Φιλολoγικά/Philologica
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Thursday, October 16, 2025
Something About Tolkien Just Struck Me
We know from the essay On Fairy-Stories that he appreciated "Morlocks and Eloi" which are from the H. G. Wells novel or story The Time Machine.
In that story (shorter than most novels I've read, hence my hesitation on classifying it as one) a man from our time is projected into a far off future where neither Eloi nor Morlocks look perfectly like us. But they have in their contrast a certain affinity to Tolkien's own Eldar and Orcs.
Meanwhile, The Time-Machine is putting the visitor in a time so far into the future, that it's well beyond any reasonable expectation of Harmageddon. That's how our kind came to develop into Eloi and Morlocks.
And Tolkien's mythos in most of its forms, certainly after Book of Lost Tales, puts the Eldar and Orcs into a time far older than any Christian calculations of Creation or at least Flood. That's how we forgot about them, mostly.
I wonder how many stories of travelling back in time existed before Tolkien nearly wrote one in The Lost Road. From my childhood I recall a comic book with Tarzan where Tarzan and Jane get from their jungle home to Pal Ul Don, but on their way back get into Ancient Egypt. Very clearly a direct time travel story about back in time ... but is it from Edgar Rice Burroughs or from someone else on the franchise?
Wait ... The House of Arden and Harding's Luck are from 1908 and 1909, by E. Nesbit. However, this is within the Anno Domini era (even since it's general adoption by c. 1100 AD).
Pierre Boitard's Paris avant les hommes is to Rahan a bit like Tolkien's unfinished The Lost Road is to Silmarillion (specifically Akallabêth) and ultimately to The Lord of the Rings.
The progressive H. G. Wells had fun? We can have fun too ... basically./HGL
Thursday, October 2, 2025
ACER Paris et Diocèse (plus tard Archidiocèse) de Paris
ACER:
Est une église évangélique fondée par l'apôtre Alain-Patrick TSENGUE & le pasteur Paulette Tsengue. Membre de la CEAF et de la Fédération Protestante de France.
Diocèse*:
Fondé par un Saint Denis. Il vécut quand ? Il y a deux versions :
(I) Lutetiae Parisiorum natalis sanctorum Martyrum Dionysii Areopagitae Episcopi, Rustici Presbyteri, et Eleutherii Diaconi. Ex his Dionysius, ab Apostolo Paulo baptizatus, primus Atheniensium Episcopus ordinatus est; deinde Romam venit, atque inde a beato Clemente, Romano Pontifice, in Gallias praedicandi gratia directus est, et ad praefatam urbem devenit; ibique, cum per aliquot annos commissum sibi opus fideliter prosecutus esset, tandem, a Praefecto Fescennino, post gravissima tormentorum genera, una cum Sociis, gladio animadversus, martyrium complevit.
À la Lutèce des Parisiens [c'est] l'anniversaire [céleste] des saints Martyrs Denis l'Aréopagite, évêque, Rustique, prêtre, et Éleuthère, diacre. De ceux-ci, Denis, baptisé par l'Apôtre Paul est d'abord ordiné le premier évêque d'Athènes, ensuite vient à Rome, et ensuite est dirigé par le bienheureux Clément, Pontife Romain, aux Gaules dans le but de prêcher et arriva à la ville mentionné, et là [ici], après de poursuivre avec fidélité l'œuvre confiée à lui pendant quelques années, enfin, par le préfet Fescennin, après les pires genres de tourments, ensemble avec ses compagnons, accomplit son martyre par une peine de la glaive.**
(II) Personnage légendaire venu d'Italie en 245 apr. J.-C., il est chargé, selon l'illustration médiévale, avec six compagnons d'évangéliser le territoire des Gaules. Dans les premières légendes, Denis, oncle de Pancrace, évêque de Rome devenu saint Pancrace, a pris la place médiévale d'apôtre des Gaules. Saint Denis fonde au cours de son apostolat plusieurs églises en France, avant d'être martyrisé avec Rustique et Éleuthère, deux de ses compagnons, vers 250 à Montmartre (mons Martyrum).
Est-ce que le néveu est vraiment "évêque de Rome" ?
Pancrace de Rome, l'un des saint Pancrace, est selon la tradition né vers 289 ou 290, d'une famille noble de Phrygie ; il serait mort martyr à l'âge de 14 ans, en 304, lors des persécutions de Dioclétien à Rome. ... Originaire de Phrygie, Pancrace, ayant perdu ses parents, fut confié aux bons soins de son oncle paternel, Denis. Ils possédaient une grande fortune. Tous deux se rendirent à Rome.
Converti au christianisme par le pape Caïus, le jeune garçon fut dénoncé comme chrétien. Il comparut devant l'empereur Dioclétien ...
Bon, St. Pancrace n'a jamais été évêque, ça c'est une coquille dans la wikipédie sur St. Denis. Il est converti par la prêche du pape Caïus, donc entre 17 décembre 283 à sa mort, le 22 avril 296, et ensuite martyrisé à l'âge de 14 en 304. S'il est né en 290 et converti par la prêche de St. Caïus, il est converti à l'âge de six ans, au plus tard. Possible ? Oui, si l'oncle Denis est à la fois un Chrétien qui le permet de rester Chrétien et un pédagogue assez particulier qui n'a pas lui-même transmis le Christianisme à son neveu. Ou si l'oncle lui-même devient Chrétien au plus tard en 296.
