et donc moins probant pour le prétendu mouvement diurne de la Terre. Cette preuve, là où elle a été faite, n'est donc pas une preuve pour le mouvement diurne de la Terre sur elle-même plutôt que pour le mouvement diurne de l'Univers autour de la Terre immobile.

Si on accepte l'explication de l'éther qui tourne, alors on a une explication géocentrique aussi pour la force de Coriolis.

Le hic, pour l'instant et selon les mots de Chaberlot, est la vitesse horizontale d'un objet qui tombe selon laquelle il tombe décalé d'un centimètre par rapport à une hauteur de chute de cent mètres.

Là aussi, l'expérience n'est pas si aisé que ça de faire. Par exemple - est-ce vraiment la chute qui est décalée vers l'est et non le mur qui l'est vers l'ouest? Combien de bâtiments y a-t-il sur la Terre qui ont une hauteur de cent mètres ou deux cent mètres au-dessus du sol? Depuis le 11 Septembre 2001, il y a de toute façon deux de moins. Sont-ils entourés de chemins où les personnes se promènent de manière de faire que l'expérience soit dangéreuse à faire? Etc. Est-ce une expérience faite ou une prédiction non expérimentée? N'expérimentons de toute façon pas en risquant les vies des passants!

Mais la démonstration visuelle [du pendule à 32 heures] poursuit le même but : montrer une expérience terrestre que l'on peut interprêter comme une mise en évidence de la rotation de la Terre.


On peut aussi l'interprêter comme une mise en évidence de la rotation du Ciel et de l'éther avec. Comme pour les autres preuves visant le mouvement diurne.

Ajoutons que si l'on croit l'action des anges et des démons (à part leurs "homologues" dans un roman de Dan Brown) les phénomènes liés aux pendules et aux boulets de canon peuvent subir l'influence des démons. Dans le but précis de nous tromper sur ce point.

Retournons à ce que Frédéric Chaberlot appelle arguments, parce que maintanent nous allons vers arguments et preuves concernant le mouvevement annuel.

Cinquième argument : les phases de Vénus et les dimensions apparentes des planètes.Galilée, muni de sa lunette astronomique a effectué d'autres observations étonnantes inconnues de l'Antiquité et du Moyen Âge. ...


On n'est pas obligé à changer ses théories chaque fois qu'il y a une nouvelle observation - à moins que celle-ci contredise un théorème d'avant ou le fondément le plus important pour un théorème d'avant.

... Vénus a des phases un peu comme celles de la Lune; de plus, comme Mars, elle change des dimensions apparentes au cours du temps. Comme les rétrogradations de Mars, l'explication des phases de Vénus et des variations de ses dimensions apparentes s'expliquent "naturellement" dans le système héliocentrique, alors qu'elle pose des difficultés difficilement surmontables dans le système géocentrique.


Je trouve que ces prétendues "difficultés difficilement surmontables" sont un peu trop huppées.

D'ailleurs, en quoi consiste le géocentrisme? Dans le constat que la Terre est immobile et donc centre des mouvements diurnes de l'Univers. Que Jupiter ait quatre (ou plusieures) satellites ou que Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne (et d'avantage) le soient eux-mêmes du Soleil ne change rien à moins que la Terre le soit aussi. Ce qu'elle ne peut pas être si elle est au centre du mouvement diurne du Soleil.

Je dois admettre que je ne vous pas de grande difficulté à surmonter avec - voilà - le système que Chaberlot appelle "mixte", celui de Tycho Brahe.

Centre absolu et immobile, pour tout l'Univers : la Terre.

Centre sécondaire pour certains corps célestes et mu lui-même autour de la Terre : le Soleil.

Centres tertiaires pour certains d'autres corps célestes et mus eux-mêmes autour du Soleil : Mars, Jupiter (encore?).

Résultat : chaque corps céleste décrit en plus ou moins 24 h un cercle presque parfait autour de la Terre. Quand certains s'éloignent de la Terre ça devient une spirale vers dehors, et quand ils s'approche de la Terre, ça devient une spirale vers dedans.

Abstraction faite de ce cercle ou de cette spirale diurne : certains corps tournent en cercles ou ellipses proches du cercle autour de la Terre : Lune, Soleil, Étoiles Fixes (ou si-dites).

