1) Φιλολoγικά/Philologica : Les âges des ancêtres DU Robespierre - et d'autres! ; 2) Sur les Dévanceurs de Marie-Antoinette ; 3) Et les ancêtres du roi martyr? Regardons aussi la parité entre les sexes ... ou même le privilège féminin ; 4) musicalia : Les Musiciens ; 5) Recipes from Home and Abroad : Les artistes (peintres, graveurs ...) - avec un peu de patrons ou mécènes et d'autres connexes ; 6) New blog on the kid : Chirurgiens et surtout Sage-femmes ; 7) Φιλολoγικά/Philologica : L’Académie et entourages ; 8) Et le Moyen Âge? Hormis royautés ; 9) Moyen Âge, Royautés ; 10) La Lettre A d'une Encyclopédie ; 11) Monge et Jaurès - démographie ; 12) Lesseps fut aussi à La Pérouse
[Encore une compilation des articles collectifs par les wikipédistes - entre l'Université de Paris et Ronsard. Avec mes propres commentaires en parenthèses quarrées; comme celle-ci. Cette fois, je vais être un peu généreux avec les bribes de texte non concernant les simples nom, date de naissance et date de mort. L'époque est quand même intéressante pour autres choses que son expectation de vie moyenne! Les listes élèves célèbres du Collège de Navarre et compositeurs de motets - on s'arrête avant ceux nés après 1600 - seront interrompus par des séries d'articles à propos l'un ou l'autre et ensuite résumées.]
L’université de Paris était l’une des plus importantes et des plus anciennes universités médiévales. Apparue dès le milieu du XIIe siècle, elle est reconnue par le roi Philippe Auguste en 1200 et par le pape Innocent III en 1215. Elle acquiert rapidement un très grand prestige, notamment dans les domaines de la philosophie et de la théologie.
Le grade le plus ancien est la licence. Celui-ci n’est en fait pas un grade d’origine universitaire puisqu’il était conféré par le chancelier de Notre-Dame ou de Sainte-Geneviève et donnait le droit d’enseigner dans toutes les universités. L’université créa ensuite d'autres grades : le baccalauréat, le bachelier obtenant le droit d’assister le professeur avant d’obtenir la licence ; la maîtrise, grade terminal des études artiennes marquant l’intronisation dans la corporation ; et le doctorat qui reconnaissait le titulaire comme un maître de sa discipline (droit, médecine, théologie).
Le baccalauréat avait donc deux niveaux. Le baccalauréat ès arts était le premier grade. C'est en ce sens qu'il désigne aujourd'hui en France le diplôme donnant accès aux études supérieures. Le maître ès arts restait cependant moins qualifié que le bachelier ès décret, médecine, ou théologie.
Le titre de docteur donnait aux décisions de celui qui le portait force de loi. [Ah bon?] Ce qu'un docteur ès décret avait dit ou écrit pouvait servir d'argument auprès d'un juge. [Argument, si. Mais c'était le juge qui décidait, pas le docteur.] Ce qu'un docteur en théologie disait ou écrivait l'était avec l'autorité de l'Église [en quelque manière, tant qu'il était en bonne entente avec ses supérieurs, comme les évêques etc.] et ne pouvait être contesté sans risquer une accusation d'hérésie. [Référence nécessaire - car les docteurs en théologie se contredisaient parfois les uns les autres.] L'admission au titre de docteur signifiait que la thèse soutenue était admise par les docteurs plus anciens comme n'étant pas une hypothèse ou une possibilité d'interprétation mais comme une expression exacte du Saint Esprit. [Référence vraiment nécessaire! Non, un docteur ès théologie n'était pas un Pape, ni un Concile écuménique, ni un hagiographe comme Sts Moïse ou Mathieu] D'où les enjeux et la force du débat introduit par un Thomas d'Aquin [Introduit par lui ou avant lui? Il me semble avant.] par exemple ou des discussions sur le rôle de l'interprétation humaine introduites par la pensée d'un Duns Scot [Encore une fois, le rôle d'interprétation humaine était déjà là avant Duns Scot]. Le titre de docteur avait donc une valeur proche de celui que nous nommons aujourd'hui professeur et avait en fait un sens bien différent.
"Zu den Heroen dieser Epoche gehören Albertus Magnus (1200–1280), Bonaventura (1221–1274), Thomas von Aquin (1225–1274) und Boetius von Dacien." [Le texte allemand ne fait que dire que les noms comptent comme des héros de cette époque.]
Saint Albert le Grand (dont le nom est Albrecht von Bollstädt), aussi connu sous le nom de Albert de Cologne ou Albertus Magnus, né autour de l'an 1200 en Bavière et décédé le 15 novembre 1280 à Cologne (Allemagne), était un frère dominicain, philosophe, théologien, naturaliste, chimiste. Évêque de Ratisbonne durant trois ans (1260-1263), il préfera retourner à l'enseignement et fut professeur de renom au XIIIe siècle. Le plus célèbre de ses disciples est saint Thomas d'Aquin. ... Albert le Grand est né Albert de Bollstaedt à Lauingen en Souabe entre 1193 et 1206, sans doute en 1193. Il est mort à Cologne en 1280. Il a introduit dans les universités d’Europe les sciences grecques et arabes. Il était déjà surnommé « le Grand » de son vivant. Il est fêté le 15 novembre.
Saint Bonaventure O.F.M., né à Bagnorea (actuelle Bagnoregio, près de Viterbe, Italie) en 1217-1218 ou 1221, sous le nom de Giovanni da Fidanza, mort à Lyon dans la nuit du 14 et 15 juillet 1274, prit le nom de Bonaventure lors de son entrée dans les ordres. Théologien, archevêque, cardinal, Docteur de l'Église (surnommé le « Docteur séraphique »), ministre général des franciscains, il est, à l'instar de Jean Duns Scot et Thomas d'Aquin, l'un des piliers de la théologie chrétienne au Moyen Âge. Canonisé en 1482, il reste connu sous le nom de saint Bonaventure.
[St.] Thomas d'Aquin (né en 1224/1225 au château de Roccasecca près d'Aquino, en Italie du Sud, mort le 7 mars 1274 à l'abbaye de Fossanova près de Priverno dans le Latium), est un religieux de l'ordre dominicain, célèbre pour son œuvre théologique et philosophique. Considéré comme l'un des principaux maîtres de la philosophie scolastique et de la théologie catholique, il a été canonisé le 18 juillet 1323, puis proclamé docteur de l'Église par Pie V, en 1567 et patron des universités, écoles et académies catholiques, par Léon XIII en 1880. Il est également un des patrons des libraires. Il est aussi qualifié du titre de « Docteur angélique ». Son corps est conservé sous le maître-autel de l'église de l'ancien couvent des dominicains de Toulouse.
Boèce [de Dacie] naquit dans la première moitié du XIIIe siècle. Il occupa probablement la position de clerc séculier et chanoine du diocèse de Linköping. Il s'installa en France pour enseigner la philosophie à l'Université de Paris. Là il s'associa à Siger de Brabant, avec lequel il partagea un insolite cheminement professionnel en continuant à enseigner les arts libéraux pendant un certain nombre d'années en tant que maître ès arts plutôt que de commencer des études supérieures (théologie ou médecine) ou de trouver un emploi non universitaire. En 1277 il fut condamné par Étienne Tempier pour avoir été un chef de file du mouvement averroïste. Boèce fuit alors Paris avec Siger, et fit appel au pape Nicolas III. Il fut détenu à la curie pontificale, à Orvieto, et rejoignit ensuite les dominicains [considéré à cause de ses origines comme faisant partie de la Province ] de Dacia.
Albert de Saxe, en latin Albertus de Saxonia (v. 1316 – 8 juillet 1390), philosophe allemand, disciple de Jean Buridan. Il a été, sous le nom d'Albrecht III, évêque d'Halberstadt (Allemagne) de 1366 à sa mort.
Jean Buridan, en latin Joannes Buridanus (1292 - 1363), philosophe français, docteur scolastique, fut l'instigateur du scepticisme religieux en Europe. Il fut, en Occident, le redécouvreur de la théorie de l'impetus, vers 1340. Son nom est plus fréquemment connu pour l'expérience de pensée dite du paradoxe de l'âne de Buridan. Une légende, propagée jusqu'au XXIe siècle par la Ballade des dames du temps jadis de François Villon, l'associe à tort à l'affaire de la tour de Nesle.
Selon cette légende, une reine de France se serait livrée dans la Tour à la débauche, avant de faire jeter ses amants à la Seine, cousus dans un sac. Un professeur d'université nommé Buridan serait parvenu à échapper à son funeste sort, soit après avoir été repêché par ses élèves, soit après s’être laissé tomber dans un bateau de foin amené par ses étudiants. Ses indiscrétions auraient tissé la trame de ce vaudeville. Le nom de la reine n'est pas précisé, mais la légende y verrait bien Jeanne de Bourgogne, l'une des brus de Philippe le Bel. D'autres y ont placé les débauches de ses autres brus, Blanche et Marguerite.
[Et si le Buridan concerné ne serait pas celui avec l'âne de Buridan, mais un oncle moins célèbre?]
Contrairement au cursus ordinaire pour une carrière en philosophie, il choisit d'étudier les arts libéraux plutôt que la théologie. Il maintient d'autant plus son indépendance en demeurant un clerc séculier plutôt qu'en rejoignant un ordre religieux. À partir de 1340, il s'oppose à son mentor Guillaume d'Ockham. Cet acte a été interprété comme le début du scepticisme religieux et l'aube de la révolution scientifique.
[Bof, a été considéré comme ... des gens qui s'identifient avec sont en train de chercher des précurseurs ...]
Traitant du problème de la dynamique d'un projectile, Jean Buridan montre que la théorie d'Aristote de la cause motrice disant que « Tout ce qui est mû est mû par autre chose… » est prise à défaut ; y compris les palliatifs divers tels l'antiperistasis (le mouvement violent crée un vide, ou une raréfaction de l'air qui continue de propulser le projectile dans les airs) ou l'opinion disant que l'air, ébranlé par le mouvement violent, acquiert puissance pour pousser le projectile.
Citation de Jean Buridan : « Voici donc, ce me semble, ce que l'on peut dire : tandis que le moteur meut le mobile, il lui imprime un certain impetus, une certaine puissance capable de mouvoir le mobile dans la direction même où le moteur meut le mobile, que ce soit vers le haut, ou vers le bas, ou de côté, ou circulairement. Plus grande est la vitesse avec laquelle le moteur meut le mobile, plus puissant est l'impetus qu'il imprime en lui...mais par la résistance de l'air, et aussi par la pesanteur qui incline la pierre à se mouvoir en sens contraire...cet impetus s'affaiblit continuellement [...] Toutes les formes et dispositions naturelles sont reçues en la matière et en proportion de la matière; partant plus un corps contient de matière, plus il peut recevoir de cet impetus; or dans un corps dense et grave [ie : pesant], il y a, toutes choses égales d'ailleurs, plus de matière qu'en un corps rare et léger. Une plume reçoit un impetus si faible que cet impetus se trouve détruit aussitôt par la résistance de l'air » [Dictionnaire d'histoire et philosophie des sciences sous la direction de Dominique Lecourt, PUF éditeur, 2006 (4e édition), article Impetus rédigé par Christiane Vilain]
Une idée proche, mais moins développée, se trouvait déjà clairement chez Jean Philopon, commentateur byzantin du Ve siècle, et Guillaume d'Ockham avait aussi émis l'hypothèse, imprécise, qu'il se transmet quelque chose du corps « agent » au corps « patient ».
Jean Philopon (en grec Ἰωάννης ὁ Φιλόπονος, en arabe Yaḥyā al-Naḥwī) est un grammairien, philosophe et théologien chrétien de langue grecque, né sans doute à Alexandrie vers 490/495 et mort après 568. Plusieurs de ses ouvrages sont conservés, soit en grec, soit dans des traductions syriaques ou arabes.
Guillaume d'Ockham ou Guillaume d'Occam (v. 1285 - 9 avril 1347), dit le « Docteur invincible » et le « Vénérable initiateur » (Venerabilis inceptor), était un philosophe, logicien et théologien anglais, membre de l'ordre franciscain, considéré comme le plus éminent représentant de l'école scolastique nominaliste (ou « terministe », selon la terminologie ockhamienne), principale concurrente des écoles thomiste et scotiste.