Dans ce cas, cet oncle ne peut pas être le premier évêque de Paris. Regardons le martyrologe pour le 12 mai :
Item Romae, via Aurelia, sancti Pancratii Martyris, qui, cum esset annorum quatuordecim, sub Diocletiano, capitis obtruncatione martyrium complevit.
... Romae sancti Dionysii, qui exstitit patruus sancti Pancratii Martyris.
Aussi** à Rome, sur Via Aurelia, [anniversaire céleste du] martyr St. Pancrace, qui, quand il était âgé de 14 ans, sous Dioclétien, accomplit son martyre par déracinement de la tête.
... à Rome de St. Denis, qui était l'oncle paternel*** du martyr St. Pancrace.
Non, le St. Denis qui fonda le diocèse de Paris ne peut en aucun cas arriver de la Phrygie à Rome pour voir son neveu et puis soi-même martyrisés par Dioclétien après une conversion sous le pape Caïus. Rappelons que le texte de la wikipédie considère que c'est en 245 que St. Denis arrive de l'Italie. Avec ceci, je pense que tout le monde dirait que l'identification avec le disciple de St. Paul tient mieux. Au tel degré qu'on se poserait la question pourquoi on ne dit simplement pas que c'est le disciple de St. Paul. Est-ce juste une volonté de ne pas croire en St. Paul en quoi que ce soit où qu'une chose catholique puisse venir de lui ?
Non, il y a une autre raison. St. Denis de Paris ne serait pas le disciple de St. Paul, parce que le premier évêque de Paris se trouve très peu d'évêques avant Victorin de Paris, contemporain de St. Athanase :
240-250 Denis de Paris Martyr au IIIe siècle. 250-255 Mallon (Mallo) 255-260 Masse (Maxe) 260-265 Marcus (Marc) 265-344 Adventus (Aventus) 344-346 Victorinus (Victorin) Témoigne en faveur d'Athanase d'Alexandrie en 346.
Ignorons les indications des années pour l'instant. Regardons juste le nombre de personnes. Paris, peut-il avoir sept évêques consécutifs, et le dernier fait un témoignage en faveur de St. Athanase et le premier a rencontré St. Paul à l'Aréopage ? Non. On n'est plus dans les premiers siècles après le Déluge et en plus, un évêque de Paris risque fort d'avoir une expectance de vie beaucoup plus courte que la moyenne. Quelles possibilités a-t-on ?
1) Le diocèse de Paris est effectivement fondé plus tard que la vie de l'Aréopage.
2) La liste des évêques est incomplète.
3) Les évêques ne se sont pas suivis d'une manière consécutive, on a eu des époques quand Paris n'avait pas un évêque.
Comme 1) n'est pas mon hypothèse privilégiée, allons à 2). Je ne suis pas un expert de la question, mais une possibilité est qu'on ait eu dans ce cas un Denis I (l'Aréopagite, le Céphalophore) et un Denis II (prédécesseur immédiat de Mallon, lui aussi pas l'oncle de St. Pancrace).
Ma propre hypothèse privilégiée est, 3) il y a eu des lacunes dans la présence épiscopale. Des longues interregnes. Regardons les années, cette fois. Adventus entre 265 et 344 ? Un seul homme ? Vraiment ? Adventus I et Adventus II ? Ou cet Adventus est un seul homme, soit successeur immédiat de Marc, soit prédécesseur immédiat de Victorin, mais pas les deux. Ou, soit encore, ni ni, il y aurait de la sédévacance à Paris et entre Marc et Adventus, et entre Adventus et Victorin.
Je ne partage pas l'idée selon laquelle on a trop d'années après Jésus-Christ, on ne serait que par exemple 1725. Mais un des arguments proférés est la brévité des listes d'évêques. Il y a assez systématiquement trop peu d'évêques pour tenir entre les temps d'un premier très connu et les premiers qu'on peut attacher à une chronologie post-constantinienne. Regardons Lyon :
148 -177 : Pothinus (Pothin, saint) 177-202 : Irenaeus (Irénée, saint) 202- ? : Zacharias (Zacharie, saint) ? Hélius (Hélius ou Hélie, saint) ... 254 ... : Faustinus ; (Faustin, saint) connu par une lettre de saint Cyprien (200-258), évêque de Carthage et père de l'Église écrite en 254 et destinée au pape Étienne Ier. ? Lucius Verus ? Julius ? Ptolémaeus ... 314 ... : Vocius participe au concile d'Arles du 1er août 314 condamnant le donatisme ? Maximus (Maxime) ? Tétradius (Tetrade) ... 343 ... : Verissimus (Virisime)
Ici, les durées d'épiscopats sont plus crédibles, pourvu bien entendu que les persécutions étaient suffisamment intermittents. 148 à 254, 106 ans, 5 évêques, une moyenne de 21~22 ans par évêque et en plus les deux premiers dépassent cette moyenne, 202 à 254 c'est 52 ans, pour trois évêques, donc un peu plus que 17 ans par évêque. 314 à 343, 31 ans, quatre évêques. Et entre 254 et 314, entre Faustin et Vocius, 60 ans, trois évêques, 20 ans par évêque.
Je dirais qu'entre le martyre de St. Denis, effectivement l'Aréopagite, et le temps de Mallon, Paris a eu une très longue sédévacance, peut-être même intermission de continuité pour des années, et que pendant ce temps, on faisait confiance à des prêtres ou évêques en visite d'ailleurs, d'abord Italie, ensuite Lyon. Je propose aussi que la sédévacance a pu reprendre après Marcus, avant Adventus. Et si les évêques de Lyon se déplacent un peu partout dans les Gaules, pour visiter Paris ou d'autres diocèses et endroits en position analogue, ça donne un taux d'absence à Lyon même qui aide à expliquer des longues périodes qu'ils n'étaient pas dépistés par les autorités romaines et persécutrices.