Certains d'autres corps décrivent des figures plus complexes dues au phénomène qu'un "cercle" (ou une ellipse) déplace son centre avant de se compléter. Soit sur un cercle qu'est le trajet annuel du Soleil, soit même sur une figure déjà complexe comme l'est le trajet compexe de Jupiter ou de Mars. C'est difficile à décrire de manière géométriquement exacte en mots, c'est difficile à dessiner même avec un compas, mais ce n'est point difficile à imaginer.

Si l'on prend un anneau fixé avec engrenage et si l'on place dedans une roue dentée plus petite, qui à son tour a un trou pour un crayon, alors on peut dedans assez facilement dessiner une figure assez pareille à celle que décrivent certains corps célestes selon Tychon Brahe.

Donc, la description n'a rien de "mission impossible". L'explication ne l'a pas non plus à moins de prétendre qu'elle doive être explicables en termes strictement liés aux seules lois newtoniennes pour la mécanique et la gravité et strictement excluant les causes volontaires, les êtres par exemple angéliques.

Même une explication strictement newtonienne pourrait être fournissable : Robert Sungenis fait référence à un Univers qui circule autour d'un vide de masse (son modèle est en essence le modèle moderne inverti pour que la Terre reste chaque jour immobile au milieu de l'Univers), ce qui - selon lui - est physiquement équivalent à un Univers où la Terre aurait providentiellement été placée dans ce trou sans grande masse.

Mais si c'est possible, je ne sais pas si c'est nécessaire. Si on peut admettre - il est Catholique - que Dieu ait placé la Terre dans un tel "trou gravitationnel" on peut aussi admettre qu'Il ait placé chaque corps céleste qui bouge sous la domination d'un ange - ou comme un jouet type ballon dont se servent plusieurs anges entre eux. Dans les deux cas, quand à sa causalité, le système de Tychon ne pose pas de problème pour un Chrétien. Les Chrétiens "fondamentalistes" contemporains qui sont géocentriques sont normalement Tychoniens.

Quoique ... Tycho Brahé imagina vers 1580 un système mixte, ayant quelques ressemblances avec celui d'Héraclide du Pont, pour contrer l'hypothèse hélocentrique. Mais il est possible de montrer que ces systèmes mixtes ne permettent pas de rendre compte de manière satisfaisante des observations de Galilée.


Non, ce n'est pas possible.

Comme on le voit, cet ensemble d'argument est relié au premier : la simplicité.


Qui n'est pas un argument.

Ou s'il l'est il l'est au moins tout aussi pour la simplicité de la connaissance correcte que pour la simplicité purement des formes géométriques des trajectoires.

Sixième argument : les trois lois de Kepler. Contemporain de Galilée, Kepler publie ses fameuses trois lois en 1609 et 1619.


Oui, il était contemporain de Galilée. Il était aussi élève de Tychon Brahe. Donc, Galilée avait ignoré la théorie fournie par un prédécesseur. C'est vrai, Kepler change le système géocentrique de Tychon en système héliocentrique.

  • 1re loi : les planètes décrivent des orbites elliptiques dont le Soleil occupe un des foyers. (En fait dans le Système solaire, les orbites planétaires sont quasiment des cercles.)
  • 2e loi : les rayons vecteurs qui joignent les planètes au Soleil balaient des aires égales en des temps égaux. [référence à un diaggramme omise]
  • 3e loi : le rapport de la période de révolution au carré par le demi-grand axe de l'orbite au cube est une constante. (T2/a3 = constante pour toutes les planètes tournant autour du Soleil.)


Première observation : les trois lois de Kepler sont un peu inexactes à propos Mercure. Ce qui a été un fait que la Rélativité d'Einstein prétend avoir résolu.

Deuxième observation : si la Terre reste fixe et le Soleil prend le trajet elliptique autour des deux foyers dont la Terre occupe l'un, si le trajet du Soleil a des vecteurs joignant la Terre qui balaient des aires égales en des temps égaux (il me semble d'ailleurs que ceci n'est valable que pour chaque orbite en soi, pas entre les orbites, mais je peux m'être trompé là-dessus), si le trajet du Soleil autour de la Terre a le même rapport T2/a3 que les autres orbites, sauf celui de Mercure - quel est l'inconvénient?

Sauf bien sûr pour une causalité purement matérialiste.

