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Dans la prêche du prêtre sédisvacantiste, qui semblait un peu faire systématiquement allusion à moi, il y a deux choses desquelles je ne rechigne pas:
1) Il y a un vraie nécessité de savoir, même avant de vouloir.
Fort bien. Il en découle deux choses:
a) Si on m'entraîne dans un force de charactère réel ou hypothétique en m'accordant trop peu de sommeil et de café (voir l'autre article là-dessus*) on me prive au moins d'occasions de vigilance et d'attention qui ne sont accessibles qu'aux mieux reposés, et si les dominicains n'ont pas tort, c'est une vraie perte trop peu compensée pour moi.
b) Un peu plus à propos ce sujet: il y a un vraie nécessité de savoir ce qu'on peut savoir et comment on peut le savoir, même avant de vouloir savoir ce qui est possible de savoir. Toute la supériorité même juste intellectuelle de St Thomas d'Aquin par rapport aux modernes est dans cette observation.
2) L'autre chose qu'il a dit dans la prêche qui me semble parfaitement valable est que la raison est la chose avec laquelle on atteint la vérité.
Il en découle une chose à propos ce sujet: c'est à la raison de savoir si une conclusion est raisonnable et certaine par rapport aux prémisses. Et quand il s'agit des explications, il est à la raison de savoir non seulement si elles expliquent les choses à expliquer, mais aussi de vérifier qu'il n'y ait pas d'autre explication toute aussi explicante et de vérifier encore que l'explication donnée n'explique pas aussi un état des choses contraire à l'état factuel. Et encore aussi de savoir si l'explication est intuitive ou contre-intuitive, biensûr.
Or, sans doute (je me sens quand même un peu ironique avec ce sans doute) s'il avait connu l'anglais ou s'il avait eu l'audace par rapport à ses maîtres à penser de me demander où exactement j'avais déjà abordé l'argumentation anglophone à ce sujet, il se serait épargné l'effort de prier pour que je sois encore une fois exposé à l'argumentation par causalité physique pour l'héliocentrisme. Il aurait su que j'y viens déjà de répondre.
Quand il y a question d'étudier (encore un point de cette prêche), il y a aussi la question de savoir qui mérite d'être étudié. Et là il me semble que Newton l'est moins qu'on ne pense généralement.
Dans les Principia Mathematica - je suis maintenant Jean-Pierre Verdet, Histoire de l'astronomie ancienne et classique, collection Que sais-je? - le premier livre est dédiqué au cas idéal des corps qui s'influencent mutuellement ou vont ou reposent seuls sans un médium plus ou moins fluide. Le problème avec ce cas idéal est qu'il ne s'est pas vérifié sauf dans l'espace. Et s'il s'est vérifié dans l'espace, c'est que l'héliocentrisme est vrai. Donc, ceci ne peut pas être considéré comme une preuve de l'héliocentrisme.
Le II livre de Principia est sur la mécanique dans l'air ou dans l'eau (si je devine bien encore sur le sol: tout ce qu'il y a de friction comme cause - et seule cause - de rallantissement y est): c'est une physique qui n'est pas si simple que celle d'Aristote. Qui, elle aussi rend compte des choses terrestres. Ce n'est qu'en espace par héliocentrisme qu'elle devient supérieure à Aristote, et précisement en espace c'est grave pour l'héliocentrisme s'il a pour fondement unique ou suffisent - car il serait alors insuffisent, un cercle vicieux - la préférence pour la physique Newtonienne par rapport à celle d'Aristote.
Tel était plus ou moins mon point de départ, puisque chez St Thomas j'avais trouvé une autre "astrophysique" (pour ainsi dire, il n'était pas astronome) que la Newtonienne-Laplacienne.
Il m'a suffi après de vérifier qu'il n'y a pas eu de vérification optique pour l'héliocentrisme pour que je préfère l'explication que ce que nous voyons est ce qu'il est: la terre au repos, l'univers en cercle autour.
Mais revenons à l'explication donné par Newton: il pose que chaque corps exerce dans tout l'univers une attraction sur chaque autre corps. Une attraction qui s'affaiblit avec le carré de la distance entre les corps. Mais qui y est tout de même.