De toute manière, le diocèse et ensuite l'archidiocèse, avec délais ou interruptions, ça s'attache aux Apôtres. Rome a une présence de l'épiscopat bien plus serré que Lyon. Mais entre la mort du dernier Apôtre et Alain-Patrick TSENGUE, par contre, il n'y a pas de continuité.
L'ACER (Assemblée Chrétienne pour l'Évangélisation et le Réveil) est une structure regroupant plusieurs églises, qui a vu le jour en fin d'année 2003.
2003 - 100 = 1903 ans, on aimerait voir les intermédiaires. Et surtout, ça fait très louche que Mr. TSENGUE s'intitule Apôtre.
Hans Georg Lundahl
Paris
Sts. Anges Gardiens
2.X.2025
Festum sanctorum Angelorum Custodum.
PS. Je prévois une objection de la part de gens qui se demandent comment les dates peuvent avoir été tellement inconnues. N'a-t-on pas simplement daté le règne d'un évêque en simple Anno Domini, l'Année du Seigneur ? Non. L'idée est abordé ici et là un peu plus tard que l'époque qui nous concerne. Elle trouve un traitement systématique chez un autre Denis, Denis le Petit (Dionysius Exiguus). Mais pour lui, c'est surtout une aide au bon calcul de la date de Pâques. C'est entre Charlemagne et le XIIe siècle que l'usage se généralise et donc, non, simplement noter la date quand quelqu'un devint évêque à Paris ou à Lyon, ce n'était pas encore possible à cette époque là. Selon la wikipédie, Denys le Petit meurt à Rome entre 537 et 555.
J'ai aussi consulté : Denis de Paris, Pancrace de Rome, Caïus (pape), Liste des évêques puis archevêques de Paris, Liste des évêques et archevêques de Lyon, le martyrologe romain pour octobre et mai. Et le site de l'ACER PARIS./HGL
* Devenu archidiocèse en 1622, ça veut dire que d'autres diocèses sont attachés à Paris, que d'autres évêques, comme celui de Nanterre, obéissent à celui de Paris, devenu donc un "évêque maître," un archevêque. ** Non, ce n'est pas de la xénoglossie que je traduis le latin, c'est une langue que j'ai étudiée. ** La première commémoration pour le 12 mai est celle des frères Achille et Nérée, eunuques de Domitilla, oui, la Rome païenne était dégueulasse, qui à leur martyre se disaient baptisés par St. Pierre, donc des siècles avant St. Pancrace. D'où cet "aussi" quand on l'introduit. *** En latin, on ne peut pas dire simplement "oncle" mais soit on est oncle paternel (patruus), soit oncle maternel (avunculus, d'où le français oncle).
Friday, September 12, 2025
The Monsters ARE The Critics
Φιλολoγικά/Philologica: The Beowulf Poet Knew Homer · Other Characteristic of the Beowulf Poet: · The Monsters ARE The Critics · Assorted retorts from yahoo boards and elsewhere: On Beowulf and Clergy · Was Tolkien Any Good as a Philologist?
Any one who has read a rather famous essay by a decently known expert on Anglo-Saxon and early Middle English, namely J. R. R. Tolkien, will know, I'm alluding to its title "The Monsters and the Critics".
So much, I actually punned ... a more sober description would be, the monsters are the criticisms.
Let's get into what I recall of them from reading that essay, adding own reflections.
Grendel is described as Caines cynne (Cain's kinsman) and that obviously is also valid for his mother.
One can presume the poet either imagined misbegotten people with no full agency over their behaviour being demon possessed to do their evil stuff, or perhaps even imagined Grendel and his mother as undead. You see, the behaviour of Grendel is not totally unlike that of Glam, in Grettir's saga.
If Grendel is supposed to be undead, Beowulf is pretty much defeating a demon. Or two of them, Grendel's mother too.
If there is a line implying Grendel was actually dying only when Beowulf killed him (I think there was), this may be because the poet didn't believe in draugar like Glam, so preferred to make it a living culprit.
On his old age, he's facing a dragon which seems to be of the pterodactylish kind. In this case, Tolkien notes how the poet glides between describing a physical dragon and describing the "old dragon" who is the enemy of our souls.
Now, what are these enemies supposed to be a criticism of? Expendable Danes.
In Ludwigslied, the Vikings are slaughtered as defeated. No pity or remorse over slaying them, even justly in righteous defense, is expressed. They attacked the Franks, Lewis III kills them off, good riddance.
And the Beowulf poet replies:
- Grendel has lost humanity, and acts like a demon, he's killed, good riddance;
- apart from trying to avenger her son, dito for his mother, she's killed, good riddance;
- and a dragon is both a symbol of and guided by the Devil, the dragon's killed, good riddance.
While there is flesh and blood in the monsters, this comes pretty close to an echo of St. Paul who said:
For our wrestling is not against flesh and blood; but against principalities and powers, against the rulers of the world of this darkness, against the spirits of wickedness in the high places
[Ephesians 6:12]
Or in Tolkien's terms (after describing Orcs as expendibles) "there are no Orcs in real life." (I'll ask a Tolkien scholar what letter).
And if the Pagan Danes were seduced by demons to their unjust attack on Lewis III's West Francia, this is not much better luck for them than Danes being slaughtered by Grendel or Geats being slaughtered by a dragon.