Newton a interprêté les lois de Kepler comme réflexes des lois mécaniques et gravitationnelles. Même là Sungenis aurait peut-être sa solution - il dirait qu'on comprend Newton mal, que la Terre n'est pas obligé de tourner auotour du Soleil que s'ils sont les deux seuls coprs, ce qui n'est évidemment pas le cas. Mais si on ne prend pas l'interprétation newtonienne de ces lois - quel est l'inconvénient de les prendre comme compatibles avec le géocentrisme?

Il y a encore deux preuves, soi-disant, pour l'orbite annuel de la Terre autour du Soleil - la parallaxe et l'aberration.

Quatrième preuve : la parallaxe des étoiles. Si on admet que la Terre tourne autour du Soleil en une année, alors nous devrions remarquer que les étoiles proches semblent décrire un petit cercle (plus généralement une ellipse) par rapport aux étoiles plus lointaines, en une année toujours. Copernic et tous les promoteurs de l'héliocentrisme avaient déjà eu l'idée de cette observation.


Inexacte. Ceci pose l'idée, par ailleurs prise par Giordano Bruno dans un contexte panthéiste et polythéiste à la fois (car chaque "Univers" - nous dirions Système Solaire - aurait donc son dieu immanent, âme de cet "Univers"), d'un espace où les étoiles se trouvent à des distances fortement inégales - peut-être même un espace infini avec des étoiles partout.

Tychon Brahe et Copernic croyaient que les "Étoiles Fixes" se trouvaient dans une sphère avec une épaisseur probablement négligeable par rapport à leur distance au centre - qu'il soit la Terre ou le Soleil. La parallaxe envisageable et prédisible pour le cas d'un héliocentrisme au centre des étoiles serait plutôt que les signes de l'écliptique s'aggrandissent à fur et mesure que le Soleil s'approche du signe opposé, car alors ça serait la Terre qui s'éloignerait derrière le Soleil du signe opposé. En début Septembre, avec le Soleil dans la Vierge, les Poissons devraient être plus grands que juste avant ou après de disparaître derrière le Soleil en début Mars. Et en début Mars, avec le Soleil dans les Poissons, les étoiles de la Vierge devraient se trouver un peu plus écartés, le signe devrait être plus grand, par rapport à juste avant fin août ou juste après Septembre.

Nons seulement Tychon Brahe mais aussi un autre adversaire de l'héliocentrisme, St Robert Bellarmin, grâce auquel Galilée fut condamné en 1616 ont constaté que ce genre là de parallaxe n'est pas ce que nous observons.

[Les] plus grand angles de parallaxe sont au maximum de l'ordre de la séconde d'arc, c'est à dire 1° divisé par 3600.


Exacte. Et les plus grand angles de "mouvement propre" - car les Étoiles Fixes ne sont pas fixes - sont à l'ordre de 10° par an (sens unique, tandis que parallaxe est aller retour par an). Ou 5° par demi-an. Donc cinq fois plus grandes.

Avec les causes purement mécaniques, on prend les étoiles pour ayant un mouvement propre généralement négligible et surtout rectilinéaire par rapport à nos observations, donc un mouvement aller et retour annuel comme à la fois une preuve de l'orbite de la Terre autour du Soleil en même temps, et comme une mesure de la distance (d'où l'expression parsec = distance dont la parallaxe est une seconde d'arc - deux parsec serait une parallaxe, me semble-t-il, d'une demi-seconde d'arc et ainsi de suite)

Si par contre des anges prennent en charge non seulement les planètes (y compris Lune et Soleil, selon la vue classique géocentrique) et astéroïdes et satellites, mais aussi les étoiles, alors quoi empêcherait l'ange en charge de proxima Centauri de faire un mouvement en temps avec mais non en largeur avec le mouvement que fait le Soleil?