Posons donc que Dieu ait créé l'univers avec cette loi de nature, et que les étoiles sont au début dans les positions que nous voyons aujourd'hui. Je reviendrai sur ce qu'il y a de la supposition qu'elles soient là ab æterno, seule possibilité de ne pas avoir un créateur.
Les étoiles exerceraient biensûr une attraction les unes sur les autres. Et cette attraction approcherait les étoiles les uns aux autres. Bientôt elles seraient agglomérées dans le centre de l'univers. D'où l'impossibilité qu'elles s'y trouvaient ab æterno avec cette loi.
Einstein et Lemaître ont disputé comment ça ne se fait pas que les étoiles ne sont pas déjà depuis longtemps rassemblées dans une fusion de cœur universel gigantesque et léthal.
Selon Einstein, au début, il y a outre le force centripète entre les étoiles aussi une force centrifuge.
Selon Lemaître, et ça fut éventuellement accordé au moins à moitié par Einstein, le seul force centrifuge qui existe est l'inertie dans des mouvements rectilinéaires des étoiles ou des systèmes d'étoiles depuis leur début dans le centre de l'univers, dans un atome primordial qui serait explosé dans ce que d'autres ont appelé le Big Bang.
Mais le problème n'existe qu'à partir du moment que Newton pose l'attraction universelle comme la raison pourquoi il y a non seulement des corps qui se passent dans des trajectoires qui viennent du et s'éloignent dans l'infini, mais aussi des orbitus d'un corps autour d'un autre.
Et ce fut quand les astronomes ont commencé de faire l'astrophysique au lieu d'une simple astronomie tout en ignorant l'astrophysique du thomisme.
Si nous n'avions aucune expérience des corps mus par la volonté d'un esprit, si toute notre expérience ne montrait que des corps mus par d'autres corps, soit par contact soit par attraction, alors nous aurions une forte raison de croire l'explication de Newton la seule possible et donc la vraie. Nous avons par contre dans chaque moment éveillé et actif du quottidien l'expérience des corps matériels mus par une volonté, souvent notre propre et souvent celle d'un autre, et par une volonté éclairé par une raison. Il n'y a à priori rien d'absurde dans la proposition que:
I Le ciel est mu quottidiemment par Dieu Tout-Puissant
II Les astres sont mus dans leurs périodes, soit par Dieu Tout-Puissant Lui-Même, soit par des êtres angéliques qu'Il a créés.
Et donc, il n'est pas que la causalité Newtonienne qui puisse accorder les mouvements des planètes avec les lois Keplériens, il est possible que les anges qui ont reçu cette tâche (d'autres seront au throne même de Dieu, audessus des étoiles fixes et d'autres plus bas, comme nos anges gardiens) meuvent les planètes autour d'un Soleil qui lui-même est annuellement mu autour du Ciel autour de la Terre de manière de s'accorder avec les lois Keplériennes.
Donc, il n'y a aucune nécessité de regarder l'explication Newtonienne comme la seule possible et donc comme la vraie. Donc il n'y a pas non plus une quelconque nécessité de poser le problème que disputaient Einstein et Lemaître.
Hans-Georg Lundahl
Beaubourg/BpI
Notre Dame de Carmel
16 - VII - 2012
*Quand Anti-écuménistes sont Trop Écuméniques
http://triv7quadriv.blogspot.fr/2012/07/quand-anti-ecumenistes-sont-trop.html
1 comment:
Les étoiles exerceraient biensûr une attraction les unes sur les autres. Et cette attraction approcherait les étoiles les uns aux autres. Bientôt elles seraient agglomérées dans le centre de l'univers. D'où l'impossibilité qu'elles s'y trouvaient ab æterno avec cette loi.
On a eu une hypothèse de soutien pour ne pas donner cette prévision: les étoiles seraient éparpillés dans l'infini à une distnce à peu près égale, alors le soleil se truvant exactement entre deux étoiles ne peut pas être attiré plus par l'une que par l'autre, et ainsi de suite ad infinitum, l'univers n'ayant pas de frontière extérieure. D'un côté ça vient d'être refuté par les observations bien avant ma naissance, d'un autre ça donne à l'univers un attribut qui appartient à Dieu.
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