The Beowulf poet was telling people very caught up in chivalrous or warlordlike cultures which glorified battles, "guys, remember we are Christians, remember who's the real enemy!"
It so happens, in one of the lines, he mentions Sigmund the dragon slayer (the poet in the hall, a bit like Demodocus to Homer, in the intention of the poet behind the poem, is foreboding the dragon slaying of Beowulf). A certain Sigfrid (named after another name of the dragon slayer) who came from England (where the poem could be heard) decided, he needed to go and give the Geats the road to real glory. He died as bishop of Wexio, in Smolandia, which may have been part of what earlier on was Beowulf's kingdom. Smolandia in the North borders East Geat-Land and in the West, West Geat-Land or as they are usually named in Latin (and English) Ostrogothia and Westrogothia. If Hygelac and Beowulf ruled Westrogothia and Ostrogothia, wouldn't he have ruled Smolandia too?
For some benighted people who say "Beowulf is Pagan" I'd just like to mention that the Beowulf poet was aware that the Danes and Geats of the time were Pagans, but he didn't go out of his way to mention false gods by name, he just dropped comments like "they knew not their maker" ... the poem is set among Pagans, but it is written by a Christian.
Hans Georg Lundahl
Paris
Feast of the Blessed Name of Mary
12.IX.2025
Festum sanctissimi Nominis beatae Mariae, quod Innocentius Undecimus, Pontifex Maximus, ob insignem victoriam de Turcis, ipsius Virginis praesidio, Vindobonae in Austria reportatam, celebrari jussit.
PS, seems that, given today's feast, Pope Innocent XI was saying, "Ludwigslied has a point too" .../HGL
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Thursday, September 11, 2025
Other Characteristic of the Beowulf Poet:
Φιλολoγικά/Philologica: The Beowulf Poet Knew Homer · Other Characteristic of the Beowulf Poet: · The Monsters ARE The Critics · Assorted retorts from yahoo boards and elsewhere: On Beowulf and Clergy · Was Tolkien Any Good as a Philologist?
Either he knew or was known by the author of the Ludwigslied:
Einan kuning uueiz ih, heizsit her Hluduig
ther gerno gode thionot: ih uueiz her imos lonot.
Kind uuarth her faterlos. thes uuarth imo sar buoz:
holoda inan truhtin, magaczogo uuarth her sin.
I know of a king called Louis who gladly serves God and is rewarded for it. He lost his father as a child, but there was a recompense for this: the Lord called upon him and became his tutor (magaczago: lit., “son-shower”).*
It's not just that The Lord is "truhtin" in Old High German and "dryhten" in Old English, but the whole passage has a parallel in the description of Scyld Scefing:
... Syððan ærest wearð
feasceaft funden, he þæs frofre gebad,
weox under wolcnum, weorðmyndum þah
oðþæt him æghwylc ymbsittendra
ofer hron-rade hyran scolde,
gomban gyldan. Þæt wæs god cyning.
... Though he was first
a poor foundling, he lived to find comfort;
under heavens he flourished, with honors fulfilled—
till each neighboring nation, those over the whale-road,
bowed under his rule, paid the price of tribute.
That was a good king!**
The line "good king" is as close as you can say of a pagan or not explicit Christian what the other poet said of Lewis III of France: "who gladly serves God."
But in both you have the theme of orphanage, and in both it is mentioned he "found comfort" for such beginnings. In both poems also, you have a plight on one people who somehow had not served God. Danes, for idolatry, were given over to the ravages of Grendel, and French, under Lewis III, were given over to ... Danes. I wouldn't be surprised if Ludwigslied involves Danes paying some tribute.***
Victims of Viking raids would have probably been more at ease thinking of Danes as a punishment from God than thinking of Danes in more human terms, as sharing their own condition of sometimes punished by God. I would say it is highly probable that Beowulf was written after the Ludwigslied and served as a theological pendant to it, in order to not dehumanise the Danes, also created in God's image, also redeemed by Calvary, also destined for Glory Eternal, but so far missing out.
This is of course somewhat relativising my point about Photius being the author.° While Photius certainly knew the Iliad and Odyssey, he was a Greek, is it quite as sure he knew the Ludwigslied? If he did, he had made peace with his old adversaries, Franks that say "filioque" and if he did, he might have chosen to make Geats his heros because the Varangian guard in Constantinople included them.
Hans Georg Lundahl
Paris
St. Patient of Lyon
11.IX.2025
Lugduni, in Gallia, depositio sancti Patientis Episcopi.
* English translation by Jake Coen.
Ludwigslied
https://sites.nd.edu/manuscript-studies/translations/ludwigslied/
** English translation chosen is that by John McNamara.
Beowulf — opening lines (1–11)
https://drmarkwomack.com/pdfs/beowulf-opening-lines.pdf
*** Actually not, I skimmed the English translation to the end, and no, the Vikings are just beaten and struck with woe.
° In my essay from 2012, I had written: If someone knows of some Byzantine cleric who disappeared from history before he died, I am not sure the Beowulf poet in England can be excluded from being that person later in life. Obviously, Photius fits that bill.
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Wednesday, September 10, 2025
Cornthwaite présentait une vidéo sur les problèmes des évangiles
Je vais probablement faire une réfutatation en détail et y mettre le lien vers sa vidéo. Voici, je vais copier les six problèmes et y répondre :
Problème n° 1 : Origines inconnues
Pas si nous acceptons la tradition de l'Église comme indication des origines. Cornthwaite venait d'un milieu protestant, dans lequel il paraissait évident que l'Église catholique aurait introduit un bon nombre de traditions spurieuses, et apprenait que cette Église ne pouvait pas se distinguer de la première Église au moins du temps que nous avons le canon du Nouveau Testament. Pour lui, la question suivante était, si les auteurs des Évangiles aussi étaient des inventions par l'Église catholique.
