Hervé Leuwers, en Historia n° 874 / Oct. 2019, p. 48 nous renseigne que le 31 mai 1791 votent contre la peine de mort, sans de réussir de l'abolir, ces trois, Robespierre en orateur, et encore Pétion et Le Peletier, et que ces mêmes trois (peut-être encore d'autres ayant voté l'abolition de la peine de mort) en janvier 1793 votent la mort du roi.
Or, j'ai une piste dans le livre bilingue Dix auteurs classiques italiens / Dieci autori italiani classici, en bas de la double page 98 et 99 et en haut de la suivante double page. Cesare Beccaria avait en 1764 publié Dei delitti e delle pene, voici le troisième paragraphe et début du quatrième du § 28 La pena di morte.
La morte di un cittadino non può credersi necessaria che per due motivi. Il primo, quando anche privo di libertà egli abbia ancora tali relazioni e tal potenza che interessi la sicurezza della nazione, quando la sua esistenza possa produrre une rivoluzione pericolosa nella forma di governo stabilita.
La morte di qualche cittadino divien dunque necessaria quando la nazione ricupera o perde ka sua libertà, o nel tempo dell'anarchia, quando i desordini stessi tengon luogo di leggi ...
La mort d'un citoyen ne peut être considérée comme nécessaire que pour deux raisons. La première, quand, bien que privé de liberté, il garderait des relations et un pouvoir tels qu'ils menaceraient la sécurité de la nation ; et quand son existence pourrait être à l'origine d'une révolution dangereuse pour la forme du gouvernement en place.
La mort de certains citoyens devient donc nécessaire quand la nation retrouve ou perd la liberté, ou dans des périodes d'anarchie, quand les désordres mêmes tiennent lieu de lois ...
Traduction par Isabelle Lavergne (comme pour les autres neuf extraits). Collection Langues pour tous, 2007.
Et il fait cas d'un "contrat social" en 1764, deux ans seulement après Du contrat social par Jean-Jacques Rousseau.
Dans la continuation du paragraphe 4 du § 28, Beccaria fait cas "ma durante il tranquillo regno delle leggi" / "mais sous le règne paisible des lois".
1791 on était encore sous le règne paisible des lois. 1793 on était dans un état d'anarchie ... et la personne du roi et pouvait garder du pouvoir même en prison, et pouvait inspirer des révolution contre La Révolution.
Il me semble que Robespierre et consortes aient agi en des bons disciples de Beccaria.
Celui-ci, par contre, quand il plaide pour l'esclavage à vie, au lieu de la peine de mort, pour que les citoyens soient beaucoup traumatisés pour peu de crimes, il me semble avoir moins de bonhomie que St. Thomas d'Aquin en plaidant pour la peine de mort, comme un instrument licite et parfois dû de la justice.
Hans Georg Lundahl
Bure sur Yvette
Pape St. Martin I
12.XI.2019
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