Lucrèce ne nia pas Énée ...

Nourricière Vénus, plaisir des dieux, des hommes,
Tige d’Enée, peuplant sous les astres célestes
La mer chargée de nefs, la terre aux mille fruits,
Grâce à qui est conçue, naît, voit briller le jour
Toute espèce vivante…[…]

Cité d'après Jacques Trémolet de Villiers. Il loue Lucrèce pour avoir balayé les fausses divinités de la Mythologie Grecque. Mais, comme je viens de dire dans le tître: il n'a pas balayé tout ce qu'on appelle maintenant "Mythologie Grecque". Il n'a pas en bon Romain pu nier l'existance d'Énée ou sa piété envers Anchise après la Troye prise (ou après la prise de Troye), ni sa victoire sur Turnus. Il a dans un autre endroit affirmé qu'avant la Guerre de Troye d'autres chanteurs ont chanté d'autres héros. Mais ceci peut rélativiser l'importance de la Guerre de Troye, ça ne nie pas son occurrence.

Il sousestime pourtant le diabolique dans les vieux divinités, et par là les occurrences réels quoique non divins du paranormal. Fut meilleur donc l'auteur qui écrivit:

Ei theoe ti drosin aeschron ouc eisin theoe.

Euripide il me semble. Hippolyte, serait-il par Euripide? Alors, c'est pas mal qu'un pape ou antipape mais surtout saint martyr s'appelle aussi Hippolyte. Car les mot sont alors dans la bouche du propre fils de Thésée. À différence du héro, le Chrétien n'a pas pu être tué par une action du démon, il a fallu des chevaux (comme pour le démon aussi) et des hommes pour les conduire à ce malfait. Car ceux qui balayaient vraiment les horreurs démoniaques ne furent pas les rationnalistes, mais les exorcistes. Comme St Front avec la Gratusse.

Hans-Georg Lundahl
Audoux, Paris
St Denis de Paris
9-X-2012

PS, l'ontologie de Lucrèce est infantile en ceci qu'il attribue la conscience, notemment humaine, à des atomes plus subtils que les autres. Mais les matérialistes ont toujours une ontologie infantile. Chez lui au moins c'est évident au premier regard.