Bon nombre de communeautés ont bon nombre de raisons à falsifier les propres traditions et parfois agissent sur ces mobiles, en les falsifiant. Mais les choses les moins aisées à falsifier sont les propres origines. Je ne dis pas les origines d'une communeauté antérieure, mais de la communeauté elle-même.
Supposons que la Sparte antique était à réformes inconnues ou mineurs à partir de Lycurgue. Nous avons davantage de raison de croire dans la Sparte comme réformée par lui que dans la Sparte dont les rois descendent d'Héracles, depuis le retour des Héraclides, et davantage de raisons de croire dans le retour des Héraclides que dans la fondation initiale par Lacédémon et sa femme Sparte. Néanmoins, à part l'origine prétendument divine de Lacédémon, ou de sa femme, je pense que la Sparte des temps mycénéens remonte à Lacédémon.
Pour Walter Leaf, le trope "fils de Zeus" pour ces personnages "mythologiques" désignait surtout un "self made man" (dont le père humain et réel n'avait pas d'intérêt). Item pour Minos ou pour Dardanos. Pour Héracle un peu différemment, je dirais, mais si la seule chose connue d'un "fils de Zeus" est la fondation ou recupération d'une ville ou île, je penche pour qu'il ait eu un père plus insignifiant que lui-même et que la superstition n'ait pas voulu accepter ça, on l'a donc fait prétendre "fils de Zeus" (très différemment d'un Fils de Dieu mort sur la Croix !). Certains prétendent d'ailleurs que Dardanos était fils de Corythos.
Appliquons ceci à une communauté protestante. Si elle dit "George Whitefield et John Wesley nous ont fondé au début du XVIIIe S. parce que l'Anglicanisme était devenu rigide comme l'Église catholique avant elle, et qu'elle avait donc trahi la Réforme" ... je veux bien croire ce qu'elle dit sur le propre origines du Méthodisme, je crois moins que l'Anglicanisme soit "devenu" rigide et impersonnelle et encore moins qu'une rigidité pareille dans l'Église catholique était le mobile des Réformateurs de s'en séparer. Si on compare la crédibilité sur les origines du Catholicisme entre Alexander Hislop et un Catholique, je note que Hislop faisait partie de l'Église libre d'Écosse, elle-même issue de l'Église d'Écosse et celle-ci issue de l'Église catholique à travers les critiques et révolutions de Jean Knox. Il y a donc deux bouleversements entre l'église qu'il prétendait définir et celle à laquelle il appartenait. Le catholique, par contre est lui-même dans la communauté qui a probablement une bonne mémoire de ses origines, et donc son explication de l'origine de l'Église catholique est plus crédible. À ceci appartient l'histoire de l'origine des évangiles. L'église se souvient de leurs origines, comme Rome de l'auteur des Commentaires sur la Guerre des Gaules.
Problème n° 2 : Usage inconnu (Magie et amulettes)
Les amulettes de l'Église catholique sont en connection avec de prières. La médaille miraculeuse à sa propre prière.
Et la prière judaïque comprend des tephillin, qui citent la loi de Moïse.
Les usages de brefs textes du Nouveau Testament utilisés (très visiblement, à partir du pli) comme amulettes devraient se comprendre comme des "tephillin catholiques" et donc pas mettre de doute sur l'existence d'un texte sacré comme ayant une existence aussi en dehors de ces brefs textes.
L'idée pourquoi ça rendrait l'origine traditionnelle moins crédible repose sur un préjugé de l'Évangélicalisme contre les "usages magiques" ou encore ritualistes. Cornthwaite avait effectivement été Évangéliste. Pour un Catholique, les usages en amulette de brefs extraits des Évangiles n'est pas un problème.
Problème n° 3 : Relations complexes (Problème synoptique)
Apparemment, il y aurait des répétitions verbatim très extensives entre les trois évangiles synoptiques.
Pour Cornthwaite, ceci serait infaisable sans un copiage à partir de l'écrit, la tradition orale aurait été trop fluctuante, n'aurait pas été rendue suffisamment uniforme dans sa mise en écrit.
Pour Bernard Scherrer, dernier numéro de 1000 raisons* Jésus est, selon la tradition syriaque, un malpana, un professeur qui enseigne en faisant apprendre des choses par cœur. Supposons que chaque mot attribué à Jésus en Matthieu ait été appris par cœur directement quand Jésus l'a dit. Ces paroles constituent d'ailleurs 56 % du contenu de l'Évangile de Matthieu. Ceci suppose qu'Il les aurait entrainé à apprendre des choses par cœur ou choisi pour avoir déjà une bonne maîtrise de cet art. Et avec ceci, ils avaient aussi un outil pour noter en mémoire, dans un texte fortement formalisé quoique oral, ce qu'ils voyaient dans les actes du maître également. Le résultat ?