Il semble aussi que les deux plus larges parallaxes soient des "parallaxes négatives"*** c'est à dire des parallaxes en sens inverse. Acceptons nous des causes volontaires? Alors il n'y a pas de problème. Ou seulement les causes mécaniques? Mais alors la "parallaxe négative" devait être une erreur de mesure. Et les parallaxes positives (en même sens avec le Soleil) deviennent par là aussi couvertes par le marge d'erreur des mesures. Donc, les parallaxes ne prouvent en aucun cas l'héliocentrisme.****

Cinquième preuve : l'aberration des étoiles. Avant 1838 [l'année où Bessel trouve ce qu'il prend pour la parallaxe, HGL], précisément dans la période 1725-1728, James Bradley, lui aussi à la récherche d'une mesure de parallaxe stellaire, a mis en évidence un autre phénomène que l'on relie directement au mouvement de la Terre autour du Soleil, la bizarrement nommée "aberration de la lumière des étoiles". Il s'agit d'un phénomène de rélativité classique lié à la composition des vitesses, analogue à ce qui nous arrive lorsque nous courrons sous la pluie : nous devons incliner notre parapluie dans le sens de notre course, car, par rapport à nous, les gouttes de pluie ont une vitesse oblique. Ce qu'on appelle l'"angle d'aberration" est relié au rapport de la vitesse du coureur avec celle des gouttes de la pluie ([les deux vitesses] mesurées dans le référentiel du sol).


Après quoi la vitesse avec laquelle nous seront en orbite autour du Soleil est présenté comme 30 km/s et la lumière comme voyageant à la vitesse de 300 000 km/s et l'inclinaison - et donc le déplacement dans des sens différents - comme environ 20 secondes d'arc, c'est à dire vingt fois plus grande (aller et retour annuel dans les deux cas) que la parallaxe.

Ceci pose la question: la vitesse de la lumière à 300 000 km/s - a-t-elle été mesurée d'une autre façon ou juste par la parallaxe? Il me semble, elle a quand même été mesurée d'une autre façon, par le jésuite Roemer.

Donc la coincidence d'angle observé avec le calcul par rapport aux vitesses, dont une connue par l'expérience de Roemer et l'autre connue comme étant soit celle de la Terre soit celle du Soleil, est impressionant.

Mais ce n'est pas suffisant. Là aussi les anges, en causes volontaires, pourraient bien faire bouger leurs étoiles (pas que chaque ange ait une étoile, mais que chaque étoile dépend de l'action d'un ange°) dans le même sens mais pas la même largeur que celle du Soleil.

Notons que la parallaxe est donc marginalement ajouté ou - en cas de parallaxe négative - détracté de l'observation dite de l'aberration. Tous les étoiles vont donc en même temps et en même sens mais pas en même largeur avec le Soleil. Facile s'ils sont mues par les anges. Impossible sauf comme illusion optique (dépendante de l'orbite de la Terre, donc) dans le cas des causes purement mécaniques.

Notons que l'aberration pourrait aussi être validé ou invalidé dans sa nature supposée par les astronomes par rapport aux observations faites sur Mars.

Là, on revient à la sixième preuve, donc au résumé. Les vues de la Terre de l'espace ne prouvent pas qu'elle bouge sur elle-même, car pourraient être prises d'un point d'observation en rotation diurne autour de la Terre.°° Les sondes spatiales prouveraient peut-être par un zig zag apparent annuel et convergeant l'orbite de la Terre. Mais je n'ai pas eu une confirmation de ce genre de preuve. Les voyages sur Mars n'ont pas été exploités pour confirmer la parallaxe, peut-être même pas pour le faire avec l'aberration. La simplicité n'est un argument que pour les faibles en géométrie - ou pour ceux qui insistent sur un ecausalité purement mécanique. L'analogie est à double tranchant, car n'exclut pas que la Terre soit une exception. La rélativité donne une expérience que je n'ai pas entendue faite. Mais qui pourrait exclure que l'éther bougeant vers l'ouest affacte les chutes. Les lois de Newton sont au moins en partie non confirmés sur la Terre. L'aplatissement sur les pôles donnerait selon elles une pesanteur apparente différente aux pôles et à l'équateur même en absence d'une cause rotationnelle. La force de Coriolis et le pendule de Foucault peuvent s'expliquer par l'éther qui bouge vers l'ouest. À moins que l'expérience noté sous "deuxième argument : la rélativité" puisse exclure ce mouvement de l'éther. Les phases de Vénus et les dimensions apparentes des planètes, comme les mouvements rétrogrades, pourraient bien s'expliquer par le Système Tychonien - qui peut être soutenu au moins avec une causalité volontaire, non purement mécanique. Les marées ne sont pas si clairs que ça ni comme preuve ni même comme phénomène expliqué - là aussi les phénomènes pourraient s'expliquer avec une agence angélique ou spirituelle sur les flottes matérielles. La parallaxe est peut-être l'aberration aussi manquent jusqu'à maintenant une observation de Mars pour les confirmer dans la fonction optique qu'elles reçoivenet par les explicateurs héliocentriques. Un fonctionnement de mouvement propre, là aussi causé par le fait que des anges invisibles font bouger les étoiles visibles, carre très bien avec le géocentrisme.