Contrairement à ce qu’affirmait Trithème, il ne semble pas qu’il fût élève de Duns Scot.
Jean Trithème (1462-1516) est un abbé bénédictin allemand célèbre pour ses découvertes en cryptologie, pour ses chroniques, mais aussi comme occultiste. Le nom de Trithème provient de sa ville natale, Trittenheim en Allemagne. En latin : Johannes Trithemius. En allemand Johann von Tritheim ou Trittenheim .
[Ce serait donc lui qui avait associé St Albert de Bollstädt aux arts illicites?]
Jean Duns Scot (vers 1266 à Duns - 1308 à Cologne), dit aussi John Duns Scotus en anglais, Johannes Duns Scotus en allemand, surnommé le « Docteur subtil » (Doctor subtilis), est un théologien et philosophe écossais, fondateur de l’école scolastique dite scotiste. Il fut la fierté de l'ordre franciscain, et influença profondément Guillaume d'Ockham, de la même manière que Thomas d'Aquin le dominicain fut admiré de son ordre. L'école scotiste et l'école thomiste seront constamment en conflit, suivant les rivalités des deux ordres mendiants. ... La différence entre Dieu et les créatures n'est pas une différence d'être comme chez Thomas d'Aquin ou Maître Eckhart, elle tient à ce que Dieu est infini et la créature finie, sur un même plan ontologique. D'autre part, Duns Scot élabore une métaphysique de la singularité basée sur le concept d'individuation.
Eckhart von Hochheim, dit Maître Eckhart, (c. 1260 — c. 1328) est un spirituel, théologien et philosophe dominicain, le premier des mystiques rhénans. Il étudia la théologie à Erfurt, puis Cologne et Paris. Il enseigna à Paris, prêcha à Cologne et Strasbourg, et administra la province dominicaine de Teutonie depuis Erfurt. Qui renvoie à:
Gilbert de la Porrée, (connu aussi comme Gilbertus Poretta, de préférence à Porretanus1, ou Pictaviensis, ou simplement Gilbert de Poitiers), (né à Poitiers en 1076, mort le 4 septembre 1154) était un théologien scolastique et philosophe français, nommé évêque de Poitiers en 1142.
Alain de Lille, ou Alain Delisle ou Alain de L'Isle, latin : Alanus Insulis (avant 1128 à Lille (?) - 1202, abbaye de Cîteaux) est un théologien français, aussi connu comme poète. De sa vie on sait peu de choses. Il semble avoir enseigné à Paris et il assista au concile du Latran en 1179. Il habita ensuite Montpellier (on l'appelle quelquefois Alanus de Montepessulano), vécut quelque temps hors de la clôture monacale et prit finalement sa retraite à Cîteaux, où il mourut en 1202. ... De planctu naturae (les Lamentations de la Nature, vers 1168-1172) [un manifeste pour La Manif pour Tous, me semble-t-il], qui inspira Jean de Meung pour la deuxième partie du Roman de la rose, est une satire habile des vices de l'humanité. Il créa l'allégorie de la « conjugaison » grammaticale qui devait avoir ses continuations tout au long du Moyen Âge.
Jean de Meun, Jehan de Meung, Jean de Meung ou Jean Chopinel, Jean Clopinel (v. 1240 à Meung - v. 1305 à Paris) est un poète français du XIIIe siècle, connu surtout pour sa suite du Roman de la Rose.
[La première partie de ce même roman est de:]
Guillaume de Lorris (parfois de Loris) est un poète français du Moyen Âge né vers 1200 et mort vers 1238. À l'exception de son lieu de naissance (dans la commune libre de Lorris, à une cinquantaine de kilomètres à l'est d'Orléans) et de son extraction noble, on ne sait quasiment rien de sa vie. Protégé du comte de Poitiers, il est l'auteur de la première partie du Roman de la rose, environ 4 000 vers, qu'il laisse inachevé et que Jean de Meung termine une quarantaine d'années plus tard.
La ville est un rendez-vous de chasse pour les premiers Capétiens au XIIe siècle. Les souverains y entretiennent une cour assez réduite et y signent notamment la Charte de Lorris et la Paix de Lorris.
La charte de Lorris est promulguée en 1134 par le roi de France Louis VI le Gros (1108-1137). Elle donne à Lorris « privilèges et franchises » connus sous le nom de coutumes, ce qui fait de Lorris la première commune libre de France.
Les principaux éléments contenus dans la coutume sont les suivants :
- 1.Le roi reste le seigneur, représenté par son prévôt et chaque bourgeois devient individuellement son vassal. La ville n'est pas personne morale, mais obtient des avantages fiscaux et juridiques (les bourgeois sont jugés par leur corporation) ;
- 2.À Lorris, le seigneur (qui est le roi) continue de percevoir entre un sixième et un septième des récoltes de blé ;
- 3.Il exige un pourcentage de la farine travaillée au moulin de la seigneurie et une redevance sur le four banal ;
- 4.Il conserve la majeure partie des amendes de justice. En contrepartie, les paysans obtiennent des garanties concernant la terre qu'ils peuvent aliéner librement et dont ils peuvent hériter, moyennant une taxe modique. Ils se voient reconnaître le droit d'ester en justice, et leur témoignage devient recevable ;
- 5.La communauté voit son existence confirmée. Le village bénéficie d'une large autonomie administrative et judiciaire sous la responsabilité d'un groupe dirigeant constitué par des « sages » et des jurés désignés parmi les « sages ». Un maire préside à leur organisation ;
- 6.Le seigneur ne peut plus commander à ses hommes que par leur médiation.
La paix de Lorris est signée le 30 octobre 1242 entre Raimond VII, comte de Toulouse, et le roi de France, Saint Louis5. Les deux hommes renouvellent ainsi le traité de Paris qu'ils ont déjà conclu le 12 avril 1229 sous l'égide de la mère de Saint Louis, Blanche de Castille. Raimon VII renonce aux villes de Narbonne et d'Albi et promet de faire, lui-même, la chasse aux hérétiques, les « cathares ». Ce traité met fin définitivement aux souffrances des Albigeois et à la fronde des barons du midi contre Saint Louis. Par la même occasion, Raimon VII donne sa fille Jeanne, en mariage au frère du roi de France, Alphonse.
[On parlait juste de lUniversité de Paris, qu'on appelle parfois, après un des collège La Sorbonne ... dont le fondateur est:]
Robert de Sorbon, né le 9 octobre 1201 à Sorbon petite commune des Ardennes, et mort le 15 août 1274 à Paris, est un théologien français. Mais il est surtout le fondateur de la Sorbonne, établissement créé pour permettre à des étudiants séculiers en théologie d'étudier sans être en prise à des difficultés matérielles. Fils de paysan, il est réputé avoir été l'un de ces pauvres écoliers qui demandaient l’aumône à Paris, et auxquels l’espoir d’obtenir un bénéfice ecclésiastique faisait supporter les rigueurs extrêmes de l’étude. Robert de Sorbon est élevé au sacerdoce, reçu docteur, et pourvu d’un canonicat dans l’église de Cambrai. Ses sermons et ses conférences de piété lui valent une certaine réputation et le roi saint Louis le choisit comme chapelain, et peut-être comme confesseur. [Sur la Sorbonne:] Ceux de ses amis qui contribuèrent le plus à la nouvelle fondation sont Guillaume de Bray, archidiacre de Reims, Robert de Douai, chanoine et médecin de la reine, Geoffroi de Bar, plus tard cardinal, et Guillaume de Chartres, l’un des aumôniers du roi. ... Après avoir établi solidement sa société pour la théologie, approuvée en 1259 par le pape Alexandre IV, Robert y ajoute, en 1271, un autre collège pour les humanités et la philosophie, lequel subsiste jusqu’en 1635, où Richelieu le démolit pour bâtir sur son emplacement l’église actuelle de la Sorbonne.
Guillaume de Bray(e) (né à Bray dans le Centre, et mort à Orvieto le 29 avril 1282) est un cardinal français du XIIIe siècle.
Robert de Douai ou Robertus Douaco est avec Robert de Sorbon et Guillaume de Bray, fondateur de la Sorbonne.
Guillaume de Chartres (dominicain) ... Pas plus que l'époque de sa naissance, on ne connaît celle de sa mort. Il était sûrement décédé en 1282, car il n'est pas entendu lorsque sont convoqués tous les proches du roi pour témoigner dans le procès de canonisation. Ce personnage discret est surtout connu des historiens pour avoir poursuivi la rédaction de la biographie royale entreprise par son confrère Geoffroy de Beaulieu, mort en 1274.
Geoffroy de Beaulieu, originaire d’Évreux, mort vers la fin du XIIIe siècle, est un biographe français.
Alexandre IV, né Rinaldo Conti di Segni (Jenne, diocèse d'Agnani, vers 1199 – 25 mai 1261), est pape de 1254 à 1261. Son pontificat est marqué par les efforts d'unification entre les églises orthodoxe et catholique, la protection des universités, les faveurs accordées aux ordres mendiants dans leur différends avec les séculiers et les tentatives d'organiser des croisades contre les Tartares. [Ne pas confondre avec Alexandre VI, le Borgia, qui vivait siècles plus tard.]
Grégoire IX, né Ugolino de Anagni ou Hugolin d'Anagni (v. 1145 - 22 août 1241) –, est pape de 1227 à 1241. Successeur d'Honorius III, il hérite des traditions de Grégoire VII et de son cousin Innocent III. Son pontificat est marqué par un intense travail de codification, la création de l'Inquisition, ainsi que par des conflits avec l'empereur du Saint-Empire et avec les rois de France et d'Angleterre, mais aussi avec la population de Rome. Le pape, qui avait été un avocat érudit, fit réunir en 1234 la Nova Compilatio Decretalium (Nouvelle compilation des décrétales). C'est également lui qui organisa la canonisation de Sainte Élisabeth de Hongrie, Dominique de Guzmán, Antoine de Padoue, et François d'Assise, qu'il avait personnellement connus. Enfin, il institua l'Inquisition en 1231, et en confia l'exécution aux frères prêcheurs (Franciscains et Dominicains). Ainsi, il enleva au pouvoir laïque le pouvoir doctrinal de juger, mais faute d'effectifs suffisant, l'Inquisition devra s'appuyer sur les princes locaux, qui trouveront les moyens de renforcer leurs pouvoirs. A le demande de son inquisiteur exerçant en Allemagne Conrad de Marbourg, il édicta en 1233 la première bulle de l’histoire contre les sorcières, la Vox in Rama [article détaillé dans la wikipédie anglaise, aucun en français] en décrivant le sabbat des sorciers et leur culte du diable. Parmi ses nombreuses particularités, cette bulle considère le chat [pas n'importe quel chat, mais celui qui apparaît dans un sabbat des sorcières!], comme le crapaud [dito!], comme une incarnation [plutôt manifestation] du Diable et déclare que toute personne abritant un chat noir risque le bucher [référence souhaité!]. Il condamna, en 1236, les excès de la Cinquième croisade contre les Juifs.
[Notez, il y a eu aussi vers cette époque du satanisme (probable) ou au moins très grand cynisme (certain) chez Frédérick II de Stauffen. L'atmosphère de sa cour était un peu comme La Régence en France, avant le regne personnel de Louis XV, c'est à dire on pouvait s'attendre que la sorcellerie soit favorisée.]
Lotario, de la famille des comtes de Segni, (Gavignano, 1160 – Pérouse, 1216), élu pape le 8 janvier 1198 sous le nom d'Innocent III, est considéré comme l'un des plus grands papes du Moyen Âge.
Dominique de Guzmán (Domingo Núñez de Guzmán), né vers 1170 en Espagne dans un milieu aisé et mort le 6 août 1221 à Bologne, est un religieux catholique, fondateur de l'ordre des frères prêcheurs appelés couramment « dominicains ». Canonisé par l'Église en 1234, il est célèbre sous le nom de saint Dominique. Autrefois fêté le 4 août puis le 6 août jour de sa « naissance au ciel »1, il est fêté le 8 août depuis le Concile Vatican II. [Il est le quatrième St Dominic, pas la premier - et Dominic veut dire "Dimanche".]