L'Occident ne connaît pas la force de l'oralité, et pourtant on n'imagine pas, au sein d'un club des amoureux de La Fontaine, quelqu'un récitant La cigale et la fourmi en changeant un seul mot.**
Je pense que ceci peut expliquer pas mal de coïncidences entre les Apôtres en bloc (dont dépendait St. Luc sans en faire partie), St. Matthieu (un de ceux-ci), St. Pierre (un autre de ceux-ci, le principal, la source de St. Marc). En plus, pour Clément le Stromatiste, Luc aurait soumis son évangile au pape, au premier pape, St. Pierre, qui, ensuite, prit deux volumina ou rotuli*** et lisait de Mathieu, de Luc, de Mathieu, de Luc, en ajoutant parfois de commentaires propres. St. Marc, son sécretaire, crut qu'il était en train de rédiger finalement son évangile et prit notes, et quand St. Pierre découvrit ceci, il canonisa l'évangile de St. Marc avant celui de St. Luc.
Problème n° 4 : Manuscrits anciens manquants
Ici, Cornthwaite semble, soit ignorant, soit de mauvaise foi. Je devine, ignorant.
Pour la quasi-totalité de la littérature ancienne, beaucoup davantage de siècles manquent au début. L'exception est Homère. La transmission de ses poëmes avant les manuscrits, purement à l'oral, avant la mise à l'écrit par les fils de Pisistrate prouve aussi la possibilité d'apprendre un texte exact par cœur.
Pour un texte comme César, Commentaires sur la Guerre des Gaules, nos plus vieux manuscrits viennent de deux rédactions (une pour la Guerre des Gaules seule, une pour celle-ci avec la Guerre civile et encore quelques) dont le plus vieux se trouve en chaque cas entre 750 et 800 AdS.° Il y a des témoignages en des auteurs proches en temps à César, mais leur livres aussi sont attestés tardivement. Donc, entre 800 et 850 ans de l'histoire des manuscrits nous manque.
Problème n° 5 : Communautés incertaines
Ici, je ne suis pas sûr de compdrendre exactement le problème, j'y reviendrai en faisant la réfutation de la vidéo.
Je pense que ce qu'il vise est que pas juste les Catholiques ou "Proto-Orthodoxes" (le terme désigne pour ces siècles quelque chose bien avant le schisme entre Rome et Constantinople) mais aussi l'hérésie de Marcion se reclame de l'évangile de St. Luc.
La réponse devrait être que la communauté apostolique se laisse tracer. Ça ne fait pas de sens que de dire que Polycarpe appartenait à une communauté, Irénée à une autre quand ils décrivent, les deux, leur communauté de manières très semblables. Quand Irénée fait référence à Polycarpe comme l'ayant vu. Quand les doctrines sur morale, sur l'hérésie (une contagion à éviter), et sur l'orthoxie (l'inverse positif de l'hérésie) et son contenu sont sensiblement identiques.
Ceci est donc la communauté dont la tradition dit que Jésus les a fondés sur les douze, dont St. Pierre et dont St. Matthias en remplaçant de Judas le traître, ceci est la communauté dont la tradition dit que les gens des Nations peuvent être membres sans de judaïser, et ceci enfin est aussi la communauté dont la tradition dit que les évangiles préservés à nous sont quatre, Matthieu, Marc, Luc, Jean.
Problème n° 6 : Contradictions évidentes
Pour Cornthwaite, la contradiction la plus éclatante est la mort de Judas. Voici la reconciliation attribué à St. Jean, qui connut bien l'affaire (dans la Vie de St. Jean), étape par étape, comme je la comprends.
- Judas jette l'argent et va se pendre ;
- il ne meurt pas, quelqu'un le sauve ;
- les prêtres achètent le champs avec en premier plan que les étrangers soient ensévélis là-bas ;
- il obtient le champs une fois qu'on se rend compte qu'il est encore en vie ;
- en se mettant à la charrue, il explode et en meurt finalement ;
- enfin, son champs ne sert même pas à ensévélir d'étrangers, il reste inoccupé comme maudit quand St. Pierre parle en chapitre premier des Actes.
Alternativement, le plan que les étrangers y soient ensévélis est pris dans un second temps de la réflexion des gens qui avaient agi comme les gardiens de Judas et de sa fortune, même si St. Mathieu résume leur pensée en une phrase.
Vu que la vidéo pourrait contenir d'autres problèmes que juste les six problèmes ici mentionnés, je préfère donner le lien avec une réfutation plus complète, en anglais, sous la vidéo.
Hans Georg Lundahl
Paris
L'évêque St. Pierre de Compostelle
10.IX.2025
Compostellae sancti Petri Episcopi, qui multis virtutibus et miraculis claruit.
* 1000 raisons à croire, n° 9, juillet — septembre 2025, pp. 22—27, "À la recherche de la version originale des évangiles". ** Ibid. p. 23. *** Deux manières de rouler un livre quand le livre était un rouleau. ° Rédaction seule Guerre des Gaules, le plus vieux est MS. Amsterdam 73, écrit à l'abbaye de Fleury dans le neuvième siècle tardif. Pour la rédaction plus extensive, le plus vieux est écrit à Corbie, dans le dernier quart du neuvième siècle, il s'appelle MS Paris lat. 3864. Merci à la wiki anglophone pour ...
Commentarii de Bello Gallico : Manuscripts and publication history
https://en.wikipedia.org/wiki/Commentarii_de_Bello_Gallico#Manuscripts_and_publication_history
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Monday, September 8, 2025
Good Reason for Me NOT to Be a Nazi in Sweden
Slaget vid Breitenfeld
https://nordfront.se/slaget-vid-breitenfeld.smr
They sometimes do tell fairly interesting stories in what seems to be decent journalism. Like Swedish military ammunition in the hands of criminal gangs. The story as such in above article is arguably very correctly told, it was decades since I read up on it, and I found no fault in my memory of what happened.