Frédéric Chaberlot - car je vais essayer de lui envoyer le lien vers cet essai et les liens envers les autres réponses aussi à son livre La science est-elle un conte de fées? - va remarquer que plusieurs fois je reviens à "causes volontaires", "anges qui font bouger les choses visibles", comme mon hypothèse ad hoc. Bien, quand une hypothèse ad hoc revient plusieurs fois sans se contredire, elle n'est pas purement ad hoc, mais partie intégrante de l'explication, donc plutôt une théorie. Cette théorie sur les anges, il sait très bien que comme Chrétien je la trouve confirmée par le Crédo et par les positions de St Thomas d'Aquin et Étienne II Tempier (deux adversaires de l'Averroïsme - qui lui non plus n'aurait pas rechigné à cette explication, puisqu'une de ses thèses inacceptables était que chaque ange avait une étoile et une autre que les anges meuvent les étoiles comme les âmes humaines avec les corps). Je pourrais ajouter que le livre de Baruch chapître 3 fait référence à un dialogue entre Dieu et ... les étoiles - donc leurs anges.

Puisqu'il est athée je ne trouve pas probable qu'il partagera de suite ma position. Mais je le défie de pouvoir argumenter contre, sauf en plaidant justément son athéisme et sa méfiance envers la même existence des anges.

Il dit qu'il y a deux thèses méta-scientifiques, sous-jacentes à la science. L'une est que le cosme est rationnellement compréhensible. Là on est d'accord. L'autre est que la réalité se laisse étudier mathématiquement. Là je trouve une ambiguité. La réalité materielle l'est le plus souvent. Notons, je ne considère pas que "l'énergie potentielle" soit qqc ayant une quantité en acte, et sa quantité n'est jamais mesuré non plus, directement. Donc je ne crois pas dans une conservation quantitative de la si-dite énergie, puisqu'une telle passe par la quantification et donc réification purement théorique de "l'énergie potentielle". Mais si le matériel est, avec notablement cette qualification là, mesurable sauf pour l'inaccessible, le volontaire et le rationnel ne le sont pas.

Ils constituent même une preuve que le matériel n'est pas la seule réalité sous-jacente ultime de l'Univers. Car il est impossible qu'ils surgissent comme épiphénomène de la matière ou de l'énergie dans son acceptation physique. Et s'ils en ne sont pas épiphénomènes, ni non-entités ou non-occurrences (si on les prétend illusions, en quel mentalité seraient-ils alors des illusions?), ils sont primaires. Soit la volonté et la rationnalité humaine est identique à une rationnalité éternelle - ce qui est l'erreur Averroïste - soit ils sont produits, par création par exemple, par cette rationnalité éternelle, ce qui est la position théiste et donc aussi la position chrétienne et vraie.

Hans-Georg Lundahl
Bpi, Georges Pompidou
IV Dim. d'Avent
23-XII-2012

PS: que la Science soit un conte de fées ou non, ce qu'on appelle l'Histoire des Sciences est très souvent un conte de fées, même quand l'histoire exacte est parfaitement accessible. Frédéric Chaberlot se fait thuriféraire d'un Galilée de Pise purement mythique dans une phrase comme celle-ci:

Par exemple lorsqu'il avait l'ambition de prouver l'existence des mouvements de la Terre, Galilée devait lutter contre (1) nos impressions sensibles, (2) l'aristotélisme, (3) l'anthropocentrisme, (4) les princes et les papes dont le souci du pouvoir n'avait rien à envier à la soif de gloire du savant.


Ce qui est exacte est que Galilée était ambitieux et avait soif de gloire, et qu'il combattait nos impressions sensibles. Cette dernière chose n'est pas en soi une récommendation scientifique, non?