Biographes de St Dominique de Guzmán:
Jordain, ou Jourdain de Saxe (aussi appelé Jourdan de Saxe, Gordanus, Giordanus ou Jordanus de Alamania), né vers 1190 et mort en 1237, était un religieux allemand, membre de l'ordre des Prêcheurs et maître général de ce même ordre de 1222 à sa mort. Il a été béatifié en 1825.
[Pierre Ferrand est un homme politique français né le 19 mars 1913 à La Saunière (Creuse) et décédé le 25 janvier 1996 à Guéret (Creuse), ancien député progressiste de la Creuse (1956-1958). - évidemment un homonyme au Pierre Ferrand qui est censé avoir été un biographe médiévale du saint.]
Fernando Martins de Bulhões connu comme saint Antoine de Padoue ou saint Antoine de Lisbonne, né en 1195 à Lisbonne et mort le 13 juin 1231 près de Padoue (Italie) est un prêtre franciscain, maître de doctrine spirituelle, prédicateur de renom et thaumaturge, qui fut canonisé en 1232, moins d’un an après sa mort, et déclaré Docteur de l'Église en 1946. Liturgiquement, il est commémoré le 13 juin.
François d'Assise (en italien Francesco d'Assisi), né Giovanni di Pietro Bernardone à Assise (Italie) en 1181 ou 1182 et mort le 3 octobre 1226, est un religieux catholique italien, diacre et fondateur de l'ordre des frères mineurs (OFM, communément appelé Ordre franciscain) caractérisé par une sequela Christi dans la prière, la joie, la pauvreté, l'évangélisation et l'amour de la Création divine. Il est canonisé dès 1228 par le pape Grégoire IX et commémoré le 4 octobre dans le calendrier liturgique catholique.
[Notez:] "Saint François d'Assise est considéré comme le précurseur du dialogue interreligieux. C'est la raison pour laquelle sa ville natale a été choisie par Jean-Paul II comme siège de la journée mondiale de prière en 1986."
[Mais il n'a pas du tout prié AVEC le Sultan, et Jean-Paul II n'a pas prêché aux Imams de se convertir au Catholicisme!]
Conrad de Marbourg, né durant la seconde moitié du XIIe siècle entre 1180 et 1200, mort le 30 juillet 1233, est le premier inquisiteur allemand. [Premier, pas vingtième - l'inquisition est bien postérieure à un catholicisme bien reconnaissable comme tel aussi par les Protestants. À conférer un peu plus haut ce qui est dit sur Grégoire IX.]
Siger de Brabant, philosophe médiéval (né dans le Brabant vers 1240 - mort à Orvieto avant le 10 novembre 1284). ... Selon une légende, Siger aurait d'abord été un ennemi des dominicains et un hérétique avant de voir en rêve un ancien ami qui se plaignait d'être en enfer. Il se serait alors converti. [Espérons-le!] Référence donnée comme : Histoire littéraire de la France, 1847, p. 113-114 - le livre renvoie aux notes au X Chant de Paradiso, et la page est daté en 1389, quand André d'Orvieto (lieu de mort de Siger!) copie la Divina Commedia.
Boèce de Dacie ou Boethius Dacii est un philosophe médiéval danois ou suédois du XIIIe siècle (décédé vers 1284). ["Dacie" fait directement référence à Danemark, mais comprend ce qu'on avait eu l'habitude de qualifier de "langue danoise" un siècle ou deux avant, c'est à dire aussi Suède, voir Norvège et Islande. Ab aquilone pandetur malum supra terram.] Comme grammairien, il a été l'un des principaux représentants du courant des modistes. [Ah oui, Stoiciens, Averroistes de la Sorbonne, Kabbalistes, des piètres philosophes, mais des bons philologues!]
Anciens élèves du collège de Sorbonne (avant Richelieu et Olier):
Jacques Lescot, né le 1er août 1593 à Saint-Quentin en Normandie, et mort le 22 août 1656, est un prélat français du XVIIe siècle.
Nicole Oresme, né à Allemagnes (ancien nom de Fleury-sur-Orne) vers 1320-1322 et mort à Lisieux le 11 juillet 1382. Évêque de Lisieux, il est également économiste, mathématicien, physicien, astronome, philosophe, psychologue, musicologue, théologien et traducteur français.
[Crombie semble être derrière ce passage wikipédien sur lui:]
Les préceptes de physique d’Oresme sont exposés dans deux œuvres en français, le Traité de la sphère, deux fois imprimé à Paris (première édition sans date ; deuxième, 1508) et le Traité du ciel et du monde, rédigé en 1377 à la demande de Charles V, mais jamais imprimé. Dans la plupart des problèmes essentiels de statique et de dynamique, Oresme suit les avis préconisés à Paris par son prédécesseur, Jean Buridan de Béthune et son contemporain Albert de Saxe. Oresme a contré la théorie aristotélicienne du poids qui énonçait que le lieu normal des corps lourds est au centre du monde et que celui des corps légers est dans la concavité du corps rond de la lune, en proposant ce qui suit : « les éléments tendent à se disposer de telle manière que leur poids spécifique diminue par degrés du centre à la périphérie. » Oresme pensait qu’une règle semblable pouvait exister en d’autres mondes que le nôtre. C’est là la doctrine qui a été substituée par la suite à celle d’Aristote par Copernic et ses disciples, tels que Giordano Bruno dont les arguments sont d’ailleurs si semblables à ceux d’Oresme qu’il semblerait qu’il avait lu le Traité du ciel et du monde, mais le droit d’Oresme à être considéré comme le précurseur de Copernic apparaît comme bien plus fermement établi lorsqu’on considère ce qu’il dit du mouvement journalier de la terre, sur lequel il a glosé dans les chapitres XXIV et XXV du Traité du ciel et du monde. Il commence par établir qu’aucune expérience ne peut décider si les cieux se déplacent d’est en ouest ou si la terre se déplace d’ouest en est dans la mesure où l’expérience sensible ne peut jamais établir plus d’un mouvement relatif. Il a ensuite prouvé que les raisons proposées par la physique aristotélicienne contre le mouvement de la terre étaient irrecevables. Oresme a précisé, en particulier, le principe de la solution de la difficulté tirée du mouvement des projectiles. Il a ensuite établi des règles d’interprétation pour résoudre les objections fondées sur des passages du texte biblique qui sont encore universellement suivies par les exégètes catholiques actuels. En conclusion, il expose la théorie du mouvement de la terre et non des cieux en s'appuyant sur l’argument de la simplicité, et la totalité de son argument en faveur du mouvement de la terre est à la fois plus explicite et beaucoup plus clair que celui qu’en a donné Copernic. Ne pouvant cependant prouver le mouvement de la Terre, « Oresme a finalement rejeté la cosmologie de la rotation terrestre en faveur de laquelle il avait apporté tant d'arguments » (A. C. Crombie). [A. C. Crombie, Histoire des sciences de Saint Augustin à Galilée, Tome 1, PUF, 1959, p. 286.]
[J'avais plutôt lu un autre résumé, selon lequel il avait rejeté la rotation diurne de la terre en la considérant comme théoriquement possible mais contraire au bon sens d'assumer en absence de preuve. Il avait selon ça argumenté pour la possibilité mais pas du tout pour la factualité de l'héliocentrisme.]
Pierre Roger (1291 - 1352), né dans la commune de Rosiers-d'Égletons, en Corrèze, et mort à Avignon, est le 198e pape sous le nom de Clément VI. Il est aussi le 4e pape d'Avignon.
Edmond Richer, né le 15 septembre 1560 à Chaource et mort le 28 ou 29 novembre 1631, est un théologien gallican français.
François de Montcorbier dit Villon [vijɔ̃], né en 1431 à Paris et disparu en 1463, est le poète français le plus connu de la fin du Moyen Âge. [Celui qui associe un Buridan avec l'affaire de la Tour de Nesle.]
Le collège de Navarre a été fondé en 1304 à Paris grâce à Jeanne Ire de Navarre. Épouse de Philippe le Bel, elle lègue son hôtel de la rue Saint-André-des-Arts pour y établir un collège destiné à recevoir des étudiants de sa province.
Élèves célèbres:
Philippe de Vitry (1291-1361) Philippe de Vitry, né à Vitry-en-Artois en Champagne le 31 octobre 1291 et mort à Meaux le 9 juin 1361, est évêque de Meaux, compositeur et théoricien français de la période médiévale. Il est l'auteur présumé du traité Ars nova musicae publié vers 1320. Sa musique se démarque de celle de Pérotin (v. 1160 - v. 1230) et son influence, qui perdure plus d'un siècle après son décès, se reconnaît, par exemple, dans les œuvres de Guillaume de Machaut ou de Guillaume Dufay. Ses origines et son enfance sont peu connues. Jean de Murs, qui le connaissait, parle de lui comme magister, ce qui laisse penser qu'il a été maître-ès-arts au Collège de Navarre. Il est en relation avec les grands intellectuels de son temps, notamment Pierre Bersuire, Nicole Oresme et Pétrarque. Leo Hebraeus le proclame « le plus grand maître de la science musicale ». L'auteur des Règles de la seconde rhétorique (ouvrage anonyme) dit de Vitry qu'il « a inventé le style des motets, ballades, lais et rondeaux simples », une position également attestée par le témoignage de Gace de La Bigne (« Philippe de Vitry qui a élaboré des motets mieux que quiconque »). Gilles Le Muisit dans ses Méditations (1350), le considère avec Guillaume de Machaut comme le plus grand des musiciens vivants. Son rayonnement dépasse largement le milieu français puisqu'à sa mort, Francesco Landini compose un madrigal, Si dolce non sono, où Vitry est implicitement évoqué.
[à propos Philippe de Vitry:]
Guillaume de Machaut, né probablement à Machault, près de Reims en Champagne Ardennes, vers 1300 et mort à Reims en 1377, est le plus célèbre écrivain et compositeur français du XIVe siècle.
Guillaume Dufay (ou Du Fay, Du Fayt), prononcé du Faÿ, est un compositeur de l'école bourguignonne et de l'école franco-flamande, né vers 1400 peut-être à Cambrai ou Fay près de Cambrai, plus probablement à Beersel - non loin de Bruxelles - ou Chimay - non loin de Charleroi -, et mort à Cambrai le 27 novembre 1474. [Voir plus loin.]
Johannes de Muris ou Jean des Murs (vers 1290 - vers 1351-1355) était un mathématicien, astronome, astrologue, théoricien de la musique et ecclésiastique français. Les formes Jean des Murs et Jean de Meurs ne se trouvent que dans des documents tardifs.
Pierre Bersuire (en latin, Petrus Berchorius ou Petrus Bercorius) est un écrivain français du Moyen Âge, né à Saint-Pierre-du-Chemin (actuellement en Vendée) vers 1290, mort à Paris en 1362. Moine bénédictin, l'un des principaux lettrés français de son époque, il fut un ami de Pétrarque.
Francesco Petrarca, en français Pétrarque (Arezzo, 20 juillet 1304 - Arquà, 19 juillet 1374), est un érudit, poète et humaniste italien. Avec Dante Alighieri et Boccace, il compte parmi les premiers grands auteurs de la littérature italienne.
Don Itshak ben Yehouda Abravanel (1437, Lisbonne (Portugal) - 1508, Venise (Italie)), membre de la célèbre famille Abravanel (à la célébrité de laquelle il a largement concouru), fut un homme d’État, philosophe, commentateur biblique, et financier juif. [Leo Hebraeus? Oui!]
Gace de La Bigne est un poète normand de la fin du XIVe siècle.
Gilles Le Muisit, Li Muisis ou Le Muizet (Tournai, janvier ou février 1272 - 15 octobre 1353) est un moine, chroniqueur et poète français.
Francesco Landini ou Landino (né v. 1335 à Florence (?) et mort le 2 septembre 1397) est un compositeur, organiste, chanteur, poète et créateur d'instruments italien du XIVe siècle.
[Retour au collège de Navarre? Non, je semble avoir confondu le lieu ou je devais coller le suivant. On est ici sur les compositeurs de motets.]