But, the caption:
Dagens datum 7 september: Denna dag år 1631 besegrade en svenskledd armé under Gustav II Adolf den papistiska hären vid Breitenfeld.
Today's date, 7 Sept.: this day in 1631 a Swedish led army under Gustavus Adolphus defeated the Papist host at Breitenfeld.
Those on the German Emperor's side (yes, this was when the German Emperor was Austrian), were Catholics. Nordfront for some reason has to call them "Papists" ... the nickname given by Reformers and by Protestant Imperialists like Gustavus Adolphus. And preserved in the 19th and 20th C. among the more virulently anti-Catholics.
If the whole world can be wrong about religion, so can one country. I do not have a duty to detest the Church that God founded on His disciple Peter, just because it is impopular in some corners of Swedish society. I'm also born in Vienna, so, I have a South German view of Swedish soldiers in the Thirty Years' War. In the time of Queen Christina, before her abdication, they came down to near Vienna and lost a battle because they were too drunk since the evening before.
National Socialists would obviously not require members to adher to Lutheran tenets such as Christ is risen or the Bible is true. But they would want members to adher to Lutheran prejudice against Catholicism. Or especially against certain Catholic tenets, like the equality of human persons independently of race:
Debatten mellan Jared Taylor och E. Michael Jones
https://nordfront.se/debatten-mellan-jared-taylor-och-e-michael-jones
Jared Taylor is not a Catholic, he's upheld by the National Socialist journalist and his colleagues, E. Michael Jones is a Catholic, and they dislike his saying that as a Catholic he has a loyalty to all Catholics, but not as a white to all white people. I agree with E. Michael Jones, obviously.
Meanwhile, I see no problems of this degree with supporting Fundación Nacional Francisco Franco. I may prefer Carlism, especially before the split in 1976, and after it both the portions of Carlism, but if one of the problems with the Franco régime was (and probably the biggest one) sometimes not acting as if the peace had already been won in 1939, this seems to be a thing he made up for on his deathbed:
Pido perdón a todos, como de todo corazón perdono a cuantos se declararon mis enemigos, sin que yo los tuviera como tales.
I ask forgiveness of all, as of all heart I forgive a howsomany have declared themselves my enemies, without me having held them as such.
Último mensaje del Jefe del Estado, D. Francisco Franco Bahamonde
https://fnff.es/francisco-franco/ultimo-mensaje/
As per my own ill fortunes, I'd be happier to follow his example if I knew I were dying or going to get executed. I could forgive an enemy if death parted me from me in less than a week, or if he had ceased to hurt, but it's less easy if I foresee he will hurt me years from now. Franco had no ethnic or racial group he was cracking down on. He also was not loyal to Russia or England just because they are white nations. If immigrants could be a problem, which I have not wanted to make a major issue of my writing, it would at least not be because of their racial characteristics as such.
That said, I'd appreciate fewer expropriations from Boers, or none at all, in South Africa. And fewer murders.
Hans Georg Lundahl
Paris
Our Lady's Nativity
8.IX.2025
Nativitas beatissimae semper Virginis Genitricis Dei Mariae. Sancti Hadriani Martyris; cujus dies natalis quarto Nonas Martii recensetur, sed festivitas hac die, qua sacrum ejus corpus Romam translatum fuit, potissime celebratur.
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Sunday, September 7, 2025
Certains ont une horreur de l'idée que Caïn et Seth aient épousé chacun une des sœurs
Doit-on conclure que la position traditionnelle et consentanée avec le droit naturel soit qu'il y ait eu d'autres personnes humaines qui ne descendaient pas d'Adam et Ève ?
Écoutons l'Abbé Fulcran Vigouroux*, qui se charge de l'erreur de La Peyrère :
Citons les propos sur les pages 529 et 530.
2° Pour réfuter l'opinion de la Peyrère, il suffit de remarquer : — 1° que c'est fausser le sens du texte sacré que de supposer que l'homme, créé le sixième jour, Adam en hébreu [Gen. 1:27] , n'est pas le même que l'Adam placé dans le paradis terrestre [Gen. 2:7,13] : tous les commentateurs sont unanimes à reconnaître l'identité de ces deux Adam. — 2° Caïn pouvait facilement prévoir que le nombre des hommes qui descendrait d'Adam serait bientôt assez considérable pour qu'il eût à craindre d'être tué par l'un deux. — 3° Caïn, comme Seth, épousa une de ses sœurs, de l'aveu de tous les interprètes. — 4° À la difficulté tirée de l'invraisemblance que Caïn ait bâti une ville lorsqu'il n'y avait, dit la Peyrère, personne pour l'habiter, S. Augustin avait répondu à l'avance que les hommes s'étaient rapidement multipliés et que la Genèse n'avait pas énuméré tout les descendant d'Adam. Il exista certainement bientôt assez d'hommes pour que Caïn bâtit non pas sans doute une grande ville, mais un groupe d'habitations fixes et stables, qui pouvait porter en hébreu le nom de ville, 'ir "lieu où l'on est à l'abri". — 5° Les Préadamites ont le tort de vouloir s'appuyer sur la Bible, d'une part, et de la contredire de l'autre. S'ils acceptent son autorité, ils doivent admettre l'unité de l'espèce humaine, puisqu'il est évident qu'elle l'enseigne [Actes 17:26, 1 Cor 15:45, 1 Tim 2:13]. S'ils ne l'acceptaient pas, comment peuvent-ils soutenir qu'il a existé des hommes avant Adam et même qu'il y a eu un Adam, puisque son existence ne nous est connue que par l'Écriture?
