Friday, November 16, 2012

Prière de prône, prière universelle, liturgies byzantines, messe de St Pie V et ... Novus Ordo


Ayant été deux ans parmi les orthodoxes, les estimant comme étant à plein droit catholiques, malgré l'erreur de Photius, que j'étais revenu à considérer comme erronnée avant de les quitter, même avant d'être reçu chez eux, à cause de St Athanase et de Sts Léon et Hilaire, mais ayant donc été chez eux entre fin 2006 et Pentécôte 2009, je sais très bien que chez eux la prière de prône, conservé chez les Latins le Vendredi Saint, se fait en chaque Messe.

J'ai beaucoup aimé sa forme traditionnelle.

Je n'ai pas aimé du tout quand on a inseré entre la prière pour les malades et la prière pour les pécheurs une prière pour les alcooliques et toxicomanes, comme s'ils étaient abnormes à un tître spécial, différent à la fois du péché d'ivrognerie (et ce qui y correspond dans les autres drogues quand on en prend trop) et de la condition médicale par exemple de se trouver ivre après une verre. Quand on n'est ni buveur dans le sens de chercher l'ivresse, ni intolerant à l'alcool de manière de la trouver sans la chercher, mais boît simplement trop pour continuer de la façon trop longtemps, ce qui n'était d'ailleurs pas mon cas à l'époque ni ne l'a été sauf par faiblesse sociale, alors on n'est pas une catégorie ayant un besoin spéciale de prière.

Il y a biensûr des alcooliques et toxicomanes qui ne sont pas dans ce cas du tout, tel buveur cherchant de s'enivrer, tel héroïnistes qui souffre des peines énormes s'il essaye de s'abstiner, l'un étant un pécheur et l'autre étant un malade: mais la prière de prône prie déjà pour eux de la catégorie appropriée. Ajouter une catégorie entre pécheur et malade revient à les tamponner comme abnormes à d'autre tître que les deux, d'inventer une condition qui est trop "involontaire" pour être péché et trop bienportante pour être maladie.

Cet ajout est ce qu'ont fait les orthodoxes du Patriarcat Écuménique de langue liturgique française à Avignon. Ça et leur attitude envers Benoît XVI pour les causes où il est plutôt louable, comme le fait de dire que la capote n'est pas une solution ou de condamner ceux qui ont forcé une fille de dix enceinte avec jumeaux de les avorter, ça m'a tellement dégoûté, j'ai du les quitter. D'où directement mon retour à SSPX.

J'avais déjà à l'époque réfléchi que la prière de prône existait déjà dans la Messe Latine: car la place qu'a la prière de prône chez les orthodoxes correspond parfaitement à l'offertoire:

ad gloriam nominis sui, ad utilitatem quoque nostram totiusque ecclesiæ suæ sanctæ.*

J'avais réfléchi que peut-être des tyrant d'une certaine époque avaient été sensibles à des prières comme "pour les captifs" (qui est une des catégories traditionnelles), ou, s'il s'agit des Hunde von Kuenring ou des esclavagistes bravant l'excommunication du concile de Meaux, encore autant des prières pour les voyageurs (qui en est une autre). Et que par discrétion on ait abrégé les prières de prône en offertoire traditionnelle.

Il y a des fois que je me suis osé dans le novus ordo - et que j'ai été rebuté par une "prière universelle" exprimant quelque autre chose que les traditionnelles prières de prône. Le dimanche à Rouen, par exemple, il me semblait tellement que la prière q'uon faisait pour les malades abandonnés pour qu'ils trouvent les moyens adaptés etc. je ne me souviens plus, prêchait un cas à Dieu pour faire de la politique ou prôner du bénévolat d'une forme très déterminé parmi les hommes. J'ai quitté.

La prière de prône traditionnelle pour les malades ne peint pas leur situation et ne se borne pas à leur souhaiter le humainement possible avec la meilleure générosité politique et humaniste. Ceci n'est pourtant pas permis selon Sacrosanctum Concilium. Mais l'éviter n'est pas si facile si on confie la tâche à un équipe qui n'a pas fait le séminaire et qui n'a pas le sens de la liturgie.

Hans-Georg Lundahl
BpI, Georges Pompidou
Ste Marguérite d'Écosse
16-XI-2012

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