John Dunstable (ca. 1390-1453) John Dunstable ou John Dunstaple (né vers 1390 ; mort le 24 décembre 1453 à Londres) était un compositeur (principalement de musique vocale sacrée), mathématicien et astronome anglais, dont les innovations harmoniques ont exercé une influence profonde sur certains compositeurs du début de la Renaissance comme Guillaume Dufay et Gilles Binchois.
Gilles Binchois (ca. 1400-1460) Gilles Binchois est le nom le plus courant sous lequel est connu le compositeur hennuyer Gilles de Binche ou Gilles de Bins (Bins étant l'appellation celtique de Binche), né à Mons vers 1400 et décédé le 20 septembre 1460 à Soignies. C'est l'un des plus célèbres compositeurs du début du XVe siècle et l'un des premiers représentants de l'école musicale de Bourgogne. Bien que souvent considéré comme de moindre importance que ses contemporains Guillaume Dufay et John Dunstable, du moins par les musicologues vivant à la même époque, son influence est présumée avoir été supérieure à celle de ces deux musiciens, car ses œuvres furent citées, empruntées et utilisées comme matériel de base plus souvent que celles d'autres compositeurs du Moyen Âge. Gilles Binchois fut prévôt du chapitre de Soignies de 1452 à sa mort en 14601.
Guillaume Dufay [déjà] (ca. 1400-1474) Guillaume Dufay (ou Du Fay, Du Fayt), prononcé du Faÿ, est un compositeur de l'école bourguignonne et de l'école franco-flamande, né vers 1400 peut-être à Cambrai ou Fay près de Cambrai, plus probablement à Beersel - non loin de Bruxelles - ou Chimay - non loin de Charleroi -, et mort à Cambrai le 27 novembre 1474. ... Il arrivait alors que la cathédrale fournisse quelques-uns de ces interprètes (ces chantres) à d'autres églises, ou même parfois au Vatican. Ainsi Dufay participe, dans la suite de l'évêque de Cambrai, au Concile de Constance en 1417-14183 et en 1419, à Constance, le Prince Carlo I Malatesta (it) l'embauche à la cour de Rimini (Italie). Il y compose ses premiers motets, devient chantre à la chapelle papale en 1428 et est ordonné prêtre. Il sert la famille d'Este et séjourne à la cour de Savoie entre 1425 et 1428, puis à Rome jusqu'à 1433 avant de partir pour Chambéry, Florence, Ferrare, Genève ou Lausanne, dont il devient chanoine de la cathédrale en 1431. En 1436, pour l'inauguration du dôme de Brunelleschi à Florence (la cathédrale, il duomo), Dufay compose le motet Nuper rosarum flores. Il rencontre Gilles Binchois à la cour de Bourgogne, le 5 mai 1437. Une lettre du pape mentionne qu'il est bachelier en droit. Il quitte la chapelle papale à la fin du même mois et retourne à la cour de Savoie. Il retourne à Cambrai en 1439, où il dirige la maîtrise de garçons et le chœur de la cathédrale et s'y retire définitivement en 1458 en servant à la cathédrale. Comme chez la plupart des autres musiciens, la production de Dufay ne se limite évidemment pas à la musique d'église. Son œuvre profane est aussi nombreuse et importante que sa musique religieuse.
[à propos Du Faÿ - et on remonte un peu vers le collège de Navarre en passant aussi:]
Pierre d'Ailly (en latin : Petrus de Alliarco), né à Compiègne en 1351 et mort à Avignon le 9 août 1420, est un cardinal français fort influent de son temps et un auteur universitaire prolixe. Il laisse plus de 170 ouvrages ou opuscules. Il a exercé une grande influence en philosophie, théologie, cosmographie et astrologie, mais il fut éclipsé par son disciple, Jean Gerson. ... Dès le début du schisme, Pierre d’Ailly se fit connaître par sa Lettre du démon Léviathan, qui réclamait la convocation d’un concile général pour mettre fin au schisme. ... Nommé cardinal au titre de San Crisogono en 1411 par l’antipape Jean XXIII, puis légat pontifical en Allemagne (1413), il n’hésita cependant pas à abandonner son protecteur lors du concile de Constance (1414-1418) au cours duquel il joue un rôle capital en favorisant la nomination de Martin V (qui rétablit l’unité de l’Église) et en obtenant la condamnation de Jean Hus (dont la doctrine lui semble menacer autant l’Église que la société civile). En 1418, le nouveau pape l’envoie à Avignon pour y être légat pontifical. Il y meurt le 9 août 1420. .... D’autre part, à la différence de son maître Nicole Oresme et de son élève Jean Gerson, Pierre d’Ailly était persuadé de l’influence astrale sur le cours des évènements. Il s’appuya sur la théorie des grandes conjonctions pour montrer l’accord entre l’astrologie et l’histoire d’une part, et entre l’astrologie et la théologie d’autre part. Son Tractatus de concordantia theologie et astronomie, composé à Toul en 1414, traite ainsi des rapports entre l’astrologie et la théologie. L’interprétation de certains passages de ses écrits astrologiques valurent à Pierre d’Ailly d’être présenté par certains auteurs comme ayant annoncé la Réforme luthérienne ou la Révolution française.
Jean Charlier dit Jean de Gerson ou Jean Charlier de Gerson, né le 13 décembre 1363 à Gerson, hameau situé sur l'actuelle commune de Barby, dans les Ardennes, mort le 12 juillet 1429 à Lyon, est un prédicateur, philosophe, homme politique, enseignant et théologien français du Moyen Âge. Il fut chancelier de l'Université de Paris de 1395 jusqu'en 1415 et, à ce titre, il se retrouve au cœur de l'affrontement entre Armagnacs et Bourguignons et du grand schisme d'Occident. Avocat de la cause conciliaire, il fut l'un des principaux théologiens du Concile de Constance (procès de Jan Hus) de 1415 et un acteur important de la fin du schisme. Théologien reconnu, surnommé Doctor Christianissimus — le docteur très chrétien —, il est notamment connu pour son projet de « retour à la foi pure » et sa lecture de la Théologie mystique du Pseudo-Denys l'Aréopagite fondée sur les principes de saint Bonaventure. Son travail intellectuel sera marqué notamment par le combat contre le néo-platonisme et la logique de Duns Scot. Ses parents, Arnulphe Charlier et Élisabeth de la Chardenière, « une seconde Monique », étaient d'une pieuse famille d'un bourg rural et sept de leurs douze enfants entrèrent en religion. Jean Gerson fut envoyé à Paris au fameux collège de Navarre à l'âge de quatorze ans. Après cinq années de cours, il obtint une licence ès arts. Il entreprit ensuite ses études théologiques avec deux célèbres professeurs, Gilles des Champs (Aegidius Campensis) et Pierre d'Ailly (Petrus de Alliaco), recteur du collège de Navarre, chancelier de l'Université, et ensuite évêque du Puy, archevêque de Cambrai et cardinal. Pierre d'Ailly resta son ami sa vie durant.
Gilles Deschamps, aussi Gilles des Champs et Egidius Campenis (né à Rouen vers 1350 et mort à Rouen le 5 mars 1413) est un professeur de théologie et cardinal français du XVe siècle.
Filippo di Ser Brunellesco Lippi ou Filippo Brunelleschi, né en 1377 à Florence et mort le 15 avril 1446 est un architecte, sculpteur, peintre, et orfèvre de l'École florentine. Brunelleschi puise sa vigueur créatrice aux sources antiques pour rationaliser l'espace de la cité moderne et met en place les bases de la perspective, opposant ainsi - au gothique tardif - un nouveau système de représentation du monde. Tenu pour un novateur par ses propres contemporains, Brunelleschi laisse une œuvre architecturale - réalisée pour l'essentiel à Florence, pendant la première moitié du Quattrocento, puis complétée par des élèves comme Michelozzo et Alberti - qui fait de lui un brillant précurseur de la Renaissance. Il théorise la « perspective mathématique » en 1415 en Italie.
[Retour aux principaux compositeurs de motets:]
Johannes Ockeghem (1420-1497) Johannes Ockeghem ou Jean Ockeghem (né v. 1420 à Saint-Ghislain, tout près de Mons, Hainaut - mort le 6 février 1497 à Tours, France) était un compositeur franco-flamand de la seconde moitié du XVe siècle, considéré comme le chef de file de la génération de compositeurs entre Guillaume Dufay et Josquin Des Prés. Jusqu'ici, on en était réduit à des hypothèses à propos de son lieu de naissance. On a souvent pensé qu'il était né en Flandre-Orientale où il y a un village d'Okegem, près de Dendermonde (Termonde en français, actuellement en Belgique), aux environs de 1420. Mais il se disait lui-même originaire du Hainaut. On sait aujourd'hui par une découverte de Daniel Van Overstraeten que Jean Ockeghem est né à Saint-Ghislain, tout près de Mons.
Josquin Desprez (ca. 1440-1521) Josquin Lebloitte dit Josquin des Prés né peut-être à Beaurevoir vers 1450 et mort à Condé-sur-l'Escaut le 27 août 1521, souvent désigné simplement sous le nom de Josquin, est un compositeur franco-flamand de la Renaissance. Il est le compositeur européen le plus célèbre entre Guillaume Dufay et Palestrina et est habituellement considéré comme la figure centrale de l'école franco-flamande. Josquin est largement considéré par les spécialistes comme le premier grand maître dans le domaine de la polyphonie vocale des débuts de la Renaissance, style qui allait poursuivre son développement au cours de sa vie. Pendant le XVIe siècle, Josquin a graduellement acquis la réputation de plus grand compositeur de l'époque. La maîtrise de sa technique et de son expression étaient universellement admirées et imitées. Des auteurs aussi divers que Baldassare Castiglione ou Martin Luther ont écrit au sujet de sa réputation et de sa renommée. Des théoriciens comme Glaréan et Gioseffo Zarlino ont jugé son style comme le meilleur représentant de la perfection.
[à propos Josquin:]
Baldassare Castiglione, comte de Novellata (né le 6 décembre 1478 à Casatico, dans le marquisat de Mantoue et mort le 8 février 1529 (à 50 ans) à Tolède, en Espagne) est un écrivain et diplomate italien de la Renaissance. Il reste connu pour avoir écrit Le Livre du courtisan, manuel de savoir-vivre qui connut un succès important à sa parution.
Glaréan (parfois latinisé en Glareanus), de son vrai nom Heinrich Loris (parfois latinisé en Hendricus Loriti), est un humaniste et un polymathe suisse né le 3 juin 1488 à Mollis et mort le 28 mars 1563 à Fribourg-en-Brisgau, en Allemagne. Le nom « Glaréan » réfère au canton suisse de Glaris où Heinrich Loris est né. Glaréan est à la fois musicien, théoricien de la musique, poète, philologue, historien, mathématicien et géographe. Il était le fils d'un paysan et conseiller à Glaris. Après avoir reçu une formation élémentaire à Berne et à Rottweil, auprès de Michael Rubellus, il part étudier à Vienne et à Cologne. Il est nommé magister à Cologne en 1512 et devient alors poeta laureatus auprès de Maximilien Ier du Saint-Empire. À la suite d'une querelle avec Johannes Reuchlin, il part s'installer à Bâle en 1514. De là, il fait de nombreux déplacements à travers toute l'Europe ; il séjourne notamment à Pavie en 1515 et enseigne la philosophie et les arts libéraux à l'Université de Paris de 1517 à 1522. À Bâle, il noua des liens étroits avec Erasme et Myconius, mais, contrairement à ce dernier, il n'adopta pas la Réforme. C'est même son refus catégorique de celle-ci qui l'oblige à quitter la Suisse pour rejoindre l'université de Fribourg-en-Brisgau en 15293. Il y enseigna la poésie, l'Histoire et la géographie jusqu'à sa retraite en 1560. C'est dans cette ville qu'il s'éteint en 1563.
Johannes Reuchlin (son nom est parfois écrit Johann Reichlin), hellénisé en Kapnion (« fumée », par allusion à son nom, apparenté à l'allemand Rauch de même sens, ou Capnio -par Érasme-), est un philosophe et théologien allemand né le 29 janvier 1455 à Pforzheim et mort le 30 juin 1522 à Stuttgart. Convaincu, contre l'opinion commune de ses contemporains, que l'hébreu, langue de la Bible, avait une valeur spirituelle, notamment par le biais de la kabbale, il fut le premier hébraïste allemand non-juif.