Aucune trace d'une répugnance contre le prétendu inceste entre frère et sœur dans la première génération après Adam et Ève. Pas non plus, sans doute, de discussion d'une éventuelle répugnance derrière l'idée de la Peyrère, si une telle chose se trouve dans son livre, contrairement au résumé.
Dans une note en bas de page, Vigouroux cite St. Augustine dans le latin pour le nombre d'hommes quand Caïn fonde la cité de Hénoch. Cité de Dieu, livre XV, chapitre 8. Pour le propos dans le titre, allons plutôt à l'argument du chapitre 16.
Je le résume ainsi, avec observations supplémentaires : — 1° l'inceste (entre frère et sœur) est abhorré comme posant une coalescence entre relations qui diminue le nombre de personnes avec qui on est dans une relation amicale. (Il ne parle même pas de toute un autre problème encore plus grave entre parent et progéniture, puisque ce n'est pas du tout dans le texte, Genèse 4 et 5 n'ai rién de la tragédie de Thèbes). Idéalement, donc, deux fonctions de relations doivent vous unir à deux personnes différentes. — 2° Mais la génération après Adam et Ève, il y avait juste deux fonctions qui coïncidèrent : père et beau-père, la relation d'Adam à Caïn et à sa femme (mère et belle-mère pour Ève) et à l'inverse fils et beau-fils pour Caïn, fille et belle-fille pour sa femme. Et ce n'était pas évitable. — 3° Par contre, la génération prochaine, c'était déjà évitable, on pouvait épouser une cousine germaine, et la coïncidence aurait été de trois relations : Caïn aurait été à la fois père et beau-père de Hénoch et encore l'oncle maternel aussi, si Hénoch avait épousé sa sœur; donc, si Hénoch a épousé une cousine, Caïn n'était que juste père et oncle, mais pas encore beau-père au-dessus du marché. — 4° Dès la génération d'Irad, c'était possible d'avoir Hénoch uniquement comme père, quelqu'un d'autre comme beaupère et quelqu'un d'autre comme oncle maternel. Depuis, on ne fait même pas coïncider deux relations. C'est à dire, licitement. — 5° Avant de répondre que l'affaire entre un frère et une sœur de nos jours ferait juste coïncider deux relations, puisque leur père et mère ne sont pas frère et sœur comme Adam et Ève ne l'étaient pas, les relations licitent doive se pouvoir répéter sans trop d'inconvénient, et là on aurait dans la génération suivante une coïncidance entre trois relations. Et ce qui est dit de Caïn, Hénoch, Irad doit s'entendre aussi de Seth, Énos, Caïnan.
C'est aussi le mobile pourquoi la loi canonique de l'Église catholique extend les relations interdites aussi aux cousins germains, il faut aller au-delà des quatre degrés de consanguinité pour pouvoir se marier, quoique pour les infidèles convertis, seuls les consanguins en premier degré sont obligés de se séparer. Je parle bien entendu en terre de missions, puisque en Occident, les règles de l'Église sont plus ou moins réfléchies dans les législations.
Certains prétendent que la science moderne aurait prouvé que la consanguinité en soi soit malsaine, que les fils de Seth et Caïn auraient donc obligatoirement dû être viciés. Notons ici, l'exemple qu'on donne tellement souvent d'une dynastie viciée par consanguinté, les Habsbourg**, dépendait très de dispenses papales mais uniquement sur les degrés acceptés dans la loi mosaïque (le pape ne prétendait pas délier là où la loi avait interdit un degré). Pourtant, les enfants de Philippe IV d'Espagne avec sa nièce Marianne d'Autriche, soit meurent vite, soit pour un est totalement débile (Charles II d'Espagne), soit pour une autre, Marguerite-Thérèse d'Autriche, aligne les fausses couches et les enfants vite morts, et aura une fille, Marie-Antoinette d'Autriche, qui aura un enfant vivant jusqu'à l'âge de presque sept ans, Joseph-Ferdinand de Bavière.
Mais regardons les générations entre Adam et Ève et Joseph-Ferdinand de Bavière. Entre nos premiers parents et Notre Seigneur, il y a selon Luc 3 72 générations. Entre lui et Joseph-Ferdinand de Bavière, comptons 3 ou 4 générations par siècle, et il se trouve ... entre 51 et 68 générations de plus, donc, entre 123 et 140 générations qui ont pu accumuler des mutations nocives, dont certaines surtout en combinaison avec la gène identique dans le chromosome homologue. Et si on compte qu'après le Déluge, la lignée de Jésus comporte pas mal de générations espacées, ce serait plutôt peut-être même 200 ou 250 générations après Adam et Ève pour le pauvre. Qui ne l'est plus, il est baptisé, il est mort avant de pouvoir commettre un péché, il est donc au Ciel. Mais je parle de la génétique. Ces mutations nocives étaient encore absentes chez Adam et Ève et leurs enfants. Ce qui change la donne génétique radicalement.
Hans Georg Lundahl
Paris
XIIIe dim. après Pentecôte
7.IX.2025
* Clicquer les images pour élargir, si vous voulez lire in extenso. Ou consultez le texte :
Manuel Biblique ou Cours d'Écriture Sainte à l'usage des séminaristes
ANCIEN TESTAMENT
Par F. Vigouroux, prêtre de Saint-Sulpice
http://areopage.net/PDF/VigourouxBacuez_ManuelBiblique.pdf
** Ceci ne concerne qu'une épisode de leur dynastie, certes la raison derrière la Guerre de Succession d'Espagne. Les Habsbourg-Lothringen n'ont pas ce problème.
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