Il aurait alors combattu l'aristotélisme? Lequel? Celui qu'il parodie dans son Dialogue? Le fait qu'il pouvait faire une telle parodie indique que l'aristotélisme était moins en hauteur socionomique qu'a l'époque quand Paris est divisé entre un évêque anti-aristotélique (Étienne II Tempier), des hérétiques hyperaristotéliques (les Averroïstes qu'il condamne en 219 thèses en 1277) et certains religieux aristotéliques modérés (St Albert et son élève St Thomas d'Aquin).

Il aurait combattu l'anthropocentrisme? Mais quand? Lequel? Le géocentrisme a pour les Chrétiens - et il se trouvait parmi des Chrétiens - été non une position de gloire comme centre dans un plan = plus digne que la périphérie du plan, mais une position d'abaissement comme centre dans un référentiel globale = le coin le plus infime est intime, le plus vers le bas. La seule chose qui pour Dante était plus bas que la surface de la Terre, c'était bien sûr l'intérieur de la Terre, là où se trouve l'enfer.

Et les princes et les papes sont précisément les gens qui ont soutenu Galilée - à part quand l'histoire de l'héliocentrisme les "scandalise". Et elle "scandalise" St Robert Bellarmin et plus tard Pape Urbain VIII, non à cause d'une quelconque soif du pouvoir, mais à cause des torts que cette théorie fait à deux piliers de l'épistémologie chrétienne: les sens et la Sainte Écriture. Dans la perspective immédiate de leur pouvoir sociétale, les papes auraient pu très bien se fîcher de Galilée. Les Luthériens (y compris ceux qui ne le sont pas, comme Calvinistes et Anglicains), les Musulman, les Gallicans en France, la méfiance espagnole - cette dernière selon un Jésuite qui s'est occupé de cette histoire - contre Pape Urbain VIII ... non, les papes avaient d'autres soucis en termes de pouvoir que Galilée. Ce n'est pas du tout contre leur "soif de pouvoir" qu'il ait lutté.

*Les références sont en anglais, j'en donne les références d'index ici quoique j'ai donné la référence aux preuves de Dieu en haut:

Summa Theologica (then click Prima Pars, then click Question 2, then Article 3)
http://www.newadvent.org/summa/


CONTRA GENTILES by Thomas Aquinas (then click Book I : On God, then click Chapter 13)
http://dhspriory.org/thomas/ContraGentiles.htm


**Au lieu de d2 (="carré de d") le texte du livre donne erronément "d2" en parallèle avec les sigles numérotant les deux masses m1, m2(="masse un, masse deux").

***Voir la discussion, anglophone, sur Catholic Forums (je ne suis pas excubitor):

Catholic Answers Forums > Forums > Apologetics : Negative Stellar Parallax - Proof of Geocentrism and a smaller universe (page 1)
http://forums.catholic.com/showthread.php?t=462165&page=1


****Mais la parallaxe mesuré de Mars serait une confirmation, sinon de l'héliocentrisme, au moins des distances mesurés par parallaxes sur la présupposition héliocentrique. À moins, bien sûr, d'être une claire réfutation de ces distances et donc aussi de l'héliocentrisme:

HGL's F.B. writings : Creationism and Geocentrism are sometimes used as metaphors for "outdated because disproven inexact science"
http://hglsfbwritings.blogspot.fr/2011/04/cagasuamfobdis.html


°Je me tiens aux condemnations de l'évêque de Paris Étienne II Tempier, dont n° 77 ou 2:12 est la condamnation de la thèse que chaque ange ait une étoile ou "Quod si esset aliqua substantia separata que non moueret aliquid corpus in hoc mundo sensibili, non clauderetur in uniuerso" référence:

En lengua romance en Antimodernism y de mis caminaciones : Capitulum VII Errores de intelligentia uel angelo
http://enfrancaissurantimodernism.blogspot.fr/2012/01/capitulum-vii.html


°°Et quand aux vitesses alors subies par les astronautes ayant peut-être mis pied sur la Lune, elles ne sont pas plus grandes que celles que nous sommes, selon l'héliocentrisme, censés tous subir sur la Terre, et ça dans un champ de gravitation - dans la mesure que ça aurait confirmé les lois newtoniennes là-dessus - beaucoup moins intense que celui de la Terre:

deretour : "Moontruth"? Why?
http://hglundahlsblog.blogspot.fr/2010/07/moontruth-why.html

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