Érasme, également appelé Érasme de Rotterdam (Desiderius Erasmus Roterodamus), né dans la nuit du 27 au 28 octobre, en 1467 (ou en 1466, ou en 1469) à Rotterdam, comté de Hollande, et mort le 12 juillet 1536 à Bâle, est un chanoine régulier de saint Augustin, philosophe, écrivain latin, humaniste et théologien des Pays-Bas bourguignons, considéré comme l’une des figures majeures de la Renaissance tardive.
Oswald Geisshüsler dit Oswald Myconius ou Myconius alias Molitor , né en 1488 à Lucerne et mort le 14 octobre 1552 à Bâle, était un humaniste et théologien réformé suisse qui fut proche d'Érasme et d'Ulrich Zwingli dont il sera le premier biographe.
Gioseffo Zarlino — né le 31 janvier ou le 22 mars 1517, mort le 4 février 1590 — est un compositeur italien de la Renaissance et, surtout, un théoricien de la musique, certainement le plus important depuis Aristoxène jusqu'à Rameau. Sa contribution théorique est notoire en ce qui concerne le contrepoint et l'accord des instruments. [Quand Léopold Mozart enseigne la musicologie à son fils très jeune, puisque celui n'était pas obligé de quitter l'apprentissage chez son père pour aller à une école publique, cette salopérie ... alors les théoriciens qu'il donnait à lire au compositeur très connu étaient: Zarlino pour l'harmonie, Fux pour le contrepoint et enfin Riepl/Riepel pour les formes sonates et pour une tonalité un peu plus moderne que ... Zarlino. Gioseffo Zarlino est donc incontournable, pour ainsi dire.]
[retour aux compositeurs de motets:]
Heinrich Isaac (ca. 1450-1517) Heinrich Isaac ou Heinrich Isaaknote 1 est un compositeur germano-flamand (? v. 1450 - Florence, 26 mars 1517), actif dans le Saint Empire et en Italie. Par son style, il se rattache à l'école franco-flamande de la Renaissance. Son principal élève, Ludwig Senfl, devient lui-même un musicien réputé au XVIe siècle. Il voyage entre le Saint Empire et l'Italie et est alternativement au service des Habsbourg et des Médicis. De 1480 à 1494, il est actif à la cour des Médicis à Florence. Il entretient des liens étroits avec Laurent de Médicis. À la mort de celui-ci en 1492, il passe au service de Pierre de Médicis, avant d'être engagé par l'empereur Maximilien Ier. Tout en servant ce dernier de 1496 à 1512, il fait de courts séjours à la cour de Frédéric Le Sage, duc électeur de Saxe, à Torgau en 1497-98 et à la cour d'Hercule d'Este, duc de Ferrare, en 1502. Il séjourne aussi, entre 1502 et 1506, à la cour de Passau, où il côtoie le compositeur et organiste autrichien Paul Hofhaimer, puis à Constance à l'occasion de la Diète en 1507-1508. Puis il retourne à Florence où il passe les dernières années de sa vie.
Paul Hofhaimer (né à Radstadt, près de Salzbourg, le 25 janvier 1459 - mort à Salzbourg en 1537) est un compositeur et organiste autrichien. Il fut en son temps, avec Heinrich Isaac, un des rares compositeurs de langue allemande à avoir une réputation hors des pays germaniques.
Jean Mouton (ca. 1459-1522) Jean Mouton, de son vrai nom Jean de Hollingue, né à Samer vers 1459 et décédé à Saint-Quentin le 30 octobre 1522, est un compositeur français. On trouve aussi les orthographes Jehan de Hollingue ou Houllingue, ou encore Jehan Mouton. Il est cité par différents auteurs, tels que Rabelais, dans le prologue du Quart Livre en 1552, ou Pierre Maillard dans Tons et discours sur les modes de musique en 1610. À l’évidence, son influence musicale auprès des compositeurs romains, comme auprès des compositeurs vénitiens (Adrian Willaert, également picard, aura beaucoup œuvré pour transmettre son héritage), en font l’un des pères de ces deux grandes écoles de la Renaissance. Ses œuvres sont encore exécutées de nos jours à Rome, à la chapelle pontificale. Son œuvre compte près de 20 messes (dont certaines sont perdues ou nous sont parvenues sous forme de fragments), une centaine de motets, 10 Magnificat, des psaumes en latin et une vingtaine de chansons françaises.
François Rabelais (également connu sous le pseudonyme Alcofribas Nasier, anagramme de François Rabelais, ou bien encore sous celui de Séraphin Calobarsy) est un écrivain français humaniste de la Renaissance, né à La Devinière à Seuilly, près de Chinon (dans l’ancienne province de Touraine), en 1483 ou 1494 selon les sources, et mort à Paris le 9 avril 1553.
Adrian Willaert, probablement né à Bruges vers 1490 et mort à Venise le 7 décembre 1562, est un compositeur flamand de la Renaissance. ... Il est le créateur de l'école vénitienne (entre 1550-1610) et a formé toute une génération de musiciens : Cyprien de Rore; Costanzo Porta; Francesco Dalla Viola; Gioseffo Zarlino; Andrea Gabrieli. Il marque également de son influence l'œuvre de Roland de Lassus.
[à propos Willaert:]
Cyprien de Rore (en italien : Cipriano da Rore) (né à Renaix en 1515 ou en 1516 – mort à Parme, entre le 11 et le 20 septembre 1565) est un compositeur franco-flamand.
Andrea Gabrieli (ou Gabrielli) (né vers 1533, probablement à Venise - mort v. 1585) est un compositeur italien du XVIe siècle. ... Parmi ses élèves, on trouve son neveu, Giovanni Gabrieli, le théoricien Ludovico Zacconi ou Hans Leo Hassler (ce dernier vers 1584).
Giovanni Gabrieli (ou Gabrielli), né vers 1554 ou 1557 à Venise, mort le 12 août 1612 en cette ville, est un compositeur et organiste italien de la fin du XVIe et du début du XVIIe siècle faisant partie de l'école vénitienne.
Lodovico Zacconi (ou Ludovico), né le 11 juin 1555 à Pesaro et mort le 23 mars 1627 à Fiorenzuola di Focara près de Pesaro, était un compositeur et un théoricien de la musique italien de la fin de la Renaissance et du début de l'époque baroque. Il fut tour à tour chanteur, théologien et auteur de musique en Italie du Nord et en Autriche. Il a été notamment au service de l'archiduc Charles II à Graz et à Vienne.
Hans Leo Hassler (aussi Haßler ou Hasler en allemand), baptisé le 26 octobre 1564 à Nuremberg et mort à Francfort-sur-le-Main le 8 juin 1612, est un compositeur allemand de la fin de la Renaissance et du début de la période baroque. ... Hassler meurt de la tuberculose à Francfort-sur-le-Main le 8 juin 1612.
Il est le fils de l'organiste Isaac Hassler (1530-1591). [Pas d'article sur celui-ci, mais les années sont données?
Roland de Lassus [lasys] (ou Orlando di Lasso, Orlande de Lassus ou encore Roland Delattre), né à Mons en 1532 et mort à Munich le 14 juin 1594, est un compositeur de l'école franco-flamande, vers la fin de la Renaissance. Il est aussi considéré comme un compositeur européen.
John Taverner (ca. 1490-1545) John Taverner (vers 1490 - 18 octobre 1545) est un compositeur anglais de la Renaissance.
Johannes Agricola (1494-1566) Jean Agricola (° 20 avril 1494 - † 22 septembre 1566), fut un théologien protestant allemand du XVIe siècle. [Hélas!]
Thomas Tallis (1505-1585) Thomas Tallis (* 30 janvier 1515 - † 23 novembre 1585) est un compositeur et organiste anglais de la Renaissance. [Les autres articles disent aussi 1505 plutôt que 15]
Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525-1594) Giovanni Pierluigi da Palestrina, né à Palestrina (en latin : Praeneste) près de Rome, 1525 ou 1526 – mort le 2 février 1594 à Rome) est un compositeur italien.
Claude Lejeune (?1530-1600) Claude Le Jeune, né vers 1530 à Valenciennes et mort en 1600 à Paris, est un compositeur de musique hennuyer (originaire du Hainaut), ayant vécu à la Renaissance et appartenant à l'école franco-flamande.
William Byrd (1539/40 - 4 juillet 1623) était un compositeur et organiste anglais de la Renaissance. En 1593, Byrd et sa famille s'installent dans un petit village de l'Essex, Stondon Massey, et ne le quittent plus. Byrd se consacre de plus en plus à la musique liturgique du rite catholique. Il publie ses trois Messes Ordinaires entre 1592 et 1595. Elles sont suivies d'un recueil de motets en deux volumes Gradualia, un cycle annuel qui met en musique le propre de la messe, en 1605 et 16073. Il meurt le 4 juillet 1623 et est enterré dans une tombe anonyme du cimetière de Stondon. ... Lors du déchaînement anti-catholique qui suivit l'attentat catholique contre Jacques Ier, en 1605, certaines de ses œuvres ont été interdites en Angleterre sous peine d'emprisonnement ; pourtant certaines autres, comme le Short Service, ont été chantées sans interruption dans les cathédrales anglaises au cours des quatre derniers siècles.
Le compositeur est aussi professeur et il forme la génération suivante des musiciens qui aurons les postes les plus importants : John Bull, Thomas Morley, Peter Philips, Thomas Tomkins et Thomas Weelkes.
John Bull (1562 ou 1563; 12 mars 1628) était un compositeur anglo flamand, également musicien et facteur d'orgue. Il était un interprète renommé au clavier et la majeure partie de ses œuvres ont été écrites pour les instruments à clavier (orgue, clavecin...). [Et en plus, plus tard, "John Bull" va devenir synonyme de l'Anglais lambda, comme en "John Bull's Other Island" par Shaw que Chesterton commentait avec critique pertinente, Shaw aurait fait d'Irlande un île "trop de John Bull" - mais ça c'est un autre histoire.]
Thomas Morley (v. 1557 à Norwich - octobre 1602 à Londres) est un organiste, compositeur et théoricien anglais de la Renaissance.
Peter Philips (ou Philipps, Pierre Filippe, Pietro Philippi), né entre le 5 août 1560 et le 4 août 1561, probablement à Londres, et décédé à Bruxelles en 1628, est un prêtre catholique, compositeur, virginaliste et organiste anglo-flamand. Grâce à lui, l'Europe continentale a pu se familiariser avec la musique anglaise.
Thomas Tomkins ou Tompkins (1572 - 9 juin 1656) est un compositeur gallois de la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe siècle (transition entre les dynasties des Tudor et des Stuart en Angleterre). C'est un représentant important de l'école des madrigalistes anglais et de l'école des virginalistes anglais. ... Il fut aussi l'auteur de très nombreux motets en vers; seul William Child en composa plus. Ces compositions, très prisées à l'époque, sont abondamment représentées dans les manuscrits qui ont été conservés. Heureusement pour la musique de Tomkins, son fils Nathaniel en fit éditer et publier la plus grande partie sous la forme d'un gros recueil intitulé Musica Deo Sacra en 1668, après sa mort. Sans quoi, pratiquement tout aurait été perdu suite aux dégâts causés par la guerre civile qui aboutit à la dictature de Cromwell.
Thomas Weelkes (1576 - 1623) est un compositeur anglais de la Renaissance. ... Weelkes finit sa vie à Londres, où il meurt le 30 novembre 1623, après avoir écrit un testament qui indique une (fin de) vie précaire.
