Tuesday, October 1, 2013

Le personnage "Sunday" n'est pas Dieu

G. K. Chesterton a écrit le roman The Man Who Was Thursday de manière que le personnage Sunday cite certains mots de Notre Seigneur. Certains ont eu l'impression que Sunday dans le roman est Notre Seigneur, qu'il est Dieu. G. K. Chesterton a écrit une nouvelle préface au roman, il nie formellement cette identité.

Ceci me paraît autant plus nécessaire à souligner parce que José Bergamín écrit dans un chapitre assez souillé par anticléricalisme et par haine inutile et principielle envers l'église ainsi, j'enlève les parenthèses et la note:

Dieu paraît anarchiste. Et dans une fantaisie de Chesterton nous le trouvons doublement symbolisé: comme chef des anarchistes et comme chef de la police. Suprême paradoxe anarchisant.


Si j'enlève la note, c'est que seul ce roman parmi les œuvres de Chesterton coincide avec la description donnée. Si j'elève la parenthèse c'est parce que, si pour l'auteur c'était une parenthèse, c'est ici mon propos ce qu'il disait dans cette parenthèse.

It was a very melodramatic sort of moonshine, but it had a kind of notion in it; and the point is that it described, first a band of the last champions of order fighting against what appeared to be a world of anarchy, and then the discovery that the mysterious master both of the anarchy and the order was the same sort of elemental elf who had appeared to be rather too like a pantomime ogre. This line of logic, or lunacy, led many to infer that this equivocal being was meant for a serious description of the Deity; and my work even enjoyed a temporary respect among those who like the Deity to be so described. But this error was entirely due to the fact that they had read the book but had not read the title page. In my case, it is true, it was a question of a subtitle rather than a title. The book was called The Man Who Was Thursday: A Nightmare.*


Dans un cauchemar on trouve des blasphèmes même. À plus forte raison des choses qui pourraient devenir blasphèmes si on les appliquait au Bon Dieu. Chesterton se refuse au jeu de José Bergamín. Le chapitre ou il le fait est un chapitre où l'évangile se refuse à son jeu anticlérical aussi. Il confond l'éjection violente des changeurs d'argent avec la Destruction de Jérusalem. Certes, le Temple était devenu souillé par le déicide décidé par Caïphe qui de la suite allait sacrifier dans le Temple. Mais la destruction du Temple pour juste qu'elle était dans cette perspective avait une apparence de sacrilège. Celui qui a mis le feu à l'église San Luís, contrairement à ce que dit le prêtre admiré par José Bergamín, a commis un sacrilège.

Pour revenir aux anarchistes dans ce roman, le propos était de les infiltrer pour empêcher leur buts anti-vie. Sunday dans le roman n'est pas le vrai anarchiste, juste un infiltré avec beaucoup de réussite. Le vrai anarchiste est celui qu'on retrouve exclu des anarchistes, et qui fait figure de Satan autant que ou plus que Sunday le fait de Dieu. C'est un artiste dépravé. Un milieu que Chesterton connaissait et qu'il avait quitté. Le vrai anarchiste s'appelle Gregory, et il n'est pas un bon mec.

Hans-Georg Lundahl
Bibliothèque Audoux
St Rémi
1-X-2013

*Extract from an article by G.K. Chesterton concerning The Man Who was Thursday published in the Illustrated London News, 13 June 1936 (the day before his death)
http://www.cse.dmu.ac.uk/~mward/gkc/books/thursday-after.txt

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