[Suite pour les élèves célèbres du collège de Navarre:]
Nicolas de Clamanges (1363-1437) Nicolas Poillevillain, né vers 1363 dans le village de Clamanges, près de Châlons-en-Champagne, mort en 1437 à Paris, est un écrivain religieux et humaniste français. Il est admis comme boursier au collège de Navarre vers 1375, peu avant son ami Jean de Gerson. Tous deux y rencontrent également Pierre d'Ailly et Jean de Montreuil. Il obtient la licence ès arts en 1381, puis la maîtrise, et commence à enseigner la rhétorique dans ce collège avec grand succès. Il entame aussi des études théologiques jusqu'au baccalauréat (1391), mais ne fut jamais docteur. En 1393, il est élu recteur de l'Université. Le 30 juin 1394, il est chargé par l'Université de présenter au roi et aux princes une déclaration sur la marche à suivre pour mettre fin au grand schisme d'Occident. Il rédige aussi alors des lettres officielles de l'Université pour le pape d'Avignon. ... L'été 1398, en raison d'une épidémie qui sévit à Avignon et dont il a été atteint, et en lien aussi avec la soustraction d'obédience décidée par un conseil des évêques français en juillet, il quitte la curie et s'installe à Langres, où il a été nommé trésorier du chapitre ; mais le doyen Henri de Savoisy (futur archevêque de Sens) entre en conflit avec lui et lui intente un procès qui dure plusieurs années. Après la fuite de Benoît XIII d'Avignon en mars 1403, il le rejoint en Provence et reste à ses côtés jusqu'en février 1408. En 1405, il est nommé grand chantre de la cathédrale de Bayeux. De retour en France au printemps 1408, il y est accusé d'avoir collaboré à la rédaction de la bulle d'excommunication du roi de France datée du 19 mai 1407 (qui ne fut jamais publiée), et perd tous ses bénéfices. Il se réfugie alors à la chartreuse de Valprofonde (près de Béon), puis au début de l'année 1409 au prieuré des Augustins de Fontaine-aux-Bois (près de Melz-sur-Seine), où il se livre à d'importants travaux d'écriture, mais reste en correspondance avec ses amis parisiens Jean de Montreuil et Gontier Col.
Jean Charlin, dit Jean de Montreuil ou de Monstereul (ou parfois Jean Johannis), est un homme d'État, humaniste et écrivain politique français, né en 1354 à Monthureux-le-Sec (Lorraine), mort assassiné à Paris le 29 mai 1418 lors de la prise de la ville par les Bourguignons. Il fut une personnalité du l'humanisme parisien du temps du roi Charles VI.
Il fit ses études au collège de Navarre de l'Université de Paris, où il fit la connaissance de Pierre d'Ailly et de Nicolas de Clamanges. Entré dans les ordres, il fut à partir de 1375 secrétaire de l'évêque de Beauvais, Milon de Dormans, qui devint chancelier de France en 1380, et en 1384 il l'accompagna en Italie dans la suite d'Enguerrand VII de Coucy, parti au secours du prince Louis Ier d'Anjou, en difficulté dans son combat pour s'imposer comme « roi de Sicile ». L'expédition fut d'abord reçue à Milan à la cour de Barnabé Visconti, puis se rendit en Toscane où des négociations se menèrent pendant plusieurs semaines avec le gouvernement de Florence à propos de la cité d'Arezzo, prise par le sire de Coucy. C'est alors que Jean de Montreuil fit la connaissance du chancelier de Florence Coluccio Salutati et du milieu des humanistes de Toscane, et découvrit les œuvres de Pétrarque et de Boccace.
Miles (ou Millon) de Dormans (mort le 17 août 1387) est un prélat français, chancelier de France en 1380. Il est le fils de Guillaume de Dormans et le neveu du cardinal Jean et l'évêque Guillaume Dormans.
Guillaume de Dormans est un homme de loi et diplomate français, chancelier de France de Charles V de France.
[L'autre] Guillaume de Dormans, mort le 2 octobre 1405, est un prélat catholique français.
Jean de Dormans, cardinal avec le titre de cardinal-prêtre des Quatre Saints couronnés (1368-1373), fut chancelier et garde des sceaux sous les rois Jean II et Charles V.
Henri de Savoisy fut archevêque de Sens, investi par le pape Martin V le 26 janvier 1418, entré dans la ville le 11 juin 1420, mort le 13 mars 1422 à Seignelay.
Gontier Col (ou Colli), né vers 1350/55 à Sens, mort en 1418 à Paris, est un homme d'État et humaniste français, secrétaire du roi et diplomate sous le règne de Charles VI, assassiné lors des massacres du 29 mai 1418 qui accompagnèrent la prise de Paris par les Bourguignons. Il constitua avec Jean de Montreuil et Nicolas de Clamanges le premier petit groupe d'« humanistes » français.
Guillaume Briçonnet (1470-1534) Guillaume Briçonnet, né en 1470 à Paris, et mort le 24 janvier 1534 au château d’Esmans près de Montereau-Fault-Yonne, est un ecclésiastique français, qui joue un rôle important en France aux débuts de la Réforme. Fils du cardinal Guillaume Briçonnet, évêque de Saint-Malo puis archevêque de Reims, et de Raoulette de Beaune, il fait ses études théologiques au Collège de Navarre.
[L'autre:] Guillaume Briçonnet, né en 1445 à Tours, et mort le 14 décembre 1514 à Narbonne, est un officier royal puis un ecclésiastique français, connu sous le nom de Cardinal de Saint-Malo. ... Recommandé par Louis XI à son successeur3, il est nommé secrétaire du Trésor. Ministre d'état de Charles VIII, c'est sur ses conseils que celui-ci entreprend la conquête de l'Italie2. Au cours de la campagne d’Italie, il est nommé cardinal par le pape (1495). Il devient la même année administrateur de l’évêché de Nîmes, puis il succède, après la mort son frère Robert Briçonnet, au siège de l’archevêché de Reims en 1497. De 1497 à 1501, il administre l’évêché de Toulon, qu’il cèdera à son fils Denis Briçonnet.
Robert Briçonnet, né vers 1450 à Tours sous le règne de Louis XI, et mort le 3 juin 1497 à Moulins, est un archevêque de Reims, garde des sceaux puis chancelier de France, sous Charles VIII.
Denis Briçonnet, né en 1473 à Tours, et mort le 18 décembre 1535 au château de Montchenin à Saint-Branchs, est un prélat qui œuvre pour la réforme de l'Église. ... Il séjourne souvent en Italie, il est présent au concile de Pise en 1511, puis en 1512-1513, et en tant qu'ambassadeur extraordinaire de François Ier du 3 novembre 1516 à fin 1519, où il 5. Il est présent avec son frère Guillaume au concordat de Bologne. Au cours de ses séjours, il rencontre Arcangela Panigarola (1468-1525), religieuse du couvent Sainte-Marthe des augustines de Milan et disciple de Véronique de Binasco, en faveur de la réforme de l'Église, qui devient sa « mère spirituelle ». En 1518, il publie un manuel des prêtres, qui montre sa volonté de réformer son diocèse.
Arcangela Panigarola (1468-1525)
La bienheureuse Véronique de Milan ou de Binasco, vierge, de son nom de naissance Giovanna Negri, née vers 1445 à Binasco et morte le 13 janvier 1497 à Milan, est une religieuse italienne de l'ordre de Saint-Ambroise (dit aussi Annonciade de Lombardie) sous la règle de saint Augustin.
[Pour retourner à] Guillaume Briçonnet [1470 - 1534, encore une fois:] En 1521, il devient le directeur spirituel de la sœur du roi de France, Marguerite, reine de Navarre. La même année, il attire autour de lui plusieurs théologiens et prédicateurs, dont notamment Lefèvre d’Étaples, Guillaume Farel, Gérard Roussel, Josse Clichtove, l’hébraïsant François Vatable, Martial Mazurier, Michel d'Arande, Pierre Caroli, prédicateur célèbre, et Jean Lecomte de Lacroix. Ils constituent l’école ou le cénacle de Meaux, foyer de réflexion et de réforme de l’Église de Meaux. Il s'agit de retourner aux sources du christianisme, vers l'enseignement originel du Christ en répandant le Nouveau Testament en français : on « délatinise » les textes évangéliques. Les Cordeliers sont interdits de chaire. Il crée une imprimerie à Meaux, qui publie les ouvrages de Lefèvre d’Étaples : Commentaires des quatre évangiles (en latin) en 1522, Ancien Testament (en français), Homélies, Épîtres, Évangiles, Actes des Apôtres (1523), et Psaumes (1524). Les textes sont débarrassés de tout apparat critique, et dédicacés au peuple des fidèles chrétiens. Des commentaires sont faits de ces textes, devant des petits groupes de personnes ayant un peu d’éducation. Des prières en langue simple sont imprimées à destination du peuple, ainsi que des ouvrages de vulgarisation à partir de 1525. Les prêches, qui changent (on ne menace plus de l'Enfer, on ne quête plus à la fin), ont du succès. La Picardie voisine, la Thiérache, le monastère de Livry-en-Aulnoy sont touchés et ce, alors que les thèses de Luther ne sont pas connues en France. Il s’attire l’hostilité des Cordeliers (privés du produit de leurs quêtes) et de la Sorbonne. En avril 1521, les thèses de Luther sont condamnées par la Sorbonne. Clichtove fait défection (il rédige un ouvrage sur le culte des saints, proclame que « l’intelligence des laïcs ne pourra jamais comprendre le sens sublime enfermé dans les livres divins » que les plus doctes ont peine à comprendre). En octobre 1523, Briçonnet interdit les livres de Luther dans son diocèse, et renvoie Farel, trop violent dans ses prêches, en 1524, afin de pouvoir continuer son travail de diffusion de l’Évangile. À ses frais, il veille à faire faire des lectures publiques de la Bible, et fait distribuer les traductions, qui gagnent la Normandie, la Champagne, la vallée de la Loire.
Jacques Lefèvre d'Étaples, connu aussi sous le nom de Jacobus Faber (Stapulensis), est un théologien et humaniste français, né vers 1450 à Étaples sur mer, dans le Pas-de-Calais, et mort en 1537 à Nérac. [Peut-être "Étaples" = "Staples" en Clive Staples Lewis? Sa famille était Protestante et donc en faveur des humanistes ...]
Guillaume Farel, né à Les Farreaux près de Gap en 1489 et mort à Neuchâtel le 13 septembre 1565, est un réformateur qui a joué un rôle important dans l’expansion de la réforme protestante en Suisse romande. [Proh dolor! Je me demande si le très peu sympathique "Captain Farrell" en "There is whisky in the jar" est de sa famille!]
Gérard Roussel est un ecclésiastique français, membre du cénacle de Meaux qui préfigure la Réforme protestante en France. Protégé de Marguerite d'Angoulême, épouse d'Henri d'Albret, il est nommé abbé de Clairac en 1530, puis évêque d’Oloron.
Josse ou Jodocus Clichtove est un théologien, né en 1472 à Nieuport (dans le Comté de Flandre) et mort en 1543 à Chartres (en France). ... Parmi ces travaux, il faut mentionner De vera nobilitate opusculum (Paris, 1512) ; Elucidatorium ecclesiasticum (Paris, 1516) ; De vita et moribus sacerdotum (Paris, 1519) ; et plusieurs autres travaux d'instruction et d'édification : Antilutherus (Paris, 1524) ; Propugnaculum ecclesiae adversus Lutheranos (Paris, 1516 [l'année est erronée, en 1516 Luther était encore en paix avec l'église catholique, pas encore un meneur]) ; De Sacramento Eucharistiae contra AEcolampadium (Paris, 1526) ; Compendium veritatum ad fidem pertinentium contra erroneas Lutheranorum assertiones ex dictis et actis in concilio provinciali Senonensi apud Parisios celebrato (Paris, 1529) ; Sermones (Paris, 1534) ; Convulsio calumniarum Ulrichi Veleni quibus S. Petrum nunquam Romae fuisse cavillatur (Paris, 1535).
François Vatable, Vateblé ou Watebled (sous sa forme originelle picarde), théologien français, né à Gamaches, village du diocèse d'Amiens à une date inconnue et mort le 16 mars 1547.
François Martial Mazurier ou Masurier est un prédicateur français du XVIe siècle. Né à Limoges, il est décédé le 25 août 1550 à Paris. Docteur en Sorbonne (1514), principal du collège de St-Michel à Paris, membre du cénacle de Meaux, chanoine et pénitencier de l'église de Paris, il fut un des prédicateurs les plus connus du XVIe siècle. Accusé de faux prêches et d'avoir commis des actes de violence, il est emprisonné à la Conciergerie1. Menacé du bucher, il se rétracte et enseigne finalement l'inverse de ses anciennes prêches. Il se lie alors avec Ignace de Loyola et devient un des plus farouches défenseurs des causes papales.
[Saint] Íñigo López de Loyola, [latinisé et ensuite] francisé en Ignace de Loyola (né le 24 décembre 1491 à Azpeitia dans le Pays basque espagnol et mort le 31 juillet 1556 à Rome) est le fondateur et le premier Supérieur général de la Compagnie de Jésus — en latin abrégé SJ pour Societas Jesu — congrégation catholique reconnue par le pape Paul III en 1540 et qui prit une importance considérable dans la réaction de l'Église catholique romaine aux XVIe et XVIIe siècles, face à l'ébranlement causé par la Réforme protestante.
Pierre Caroli né en 1480 à Rozay-en-Brie, mort probablement après 1545, est un théologien protestant français. Docteur en théologie du collège de la Sorbonne de l'Université de Paris. Il a été attiré par les idées de la Réforme protestante. En 1545, Pierre Caroli fit publier un livre - Refutatio blasphemiae Farellistarum in sacrosanctam trinitatem - contre les thèses des « Farellistes », c'est-à-dire Farel, Calvin et Viret : « Jamais les Farellistes n'ont admis – même si je les priais d'urgence à plusieurs reprises de le confesser – la phrase concernant notre Dieu Jésus-Christ : Il est Dieu, engendré de l'être du Père avant les siècles ». Un autre sujet délicat pour Caroli est de savoir si le nom divin de « Jehova » peut être donné au Christ dans le sens « qui a existé toujours de lui-même ». Caroli accuse Calvin d'avoir des idées blasphématoires sur cette question. Calvin répondit en août dans Pro G. Farello adversus P. Caroli calumnias defensio (« Défense de Guillaume Farel et des ses collègues contre le théologastre Pierre Caroli » de Jean Calvin). On perd la trace de Pierre Caroli après 1545.
[Pour retourner à l'évêque Briçonnet:]
Mais un procès est ouvert devant la Sorbonne par les Cordeliers, qui l’accusent de permettre à l’hérésie de se répandre. Par mesure d’apaisement, Briçonnet autorise à nouveau les Cordeliers à prêcher, demande à ses curés de restaurer le culte des saints et de la Vierge, interdit les prêches aux plus extrêmes, et prend sous sa protection personnelle les statues et images de saints. Jean Leclerc, un cardeur de laine converti aux idées nouvelles, est fouetté pour avoir placardé des affiches hostiles au pape.
Mais après la défaite de Pavie, le roi est prisonnier et ne protège plus l’évêque de Meaux. En mai, une bulle du pape autorise un groupe de trois théologiens de la Sorbonne et d’un curé à traquer l’hérésie : Jacques Pauvant est arrêté, se rétracte, est libéré, puis brûlé après avoir repris ses prêches. D’autres membres du groupe sont arrêtés ou doivent s’enfuir.
D’autres habitants de Meaux sont condamnés à l’amende honorable en 1528, alors que deux évangélistes sont brûlés vifs à Paris, ainsi que Denis de Rieux à Meaux.
Guillaume Briçonnet est cependant innocenté. Toujours en 1528, il participe au synode de Paris qui condamne le luthéranisme. En 1529-30 : Meaux devient la première paroisse protestante organisée de France. En 1534 il meurt au château d'Esmans, près de Montereau-Fault-Yonne.
[Encore des gens du collège de Navarre:]
Chaumont d'Amboise (1473-1511) Charles d'Amboise de Chaumont (né en 1473 à Chaumont-sur-Loire et mort le 11 février 1511 à Correggio, en Italie) deuxième du nom, seigneur de Chaumont, de Meillant et de Charenton, chevalier de l'Ordre du Roi est un militaire français des XVe et XVIe siècles.
Louis II d'Amboise (1477-1517) Louis II d'Amboise (1477 - 1511), fut évêque d'Autun, et évêque d'Albi. Il était le fils de Charles Ier d'Amboise, favori de Louis XI et de Catherine de Chauvigny, et le frère de Charles II d'Amboise de Chaumont.
Jean Hennuyer (1497-1578) Jean Hennuyer, né à Saint-Quentin ou à Laon en 1497 et mort à Lisieux le 12 mars 1578, est un prélat français, évêque de Lisieux.
Jacques Amyot (1513-1593) Jacques Amyot, né à Melun le 30 octobre 1513 et mort à Auxerre le 6 février 1593, est un prélat français et l'un des traducteurs les plus renommés de la Renaissance. Il est inhumé à Auxerre. Né de parents pauvres2 en 1513, il parvient à se rendre à Paris suivre les cours du collège de Navarre2 où il se met au service de riches étudiants afin de subvenir à ses besoins. Il est l'élève de Pierre Danès. À 19 ans, en 1532, il obtient sa licence à Paris et devient maître ès arts. Il décide de poursuivre ses études à l'université de Bourges où enseigne le juriste milanais André Alciat, et devient docteur en droit civil de l'université de Bourges. On trouve alors à Bourges une école de grec et un marché éducatif important. Il a trouvé à s'employer comme précepteur puis comme lecteur de grec et de latin en 1537. Par l'intermédiaire de Jacques Colin, abbé de Saint-Ambroix à Bourges, aumônier de François Ier, il obtient une place de précepteur de ses neveux, puis des fils de Guillaume Bochetel, secrétaire d'État, et beau-frère de Jean de Morvillier, lieutenant du Berry.
[à propos Amyot:]
Pierre Danès ou Danes, né en 1497 à Paris, et mort le 23 avril 1577 à l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés, est le premier professeur de langue grecque au Collège Royal sous François Ier, puis évêque de Lavaur.
Andrea Alciato (ou Alciati), connu sous le nom d'André Alciat en français et d'Andreas Alciatus en latin, surnommé Justinopolitanus, né à Alzate Brianza le 8 mai 1492 et mort à Pavie le 12 janvier 1550, est un jurisconsulte et écrivain italien de langue latine, émule d'Ulrich Zasius et de Guillaume Budé. Il est l'un des premiers représentants du courant dit de l'humanisme juridique.
Ulrich Zasius, né en 1461 à Constance (Allemagne) et mort le 24 novembre 1535 à Fribourg-en-Brisgau, est un juriste et humaniste allemand. Il est considéré comme l'un des plus éminents juristes au tournant du Moyen Âge et de la Renaissance. Il avait une correspondance épistolaire suivie avec de nombreux humanistes de son temps, et notamment avec Érasme qu'il a rencontré en 1518 pour la première fois.
Guillaume Budé (né à Paris le 26 janvier 1467 et mort à Paris le 22 août 1540) est un humaniste français, connu également sous le nom latin de Budaeus. [Les éditions Budé sont ou étaient édités en son honneur.]
Jacques Colin, né à Auxerre sans doute entre 1485 et 1495, mort en 1547, est un diplomate, humaniste et poète français1.
Guillaume Bochetel (mort en 1558) est un homme d’État et un diplomate français de la Renaissance qui exerce ses charges sous les règnes de François Ier et Henri II rois de France.
Jean de Morvillier, né le 1er décembre 1506 à Blois et décédé le 23 octobre 1577 à Tours, est un homme d'Église et homme politique français. ... Dans son Histoire de Blois, Bernier écrit : « Il se comporta en tous ces emplois avec tant de modestie, de probité et de capacité, que le Roy [Henri II] voyant qu'il avoit joint l'étude de la théologie et du droit canon à celle du droit civil, le nomma à l'évesché d'Orléans » (p. 481).
[les élèves du collège de Navarre, pour resumer la suite:]
Pierre de La Ramée (1515-1572) Pierre de La Ramée (1515 - 26 août 1572) dit Petrus Ramus est un logicien et philosophe français converti au calvinisme qui fut tué assassiné deux jours après la Saint-Barthélemy.
[Et pas le meilleur logicien, non plus, comme on peut soupçonner d'un calvinsiste : pour chaque thèse il ne considère que les deux cas ontiques plutôt que les trois cas épistémiques.]
Jacques Peletier du Mans (1517-1582) Jacques Peletier du Mans ou Pelletier, né au Mans, le 25 juillet 1517, mort à Paris en 1582, est un mathématicien et un poète humaniste français, membre de la Pléiade. Il est un des premiers avec Guillaume Gosselin à user de lettres en algèbre pour résoudre les systèmes d'équations linéaires. Préfigurant la logistique spécieuse, ses notations et ses exigences de fonder de façon abstraite les mathématiques font de lui un précurseur immédiat de François Viète.
[à propos Peletier du Mans:]
Guillaume Gosselin né à Caen et mort vers 1590 est un mathématicien français. Traducteur de Tartaglia, il est de la même famille que Jean Gosselin, né à Vire et qui fut bibliothécaire des rois Charles IX, Henri III et Henri IV.
François Viète, ou François Viette, en latin Franciscus Vieta, est un mathématicien français, né à Fontenay-le-Comte (Vendée) en 1540 et mort à Paris le 23 février 1603. Inspiré par Ramus, Gosselin et Jacques Peletier du Mans, il restaure la géométrie des anciens (Apollonius, Théon et Diophante) et prolonge les travaux d'Albategni, de Rheticus et de Regiomontanus sur les sinus et les triangles sphériques. La publication de son livre phare Isagoge Artem Analycitem ou Isagoge marque en 1591 le début de la révolution algébrique qui, poursuivie par Thomas Harriot, William Oughtred, Albert Girard et René Descartes, fondera les notations de l'algèbre contemporaine.
Al-Battani (env. 855-923) était un astronome et mathématicien du sud-est de l'Anatolie (on écrit aussi Al Batani, et en latin : Albategnius, Albategni, Albatenius ; nom complet : Abū ʿAbdullāh Muḥammad ibn Jābir ibn Sinān ar-Raqqī al-Ḥarrani aṣ-Ṣabiʾ al-Battānī), né à Harran près d'Urfa en Turquie. Son épithète as-Sabi suggère que ses ancêtres étaient membres de la secte des Sabéens qui adoraient les étoiles, comme son contemporain et originaire de la même ville Thābit ibn Qurra, mais son nom complet affirme qu'il était musulman. On le désigne parfois comme le « Ptolémée des Arabes ».
Georg Joachim de Porris (en allemand von Lauchen), surnommé Rheticus (parfois Rhæticus) c'est-à-dire « originaire de Rhétie » (la Rhétie romaine correspond à peu près à l'actuel Tyrol), est un astronome et mathématicien autrichien, né à Feldkirch (Vorarlberg) le 15 février 1514, mort le 4 décembre 1574 à Košice (Kassa) dans le royaume de Hongrie). Il est passé à la postérité pour avoir décidé Copernic à publier son grand œuvre, le De revolutionibus orbium coelestium qui présente en détail sa théorie héliocentrique. Rheticus en a d'abord présenté lui-même les principes essentiels dans sa Narratio Prima parue en 1540. Ce « premier rapport » reste considéré comme une excellente introduction aux idées de Copernic. En mathématiques, il est également connu pour ses travaux sur les tables trigonométriques. Les meilleures de l'époque, publiées bien après sa mort en 1596 par son élève Valentin Otto dans l’Opus Palatinum de Triangulis, lui sont essentiellement dues.
Nicolas Copernic (polonais : Mikołaj Kopernik [miˈkɔwaj kɔˈpɜrnik], allemand : Nikolaus Kopernikus, latin : Nicolaus Copernicus Torinensis/Thorunensis/Torunensis), né le 19 février 1473 à Toruń, Prusse royale (Royaume de Pologne) et mort le 24 mai 1543 à Frombork, Prusse royale (Royaume de Pologne), est un chanoine, médecin et astronome polonais. [Et qui avait tort s'il croyait voir dans l'héliocentrisme plus qu'une construction mathématique.]
Tycho Brahe, né Tyge Ottesen Brahe (il latinise jeune homme son prénom en Tycho), (14 décembre 1546 — 24 octobre 1601), est un astronome danois, issu d'une grande famille associée de longue date aux affaires du royaume. Sa région natale, la Scanie, fait maintenant partie de la Suède. ... Bien que grand admirateur de Nicolas Copernic, il ne se résout pas à abandonner le géocentrisme, et préfère mettre au point un système mixte, dit géo-héliocentrique : la terre reste immobile au centre de l'univers, les autres planètes tournent autour du soleil, entraînées également par le mouvement de celui-ci autour de la terre.
Bien que ruiné conceptuellement [!] par les découvertes de Kepler puis de Newton, le système sera soutenu tout au long du XVIIe siècle par les jésuites, qui y verront la seule façon de sauver l'immobilité de la terre, conforme à la lettre des Écritures. Il sera définitivement [!] éliminé par la découverte de l'aberration de la lumière qui met en évidence expérimentalement [!] le mouvement annuel terrestre.
[Notons que ni Kepler ni Newton ont conceptuellement ruiné le système de Brahe, ni la découverte de la réelle ou supposée aberration annuelle de la lumière - qui pourrait être autre chose aussi.]
Valentin Otho ou Othon (ou encore Valentinus Otho, Valentin Otto, ...) né vers 1545, probablement à Magdebourg, et mort en 1605 à Heidelberg, était un mathématicien et astronome allemand.
Le 13 avril 1561, Valentin Otho s'inscrivit à l'Université de Wittenberg, il en sortit Maître es Arts. En 1573, toujours à Wittenberg, il proposa à Johannes Praetorius l’approximation π = 355/113. La même année, il aida Georg Joachim Rheticus dans les calculs de ses tables trigonométriques.
Johannes Müller von Königsberg (Unfinden, près de Königsberg (Bavière) le 6 juin 1436 – Rome le 6 juillet 1476), plus connu sous son pseudonyme latin Regiomontanus, est un astronome, mathématicien et astrologue allemand. Ses traités (notamment De Triangulis omnimodis, 1464) et ses commentaires sur l'Almageste de Ptolémée, sont à l'origine de la renaissance de la trigonométrie en Europe. L'astrologie lui doit un système de domification qui porte son nom.
À l'âge de onze ans, il commence des études à l'université de Leipzig. Trois ans plus tard, il partira à Alma mater Rudolphina, l'université de Vienne en Autriche. Il devient alors le pupille et l'ami de Georg von Purbach. En 1457 (il a alors 21 ans), il obtient son diplôme, et commence à donner des cours d'optique et de littérature ancienne. La même année, il fabrique un astrolabe pour Maximilien Ier de Habsbourg, et en 1465, un cadran solaire portable pour le pape Paul II. Son travail avec Peurbach l'amènera à lire les écrits de Nicolas de Cues, proche de la théorie héliocentrique. Regiomontanus restera cependant partisan du géocentrisme de Ptolémée. Après la mort de Peurbach, il prendra la suite de la traduction en latin de l'Almageste de Ptolémée, que Peurbach avait commencée à l'initiative du cardinal Johannes Bessarion.
Georg von Peuerbach (Georg Aunpekh, également Peurbach, Purbach, Purbachius) est né le 30 mai 1423 à Peuerbach, près de Linz en Haute-Autriche. Il est mort le 8 avril 1461 à Vienne. Professeur d'astronomie et de mathématiques à l'Université de Vienne, il a conçu des instruments scientifiques très novateurs. Son nom est attaché à un cratère de la Lune.
Nicolas Krebs (1401 - 11 août 1464), plus communément appelé Nicolas de Cues (en allemand Nikolaus von Kues), est un penseur allemand de la fin du Moyen Âge. Il est également connu sous les noms de Nicolas Chrypffs, Nicolas de Cusa, Nicolaus Cusanus ou encore Nicolas de Cuse ou le Cusain en raison de son lieu de naissance (Cues sur la Moselle).
Basilius Bessarion, Jean Bessarion, ou Basilius, né le 2 janvier 1403 à Trébizonde (dans l'actuelle Turquie) et mort le 18 novembre 1472 à Ravenne (Italie), fut patriarche latin de Constantinople et cardinal.
[résumons les élèves du collège de Navarre:]
[Le] connétable de Lesdiguières (1543-1626) François de Bonne de Lesdiguières François de Bonne, né le 1er avril 1543 à Saint-Bonnet (Hautes-Alpes) et mort le 28 septembre 1626 à Valence (Drôme), est un militaire français du XVIe siècle et du début du XVIIe siècle. ... Lorsque le soulèvement protestant éclate dans le Dauphiné, il rejoint son cousin Antoine Rambaud, le premier des « capitaines Furmeyer », qui mène combat. Après la mort de son cousin, il est désigné comme chef des protestants du Champsaur en 1576, et livre de nombreux combats, dont la prise de Gap, ville catholique, suivie du massacre de ses habitants. C’est à ce moment qu’il se fait remarquer par Henri III. Lorsqu’en 1584 Henri III désigne le roi de Navarre pour lui succéder, son autorité sur les Huguenots du Dauphiné est reconnue.
Adrien d'Amboise (1551- 28 juillet 1616) fut aumônier du roi Henri IV et évêque de Tréguier. Fils de Jean d'Amboise, chirurgien du roi, Il fit ses études au collège de Navarre où il suivit des cours de lettres et de philosophie. Se destinant à une carrière ecclésiastique il suivit par la suite des cours de théologie.
Jean d'Amboise est un valet de chambre et chirurgien ordinaire du roi au Chatelet de Paris, né à Douai en Flandres (alors possession du roi d'Espagne) vers 1514, naturalisé par lettres du 29 janvier 1566 et décédé à Paris le 13 décembre 1584. Il fut inhumé dans la chapelle Saint-Pierre de l'église Saint-Gervais à Paris. Sur sa tombe figurait l'épitaphe suivante : Cy gist noble homme et sire maître Jehan d'Amboise, en son vivant conseiller et chirurgien ordinaire de cinq rois, qui trespassa le 13 jour de décembre 15841. Avant d'être chirurgien ordinaire des rois de France, il était en 1545 chirurgien du connétable Anne de Montmorency. François d'Amboise (Paris 1550-1619) est un juriste et écrivain français du XVIe siècle. François d’Amboise, né le 5 août 1550, à Paris et mort le 19 mars 1619 à Paris1 est est le fils de Jean d'Amboise, chirurgien du roi et de Marie Fromager. Il a pour frère Adrien d'Amboise, évêque de Tréguier et Jacques d'Amboise, médecin du roi puis recteur de l'Université de Paris.
Jacques d'Amboise (1559-1606) est un chirurgien français puis recteur de l'Université de Paris et professeur au Collège royal.
François d'Amboise (1550-1619) François d'Amboise (Paris 1550-1619) est un juriste et écrivain français du XVIe siècle. François d’Amboise, né le 5 août 1550, à Paris et mort le 19 mars 1619 à Paris1 est est le fils de Jean d'Amboise, chirurgien du roi et de Marie Fromager. Il a pour frère Adrien d'Amboise, évêque de Tréguier et Jacques d'Amboise, médecin du roi puis recteur de l'Université de Paris.
Jean Meusnier (1552-1594) Jean Meusnier, dit aussi Jean Meunier ou Jean Munier, né à Roizy en 1552 et mort à Noyon le 9 juillet 1594, est un prélat français du XVIe siècle.
Jean Louis de Nogaret de La Valette (1554-1642) Jean-Louis de Nogaret, seigneur de La Valette et de Caumont, duc d'Épernon (Château de Caumont, mai 1554 - Loches, mort le 13 janvier 1642), militaire français, est l'un des mignons du roi Henri III, surnommé « le demi roi ». Il est, pendant trois règnes (Henri III, Henri IV et Louis XIII), l'un des principaux personnages de la noblesse française. À ce titre, sa personnalité porte les caractéristiques de l'ordre social auquel il appartient. ... L'exemple de ce grand seigneur, animé par une mentalité aristocratique traditionnelle, est un de ceux qui ont inspiré les réflexions du cardinal de Richelieu sur l'affermissement d'un état impartial au-dessus des individus et autres corps organisés.
Pierre de Ronsard (1533-?) Pierre de Ronsard (né en septembre 1524 au Château de la Possonnière, près du village de Couture-sur-Loir en Vendômois et mort le 27 décembre 1585 au Prieuré de Saint-Cosme en Touraine), est un des poètes français les plus importants du XVIe siècle.
Imitant les auteurs antiques, Ronsard emploie d'abord les formes de l'ode (Mignonne, allons voir si la rose) et de l'hymne, considérées comme des formes majeures2, mais il utilisera de plus en plus le sonnet transplanté en France par Clément Marot en 1536 en employant le décasyllabe (Mon dieu, mon dieu, que ma maistresse est belle! , Les Amours, ou Je vous envoye un bouquet…, Continuation des Amours) comme le mètre « moderne » de l'alexandrin (Comme on voit sur la branche… Second livre des Amours, ou Quand vous serez bien vieille…, Sonnets pour Hélène).
À la mort de Charles IX, en 1575, Ronsard a déjà pris quelques distances mais Henri III, qui réunit un groupe d'intellectuels autour de lui, le rappelle. Ronsard a changé de statut : de poète il passe moralisateur et philosophe49) et assiste à l'ascension de son rival Philippe Desportes.
Ses dernières années sont marquées par la perte de nombre de ses amis (Rémi Belleau, Christophe de Thou, François d'Alençon) et par la maladie. Il publie ses Sonnets pour Hélène, ainsi que des pièces à l'intention du roi réunies dans le Bocage royal. Il continue la publication de ses œuvres (5e édition en 1577, 6e édition en 1578, 7e édition en 158451) qu'il prend soin de retravailler en élaguant et corrigeant le style52 recherchant plus la simplicité et la clarté que l'emphase et l'érudition53. Les crises de goutte se font de plus en plus invalidantes et il s'éteint dans la nuit du 27 au 28 décembre 158554 entouré de ses amis Jean Galland, Claude Binet et Jacques Davy du Perron dans son prieuré de Saint-Cosme. Il y est enseveli dans la crypte de l’église, aujourd’hui en ruine.
Clément Marot, né à Cahors pendant l’hiver 1496 est mort en 1544 à Turin, est un poète français.
Le prieuré de Saint-Cosme ou prieuré de Ronsard est un prieuré du XIe siècle dédié à saint Cosme, un « jardin remarquable » de 2 hectares et un « musée Ronsard » construit sur une ancienne île de la Loire à La Riche près de Tours en Touraine. Le poète Pierre de Ronsard y a vécu ses vingt dernières années de 1565 à 1585. ... De 1565 à 1585 le « Prince des poètes » Pierre de Ronsard y devient prieur commendataire. Il vit dans la maison du prieur devenu depuis musée et y reçoit entre autres la visite de Catherine de Médicis et de ses fils, le roi Charles IX de France et le futur roi Henri III de France. À sa disparition à l'âge de 61 ans le 27 décembre 1585 il est inhumé dans le chœur de l’église du prieuré. Sa sépulture n'est retrouvée que dans les années 1930.
En 1742 le prieuré est supprimé et en partie démantelé. Le site est bombardé durant la Seconde Guerre mondiale et partiellement détruit. Ne restent que le logis du prieur, les ruines de la chapelle et le réfectoire des moines.
[Et devinez pourquoi un sympathiseur de Ronsard prend dégoût pour les Lumières et la Seconde Guerre Mondiale et un goût pour le Moyen Âge! Mais ici finissent les citats de la wikipédie pour cet article, temps de les résumer quand à l'expectation de vie.]
On a 117 personnes dont l'âge à la mort est soit connu, soit considéré probablement connu, parfois il y a des variations entre surtout une date de naissance plus tôtive ou tardive. Donc, il y a une liste des 117 selon les variantes courtes et une autre des mêmes 117 personnes selon les variantes longues. Et voici la démographie. Courtes variantes: 63 ans en moyenne, 33 minimum, quartile basse 55 ans, médiane 65, quartile haute 72 ans et maximum 96 ans. Longues variantes: 64 ans en moyenne, 36 minimum et quartile basse à 57 ans, médiane 65, quartile haute 72 ans et 96 ans maximum.
Ceci me semble un peu plus haut que les âges des royautés (à suivre). Et les deux définitivement plus haut que les conneries propagandistes selon lesquels le XXe siècle aurait doublé l'expectation de vie.
Hans Georg Lundahl
Bibliothèque Universitaire
de Nanterre / Paris X
St Blaise de Sébaste
évêque et martyr (priez pour ma gorge!)
3-II-2015
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